Mission intrigue 3.1 : Transmettre la culture est le plus vieux métier du monde.

La situation au sein de la maison n’avait jamais été aussi tendue. Juliette, mon épouse, n’était plus que l’ombre d’elle-même au chevet de Diane, notre fille blessée lors de l’attentat d’Istanbul. Armand, notre fils, était sur les nerfs, me dardant d’un regard noir et meurtrier dès que nous nous croisions. Il devait surement m’accabler de tous les maux de l’Univers, et il avait partiellement raison. Là où un Divin trainait, les catastrophes étaient une banalité. Seuls les Humains les plus forts, et les plus croyants, avaient une chance de s’en sortir.

A croire que ces petits humains dont j’avais bien accepté de souffrir de leur présence, et problèmes quotidiens, ne suffisaient pas, j’avais droit aux emmerdes du Panthéon. Sequana m’avait viré de son domaine, les Catacombes, pour une année ! La garce avait poussé le vice jusqu’à inviter le panthéon pour une réunion dans son palais, à moins que ce ne soit mes couillons de frères qui avaient cette idée de génie. Si jamais c’était l’œuvre d’Esus, je m’assurerai de lui foutre une bonne raclée pour lui remettre quelques neurones en place.

Rongeant mon frein, je tapote nerveusement l’écran de mon téléphone. J’attendais désespérément un quelconque message, que ce soit quelques mots sur les sujets de discussion, ou encore un mot doux de Sequana qui revient sur sa sentence. Une attente qui ne donne rien, malheureusement. Soit ils s’étaient donnés le mot pour ne pas m’écrire, soit ils m’avaient oublié. Ravalant fierté et orgueil, je cède aux premières insistances d’un fils agaçant d’emmener l’épouse au cinéma, pour lui changer les idées le temps de deux heures.

Evidemment, que ce soit Juliette ou moi-même, nous avions la tête ailleurs. Nous nous rendons compte de la panique générale, que lorsque nous entendons le premier cri étouffé d’une parfaite inconnue. Mes sens en alerte, je balaye la zone du regard avant tout, à la recherche d’un ennemi notamment. Je ne croyais plus aux coïncidences ! Malheureusement, je suis interrompu, ou plutôt entrainé, par une épouse irrationnelle qui court vers la sortie, marmonnant qu’elle ne pouvait pas mourir, que sa fille avait besoin d’elle. Inévitablement, nous sommes pris en étau par tous ces corps. Je me laisse entrainer par le courant, attendant de trouver une quelconque brèche pour retrouver la liberté de mes mouvements.

Lorsque j’y arrive, ma brunette est au sol, complètement dans les vapes. Toussotant, crachotant, je la mets sur mon dos, et je me traine vers la première porte. J’atterris dans un SAS, avec d’autres types. Je flaire immédiatement deux essences divines, et je darde mon regard vers eux. Aussitôt ma main me démange pour lâcher l’inconsciente que je me trimballais, saisir le flingue que je cache sous ma veste, et le pointer sur l’un et l’autre en leur donnant qu’une dizaine de secondes pour révéler leur nature. Si j’avais droit à des ennemis, j’éclaterais leur cervelle. Si j’avais droit à des alliés, alors je les aiderais autant que je le pourrais. Pourtant, mon regard glisse imperceptiblement vers un blondinet des plus familiers.

- Alex ?

Je grogne. Elle ne pesait pas beaucoup, mais la fumée gênait considérablement ma respiration. Je la remets au sol, et je tapote ses joues. Elle ne répond à rien. En prime, je remarque une trace écarlate allant d'une narine à sa lèvre, ou encore de son oreille jusqu'au cou. Je m’inquiète sérieusement sur son état.

- On dégage, maintenant, ordonnais-je en remettant la petite dame sur mon dos. Droite ou gauche, j’opte à la droite. Des fois, il faut accepter de prendre quelques risques, et se jeter dans l’inconnu sans tergiverser trop longtemps.

***

Récap des actions : Taranis et Juliette (son épouse) sont actuellement au cinéma. Ils se rendent compte que trop tardivement de la fumée & de la panique. Juliette se jettera aux portes, entrainant Taranis contre son gré. Elle se fera écraser par le mouvement de masse, et sera considérablement blessée. Il arrivera au SAS, en la portant dans le dos. Il décidera de prendre la prendre de droite. SInon, il a une furieuse envie de connaitre l'identité des deux divins qu'il a ressenti °°.
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Bonus possédés :

- Coup monté : vous conjuguez votre pouvoir avec celui d'un allié. Si la réussite est automatique, lancez trois dés quand même. Si le cumul des trois dés dépasse 200, la puissance de vos deux pouvoirs cumulés est doublée.

- Coup de fil : du renfort débarque pour vous aider. Tirez un dé. Entre 1 et 50, un pnj humain vous aide. Entre 51 et 90, c'est une créature qui débarque. Entre 90 et 100, c'est un divin qui vous file un coup de main.

- Coup sur la tête : Vous devenez impétueux (à justifier en rp). Les dégâts d'attaque que vous infligez sont doublés pendant deux réponses. Attention, pendant 2 tours, vous attaquerez obligatoirement, sans autre action.

