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 Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]

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MessageSujet: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 1 Déc - 14:18

Cache-oreilles et après-skis



RP d’Intrigue

Vous atterrissez à l’aérodrome de Kautokeino après plusieurs heures de vol, et surtout, plusieurs escales. L’aérodrome est modeste, perdu au milieu de nulle part. A votre arrivée, plusieurs agents de la police norvégienne sont là pour vous accueillir. Les mains que vous serrez ont de fortes poignes, des poignes de conquérants, mais elles sont brèves. Les norvégiens ne sont pas tactiles, et ça leur coûte déjà de s’adapter aux mœurs des européens du sud. Après quelques politesses d’usage, ils vous font monter dans leurs SUV aux larges pneus. En plein cœur de l’hiver, la neige ne fait pas de cadeau à des latitudes pareilles. Il fait froid, très froid, un froid sec et mordant. « Il faut qu’on se dépêche, les journées sont courtes à cette période de l’année. » Le responsable de l’enquête donne le ton. « C’est quand même bizarre de voir des gens d’Interpol s’immiscer dans ce genre d’enquêtes… Des vieux qui se font agresser chez eux, y’en a tous les jours ou presque, depuis quelques temps… » Une réalité difficile à supporter pour un homme comme lui. Il vous apprend qu’ils n’ont pas trouvé l’arme du crime, mais que ça serait un objet assez long et effilé pour transpercer un homme de part en part. Ils n’ont encore rien trouvé dans la maison du vieux, mais faire le tri dans tout ce qu’il a amassé, sous la supervision d’archéologues professionnels, prend un temps monstrueux. « On peut même pas savoir par où le tueur est passé, une tempête de neige a recouvert toutes les traces qu’il aurait pu laisser… » Quant à savoir si c’était prémédité ou bien le pur hasard… Les paris sont ouverts…


Indications aux Joueurs

  • Le décor est posé, nous vous laissons prendre vos marques dedans. N’hésitez pas à poser vos questions par MP à la Foi si le contexte n’était pas très clair.
  • Il y a plusieurs agents de police avec vous, deux en voiture et trois dans une autre, qui sont armés. Ils sont réservés, peu expansifs, professionnels mais distants. (Vous pouvez vous rajouter du drama et de la difficulté Smile )

  • Les dés sont obligatoires pour ce sujet. A chaque fois que vous estimez que votre personnage progresse dans sa quête, il faut tirer un dé dans ce sujet.
    Nous vous proposons la grille suivante :
    De 0 à 10 : votre personnage est en danger ! Une opposition, gardes ou autres, doit débarquer dans le rp et à vous de trouver une solution Smile
    De 11 à 50 : rien ne se passe, il faudra refaire une tentative !
    De 51 à 80 : vous remportez une information mineure à propos de l’objectif de votre rp d’intrigue; merci dès lors de mpotter la Foi pour qu’elle puisse vous la donner Smile
    De 81 à 95 : Vous remportez une information majeur à propos de l’objectif de votre rp d’intrigue  ; merci dès lors de mpotter la Foi pour qu’elle puisse vous la donner Smile
    De 96 à 100 : Vous remportez l’objet/le but de la mission, mais à vous de bien expliquer comment ! Et bien sûr vos adversaires éventuels peuvent encore tenter de vous le chiper…
  • Vous n’êtes pas obligés de tout jouer uniquement dans le lieu de départ, soyez libres (mais cohérents) dans vos rebondissements !


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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 1 Déc - 15:34

Elle savait que j’avais besoin d’elle avant même que je ne lui demande. Et dans un premier temps, elle n’avait posé aucune question. J’avais apprécié ce moment de silence et de préparatifs. Bien sûr, Epona avait toujours su ce que j’avais en tête, ainsi que les plus noirs secrets de mon âme divine. Elle savait ce qui me taraudait depuis la mort de ce dieu, que nous avions tous ressentie. Elle savait que je nourrissais de l’inquiétude pour les nôtres, même pour ceux avec qui j’avais aboli toute proximité et rompu tout lien depuis des lustres. Quelqu’un était en chasse. Nouveaux dieux ? Divinités jalouses, d’anciens panthéons qui nourrissaient quelque vendetta pour d’anciens crimes de sang… Les potentialités étaient multiples. J’avais rencontré Nymeria. Je l’avais… Soutenue. Freyja, la puissante et la belle, une ennemie de jadis depuis devenue une sorte d’amie, du genre seul que je sache me faire. J’avais promis d’enquêter, et de découvrir ce qui potentiellement nous menaçait tous. Je lui devais bien ça. Et je ne partais jamais bien loin pour dissiper quelque mystère sans me faire assister de ma partenaire de toujours. La déesse-cheval de la mythologie celte, celle qui accompagnait les morts dans l’au-delà, et les mourants dans leurs derniers instants.


J’avais besoin d’elle pour ne rien louper, une fois sur place. J’avais pris deux jours pour monter un mensonge à la hauteur de l’événement ; relier la mort d’Odin à un trafic d’art, car le vieux dieu était du genre à collectionner, dans son richissime chalet des hauts de Norvège, des collections entières d’art et d’objets précieux, historiques, venus du monde entier. Le vieux Voyageur n’était plus, et pour moi qui l’avais jadis combattu quand ils menaient les tribus germaniques au combat, cela me faisait tout drôle de le savoir mort… On avait pris l’avion avec mon équipe, et Epona. Tous se connaissaient depuis deux ans, date à laquelle j’avais monté le Serious Crime Unit au sein d’Interpol. L’avion mis des heures à arriver à Oslo à cause d’un retard, et plus encore pour atteindre Kautokeino et son aéroport de taille modeste. Bien sûr, ce n’était pas fini, et deux véhicules des flics locaux vinrent nous accueillir pour trois heures de route dans les montagnes boisées et couvertes de neige en direction d’Hammerfest. L’endroit était désert, mais parfois les phares éclairaient sur le bas côté les pupilles d’animaux sauvages… La nuit durait longtemps, sous ces latitudes. Bientôt, elles dureraient deux mois. La dernière fois que j’étais venu dans ce pays, c’était pour Narvik, plus loin à l’ouest dans un fjord somptueux, pour y déloger les allemands et couper la route du fer. Les combats avaient été âpres…


Je sors de mes pensées en entendant les remarques dans un anglais parfait du chef des enquêteurs qui se sont occupés de l’enquête jusque là. Je lui sors que ce meurtre est sans doute lié à d’autres affaires en cours autour d’un nébuleux vendeur d’art d’Istanbul. Il fait la moue. Et je ne le sens pas convaincu, mais qu’importe. On laisse Anders et McHall aller en ville, interroger les flics locaux, avant de leur promettre de les rejoindre pour la contre-expertise du corps, même si je doutais qu’il ne nous apprenne grand-chose. Celui qui avait fait ça savait forcément qu’il tuait un dieu, il n’aurait sans doute laissé aucune trace sur un corps…


