On peut parler? Même si Taranis est là? [Intrigue III - Terminé]

On peut parler? Même si Taranis est là?

16/01 - @Louis Tessier & Maël Eschene

Le Nymphée. Ça faisait quelques temps que je n'avais pas remis les pieds ici, ni revu Sequana. Depuis la chute de notre panthéon nous avions encore commercé elle et moi, bien que beaucoup moins qu'à la grande époque celte. Pourtant lors de nos rencontres plus contemporaines tout s'est plutôt bien passé même si je pouvais encore sentir que ses reproches envers la Triade celte n'étaient pas encore digérées. Ce qui ne l'avait pas empêché de me répondre lorsque je lui avais envoyé un message pour la prévenir que je venais la voir pour une nouvelle affaire. Par contre je ne lui avais pas dit que j'allai me pointer avec le frangin...

Je le revois encore ce con tout pimpant à nous casser les burnes avec sa blonde, tout fier d'avoir enfin une déesse qui acceptait de jouer avec sa pile de montre même si cela n'existait pas encore à l'époque. Et un siècle durant ensuite à noyer son chagrin dans le sang de nombreuses batailles. Je n'avais plus les détails mais je l'avais accompagné dans plusieurs d'entre elles et j'avais pu y percevoir sa douleur. Bon par contre j'avais tenté une ou deux fois seulement d'en parler avec lui mais nous n'étions pas de grand expressifs.

Bon, on fait comment? J'entre en premier et tu viens gâcher l'ambiance ou on y va ensemble? demandai-je à mon frère alors que nous étions devant l'entrée de l'établissement. En plein milieu du chemin je ne prêtais aucune attention à ceux qui devaient nous contourner pour entrer. Lorsque l'un d'eux me rentra dedans, je l'ignorai simplement en attendant la réponse de Taranis mais il ne semblait pas vouloir en rester là.

Ecoute connard, je m'en bats les couilles que tu sois là pour lever d'la moule et que tu sois aussi pressé de te vider les pruneaux. Mais me chatouilles pas si tu veux pas t'en prendre une. lui dis-je sèchement en me tournant face à lui, alors que deux de ses potes pensaient être des renforts de taille. J'suis tranquille avec mon frère donc barrez-vous avant que j'vous plie en deux. ajoutai-je en espérant qu'ils se barrent tous les trois. Ça n'aiderait pas à notre rencontre à venir avec Sequana si on foutait le bordel devant son établissement.

La mort d’Odin, la capture et la torture d’Epona par le panthéon nordique, l’attaque traîtresse et lâche du panthéon monothéiste à Istanbul, l’éveil violente du panthéon japonais au cœur de la capitale française … tant d’événements qui avaient touché de près, ou de loin, son propre panthéon ou sa famille « d’adoption ». Teutatès, Epona et la Morrigan étaient dorénavant en cavale, avec un mandat international sur le dos. Sa fille était encore en soins intensifs, vacillant entre la vie et la mort. Lui, il était encore cassé de sa dernière confrontation avec les sbires de l’Unique, dans ce huis-clos stambouliote. Il n’était pas pour autant étonné ou miséreux de ces infortunes du destin. Il savait, par expérience, qu’un malheur n’arrive jamais seul, qu’importe que nous soyons un divin, une créature ou un humain. Il s’était préparé à encaisser dès les premières hostilités, jusqu’à ce qu’il puisse balancer ses propres poings. Autant dire, il lui fallait bien plus qu’une cote brisée, une gamine au précipice de la mort, et la disparition d’un frère, d’une sœur et d’une folle dingue pour le décourager ou le démoraliser.

Ayant rejoint un brin plus tardivement Paris qu’Esus et sa dulcinée, ils finissent par se retrouver devant une bâtisse qui n’était plus un secret ou un mythe au sein de la communauté divine d’Europe, voire du monde. Là où de nombreuses divinités et créatures étaient excitées à la simple idée que leurs promesses et leurs souhaits allaient devenir réalité, Taranis était pétri d’appréhensions et de doutes. Malgré les millénaires, Sequana avait toujours une place particulière dans sa mémoire, et dans ce qui lui servait de cœur. Il n’était pas question de l’aimer comme au premier jour, ce chapitre était clos il y a bien longtemps, mais plutôt d’un lien à la fois profond et ténu, qui pourrait faire vibrer les bonnes comme mauvaises cordes de l’un et de l’autre.

- Je t’ai parlé plus ce mois qu’en un millénaire et j’en conclus qu’une chose: t’es devenu un vrai sentimental, mon frère. A ce rythme, tu vas aller offrir le pain et le vin, et ta joue gauche, à la putain de luciole et à ses petites fées, souffle le blondinet, en référence à l’Unique et à ses angelots et démons.

La réponse ne vient pas. Ils sont interrompus par un trio bien fiers et arrogants qui ne semblent pas apprécier le langage des plus fleuris et poétiques d’Esus. Voilà que les trois affreux répliquent, avec autant de verves et de vulgarités. Pourtant, le blondinet ne se jette pas au milieu de l’arène tel un lion flamboyant, hurlant et beuglant quelques insanités à son tour. Au contraire, avec calme et flegme, il s’interpose et parle d’un ton posé et clair.

- Nous n’avons rien payé, et nous ne devons rien à Sequana. Rien à foutre d’être dégagés d’ici. Mais vous, vous avez sûrement déjà donné quelques choses, ou promis. Ça serait con de vous faire éjecter sans obtenir votre dû, n’est-ce pas?

Il y avait un petit bluff. Certes, les Celtes n’avaient fait aucun accord avec la propriétaire des lieux mais ils avaient grandement de son soutien, que ce soit une prise de position claire et nette en leur faveur ou alors quelques tuyaux ou informations. Sa fierté avait été mise à rude épreuve avec les ruses de Loki ou la puissance désarçonnante de l’Unique : il refusait de perdre son temps avec de la petite merde, trop impatient d’aller en découdre avec leurs Ennemis. Enfin, leur panthéon commençait sérieusement à accumuler les intimités : ils avaient besoin d’alliances. Nul besoin de donner des coups aux fils de X et Y divinités qui pourraient être, in fine, des plus utiles dans cette guerre à venir. En somme, une réflexion bien entamée mais dont il n’a pas pu partager avec son frère, encore.

- Alors, excusez-vous et nous serons grands seigneurs en pardonnant votre insolence et stupidité.

Il y avait une raison particulière pour laquelle Taranis n’était jamais en charge de gérer des alliances, ou des accords : il manquait cruellement « d’empathie », incapable de faire taire sa fierté et son égo pour quelques poignées de minutes ou d’heures. Le naturel revenait toujours au grand galop, avec lui. Si ses premières paroles avaient su créer la confusion, sa conclusion anéantit tout bon sens ou chance de calmer quelques tensions.