- Deux relances achetées

Bonus dépensés : Ecrire ici + préciser TDJ dans lequel il a été dépensé
Points de vie : 12/12

J’avais opté pour la bonne porte ! Je me retourne, quelques micros secondes, pour prévenir cette bande de larves de me suivre par-là. Pourtant, je ne dis rien. Du coin de l’œil, je vois les malencontreux à avoir essayé la porte gauche tomber sur un cagibi avec une affiche. Celle de « Lucifer ». Était-ce encore un piège de l’Unique ? Ma mâchoire se crispe : je devais déguerpir d’ici, et vite. Si je n’aimais pas fuir, je n’étais pas stupide au point de chercher ma mort volontairement dans un combat joué d’avance.

Cependant, ma méfiance à l’égard de ces deux divinités s’accentue. Etaient-ils des agents de l’Unique ou, mieux, des Nordiques ? Si j’avais les mains libres, je les aurais enfermés dans ce foutu SAS ! Qu’ils brûlent dans les feux de leurs Enfers chéris, ou qu’ils rejoignent leur Helheim adoré. Ils pouvaient remercier cette épouse agonisante, au rythme cardiaque de plus en plus lent, que j’avais sur le dos. J’ai, à cet instant, plus important à penser et à faire que de piéger deux parfaits inconnus.

Je fais appel à mon don le plus basique, le plus évident, celui qui me permet d’embrasser mon environnement. Je peste : je ne vois rien, que ce soit au bout de ce couloir – si ce n’est trois portes – ou du haut du ciel – l’architecture est bien trompeuse. La fumée continue à se répandre, et à alourdir l’atmosphère. Je n’ai pas le temps de réfléchir, ou de m’essayer aux trois portes prudemment. Alors, je vais tout droit, et enfonce cette porte – ou plutôt, je la pousse avec cette barre nonchalante. Et je suis prêt à affronter la déception, ou le nouveau couloir, la sueur au front, trempé, et m’agrippant aux mieux à l’inconsciente.

Je lance un regard en arrière, rapidement. Est-ce que le blondinet me suivait, ou il avait opté pour un autre chemin ? Qu’en était-il de ces deux divinités inconnues ? Est-ce que je devais m’inquiéter qu’elles soient dos à moi, et prendre le risque de les laisser ouvrir la marche ? Pour cette dernière question, la réponse est très évidente : non. Je trace mon propre chemin, et je frappe quand je le désire. Je ne laisse pas un autre se charger de ces deux tâches.

***

Récap des actions : Taranis opte pour la porte 3 Il est sage pour le moment
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Cul-de-sac ! Je me suis quasiment déboité l’épaule pour tomber dans une pièce sans issue, plongée dans le noir le plus complet. Mon regard capte tardivement l’écriteaux sur la poste, et je peste contre moi-même. J’ai, sous les yeux, le poste de sécurité le plus inutile et le plus triste de tout Paris ! Sans tarder, je fais demi-tour, prêt à emprunter une autre porte ou à suivre le mouvement d’un troupeau. Du coin de l’œil, je remarque une salle de cinéma projetant un film chrétien. Je fronce les sourcils. Il y avait trop de référence pour l’Unique. Est-ce un nouveau stratagème de ce Dernier ? Si oui, il ne manquerait plus que ça ! Nos ennemis ont développé cette sale manie de nous coincer et de nous humilier. J’espère sincèrement que mes frères, notre nouvelle Reine et les autres Divinités celtiques profitent de cette soirée même pour élaborer un plan d’actions efficace contre nos ennemis. Il est plus que temps de contre-attaquer et de montrer à ces Divins que nous avons encore la rage de se battre. Nous ne sommes pas des herbivores qu’il faut piéger, et tuer allègrement !

- HEY ! ATTEND ! LA SORTIE ! ELLE EST OU LA SORTIE ?  hurlais-je à l’attention d’un type qui fuyait clairement.

Je m’étouffe aussitôt dans cette fumée de plus en plus épaisse. Aussi solide puis-je l’être, je n’en restais pas moins un Dieu invoquée dans une enveloppe de chair et de sang : j’avais mes limites. Le poids que je portais sur mon dos était l’une des raisons d’un essoufflement un brin plus rapide que d’ordinaire. Je jette un regard à Alexandre, et ne peux pas m’empêcher de le gratifier d’un sourire amusé. Monsieur aurait-il deux amourettes ?

- Bien des hommes tueraient pour crever avec deux demoiselles dans ses bras, me moquais-je d’une voix rauque. Volontairement, je ralentis et je me mets au niveau des deux Divins. Je tente de les ralentir, et surtout de leur parler loin des oreilles des humaines qui nous entourent. Si l’un de vous a le moyen de nous sortir d’ici un peu plus vite, c’est maintenant. A moins que vous ne soyez les bergers du troupeau, vous assurant que chacun suit le bon petit chemin tracé par Papa Tout Puissant.

Est-ce que je portais une épouse sur le dos ? Oui.
Est-ce que je faisais quelques sous-entendus potentiellement insultants ? Oui.
Est-ce que je me montrais sage, par une telle attitude ? Aucunement.

Pourtant, je ne pouvais pas les ignorer aussi longtemps quand la moitié de la bâtisse est prise par les flammes et les références à l’Unique et ses conneries se multipliaient à chaque détour ! Si je dois crever, je préfère le savoir et – au moins – mettre à l’abri Juliette. J’avais été insupportable avec, c’était la moindre des choses que je pouvais faire !

***

Récap des actions : Taranis opte pour la porte B. Entre temps, il parle à Alexandre, puis Arthur & Anthea en les forçant à ralentir un peu.
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