Enfin nous arrivons, au sommet d’une corniche, à flanc de montagne. Non loin, la mer noire. Tout autour l’odeur des pins, et le froid glacial du nord enneigé. Nos respirations produisent un peu de buhée, et on nous fait rentrer dans le palace de bois et de pierre, tapissé du sol et au plafond de présentoirs, d’étagères, de vitrines… Il y a de tout. D’armes teutonnes de deux mille ans à des ornements et tenues médiévales, en passant par d’autres choses accumulées et entassées dans un vaste bordel antique et clinquant. L’endroit sent le bois, le feu de cheminée. Plus loin, dans le salon, du sang plein le tapis et plein le fauteuil. Les flics nous ont laissé entrer à deux. J’ouvre mon grand manteau rembourré, pour respirer un peu, et me tourne sur ma vieille comparse.



| Il faut qu’on trouve pourquoi lui. Pourquoi maintenant, pourquoi ici. Pourquoi, c’est la question essentielle, Maïwenn. Depuis toujours… |


Regard perdu dans le vague. J’ai en vision le souvenir d’un vieil homme, peint et couvert de fourrures et de mailles, qui incite les guerriers alentours à se battre et mes hommes, eux, cogner leurs armes contre leur bouclier. Je relève les yeux sur la déesse.


| Tout ce sang, au même endroit… Siège et tapis. Assis, donc. Il connaissait son agresseur. Il a été pris par surprise. Comment est-ce possible ? |


Je réfléchissais à haute voix.


Teutatès fait le trajet de Paris à Hammerfest en avion, en deux correspondances. Puis plusieurs heures de route sur des chemins sinueux en pleine montagne boisée. Ils arrivent sur place avec Epona, il divise l’équipe pour pouvoir enquête –et fouiller- les lieux en toute tranquillité, malgré la méfiance des flics locaux qui ne les entravent pourtant pas –pour le moment-

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 1 Déc - 22:10

J'éteins mes écouteurs bluetooth alors que l'avion amorce la descente. Cette sensation de retour à la terre ferme me brouille quelque peu l'estomac et les oreilles. Je ne desserre les lèvres qu'une fois les marches de descente de l'appareil loin derrière moi. La voiture n'est pas plus confortable, surtout avec ces encadrants norvégiens peu aimables. Je ne relève pas les paroles de l'homme qui se pense le chef de notre groupe. Je me contente de le pénétrer de mes pupilles, l'air légèrement hautain sur le visage. Mes diplômes me donnent une légitimité presque plus puissante que ce que mon statut de déesse déchue pourrait m'apporter, les humains respectent mieux ce qu'ils comprennent. Aucun n'a l'intention de m'adresser la parole, je les sens même presque vexés de notre présence et je ne pourrais que comprendre si ce comportement ne m'agaçait pas tant. Je reporte mon attention sur Teutatès, car après tout dans ce petit univers d'insignifiantes âmes il est le seul à avoir de l'importance.

M'avoir ainsi débauché de mes attributions habituelles ne lui était plus arrivé depuis un millénaire ou deux, depuis une époque lointaine où je pouvais lui faire confiance les yeux fermés. A présent je lui ferme mes sentiments, demeurant une énigme là où auparavant je le laissais lire en moi, ne craignant ni son regard ni ses choix. Je ne sais pas si cela le perturbe, si mon mutisme plus prononcé qu'à l'accoutumé l'alerte, et je ne m'en préoccupe pas. Je le sens tendu, presque aux abois face au décès qui est survenu récemment, qui a pénétré notre chair à tous. Je ne m'en suis que très légèrement inquiétée, pas par manque d'intérêt mais surtout parce que je savais que les miens finiraient par me retrouver, par de nouveau demander mon attention et surtout mon assistance pour retrouver un apaisement. Quelque part c'est le seul domaine où j'arrive encore à exceller, soulager les angoisses par une présence rassurante. C'est pourquoi je me gèle les fesses en compagnie des krisprolls déguisés en forces de l'ordre. Ils sont armés, légèrement mais ce détail m'intrigue tout de même, ils restent à surveiller et à ne pas froisser si cela n'est pas nécessaire.

Je me désintéresse du trajet pour le paysage. Cette terre m'est inconnue et n'est pas accueillante, je suis à peine partie que mes racines me manquent. Je ne me sens pas à l'aise dans cet environnement presque vide de vie, froid, et au combien hostile. Il me paraît menaçant et j'ai une mauvaise appréhension de tout cela. Le seul avantage à un tel désert glacé c'est qu'aucune âme n'appellera désespéramment la mort en me forçant à tout abandonner. La destination arrive bien vite et me laisse perplexe, cette forteresse de solitude ressemble plus à un exil qu'à une paradisiaque retraite. Odin, officieusement c'est sur son cadavre que je devrais travailler prochainement, si les informations recueillies par mon ancien binôme sont exactes, ce qui n'est pas établi. Il semble donner grande estime à sa source, pour ma part, je ne lui en ai rien dit, mais je reste méfiante, après tout cette déesse était une de nos farouches opposantes par le passé. Même si je ne vois pas bien l'intérêt d'un mensonge je préfère partir d'une page vierge, pour fonder mes propres conclusions. La seule certitude que nous ayons est qu'un dieu ou une déesse est décédée dans ce chalet, véritable musée de nostalgie. A peine posé le pieds dans cette antre je reste quelque peu impressionnée par la collection d’œuvres d'art, d'objets exotiques et historiques qui jonchent le sol, recouvrent les murs et tapissent des centaines d'étagères. Je lance un regard presque de connivence à celui qui se fait dénommer Charles. Ce vieux fou semblait avoir vécu dans l'obsession, dans le perpétuel regret de temps plus prolifiques.

Nous sommes seuls, nos joyeux accompagnants ayant certainement fait le tour de cette splendide scène de crime n'ont pas daigné entrer plus avant que le vestibule. J'observe, silencieuse, analysant chaque détail de cet insolite lieu de mort. On pourrait ne pas avoir de compassion tant l'opulence transpire de chaque détail, mais le trépas n'a pas dû être agréable. Le sang a repeint le parquet en chêne massif, imprégnant pour toujours le capitonnage recouvrant un fauteuil tapissé à la main.  

Une fois l'encadrement du salon derrière nous je m'avance au niveau de mon compagnon, plantant mes iris dans les siens. Je comprends son impatience, je la partage d'une certaine façon, mais cela peut lui desservir.

Le pourquoi est important certes, mais parfois il importe peu. Il faut élargir la perspective. Parfois le pourquoi est insignifiant seul reste le résultat. Et celui-ci s'il dépasse l'intention de départ est d'autant plus porteur de sens. Si quelqu'un a tué c'est qu'il poursuit un but pour lequel il est prêt à tout, à risquer jusqu'à son essence car ce genre d'acte ne laisse jamais indifférent.