Il voit un poing venir tout droit vers lui, qu’il neutralise plus ou moins habilement.
Par contre, le second coup est imparable et voilà qu’il sent le poing s’enfoncer pile là où il avait déjà été blessé. Un râle de douleurs s’échappe de son gosier.

Spoiler:

On peut parler? Même si Taranis est là?

16/01 - @Louis Tessier & Maël Eschene

Ah ouais, c'est moi le sentimental? Pourtant c'est toi qui t'aies construit une belle petite famille éphémère non? lui répliquai-je d'un ton taquin, affichant un sourire amusé à l'idée de ce qui pouvait suivre. Quant à cet enfoiré, je ne lui offrirai rien à part la mort de cette enveloppe en butant son fils ou ses leds volantes. Et ce malgré la puissance dont il a fait preuve à Istanbul. lui dis-je avec un peu plus de sérieux cette fois-ci.

Il fallait l'admettre. Nous nous étions pris une sacrée branlée à Istanbul et l'Eunuque avait montré que nous n'étions clairement pas de taille contre lui. Il n'y avait qu'une alliance de taille qui pouvait peut-être s'avérer assez puissante, et encore. Je comptais bien utiliser mes deux contacts avec les nouveaux dieux pour tenter de leur décrocher une alliance. Eux aussi étaient à l'apogée de leur puissance et ils pouvaient rivaliser avec lui. Encore fallait-il qu'ils y trouvent leur intérêt, et que je parvienne à trouver un argument qui leur montrerait qu'ils avaient aussi besoin de nous.

Et c'est moi le sentimental... dis-je doucement devant le cirque de Taranis face aux trois blaireaux. Me pinçant le haut du nez une seconde, je captai tout de même les coups s'élancèrent. Bon, ça n'allait pas aider avec son ex de foutre le bordel devant chez elle. Laissant tomber ces considérations je me jetai à mon tour dans la bataille.

Dans un premier temps ils nous attaquèrent de concert, ce qui était la meilleure tactique lorsque d'un assaut groupé. Si l'un des trois connards s'attaqua ensuite à Taranis, deux décidèrent de se tourner vers le plus beau de la Fratrie celte. Les deux parvinrent à m'atteindre légèrement, rien de grave en somme mais suffisamment chiant pour que je ne parvienne à n'en toucher qu'un lors de ma tentative de contre-attaque. Si leurs petits points ne me firent pas trop de dommage, le revers d'Istanbul m'avait laissé quelques séquelles physiques. Ceci avait pour effet que je n'étais pas au mieux de ma forme, plus long par exemple à réagir lors de mes tentatives d'esquives, ou encore réduisant mon allonge et ma vitesse. Bon leur petit groupe pouvait arriver à nous foutre une raclée si jamais l'on se montrait aussi peu efficace.

Putain de merde... dis-je en grinçant des dents, autant du fait des tiraillements musculaires, que de la frustration à ne pas réussir à les éclater rapidement.

Ton ex va pas apprécier. ajoutai-je alors que j'étais de nouveau aux côtés de mon frère, prêt pour le prochain assaut.

Récap des actions aux dés:

Récap des points de vie:

- Je ne suis pas un sentimental. Je leur ai juste proposé un juste marché. Mais, j’ai pas ton talent, hein, souffle-t-il à Esus, reconnaissant largement qu’il n’était clairement pas fait pour les compromis, les ententes, les alliances ou l’apaisement de tensions.

Les chiffres étaient clairement en leur défaveur. Taranis comprend vite que leur seule chance était de rétablir un semblant d’équilibre. L’un des trois types devait tomber, et vite. Il profite que son frère soit à ses côtés pour lui souffler quelques idées, succinctes mais claires.

- Faut mettre le mec du milieu K.O.. Après, chacun son punching ball.

Certes, il y aura éventuellement quelques casses le temps de mettre leur cible principale au tapis, mais il était plus aisé de se défendre sur un front que sur deux, voire trois fronts.

- Si jamais ça pue de trop, pour toi ou pour moi, t'as une sortie au fond à droite. Je l'ai vu, ajoute-t-il, espérant que son frère se souvient qu'il avait la possibilité d'avoir le détail, plus ou moins détaillé, d'une zone assez rapidement.

La Foudre n’attend pas que son semblable accepte, ou refuse, la proposition faite, qu’il s’y lance déjà, poings et pieds prêts à cogner quelques os, muscles et nerfs. Son premier coup frappe juste : le type chancelle. Le second coup est pourtant évité : ce dernier vient le fracasser avec la même force.

- Oh le con !

La petite insulte s’échappe d’entre les lèvres du blond à son insu. Les blessures de sa confrontation avec les sbires de l’Unique étaient encore assez vives. Sa gamine adoptive pourrait potentiellement le mettre au tapis, en tapant juste ou en traînant simplement le combat jusqu’à l’épuisement du divin. Certes, l’enveloppe qu’ils occupaient était un brin plus résistant en raison de leur essence même, mais elle n’était pas pour autant indestructible et, surtout, insensibles.

Du coin de l’œil, il voit son frère se faire frapper avec quasiment autant de justesse – mais un brin moins de violence – par les deux autres types. Par contre, la vision troublée, il serait incapable de dire si le Dieu de la Guerre avait pu se protéger, ou s’il avait préféré encaisser quelques bleus et courbatures supplémentaires. Si un râle de frustration s’échappe de son gosier, un semblant de joie s’éveille aussi au creux de son estomac. Ah, que ces conflits réguliers, presque quotidiens, et ces coups tantôt violents, tantôt légers, lui avaient manqué !

- Putain, ça commence à puer.

Récapitulatif des dés :
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Récapitulatif de la santé :
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Petite explication de début de post pour les dés:

On peut parler? Même si Taranis est là?

16/01 - @Louis Tessier & Maël Eschene

Ouai bah putain, laisse-moi gérer les relations diplomatiques. lui dis-je avant de cracher par terre sans aucun souci des convenances. Les coups reçus n'étaient pas anodins malgré la différence de force entre nos assaillants et nous. Le contrecoup des évènements d'Istanbul se faisaient encore sentir. Cependant les trois connards n'étaient que des humains donc nous pouvions encore prendre l'ascendant sur eux.

Après notre assaut conjoint, notre puissance de frappe de guerriers celtes millénaires et nos aptitudes de guerre nous permirent de nous défaire d'un des connards. Il venait de s'écraser au sol sans que je ne puisse déterminer s'il était encore vivant ou non.

Allez bande de merdes, au suivant ! dis-je en me tournant vers l'un des deux assaillants encore debout. Comme convenu avec le frangin, c'était chacun son adversaire désormais.

En garde espèce de vieille pute dégarnie. lui lançai-je pour attirer son attention. Je vais te découper le gras du cul, ça te fera ça de moins à trimbaler. ajoutai-je en affichant un sourire carnassier.

Sans lui laisser plus de répit je me lançai contre lui, esquivant d'abord son poing en abaissant mon centre de gravité pour ensuite le ceinturer et le projeter contre le mur derrière lui. Me redressant je le toisais, déjà prêt pour mon prochain assaut. Pendant ce court laps de temps entre deux offensives, je grimaçai à cause de la douleur qui tiraillait mes muscles. Mais cela n'était pas prêt de m'arrêter, comme Taranis et Teutatès j'avais connu bien pire sur d'antiques champs de bataille. Il m'était aussi arrivé de survivre à ce genre de batailles dans de bien tristes états, et j'avais alors pu compter sur Ceridwen, entre autres, pour me rétablir.

D'ailleurs si je n'avais pas vu Ceridwen depuis la veille, j'eu pour elle une brève pensée. Cela faisait plusieurs jours maintenant que nous avions officialisé notre relation, mais encore fallait-il voir comment cela allait évoluer. Etais-je véritablement prêt à une relation exclusive? Je ne l'avais jamais été, avais-je tant changé? L'autre con gueulant au sol avant de se relever me sortit de mes pensées.

Ne t'inquiètes pas ma biquette, je suis tout à toi. ajoutai-je en levant ma garde, prêt à encaisser son attaque pour réagir avec plus de force encore.

Récap des actions aux dés:

Récap des points de vie:

L’un de leurs opposants était bien tombé mais à un gros prix. D’une part, les deux frères avaient droit à de nouvelles blessures. D’autre part, leur chance de rencontrer Sequana, et négocier une alliance avec cette dernière – ou d’exprimer une requête au moins –, était passée de « mince » à « impossible ». Ils avaient brisé l’une des lois essentielles des lieux, avec ce grabuge.

Il était un brin trop tard pour avoir quelques regrets. Dès lors, il n’y avait nulle raison d’arrêter et de chercher à faire la paix. Ils avaient commencé quelque chose, autant qu’ils aillent jusqu’au bout ! Si Esus aimait bien offrir quelques mots doux à ses assaillants, Taranis s’exprime que peu et uniquement quand il reçoit un coup très douloureux – ou qu’il prend le dessus.

Deux nouveaux coups sont offerts à son propre assaillant. Une droite sur le thorax, et une gauche – la main ouverte, légèrement courbée – droit sur le pharynx. L’homme est plié en deux, manquant d’air. Il essaye, malgré tout, de se relever pour répliquer mais sans succès. Il tente encore, une fois, de donner un coup et nouveau échec. Il touche bien le blond, mais avec à peine de la force.

- Je me rends, c’est bon ! clame-t-il, sentant clairement que le vent tournait en sa défaveur.

Si l’un de ses amis tenait encore vaillamment debout, à peine touché, l’autre était au sol, inconscient. A en juger les blessures et le sang qui dégoulinait ici et là, il allait avoir droit à un séjour à l’hôpital plus ou moins long. Autant dire, ce spectacle ne motivait pas l’adversaire de Taranis à continuer cette bagarre. Il ne voulait pas se retrouver avec un membre – ou plusieurs – brisés pour plusieurs semaines ! Déjà, il se traine loin de la confrontation, en rampant. Pour autant, le blond ne le quitte pas des yeux.

- Je ne me mêle pas de ton combat, très cher frère. Comme au bon vieux temps, dit-il au brun.

Même par le passé, chacun avait droit à ses propres batailles – ou adversaires. Il n’était jamais question de voler la victoire de l’un des leurs, ou d’aller lui sauver les miches au premier bobo. Ils n’intervenaient dans le combat de l’un ou de l’autre que lorsque la situation est désespérée et si le frère en mauvaise position accepte l’aide. C’est qu’ils avaient chacun un égo aussi gigantesque que le Nymphée de Sequana.

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@Anthea Diamandis n'hésite pas à poster quand tu veux miss

On peut parler? Même si Taranis est là?

16/01 - @Louis Tessier & Maël Eschene

Ça nous rajeunit pas vieux débris hein...lui dis-je simplement après sa remarque. Encore heureux qu'il allait me laisser mon adversaire l'enfoiré. Cela faisait longtemps que l'on n'avait pas combattu ensemble mais je vis non sans un certain plaisir qu'il n'avait pas oublié nos vieilles habitudes. Chacun sa merde et gare à celui qui se trompait d'adversaire. Il était déjà arrivé que l'on se mette gentiment sur la gueule en pleine bataille devant le regard effaré de nos ennemis pour une histoire de cibles. Cela ne nous avait pas empêché pour autant de les tuer tous, et de nous remettre sur la gueule parfois lorsque la tension n'était pas redescendu après ça.

Cela me fit sourire de repenser à cette époque où nous étions encore la Triade celte, unie et impérieux. A ce moment-là nous étions invincibles et s'il n'y avait pas eu les dissensions ensuite nous serions aujourd'hui au même niveau que l'Unique l'était actuellement. Et lui n'aurait probablement pas vu le jour ou ne serait qu'une divinité mineure. Nous aurions eu alors plus de poids face aux nouveaux dieux, et peut-être ne nous auraient-ils pas considérés avec la suffisance et l'arrogance qui les caractérisaient comme j'avais pu le constater par deux fois déjà ces derniers temps.

Sans plus prêter d'attention à mon frère je me recentrai sur mon adversaire qui lui était encore sauf pour le moment. Il tenta bien de m'attaquer mais l'adrénaline de l'affrontement me rendait plus réactif qu'au début de ce conflit de merde qui allait assurément nous attirer le courroux de la mairesse des lieux. Aussi parvins-je à esquiver son poing et profitant de ma position je vins lui porter un coup de poing dans le foie, ce qui eut pour effet de le faire chanceler un instant. Mais il était encore frais contrairement à ses deux potes, et se tenait de nouveau face à moi pour le prochain round.

Je ne savais pas combien de temps il nous restait avant que l'ex de mon frère ne se pointe, avec son service d'ordre probablement. Nul doute que ça allait compliquer notre quête d'obtenir des réponses de sa part, mais tout n'était peut-être pas encore perdu.