Je passe devant lui. Le froid est paralysant, écrasant jusqu'à mes os. Cette maison privée de son propriétaire n'avait plus été chauffée et cela commençait à se ressentir. Teutatès prendrait-il pour lui le début de ma réponse ? Peut être, après tout ce genre de réflexion pouvait aussi s'appliquer à son cas. Mais là n'était pas l'objet de notre visite. Avec précaution je m'avance, touchant du bout des doigts l'hémoglobine séchée qui parsème le siège qui nous fait face. Une large entaille dans le rembourrage laisse clairement apparaître le point d'impact. Charles énonce des évidences, je le laisse faire, cela lui permet certainement d'ordonner sa pensée. Conciliante je me décide à participer moi-aussi. Nous entamons une danse que nous n'avions plus pratiquée depuis un moment, peut être serais-je un peu rouillée mais il ne me fera pas l'affront de le remarquer. Cet exercice de réflexion nous fera remonter la piste, jusqu'à la cible, elle ne pourra pas longtemps se dissimuler de nous, pas quand nous sommes ensemble.

Assis oui, puisque j'ai cru comprendre du rapport d'autopsie traduit qui m'a été adressé par les légistes norvégiens que le cœur a été transpercé. Une seule tentative, nette, précise, radicale. Ce n'est pas une agression irréfléchie et grossière. Cela dénote une certaine préméditation, d'autant que si c'est bien ce vieux sage il n'était jamais seul.

Il sait de quoi je parle. Nous l'avions déjà rencontré, jamais de près, mais ce combattant exalté n'allait jamais nulle part sans être accompagné de ses chiens. J'active mes neurones, couvrant du regard les lieux. Sans prévenir je me permets de m'asseoir dans le siège qui a vu les derniers instants du père de tout. Les prélèvements d'empreintes génétiques ont déjà été effectués, je n'ai donc aucun scrupule à souiller cette misérable pièce de mobilier complètement foutue par l'assassinat. Heureusement pour moi le bois est encore assez résistant pour supporter mon poids. Alors que j'essaie d'entrer dans la peau du personnage un détail me saute aux yeux. La table ainsi inclinée et dépositaire de quelques giclées de sang ainsi que l'orientation de la chaise face à l'entrée du salon ne laissent pas de place au doute. Sans précipitation je me tourne vers Teutatès, un mince sourire sur les lèvres et lui livre le secret que je viens de percer.

L'arme du crime est une lance mon cher Charles. Je suis catégorique. La corpulence du vieux ajouté à l'angle de pénétration et à l'emplacement de son siège ne conduisent que vers une seule conclusion. Il connaissait forcément son assaillant, ou tout du moins assez pour le laisser s'approcher suffisamment. La perforation du dossier ne me conduit pas vers une attaque de dos. De plus une épée, une hache ou tout autre arme de corps à corps aurait été parfaitement incapable d'être brandie alors que cette table basse massive ne donne pas assez de liberté dans les mouvements.

Je me redresse quelque peu sur l'assise, fière de moi, croisant les jambes et mettant mes mains sur mon genou droit. L'imbécile qui a préparé son attaque n'a décidément pas tellement réfléchi à la suite des opérations puisqu'il n'a même pas pris la peine de modifier un peu l'endroit pour brouiller les pistes.

| Epona accompagne Teutatès dans sa quête des ou du meurtrier d'Odin. Après l'arrivée à l'aéroport et le transport chez la victime, elle participe avec son compagnon à une séance d'introspection pour élucide ce mystère. Espérant avoir une meilleure perspective elle prend la place du mort. De cet angle elle parvient à déterminer le type d'arme utiliser pour commettre le crime|

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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyMer 23 Déc - 17:20

Ce n’était pas le moment de se laisser déconcentrer par tout ce qui était en train de survenir. Je ne pouvais pas dire que j’étais vraiment décontenancé à l’idée de me retrouver dans ce « saint des saints », la demeure d’un dieu renommé et respecté, souvent redouté même, mais j’étais quand même un rien impacté par la charge qui reposait sur mes épaules. Difficile de faire plus dur à réaliser que d’enquêter sur le meurtre d’une divinité si puissante par le passé. Il n’y avait de toute évidence absolument aucun mobile évident, qui s’impose devant tous les autres potentiels. C’était quelque chose d’estimer que la mort d’un dieu comme Odin arrangeait bien du monde. C’en était une toute autre que de savoir pourquoi.


C’était pour cette raison que j’avais fait venir Epona. En tant qu’indépendante, on ne pouvait pas dire qu’elle connaissait tous les jours des missions aussi pressantes que celles d’un organisme comme Interpol. Le fait de bosser en labo permettait toujours d’évacuer les sujets de tout venant à d’autres collaborateurs pendant qu’on s’attachait ensemble à ce qui comptait le plus. J’osais espérer qu’une mission de ce genre à mon côté valait mieux que l’assassinat d’un dealer ou que le décès par empoisonnement d’une riche héritière. Cela ne voulait pas dire que la justice devait sélectionner ses entrées en matière, pas du tout, mais cela pouvait simplement soutenir l’idée que le bien commun pouvait mériter des moyens d’exception, dont faisait naturellement partie ma comparse. Je n’avais plus compté depuis longtemps les années passées ensemble à s’occuper des âmes perdues de ce monde, de leur transition ou non vers l’autre monde. Une expérience partagée sans commune mesure avec aucun autre lien que j’avais pu bâtir en ce monde, même avec Nyx ou encore Meduna. Dans tous les cas, nous étions la paire qu’il fallait pour commencer à démêler ce sac de nœuds, même si je n’oubliais pas ma promesse faite à Freyja…


Je sens les émotions de la divine, qui se montre comme subjuguée par ce qui l’environne. Il faut dire que nous autres celtes avions été pourchassés par nos ennemis romains, puis par les serviteurs du Dieu Unique. Rares étaient ceux d’entre nous à avoir pu continuer de profiter de tous leurs objets et souvenirs au fil des décennies qui passaient. Parce que changer constamment de domicile, de planque, d’identité, induisait aussi un risque pris rapport aux pérégrinations des humains. Dans tous les cas, nous n’étions pas des collectionneurs ou des nostalgiques matériels du niveau que l’avait été Odin en personne, c’était l’évidence même.