Récap des actions aux dés:

Récap des points de vie:

PNJ Goule, par Anthea Diamandis

Angela, Résumé du personnage

Angela est une goule au service de Marie Laveau. Ou du moins, c’est la version officielle. Contre un service donné, Angela a été « prêtée » à Sequana pour une durée indéterminée, et cela depuis une bonne semaine maintenant. Cela n’a pas enchanté la Goule mais ce que sa maitresse veut, Angela s’y plie. Elle n’est pas là de gaité de cœur, surtout qu’elle se retrouve souvent à faire les basses besognes. Taper et tuer n’est pas un problème pour elle, mais parlementer… C’est une perte de temps à ses yeux. Au moins a-t-elle pu, avant d’être envoyé à la rencontre des deux imbéciles qui ont osé foutre le bordel chez sa « nouvelle maîtresse », étancher sa soif de chair. Ayant diné de l’humain frais juste avant d’avoir été envoyée en mission, elle n’est pas trop de mauvaise humeur.

Angela a été brieffée juste avant d’aller à la rencontre des deux dieux : ils ont bafoué les règles de convivialité de la Déesse des Lieux et elle refuse de les recevoir. Si elle ne les met pas à la porte c’est uniquement parce que, jadis, ils appartenaient à la même famille. Ce n’est que pour cette raison qu’elle envoi Angela les écouter, faire le tri dans leurs demandes puis lui faire un rapport sur leur entrevu. Avant de pouvoir obtenir quelque chose de Sequana, Esus et Taranis vont devoir déjà convaincre une Goule peu commode qui a pour ordre de ne surtout pas parler au nom de la Déesse Celte et de ne rien promettre.

Etant une goule, Angela possède quelques capacités. Son panthéon est au niveau 1 et donc seul son premier pouvoir est actif. Morte revenue à la vie, et pourvue d’une faim insatiable qui la ronge de l’intérieur, elle a besoin de chair humaine, morte ou encore vivante pour survivre. Elle n'a pas de pouls mais passe aisément pour une humaine, d’une trentaine d’année dont le teint est aussi noir que la lune elle-même. Créature immortelle du panthéon Vaudou, elle est « revenue » à la vie au moyen de rituels interdits exercés par Marie Valeau en personne, envers qui elle est des plus dévouée. Son premier pouvoir (actif) est de posséder une grande force qui fait d'elle une "femme de main" efficace. Elle se bat efficacement, sans éprouver ni douleur, ni fatigue. Vieille créature, elle a acquis la maitrise de beaucoup de techniques de combat, la rendant on ne peut plus dangereuse. Son second pouvoir (non actif) est la connexion qu’elle possédait jadis avec Marie. Son dernier pouvoir (non actif) lui permet d’être insensible aux pouvoirs divins qui agissent sur les humains ordinaires. Par sa nature, Angela est tiraillée par une faim qui la ronge. Elle doit se nourrir de chair humaine et ne peut pas résister à s'en repaitre si on lui en offre. Créature liée à la nécromancie, si elle reste trop longtemps loin de sa maitresse, elle finira par dépérir.

Angela regarda froidement la double-porte et haussa un sourcil circonspect ; De l’autre côté, à peine étouffés par le bois humide du Nymphée, elle pouvait entendre les éclats de voix et le bruit si caractéristique d’une bagarre de caniveau. Si elle avait été en vie, elle aurait soupiré. Qu’espéraient-ils, à venir dans le sanctuaire de sa nouvelle Maîtresse et à se conduire ainsi ? Des faveurs, elle le savait, mais c’était mal parti, pour ainsi dire : Sequana avait tout simplement refusé de les voir, estimant qu’ils avaient bafoué les règles de convivialité de son domaine. À juste titre, si on lui demandait son avis. Mais on ne le lui demandait pas. Elle n’était qu’une messagère. Car, malgré tout, la déesse avait décidé d’entendre leurs demandes, leurs suppliques, en l’honneur de ce qu’ils avaient été. Du sentimentalisme divin si on lui demandait son avis, encore une fois.

Angela, revenue d’entre les morts, ne s’embarrassait pas de ce genre de considérations : elle avait laissé son ancienne vie... Dans son ancienne vie, justement. Son cœur aussi froid que son corps avait perdu toute attache à son existence passée ; Sa loyauté ne revenait plus aux siens, qui avaient fini de la pleurer, mais à sa Maîtresse. Ses Maîtresses, depuis que la mambo avait décidé de la prêter à la déesse Celte comme un vulgaire chandail. Qu’à cela ne tienne. Elle accomplirait la mission qui lui était confiée puisque c’était la volonté de Marie Laveau.

Cela dit, elle ne l’espérait pas trop longue car elle commençait déjà à sentir les effets du temps et de la distance qui la séparaient de sa créatrice ; Sa peau perdait de son éclat surnaturel et elle sentait la roideur de la mort qui s’insinuait dans ses membres. C’était insidieux, presque imperceptible, mais elle le sentait. Et puis il y avait la faim. Inarrêtable, qui s’accentuait à mesure que les sortilèges qui la maintenaient entre la vie et la mort se délitaient. Par chance pour ceux qui se trouvaient de l’autre côté de la porte, Angela venait de se rassasier. Elle n’était pas d’humeur trop massacrante, quoique d’aucuns auraient pu dire... Non, ils n’avaient rien pu dire. Mais ils avaient été délicieux par contre.

Sans plus attendre, la goule ouvrit la double-porte et considéra ceux qui se battaient comme des enfants, sur le palier du Nymphée. Elle attendit – en vain – que le silence se fasse et décida finalement de manifester sa présence par un raclement de gorge agacé.

« Ma Maîtresse refuse de vous recevoir. Tous. » Fit-elle lorsqu’on la remarqua enfin.

Les bonshommes – pas les Dieux, les autres – se regardèrent d’un air qui voulait dire qu’ils ne saisissaient pas tout à fait ce qui se passait. Ce qui l’irrita. Qu’y’avait-il de compliqué à comprendre ? Elle reprit la parole pour préciser à l’intention de tout le monde :

« Vous, elle accepte d’entendre ce que vous avez à dire. Mais je vais vous recevoir moi-même. Elle indiqua la double-porte. Suivez-moi s’il vous plaît. Les autres... »

Elle fit un geste vague de la main qui signifiait, en substance, qu’ils pouvaient dégager. Puis, sans vérifier qu’on la suivait, elle prit à droite et ouvrit une nouvelle porte ; Cette dernière menait à une sorte de salon pauvrement aménagé et qui servait tantôt de salle d’attente, tantôt de salle de réception... Tout dépendait de qui et de pourquoi. De part et d’autre d’une table basse, des canapés simplistes attendaient qu’on prenne place. Angela le fit, sans inviter les deux autres à faire de même. S’ils étaient assez grands pour déclencher une rixe, ils étaient assez grands pour savoir s’asseoir... À priori. Elle porta son regard sombre sur eux et attendit. La parole était à eux.

On peut parler? Même si Taranis est là?

16/01 - @Louis Tessier & Maël Eschene

Alors que nous étions encore en train de nous défendre, une double porte s'ouvrit et une créature en sorti. Ceci fut facile à capter en tant que Divin étant donné qu'elle se présentait devant nous, en revanche définir sa nature véritable m'était difficile aussi laissai-je cela de côté pour le moment. Attentif, je l'écoutai sans broncher tandis qu'elle énonçait ce qu'elle avait à dire. Bon l'ex de Taranis avait eu vent de notre bordel mais le détail important était qu'elle acceptait de nous entendre et n'avait pas refusé immédiatement. C'était toujours ça et il fallait s'en satisfaire, et tenter de saisir cette opportunité. Ce fut donc dans ce but que je glissai un mot à mon frère tandis que nous suivions la nouvelle venue.

Tâche de rester discret et laisse-moi parler. On n'est pas en position de force, alors essayons de ne pas tout gâcher, pour l'Ainé. lui dis-je en observant les lieux après avoir passé le pas de la porte. La femme nous guida jusqu'à une salle avec une table basse et de quoi nous assoir. Après qu'elle s'y fut installée, j'en fis de même en prenant place de l'autre côté de la table.

Merci à elle de nous laisser une chance. dis-je d'abord en endossant le rôle du diplomate commerçant. Un rôle avec lequel j'oeuvrais depuis longtemps maintenant. La seule chose que j'espérais était surtout que Taranis ne s'emporte pas et parvienne à fermer sa gueule. Je serai bref et direct, mais franc. ajoutai-je avant d'entamer la négociation.

Notre intention en venant ici n'était pas d'enfreindre les règles des lieux. Malheureusement nous avons mal géré un impondérable, et pour cela nous nous en excusons. dis-je avec cette première étape nécessaire.

Notre frère Teutatès a disparu suite aux derniers évènements liés à l'Unique. Nous souhaitions demander son aide à votre maîtresse, quel qu'en soit le prix qu'elle nous en demanderait. Entendez par prix la contrepartie de son choix. Je me doute que notre parole n'aura que peut de valeur à ses yeux, c'est pourquoi mon pouvoir de contrat de sang pourra servi de garantie.ajoutai-je ensuite avant de poursuivre.

Il est certain qu'elle n'aura aucune envie de nous aider à cause du bordel que nous avons mis sur son territoire, d'autant plus avec celui qui m'accompagne. Mais la guerre que vient de déclarer l'Unique à tous les panthéons païens et la raison de notre demande.

Nous devons retrouver notre frère, savoir s'il est captif ou en fuite, et de qui. Il le faut pour que nous puissions poursuivre notre quête d'alliance païenne face à l'Unique. dis-je encore, en profitant pour glisser ma recherche d'alliés parmi les autres panthéons au passage. Il n'y avait pas de raison pour ne pas user de cette opportunité pour glisser l'information à sa maitresse.

Récap des points de vie:

Taranis ne put s’empêcher de pester de rage contre ses assaillants, comme contre lui-même, lorsqu’il apprend que les Celtes ne seront pas reçus par Sequana. Pour autant, ils n’étaient pas totalement jetés aux portes des Catacombes. Par égard pour les liens qui les unissaient jadis, lorsque le Panthéon Celte était encore puissant et uni, la divinité « mineure » acceptait d’entendre leur demande mais à travers sa créature.

Les paroles d’Esus étaient assez sages, compte tenu de la situation et surtout des enjeux actuels. Rongeant son frein, il accepte de suivre l’inconnue en silence. Entre temps, il réfléchit à tous moyens pour tenter de changer le cours de cet événement et le remettre plus ou moins sur les rails. Perdu dans ses réflexions, il se préoccupait à peine sur la direction prise ou sur la maigre décoration de la pièce où ils étaient reçus ou des premiers échanges de courtoisie.

A cet instant, face à un événement aussi insignifiant qu’une rixe avec une petite bande d’humains – ou créatures, la divinité avait déjà oublié -, il saisissait amplement leur faiblesse. Un seul mot résumait pleinement et totalement leur situation actuelle : désunion. Lorsqu’ils étaient au sommet de leur puissance, ils avaient oublié comment ils s’y étaient rendus … L’empathie de Teutatès, les garanties offertes par Esus et l’imprévisibilité de Taranis se compensaient, et se complétaient. Là où l’un d’entre eux était faible, ou nullement dans son élément, l’autre frère prenait la relève.

Par exemple, si les trois frères avaient été présents, à cet instant-ci, les choses auraient pu tourner bien différemment. Teutatès aurait anticipé ce conflit, et empêché ce dernier en temps et en heure. Esus aurait pris la relève, pour les négociations avec Sequana. Qui sait ! Peut-être qu’il aurait même pu arracher une alliance avec cette divinité dont la puissance irradiait dans chaque recoin des catacombes. Et Taranis aurait été bien trop heureux que les choses se passent convenablement, pour causer le moindre trouble ou drama.

Il était assez dommage qu’il s’adonne enfin à un semblant d’introspection, après un bon petit millénaire d’égo démesuré, devant une goule. Elle n’était définitivement la bonne interlocutrice pour comprendre une âme aussi éclatante et impétueuse que celle de la Foudre, et en saisir toutes les nuances qui allaient s’en dégager à cet instant.

- Je souhaite compléter que je suis, je pense, la cause de ce … bordel. J’en assume l’entière responsabilité. Il a été juste mêlé. S’il y a des caméras, vous le verrez, dit-il en désignant du menton son frère. Qu’importe qui a tort ou raison, je m’en excuse, continua-t-il. Nous sommes là pour affaire, avant tout. Un contrat pour un contrat, un échange pour un échange, un service pour un service … Quoique l’on signera avec votre Maîtresse, ou quiconque elle désignera, nous sommes tenus de nous plier. C’est … la magie de ses contrats, conclut-il.

Il se tait aussitôt, attendant que le verdict tombe. Si leurs chances de convaincre Sequana de rejoindre, à nouveau, leur combat étaient tombées à l’eau, le blond espérait pouvoir bénéficier un peu de son influence pour démêler le vrai du faux dans cette situation. A n’en point douter, avec cette myriade de divinités qui lui devaient bien des services, la divinité celte associée à la Seine devait « savoir » quelque chose vis-à-vis de la disparition de leur aîné.