La déesse se met en quête d’indices à son tour. Elle est minutieuse. Beaucoup plus que moi, qui du fait de ma nature, suis bien plus occupé par ce que je ressens et ce que je sonde dans l’âme des gens plus que dans les endroits. L’étude de preuves n’est pas mon point fort, mais des millénaires d’existence et des siècles de ce genre de pratiques me rendaient toutefois plutôt performant dans ce domaine. Inutile de tout peindre en sombre ; Odin avait assez ironiquement de son côté des divinités contre qui il avait jadis combattu. Ses yeux d’un bleu océan me dévisagent, et la jolie blonde me toise. Je m’amuse un rien de ses grands airs, quand j’ai du mal à saisir la nuance qu’elle veut apporter. Le but est le pourquoi. Pour la Justice intransigeante que j’incarne, il n’y a plus aucune différence aujourd’hui.



| Si tu le dis, pour moi ça revient au même. Mais tu as raison. Celui qui a fait ça s’en fichait de s’en sortir en un seul morceau. Je ne sais pas concrètement quelles étaient toutes les … Capacités et les compétences… dont disposait le vieil homme, mais soit il était sûr de l’emporter et c’est très inquiétant pour nous, soit il était prêt à se sacrifier dans sa tentative. Peut être même les deux, et les implications de tout ceci seraient assez graves pour tout le monde, et pas que pour nos égaux. |


C’était difficile de ne pas trahir notre nature de cette façon, en discourant sur nos caractéristiques, nos fonctions, sur tout le reste. Je ne voulais pas de toute évidence donner d’indices à qui aurait l’oreille trop curieuse, trop attentive, ou pire si l’endroit avait été équipé en micros. Je n’étais pas encore tombé à ce degré de paranoïa qui impliquait de se méfier de tout et de tout le monde en permanence, mais il n’en restait pas moins que je ne pouvais pas prendre la situation à la légère. La celte se rapproche du lieu où le coup a été porté et il est clair qu’elle est en train d’analyser la chose. Moi de même, d’ailleurs, même si je m’identifiais presque plus à la victime qu’au tueur compte tenu des pouvoirs qui étaient les miens depuis toujours. Je ressens presque ce qu’a dû éprouver le Dieu ainsi frappé à mort, quand la lame l’a transpercé et a mis fin à une existence terriblement longue, faite d’expériences par millions.


Je jauge un peu les arguments d’Epona, et note qu’une faible esquisse du schéma de mort est en train de se dessiner.



| Un seul coup ? Est-ce que tu penses à un coup chanceux, ou à un type entraîné ? Parce que même aussi vieillissant, jamais ce vieux grigou ne se serait laissé démonter en plusieurs passes, et je ne le vois pas assis face à la mort. Surprise et entraînement, ça ne signifie pas forcément le même profil de tueur. S’il était engoncé dans son siège et donc pris par défaut, ça accrédite la préméditation du tueur et moins celle du coup de sang d’un assassin à son coup d’essai. [/color] |


Ce qui soulevait évidemment d’autres questions. La belle s’assied à son tour, se met à la place de la victime dont elle ne partageait rien de la carrure ou de l’espace occupé, cela permettait toutefois de se rendre un peu mieux compte de la position occupée par Odin au moment de mourir. J’écoute son exposé fait avec la certitude de l’arme du crime et je revois un instant le mythique guerrier casqué se battre parmi les germains d’Arioviste… Lance à la main. Fébrile, je feuillète le rapport de police et lis la section des objets retrouvés sur place, et mis sous scellés. Je parcours la liste à toute vitesse, avant que le cœur de mon véhicule ne se serre devant l’évidence de la réponse à apporter à Epona. Je lui lance alors un regard intense, fièvreux, devant la vérité qui s’impose à moi.  


| Maïwenn… Odin avait sa lance, Grungnir. Une tueuse de dieux. Elle avait la puissance pour sa propre fin… Mais comment est-elle arrivée entre les mains de son bourreau, d’autant qu’une lance ça se voit venir, et il s’est laissé tuer avec… |


Je réfléchis à toute vitesse.


| Il connaissait assez le tueur pour ne pas s’en méfier. Et je ne pense pas qu’il s’agisse d’un membre de son panthéon, encore que ça ne peut pas être écarté là comme ça… Mais s’il se sentait vraiment en position de force, c’était un humain. Un humain l’a tué avec sa propre arme. En l’inspectant ? En lui ramenant ? Pour quelle raison… Il n’y avait rien de compromettant dans ses documents liés à la vente et à l’achat de vieux objets. |


Je relève les yeux vers ma camarade.


| Le tueur s’est tiré avec la lance. Il ne veut pas être trouvé. Et il veut encore disposer d’une arme capable d’assassiner l’un des nôtres. Ca va continuer, Maïwenn. Je le sens dans mes tripes. |


Charles suit le cours du raisonnement d'Epona et parvient, grâce à ses indices à elle, à déduire que c'est de sa propre lance qu'Odin est mort. Plus encore, il doute de l'implication de quelqu'un de son panthéon au regard de l'ascendant que semblait avoir le vieux dieu au moment du trépas, et pense à un humain.

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Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle
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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyDim 31 Jan - 23:32

L'endroit est paisible, silencieux, s'il n'y avait tant de sang sur le tapis on pourrait croire à un havre de quiétude. Les tâches sont complètement séchées, le lourd tapis est définitivement bon pour la poubelle, c'est dommage. J'aime assez l'aspect rustique et la senteur du bois vieillis que dégagent les poudres tannées par les années, les siècles peut être. Elles sont presque difficiles à discerner cependant vu toutes les curiosités qui s'emparent de l'espace, imposant l'obsession de leur défunt propriétaire. Il y a dans un tel amoncellement comme un aveu d'une déviance mentale, Odin semblait chérir ces babioles bien plus que sa propre famille, en effet par un seul signe ne permettait de dévoiler une histoire, une liaison ou une autre humanité que la sienne. Aucune photo, pas un seul courrier ou même un téléphone portable n'avait été retrouvé dans ce capharnaüm. Le dieu semblait être resté bloqué dans le passé, dans des temps plus glorieux et également certainement plus heureux que dans cette époque où l'oublie de notre condition domine. Un instant je penche presque pour l'empathie, avant de me souvenir qu'outre le point commun de notre divinité je n'ai jamais rien partagé ni éprouvé pour lui, il m'indiffère et je n'honore sa demeure de ma présence que parce que son trépas est suffisamment suspect pour induire un danger pour nous tous. D'aucun me trouverait certainement cruelle, je le suis pas certains aspects, mais j'ai cessé de croire que la compassion envers mon prochain serait d'une quelconque utilité. Il n'y a que lorsque je suis forcée de toucher une pauvre âme qu'il m'est imposé de ressentir ses souffrances, je n'avais pas à m'infliger cela en d'autres circonstances.