A toi @Anthea Diamandis !

PNJ Goule, par Anthea Diamandis

Angela, Résumé du personnage

Angela est une goule au service de Marie Laveau. Ou du moins, c’est la version officielle. Contre un service donné, Angela a été « prêtée » à Sequana pour une durée indéterminée, et cela depuis une bonne semaine maintenant. Cela n’a pas enchanté la Goule mais ce que sa maitresse veut, Angela s’y plie. Elle n’est pas là de gaité de cœur, surtout qu’elle se retrouve souvent à faire les basses besognes. Taper et tuer n’est pas un problème pour elle, mais parlementer… C’est une perte de temps à ses yeux. Au moins a-t-elle pu, avant d’être envoyé à la rencontre des deux imbéciles qui ont osé foutre le bordel chez sa « nouvelle maîtresse », étancher sa soif de chair. Ayant diné de l’humain frais juste avant d’avoir été envoyée en mission, elle n’est pas trop de mauvaise humeur.

Angela a été brieffée juste avant d’aller à la rencontre des deux dieux : ils ont bafoué les règles de convivialité de la Déesse des Lieux et elle refuse de les recevoir. Si elle ne les met pas à la porte c’est uniquement parce que, jadis, ils appartenaient à la même famille. Ce n’est que pour cette raison qu’elle envoi Angela les écouter, faire le tri dans leurs demandes puis lui faire un rapport sur leur entrevu. Avant de pouvoir obtenir quelque chose de Sequana, Esus et Taranis vont devoir déjà convaincre une Goule peu commode qui a pour ordre de ne surtout pas parler au nom de la Déesse Celte et de ne rien promettre.

Etant une goule, Angela possède quelques capacités. Son panthéon est au niveau 1 et donc seul son premier pouvoir est actif. Morte revenue à la vie, et pourvue d’une faim insatiable qui la ronge de l’intérieur, elle a besoin de chair humaine, morte ou encore vivante pour survivre. Elle n'a pas de pouls mais passe aisément pour une humaine, d’une trentaine d’année dont le teint est aussi noir que la lune elle-même. Créature immortelle du panthéon Vaudou, elle est « revenue » à la vie au moyen de rituels interdits exercés par Marie Valeau en personne, envers qui elle est des plus dévouée. Son premier pouvoir (actif) est de posséder une grande force qui fait d'elle une "femme de main" efficace. Elle se bat efficacement, sans éprouver ni douleur, ni fatigue. Vieille créature, elle a acquis la maitrise de beaucoup de techniques de combat, la rendant on ne peut plus dangereuse. Son second pouvoir (non actif) est la connexion qu’elle possédait jadis avec Marie. Son dernier pouvoir (non actif) lui permet d’être insensible aux pouvoirs divins qui agissent sur les humains ordinaires. Par sa nature, Angela est tiraillée par une faim qui la ronge. Elle doit se nourrir de chair humaine et ne peut pas résister à s'en repaitre si on lui en offre. Créature liée à la nécromancie, si elle reste trop longtemps loin de sa maitresse, elle finira par dépérir.

Angela resta impassible tandis que le premier des deux dieux prenait la parole, laissant couler ses prunelles d’un noir abyssal sur son visage. On eut pu la qualifier de beauté froide... Et froide, elle l’était certainement, depuis qu’elle était passée de vie à trépas. Beauté aussi, déjà de son vivant, et le vaudou l’avait conservée au-delà de toutes les espérances. Elle aurait pu être attirante si elle n’avait eu cet éclat étrange dans le fond du regard. Une flamme dévorante, apaisée toutefois par un repas copieux et, surtout, récent. Pour l’heure, elle était moins assaillie par une faim dévorante que passablement ennuyée par la tâche qui lui avait été confiée. Elle tourna son regard vers l’autre dieu, celui qui avait pris la suite du premier et retint un soupir.

N’y avait-il vraiment personne d’autre qu’elle qui soit en mesure d’écouter leurs demandes ? La passivité l’exaspérait. Angela était avant tout une femme d’action, surtout quand mission pouvait rimer avec repas. Une pensée lui effleura l’esprit et elle se corrigea. Non, c’était avant tout une goule de loyauté ; Cela n’avait pas vraiment d’importance, quelle mission on voulait lui confier, au final. Ce qui comptait, c'était le lien qui l'unissait à Marie Laveau. Ce que la Mambo demandait, la Mambo l’obtenait et sa créature était heureuse de l’exécuter. Or, Marie avait exigé d’elle qu’elle serve Sequana. Et Sequana lui avait demandé de gérer cette irruption. Aussi s’y prêterait-elle sans broncher – mais pas nécessairement avec beaucoup de bonne volonté. On ne pouvait pas tout avoir !

« Je lui ferai part de vos excuses, fit Angela lorsqu’ils cessèrent de parler. Mais ce sera à elle de décider si elle les accepte ou non. »

Après quoi elle avait laissé planer un instant de silence, le regard dans le vague, la moue presque soucieuse. La goule considérait avec une attention toute particulière les informations qui venaient de lui être confiées et les croisaient avec celles qu’elle avait elle-même pu obtenir. Notamment celles qui laissait entrevoir quelles relations sa nouvelle maîtresse entretenait avec les deux hommes qui lui faisaient face. Une nouvelle pièce venait d’ailleurs de s’ajouter sur son échiquier mental : la disparition d’un frère. Elle n’ignorait pas tout à fait de qui il s’agissait mais n’en laissa rien paraître. Après un instant, Angela reprit la parole :

« Si je comprends bien, vous faites appel à ses services. Vous ne lui demandez pas un service, demanda-t-elle pour être sûre de ne pas mal interpréter leurs propos. C'est bien ça ? »

La nuance était importante ; Dans un cas, on exigeait quelque chose de la Déesse, dans l’autre on était disposé à la payer. Et de ce qu’elle croyait comprendre, les deux hommes en face étaient prêts à cela. Elle ne savait pas dans quelle mesure cela ferait pencher la balance en leur faveur mais toutes les précisions étaient bonnes à apporter. Après tout, le rapport qu’elle ferait se devait d’être concis et percutant. Elle devait trier. Elle devait ne rien omettre.

« Vous avez parlé d’un contrat... De sang ? Fit-elle en braquant ses prunelles sur Esus. Pouvez-vous m’expliquer de quoi il s’agit ? En quoi cela pourrait garantir à ma Maîtresse qu’elle a votre parole ? »

Sequana devait être plus au courant qu’elle ne l’était elle-même, mais la goule ne perdait rien à demander. Au moins, si on lui posait la question, elle saurait quoi répondre.

« Savoir s’il est captif, savoir s’il est en fuite, savoir qui a causé sa disparition, énuméra-t-elle finalement en se calant dans le fauteuil passé. Vous êtes bien conscients que ce seront probablement autant de services que vous demandez à ma Maîtresse, n’est-ce pas ? Elle braqua ses yeux sur les dieux. Qu’êtes-vous prêts à payer pour avoir accès à ces informations ? »

On peut parler? Même si Taranis est là?

16/01 - @Louis Tessier & @Anthea Diamandis & Maël Eschene

La créature parlait peu mais exigeait beaucoup et cela m'agaçait même si je parvins à conserver un masque relativement neutre. Après tout c'était là quelque chose que je pratiquais depuis bien plus longtemps que l'existence de cette "femme". En revanche un détail qui m'agaça vint de Taranis. Pourquoi lui expliquer mon pouvoir, c'était totalement inutile et trop rapide. Dis-lui aussi comment j'aime me faire sucer ! Ok il fallait lui lecher le derche mais pas n'importe comment. Aussi me contentai-je de croiser son regard en haussant un sourcil. Du genre à lui dire de fermer sa gueule, mais je m'abstins de tout commentaire verbal. Je patientais avant de reprendre la parole à mon tour, réfléchissant déjà à la manière de poursuivre.

Nous sollicitons son aide, dis-je d'abord pour actualiser les termes employés. Chaque mot avait son importance dans une négociation, et là je devais prendre soin à ceux que nous utilisions. Et avec Taranis ce n'était pas une mince affaire. Nous ne sommes pas en position d'exiger quoi que ce soit, nous en avons conscience. aoutai-je avant de réagir à ses autres propos.

Votre Maitresse nous connait l'un et l'autre. Elle est moi avons collaboré par le passé, elle connait donc la nature précise des contrats que je conclue. Et de fait la garantie inviolable qui lie ceux qui les contractent. dis-je pour ne pas lui apporter plus de réponses que l'indiscrétion de Taranis sur ce sujet. J'avais déjà conclu quelques contrats de sang avec Sequana par le passé, il était donc inutile de dévoiler cela à la créature.

Ce pourra être une contrepartie pour chaque service, ou une seule plus importante pour l'ensemble des réponses obtenues. Ce sera à votre maîtresse de choisir. dis-je d'abord, présentant la créature comme une intermédiaire et non celle qui avait pouvoir de décision. Néanmoins je pouvais tenter quelque chose.

Elle connait déjà le prix que l'on est prêt à payer pour sauver notre frère. dis-je en glissant volontairement l'information de notre détermination et notre besoin, mais en laissant le flou sur les détails. Cela ne servait à rien de donner notre prix maintenant, sauf si elle avait déjà été informée de ce que Sequana souhaitait en contrepartie.

Si nous sommes venus c'est parce qu'elle peut nous apporter des réponses. Ce qui la met en position de force pour négocier une contrepartie. Donc à moins que vous ne sachiez déjà ce que voudra votre maîtresse si elle accepte de nous aider, autant ne pas perdre plus de temps. Que souhaite-elle? lui demandai-je avant de me taire à nouveau, sans pour autant détacher mon regard de la créature.

Teutatès coûtait beaucoup aux deux divinités celtiques, à cet instant-ci. Il était question de s’endetter lourdement auprès de Sequana, une divinité puissante mais assurément corrompue. Si la Seine avait gagné en reconnaissance et célébrité grâce à la Capitale française et sa Tour Eiffel brillant de mille feux, ses eaux polluées et troubles avaient tout autant empoisonnées sa Déesse. Ses allégeances étaient versatiles, jouant sur une pseudo neutralité. Or, en ces temps où les alliances importaient, Taranis refusait que deux membres de la Triade vendent leur âme à une telle Divinité. C’était se tirer une balle dans le pied !

L’autre option pourrait être d’abandonner toute tractation, chercher par d’autres moyens, ou compter sur les alliances faites par Teutatès pour qu’il s’en tire de lui-même. La Foudre aurait pu se lever, claquer la porte et fanfaronner. Mais la Foudre reste sur ce fauteuil, écoute l’échange entre la goule et Esus, et acquiesce à toutes les paroles et promesses faites par ce dernier. Pourtant, tout son être hurlait qu’il devait réagir, qu’il devait arrêter cet engrenage, avant qu’ils ne s’enlisent dans une folie pure !

Une contrepartie pour chaque service ou une seule plus importante pour l'ensemble des réponses obtenues. Cette phrase l’interpelle, considérablement. Aussitôt, il réfléchissait à toutes les conséquences qui allaient en découler, et un frisson désagréable lui parcourt aussitôt l’échine. Les deux ne pouvaient pas s’engager auprès d’Elle : l’un d’eux devait se « sacrifier », et notamment celui qui aurait le moins d’impact « négatif » sur le panthéon et son avenir. La réponse coulait de source : Taranis. Avec leurs puissances actuelles, Taranis était le maillon faible de la chaîne. Il n’était pas bon à nouer des accords, là où Esus ou Teutatès excellaient davantage. Enfin, si champ de bataille, il ne pouvait que compter sur sa puissance traditionnelle, celle propre à toutes les divinités.

Dès lors, Esus et Teutatès devaient rester libre de leurs mouvements pour le bien du panthéon. C’était à Taranis de se retrouver pieds et poings liés. L’idée du sacrifice s’était considérablement installée dans un coin de son esprit. Maintenant, il devait trouver un moyen pour en informer Esus, sans que la goule ne l’entende.

PS : très court, très tardif ... désolééé !

PNJ Goule, par Anthea Diamandis

Angela, Résumé du personnage

Angela est une goule au service de Marie Laveau. Ou du moins, c’est la version officielle. Contre un service donné, Angela a été « prêtée » à Sequana pour une durée indéterminée, et cela depuis une bonne semaine maintenant. Cela n’a pas enchanté la Goule mais ce que sa maitresse veut, Angela s’y plie. Elle n’est pas là de gaité de cœur, surtout qu’elle se retrouve souvent à faire les basses besognes. Taper et tuer n’est pas un problème pour elle, mais parlementer… C’est une perte de temps à ses yeux. Au moins a-t-elle pu, avant d’être envoyé à la rencontre des deux imbéciles qui ont osé foutre le bordel chez sa « nouvelle maîtresse », étancher sa soif de chair. Ayant diné de l’humain frais juste avant d’avoir été envoyée en mission, elle n’est pas trop de mauvaise humeur.