Je reporte mes iris sur mon divin comparse, en luttant contre l'envie de lui sourire de façon complice. Je suis encore fâchée, contre lui et contre notre destin qu'il n'a jamais cherché à arranger. Pourtant dans toute l'angoisse qu'impose ce mystère il me rassure et quelque part au fond de moi je me rends compte que dans l'adversité je ne rechercherai aucune autre compagnie que la sienne, il reste celui qui ressemble le plus à un repère dans mon univers. Il ne semble pas bien saisir la teneur de mes propos, peut être celui est il trop abstrait pour lui qui a toujours fonctionné de façon plus prosaïque. Je le scrute du regard pour tenter de déchiffrer ce qu'il peut ressentir, je n'ai pas comme lui de sens divin pour m'en faire une idée. Il est agité, je le sens profondément perturbé, je ne peux que le comprendre, pourtant je me force au calme et à l'indifférence pour le rassurer, manifester clairement une émotion forte ne ferait que l'enfoncer dans la confusion. Il a du mal à tenir en place, il est plus homme d'action que de déduction d'ordinaire, je sais qu'il déteste ces temps de platitude loin d'agissements concrets permettant de faire avancer la situation. Il n'en est pas pour autant stupide et je sens qu'il abonde dans mon sens. La préméditation ne peut pas encore être une certitude à ce stade mais la détermination est elle évidente. Pour les rares qui croient à notre existence il pourrait sembler totalement inconcevable que nous puissions être détruit et encore plus par des mains humaines. Je suis sceptique face à tout ceci, je ne parviens pas à me faire une idée claire de la situation et l'optique même de totalement résoudre ce meurtre me semble passablement difficile.

Je comprends qu'à ce stade il nous faille envisager toutes les possibilités mais il y a des évidences qu'on ne peut nier. Un être de faible constitution n'aurait tout de même pas pu diligenter ce genre d'assassinat et avec une telle précision qui plus est. Je baissais la voix pour finir ma phrase loin de potentielles oreilles indiscrètes. Il m'est totalement inconcevable qu'un mortel, même participant d'un groupe, ait pu arriver à ce genre de résultat.

Rien que cette option me faisait frisonner. Pourtant il ne fallait pas se voiler la face, ou éliminer trop tôt des possibilités même très infimes. Une nature mortelle aurait pu expliquer ce clair manque de méfiance de la part du doyen nordique. Je fronce les sourcils tandis que je jette un petit coup d’œil vers la porte du logis. Nos accompagnateurs gardent leurs distances et n'ont pour le moment pas reparu, c'est extrêmement poli de leur part, ou assez étonnant. En dehors de Charles je ne me sens pas du tout en confiance, quelque chose me dérange, sans que je puisse mettre le doigt dessus. Le chalet est très isolé, les températures plus qu'hostiles et je me sens pour la première fois depuis longtemps bien faible face à tous les éléments extérieurs qui pourraient m'être nocifs. Je ne sors de mes inquiétudes que lorsque la voix de mon camarade perce le silence pesant pour me ramener à la réalité, il semble étonné par ma conclusion, bien qu'il ne la remette pas en cause. Il connait mon expertise pour ce genre de chose et la position que j'occupe dans ce siège morbide ne me laisse aucune autre interprétation. Il est presque triste que ce vieux corbeau n'ait été tué qu'en une seule attaque, sans pouvoir livrer d'héroïques affrontements digne de la création d'une nouvelle épopée. C'est en somme une fin à la lumière de notre nouvelle condition, presque minable et anonyme.

Charles est concentré dans son raisonnement, remontant lentement le fil des déductions pour établir un profil, pour détricoter les zones d'ombre de ce meurtre et ainsi débusquer le ou les responsables. Je penche la tête de côté, laissant une petite bouffée de nostalgie m'envahir mais je repousse ce sentiment d'être presque à ma place en cet instant, je ne veux plus rien espérer, ni me faire aucune illusion. Je réfléchis quelques instants à ce qu'il me demande mais ne peut que lui offrir que des solutions partielles.

Aucune des deux possibilités ne peut être entièrement réfutée. La profondeur de la marque que l'arme a laissé au dossier du fauteuil suggèrerait une certaine force et donc une trajectoire précise et maîtrisée. La main n'a pas tremblée compte tenu du poids de l'arme du crime. Pourtant on ne peut pas exclure le fait que l'adversaire ait tenté sa chance dans une opportunité inespérée et que dans sa macabre chance il ait atteint avec une telle précision le cœur en son centre.

Je n'aime pas être aussi incertaine, mais je ne peux falsifier la vérité pour mon plaisir. Je suis déjà heureuse de ma trouvaille, qui maintenant qu'elle s'étale devant mes yeux est plus qu'une évidence. Une lance peut être une arme plus qu'atypique, surtout à cette époque moderne plus amoureuse des armes à poudre que des moyens plus vintage diront nous. Surtout que contrairement à un glaive qui n'est pas gourmande en talent et la hache qui ne nécessite que la puissance brute, la lance est une arme exigeante en dextérité, en précision et en force. Elle n'est pas aisée à maniée et surtout à enfoncer profondément. Je me redresse pour coller mon dos contre ce même dossier qui n'avait jusqu'alors pas servi depuis le décès. Je laisse mon petit gabarit être soutenu par le bois qui grince quelque peu mais ne cède pas. C'est alors que Teutatès me lance le couperet de sa trouvaille et j'en reste presque sans voix. Grungnir, je n'avais jamais pu admirer cette arme légendaire mais je restais néanmoins interloquée par son évocation. Je n'avais rien lu de tel dans les bordereaux des scellés récapitulatifs, mais j'avais très bien pu ne pas tous les avoir eus en mains. Les saumons fumés qui attendaient au dehors avaient très bien pu omettre dans leur coopération de nous communiquer tous les éléments et mon compagnon avait peut être eu ces informations par des canaux plus officieux. Je ne peux néanmoins m'empêcher de pointer un point important.

Mais Charles, cette lance de légende ne l'avait-il pas perdu depuis quelques millénaires ? Il me semblait qu'il la cherchait depuis la nuit des temps sans aucun succès.

Jusqu'à ce jour certainement. Je sors précipitamment du siège, ne supportant plus de m'y trouver. Croisant les bras autour de ma taille, je prête oreille à ce que le divin homme me propose comme scénario, sans vraiment croire ce que j'entends. Il parle vite, presque pour lui même et pour personne d'autre. J'ai assez d'expérience pour le suivre, et je sais que je ne peux mettre sa parole en doute tant l'assurance de la certitude transparaît dans ses paroles.

Sa famille était loin d'être aimante c'est le moins qu'on puisse dire. Pourtant quel aurait été l'intérêt d'une élimination si définitive du paysage. Il avait beau verser dans la folie, la plupart du ressentiment que ses semblables peuvent nourrir à son égard appellerait plutôt à une vengeance sans cesse renouvelé. C'est gâté le plaisir que d'être si radical. Quant à l'humanité de ce geste, c'est une terrible conclusion...