Angela a été brieffée juste avant d’aller à la rencontre des deux dieux : ils ont bafoué les règles de convivialité de la Déesse des Lieux et elle refuse de les recevoir. Si elle ne les met pas à la porte c’est uniquement parce que, jadis, ils appartenaient à la même famille. Ce n’est que pour cette raison qu’elle envoi Angela les écouter, faire le tri dans leurs demandes puis lui faire un rapport sur leur entrevu. Avant de pouvoir obtenir quelque chose de Sequana, Esus et Taranis vont devoir déjà convaincre une Goule peu commode qui a pour ordre de ne surtout pas parler au nom de la Déesse Celte et de ne rien promettre.

Etant une goule, Angela possède quelques capacités. Son panthéon est au niveau 1 et donc seul son premier pouvoir est actif. Morte revenue à la vie, et pourvue d’une faim insatiable qui la ronge de l’intérieur, elle a besoin de chair humaine, morte ou encore vivante pour survivre. Elle n'a pas de pouls mais passe aisément pour une humaine, d’une trentaine d’année dont le teint est aussi noir que la lune elle-même. Créature immortelle du panthéon Vaudou, elle est « revenue » à la vie au moyen de rituels interdits exercés par Marie Valeau en personne, envers qui elle est des plus dévouée. Son premier pouvoir (actif) est de posséder une grande force qui fait d'elle une "femme de main" efficace. Elle se bat efficacement, sans éprouver ni douleur, ni fatigue. Vieille créature, elle a acquis la maitrise de beaucoup de techniques de combat, la rendant on ne peut plus dangereuse. Son second pouvoir (non actif) est la connexion qu’elle possédait jadis avec Marie. Son dernier pouvoir (non actif) lui permet d’être insensible aux pouvoirs divins qui agissent sur les humains ordinaires. Par sa nature, Angela est tiraillée par une faim qui la ronge. Elle doit se nourrir de chair humaine et ne peut pas résister à s'en repaitre si on lui en offre. Créature liée à la nécromancie, si elle reste trop longtemps loin de sa maitresse, elle finira par dépérir.

Angela pencha doucement la tête de côté et plongea ses prunelles brunes, froides, dans celles de l’individu qui lui faisait face. Patient et concis, il répondait à ses questions et elle, attentive et observatrice, acquiesçait silencieusement à ses propos. Ainsi, il admettait explicitement solliciter l’aide de sa maîtresse et ne pas l’exiger ce qui, assurément, devrait jouer en leur faveur. Ils n’ignoraient probablement pas ce que cela impliquait, toutefois ; Ce service leur coûterait probablement très cher et, quoiqu’elle ne puisse l’affirmer, il n’y avait nul besoin d’en douter.

Bien sûr, elle-même n’était qu’une créature assujettie à la volonté de Marie Laveau, elle ignorait tout de ce qui se tramait entre les divinités, mais elle n’était pas stupide. Elle savait lire les gens et d’autant mieux que ses propres sentiments s’étaient figés dans sa poitrine quand elle était morte. Sequena leur en voulait et elle leur ferait payer chèrement son aide. Plus qu’aux autres, qui venaient quémander ses services ? Elle l’ignorait. Mais elle ne leur ferait sans doute pas de cadeau sans quoi elle aurait accepté de les recevoir elle-même.

Mais puisqu’ils s’entendaient sur ce point, la goule ne vit pas de raison d’y revenir.

L’explication très superficielle sur la nature de ses contrats ne lui convenait guère, mais le Dieu lui assura de nouveau leur inviolabilité et la goule considéra que ce serait une garantie suffisante pour sa Maîtresse. Après tout, comme son interlocuteur l’avait relevé, Sequana savait très certainement mieux qu’elle ce dont il était question et ne lui demanderait probablement pas plus de précisions. Aussi, là encore, Angela ne vit pas de raisons de revenir sur ce point. Elle avait eu l’information qui l’intéressait, à savoir que sa Maîtresse ressortirait gagnante de cette transaction, quoiqu’il arrive.

Rien d’autre ne comptait que sa satisfaction.

« C’est entendu, fit-elle d’une voix profonde. Je lui ferai part de votre proposition. »

Car après tout, c’était ce qu’elle était : une messagère. Pas une négociante, pas une émissaire. On l'avait envoyée pour évaluer ce que désirait ses interlocuteurs et quel prix ils étaient prêts à payer pour l’obtenir. Et c’était effectivement les informations qu’elle avait réussi à obtenir. Pour le reste, c’était à sa Maîtresse de prendre la décision de leur apporter son aide ou non. Angela, pour sa part, ne pouvait pas leur offrir les réponses qu’ils attendaient. Parce qu’elle ne les avait pas tout simplement. Car quelque part dans son cœur mort, la goule compatissait. À sa manière, toute relative et d’outre-tombe, mais elle compatissait. Elle se rappelait avoir une famille un jour, une sœur. Elle se souvenait, vaguement ce que c’était et ce qu’elle aurait été prête à faire pour elle. Tout.

La question du Dieu la laissa impassible, pour autant. Que souhaitait Sequana ? Interrogation tout à fait légitime de la part de celui qui est prêt à payer le prix fort. Et pourtant...

« Je ne peux parler au nom de ma Maîtresse. Et, à dire vrai, si elle attend quelque chose de spécifique de votre part, elle n’a pas jugé utile de m’en informer, répondit-elle d’un ton laconique. Mais je dirais que la question n’est pas tant ce qu’elle souhaite que si elle désire l’obtenir de vous. »

À moins de lui faire cadeau d’une chose qu’eux seuls étaient capables de lui offrir, une chose qu’elle ne pourrait pas refuser, cela allait sans dire. Mais des informations précieuses pour eux devaient avoir une valeur pour d’autres également. Et donc être monnayables. Enfin, Angela présumait. La vérité c’est qu’elle n’en savait rien. Et qu’elle commençait à avoir faim. En somme, la goule sentait bien que cet entretien touchait doucement à sa fin, ce qui signifiait qu’elle ne tarderait pas à prendre congé d’eux pour retrouver sa Maîtresse et les laisser retourner la surface.

« Je lui rapporterai tout ce qui a été dit aujourd’hui, sans rien omettre, fit Angela après un instant. Quelle que soit sa décision, vous aurez de ses nouvelles bientôt. Elle laissa planer un silence, se demandant un instant si elle n’allait pas outrepasser la mission qu’on lui avait confiée. Puis, finalement, elle demanda : je veux vous laisser une chance de faire entendre votre voix, elle s’adressait à un dieu comme à l’autre, y’a-t-il un message que je puisse lui faire passer de votre part, pour accompagner votre demande ? »

Un dernier mot, de quoi faire pencher la balance en leur faveur.

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