Je garde le silence. Effrayée et désorientée face à cet enjeu bien trop aberrant à concevoir. Nous étions les créations de ces petits êtres chétifs et perdus, comment pouvaient ils à présent s'en prendre à nous, leurs gardiens, leurs guides. Je sentais la colère poindre dans ma poitrine et dominer le reste. Le sang appelant le sang mes vieux instincts commençaient à se réveiller, une douleur ne peut jamais rester impunie. J'étais toujours trop prompt à vouloir réclamer vengeance, et les années ne semblaient pas avoir atténuées autant ce défaut que ce que je pouvais croire. Comme un réflexe de protection je me fermais au monde et avant tout à Charles, bloquant sa perception de ma personne sans réellement le réaliser. Je ne voulais pas non plus qu'il perçoive la peur dans mes sentiments. Les humains m'étaient toujours apparus comme d'insignifiantes charges, une mission qui m'avait été confiée par leur foi, mais jamais au grand jamais ils n'avaient pu représenter un danger. Pour la première fois de ma longue existence je réalisais la terrible menace que cette espèce dominante pouvait constituer, surtout compte tenu du fait de la terrible faiblesse dans laquelle ils nous avaient plongés. Les paroles de Charles résonnent dans ma poitrine, prophétiques, et je tremble presque lorsque tombe l'évidence que ce n'est que le commencement.

Je n'entends pas la neige qui craque sous le poids d'engins motorisés, c'est surtout les vrombissements des moteurs troublant la quiétude des montagnes qui m'interpellent. J'ai à peine le temps de me demander si nos chers accompagnateurs se seraient lassés de faire partie de notre escorte que déjà le mouvement aux fenêtres attire mon regard. Je n'ai pas le temps de faire un pas, pas le temps de m'accroupir ou d'esquiver. Le coup de feu perce une vitre, faisant voler en éclats scintillants le verre autrefois isolant. Je vois le sang avant de sentir la douleur éclater dans mon épaule, juste dans le pli de l'articulation. Je crie, plus d'étonnement que par douleur, celle-ci ne répandra tout son potentiel que plus tard pour le moment l'adrénaline me donne un peu de répit. Ma main recouvre machinalement la plaie tandis que je me précipite vers Charles, par soucis de le protéger, mais aussi et surtout afin que nous ne soyons pas séparés. Un instant mes yeux s'écarquillent sous l'effet de la souffrance, de la terreur mais aussi de l'hormone dont mes glandes surrénales saturent mon corps pour me permettre de faire face à cette situation. La blessure n'est pas mortelle, elle ne le serait même pas pour une humaine, alors je sais que je n'ai pas grand chose à craindre, c'est plus impressionnant et douloureux qu'autre chose.

| Epona participe à l'étude de la scène de crime avec Teutatès. Ce dernier découvre l'espèce du tueur et identifie avec précision l'arme du crime. Epona bloque la détection de ses sentiments et commence à se sentir en danger. C'est alors que des assaillants inconnus rompent la tranquillité du lieu par un coup de feu qui atteint la déesse en pleine clavicule, sans toucher de point vital |

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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyMer 17 Fév - 17:03

Les investigations sont menées tambour battant avec Epona, qui a toujours l’œil. Partenaire de toujours de ma justice, je lui fais confiance au point de remiser sans problème ma vie entre ses mains, sans le moindre doute possible. Nous n’avons pas toujours été proches, pourtant. Difficile aussi de savoir si nous le sommes toujours aujourd’hui. Nous ne nous côtoyons pas vraiment, dans la vie quotidienne. Nos missions restent néanmoins complémentaires et Epona et moi avons l’habitude de nous épauler. Il nous est même parfois possible de deviner, de toucher du bout des doigts, ce que l’autre aura en tête. Nous continuons d’échanger sur un adversaire que j’avais jadis pu bien connaître. Enfin, relativement. Odin avait participé aux invasions de la gaule par quelques tribus germaniques pour accroître son influence, et la confrontation avait pu être violente. Le temps nous avait finalement ramené à des considérations plus immédiates ; la conquête menée par les olympiens et leurs funestes légions.


Je me dis quand même que le vieillard nordique avait eu la belle vie, ici. L’endroit était calme. Sympathique. Mélancolique aussi. Tout pour plaire à une vieille âme comme la mienne. Le genre d’endroit où l’on peut goûter à un petit peu de paix au milieu de la furie des événements, entre deux catastrophes à gérer. J’avais ce genre d’endroit, rien qu’à moi. Perdu dans les vallons qui m’avaient vu venir au monde, près de trois mille ans plus tôt. Je n’y emmenais jamais personne ; c’était mon jardin secret, mon repaire. Un endroit pour me poser loin des hommes et de leurs émotions qui constamment m’assaillaient. Certains avaient eu le privilège d’y aller. Mais ils étaient fort rares, et souvent seulement en dernier recours. Pour ne pas avoir à trop en dévoiler sur moi… Mais il y avait des choses que je ne pouvais pas toujours cacher, et cette demeure, archive presque vivante, bien que figée, incarnait mon passé et tout ce que j’avais pu traverser dans ces circonstances, siècle après siècle, horreur après horreur.


En rien toutefois ma maison ne ressemblait à celle du vieil homme, qui dominait de sa montagne tout l’horizon qu’il pouvait embrasser. La mienne était encaissée, discrète.


Je me perdais un instant dans mes souvenirs liés à cette demeure, achetée au sortir des guerres napoléoniennes, quand j’avais concrètement pris conscience non seulement de la vulnérabilité qui était aujourd’hui la mienne, mais aussi du péril de mort qui était désormais bien prégnant. Avec l’amoindrissement du nombre de nos croyants, de nos fidèles, et pire encore le fait que nous entrions littéralement dans le folklore, un jour ou l’autre nous serons sans doute portés à disparaître. Epona continue d’étudier la scène de crime. Je récapitulais les informations sur lesquelles nous étions tous les deux tombés d’accord.



| Je ne sais pas pour le mortel… Il ne faut pas nécessairement beaucoup de force pour utiliser une arme divine ; certaines obéissent à la force morale, à la détermination brute, voire à la colère… Ne l’excluons pas, mais tu as peut-être raison. Je doute simplement que des rivaux aient utilisé ce genre d’arme pour abattre Odin ; la lance, c’était son truc. A moins qu’il ne s’agisse de cet artefact du Dieu Unique ? Difficile à dire. Quoiqu’il en soit, nous savons qu’Odin connaissait son agresseur, qu’il l’a vraisemblablement laissé entrer et qu’ils étaient peut être en affaires. En tout cas, l’agresseur n’était pas venu pour voler quelque chose. Il sait aussi se battre, en tout cas manier une arme blanche pour porter un coup suffisamment fort pour se faire un dieu. Le coup de chance est possible… Mais ça ne semble pas coller avec la nature de la victime, avec la forme qu’a pris la mise à mort. Ne l’évacuons pas, mais gardons en tête que c’est sans doute moins probable qu’un meurtre clairement prémédité. |


Cela restreignait forcément le champ des possibles pour le futur de l’enquête, et ça aiderait sans aucun doute à nous baliser le chemin une fois que nous pourrions trouver quelques suspects potentiels. Je me frotte la barbe quand la celte rebondit sur des interrogations pour lesquelles je n’ai pas vraiment de réponses, quand elle évoque la disparition de cette arme depuis bien longtemps. Le rapport de police n’était finalement pas totalement inutile, puisqu’il avait permis de mettre le doigt non pas sur ce que les types en bleu avaient trouvé ici… Mais bien ce qui leur avait échappé. Et c’était important, puisque la lance, c’était lourd de sens.


| Disparue ? Je ne sais pas… Je l’ai vu il y a plus de deux mille ans avec, mais nos chemins ne se sont jamais recroisés depuis, encore moins les armes à la main. Mais regarde tout ce capharnaüm, ça ne t’évoque pas un vieux qui recompose son glorieux passé ? Sa lance aurait eu sa place ici, plus que tout autre objet. |


Nous en sommes encore à nous poser beaucoup de questions quand je ressens quelque chose, en même temps que se fait entendre un bruit de moteur pétaradant. Je me dis un court instant qu’il doit s’agit des flics norvégiens… Avant qu’un tir ne traverse la vitre, au moment où la haine et la peur me traversent comme une ondée dévastatrice. La balle frappe dans un grand claquement humide la chair d’Epona qui ne s’écroule pas au sol. L’instinct divin, l’instinct guerrier, reprend aussi vite le dessus. Ma camarade se précipite vers moi et je la couche de ma main droite alors que la gauche dégaine mon arme de service, sous ma veste. Les tirs claquent et défoncent tout sur la trajectoire des projectiles ; des objets fort anciens explosent littéralement tandis que les lambris projettent de minuscules éclisses de bois en toutes directions. Epona est derrière un buffet sur lequel trônent des objets de collection alors que ma main gauche tressaute plusieurs fois à chaque « BANG » qui détonne quand je presse la détente. Les échanges de coups de feu sont assourdissants et je n’ai aucune réserve de munition sur moi.


Je me glisse moi aussi derrière le lourd meuble en chêne, très épais, qui arrête avec le muret du bar qui donne sur une vaste cuisine l’essentiel des balles qui nous sont adressées. La totalité des munitions de mon premier chargeur y sont passées. Haletant, je recharge, laisse glisser le chargeur vidé et enquille le suivant pour réarmer le pistolet dans un claquement sec. Gestes précis, experts, les armes et moi ça a toujours été une affaire qui roulait. Mais j’ai le souffle court. Mon regard se baisse sur mon épais manteau en laine grise, tâché de sang. Une balle m’a éraflé les côtes. Le véhicule humain en a pris un coup. Je sens les émotions exacerbées des humains qui se rapprochent, encerclant la maison.



| Ca va, toi ? Tiens le coup. Au moins maintenant on a la certitude que tout ceci n’était pas un simple meurtre, pas vrai ? Je peux les sentir. Ils sont six. J’en ai touché deux je crois, mais je sens toujours leurs émotions. Ils ont peur, mais ils ne se sentent pas partir. J’ai encore un peu de plomb. Et je dois confesser n’avoir pas été totalement honnête avec toi, ma vieille amie. J’avais prévu du renfort… |


Je presse l’oreillette couleur chair, qui passait inaperçue dans tout notre harnachement hivernal.


| A toi, la Morrigan. |`


Je me rendais bien compte de la portée réduite de ce genre de petit joujou high tech mais ça devrait suffire. Du moins, je l’espérais. Epona avait entendu son nom, et savait donc que j’avais prévenu notre cousine irlandaise de notre petite excursion norvégienne…


Spoiler:

Victor Lafitte
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Groupe : Je suis Teutatès, Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice.
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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyMer 24 Fév - 22:07



Ils se gèlent les miches dans la neige, la déesse regrette l’hiver tendre de Paris. Même les hivers de l’Irlande ne glacent pas jusqu’aux os malgré les couches de vêtements sur le dos. L’attente rend le climat encore plus insupportable. De fait, Chulainn et elle sont extrêmement proches, usant de la chaleur corporelle de l’un et de l’autre pour se réchauffer pendant que les deux autres zigotos enquêtent à l’intérieur d’une maison.

Chulainn s’interroge, leur présence est-elle vraiment indispensable ? Ils en ont déjà discuté, il en connaît les raisons et les avait acceptées, mais le froid leur ferait bien rebrousser chemin si la situation n’était pas importante. Morrigan veut découvrir qui est coupable de ce crime, Nouveaux Dieux ? Un différent avec un autre Panthéon ? Les humains meurent chaque jour, mais les Dieux ne sont pas légions à se soumettre à la mort véritable. Tellement rare que la situation nécessite qu’on y apporte vraiment attention.

La voix de la déesse commence à s’élever sombrement, un vieux chant irlandais. La voix reste basse, pour ne pas attirer l’attention, mais elle se laisse porter par les paroles, un chant sur la guerre et l’amour, que Chulainn ne tarde pas à rejoindre pour les refrains, les deux voix forment une sorte de résonance. Ils se trouvent trop loin dans les bois et hors sentiers pour être entendus. Par contre, ils entendent les coups de feu qui les mettent tous deux au garde-à-vous, regard braqué en direction du bruit. Ils n’ont pas besoin d’échanger un regard pour ressentir la même chose, l’appel de la chasse, de la guerre, l’adrénaline.

La course commence à travers bois, ils ne vont pas attendre d’être appelés pour réagir, même si la voix de Charles se fait entendre à son oreille. A la mention de la Morrigan la ferveur du combat enfle, elle s’y perd au point de perdre toute conscience, seule celle de Chulainn la maintient sur l’équilibre fragile de la réalité. Qu’importe le nombre d'adversaires, qu’importe les armes qu’ils possèdent, mortelles peut-être si les réflexions de Teutatès sont fondées, la Morrigan ne redoute pas la mort, elle est la mort personnifiée. Déesse de la guerre et de la mort en action.

Le corps en mouvement, il se transforme, elle devient la laideur incarnée, représentation des pires cauchemars des hommes, à rendre fous. Arrivés à l’orée de la clairière d’où trône la demeure du vieux Nordique, son hurlement résonne à des kilomètres à la ronde, les fenêtres volent en éclat, les mains se posent sur les oreilles pour en réduire l’intensité, mais la portée réelle de son pouvoir ne touche véritablement qu’un seul homme. Mais un homme suffit à tourner berserk et s’en prendre à ses propres camarades et c’est suffisant pour permettre à la déesse et Chulainn de s’approcher. Ils se lancent à découvert, se jettent dans la mêlée, la diversion est efficace et détourne la moitié des hommes de Teutatès et Epona pris au piège à l'intérieur.

Elle est armée, mais c’est à main nue qu’elle se jette sur l’un d’eux. Passer la surprise de voir une femme aussi laide, elle est déjà sur lui à le rouer de coup, pendant que son copain berserk s’occupe du troisième. A l’orée de son esprit, elle perçoit la vigilance du maudit qui met en joue les autres hommes, des humains ? Qu’importe, ils saignent, ça éclabousse le visage de la déesse. Si Teutatès espère retrouver les hommes vivants, il vaut mieux qu’il ne fonde pas trop d’espoir en elle.



Résumé : Morrigan et Chulainn accourent aux coups de feu et font diversion de front. Ils arrivent à l'arrière de la maison, le cri de la déesse fait vriller un des hommes qui s'en prend à son collègue, elle-même est aux prises avec un troisième venu voir ce qu'il se passait. Chulainn se tient prêt à l'abattre.

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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyDim 28 Fév - 22:20

Les conclusions de Teutatès sont bien trop vraisemblables pour ne pas être véridiques, pourtant un verrou se fait dans mon esprit, je me refuse presque à y croire, car ce que cela impliquerait est bien trop terrible. Comment ces enveloppes mortelles, dont l'unique utilité se révèle dans l'octroie de leur foi pourrait avoir à présent avoir l'idée de nous retirer l'existence qu'ils nous avaient donné. Se sont ils lassés des caprices divins et de l'impunité de cette condition qu'ils ont façonné. Cela serait franchement hypocrite, sachant que chaque trait de caractère, chaque pouvoir n'a été imaginé que par eux. Je fronce les sourcils, passablement affectée par nos découvertes que j'essaie de résumer plus ou moins. Je ne veux pas induire mon compagnon en erreur, nous ne tirions alors aucun bénéfice de tout ça, mais j'ai du mal à le concevoir, même si cette option répond à la plupart de nos questions. Odin n'aurait cependant pas été assez stupide pour se laisser transpercer avec son arme favorite ? Son orgueil aurait néanmoins pu le perdre, c'était un de ses pires défauts, cette opinion si hauteur de lui-même. Si le résultat n'avait pas été si atroce cela aurait pu prêter à sourire et même à un particulier plaisir pour son fils adoptif Loki. Nos échanges ont été constructifs, peut être trop. Le dieu de la guerre à mes côtés n'a plus aucune hésitation, bien que pour donner le change il me concède qu'il ne doit pas agir dans la hâte. Je le connais trop bien pour ne pas m'y faire prendre, il sait que cette piste est la bonne et c'est sur cet axe qu'il est fixé à présent. Je ne peux pas lui en vouloir, seul la barrière psychologique, une sorte de tabou inconcevable, m'empêche de totalement être en phase avec ce déroulement du crime.

Je ne réponds pas à sa tirade, d'ailleurs il n'attend pas que ma voix s'élève car il sait que cela n'appelle pas de répartie de ma part. Il sait comment les choses fonctionnent et que je déteste me prononcer si je ne suis pas totalement assurée de mes opinions. Puis vint le dernier couperet, la lance, presque comme une évidence il me révèle qu'il l'a déjà vue en sa possession quelques millénaires plus tôt. Une peur primordiale jaillit de mon cœur et je me félicite de m'être totalement fermée à ses sens pour qu'il ne puisse pas lire en moi comme dans un livre ouvert. Il a raison, cette arme aurait été plus que requise dans un tel sanctuaire. Je jette un œil à notre environnement et il me semble presque discerner une vitrine non loin de la jonction entre la cuisine et le salon qui aurait parfaitement mise en valeur un objet d'une telle valeur sentimentale et historique. Un frisson me parcourt l'échine et je me tourne vers mon comparse. C'est alors que la vitre explose, tout comme les chairs de mon épaule. Arrivée aux côtés de l'homme d'action je tente de respirer normalement, de ne pas me laisser gagner par la panique. Je ne crains pas pour ma vie, je sais qu'elle n'est pas réellement en danger, bien qu'une blessure plus grave pourrait avoir raison de moi. Je n'ai plus assez de fidèles pour me garantir une réapparition, mon culte s'est évanouie avec les années, ne me laissant plus beaucoup de pouvoirs ou de résistance.

Charles m'incite à m'allonger non loin, derrière un énorme buffet de bois qui servira de rempart. Son instinct est très salvateur car l'épaisseur du bois associé aux marqueteries en ivoire et nacre offrent un bon bouclier contre les salves de balles qui n'en finissent pas. Le temps semble presque se figer, un regard au dieu derrière moi suffit pour comprendre que nous ne sommes pas dans une position idéale. Ayant de bons réflexes et une maîtrise suffisante du terrain celui-ci a déjà empoigné son arme de service, répondant à nos assaillants avec la même politesse. Je cligne des yeux, mon cœur pulse un peu plus fort à mes tempes mais je déploie toute ma concentration pour garder mon calme. Je sais ce qui me reste à faire mais ce n'est pas pour autant que c'est facile à réaliser. Autour de moi les objets volent en éclats, le bruit est assourdissant. Avec une moue de douleur j'enlève la parka qui me protégeait jusque là du froid et qui se trouve percée d'un hideux trou à l'épaule. C'est alors que la voix de Teutatès perce le fracas de mon environnement apocalyptique. Il tente de garder son calme mais je le sens bouillonner de rage. Je sais qu'il doit détester cette simple position de riposte qui ne le place pas dans la meilleure stratégie de contre-attaque. Il me demande si je supporte le choc, mais il sait que je ne lui répondrais pas, la tronche que je dois lui présenter suffira certainement à lui donner une idée de ce que je peux ressentir. Néanmoins nous savons tous les deux que la situation n'est pas critique, après tout nous avons déjà affronté bien pire, et mon état ne nécessite aucune intervention urgente de sa part. Pourtant je peux déceler l'inquiétude dans ses yeux, ce qui n'est pas pour me rassurer.

« Je suis toujours heureuse de servir de cobaye pour que tu étaye tes hypothèses ! » Je lui hurle dessus, je suis contrariée, tant par la douleur que par la situation dans laquelle il m'a entraînée. Je sais bien que ce n'est pas réellement de sa faute mais il sait comme j'aime le prendre comme défouloir, tant que je crie c'est que je suis en vie. « Putain de cachotier ! Ça m'apprendra à te faire confiance une nouvelle fois, avec toi ça fini toujours pareil. J'aime le sang mais pas à ce point Teut' ! Qu'elle se grouille le cul ! » J'ai entendu qu'ils étaient six, qu'il a pu faire mouche mais sans les mettre hors d'état de nuire, cela m'énerve encore plus, à quoi peut bien servir le dieu de la guerre s'il n'est même pas capable de viser juste et d'achever ces connards du premier coup. Ma remarque à son encontre n'est pas aimable, mais je gage qu'il comprendra mon énervement alors qu'on aurait peut être dû prendre avec nous un ou deux de ses toutous qui d'ordinaire ne le lâche pas d'une semelle. Je n'ai même pas de pistolet, je ne saurais d'ailleurs pas bien m'en servir, je suis plus douée au lancer de couteaux ou à la dague, mais bien entendu dans cette ère moderne je n'aurais que peu de chances de survie même avec cet arsenal.

J'ai bien compris qu'il me l'a encore mise à l'envers, et c'est ce que je haïs au plus haut point le concernant. Il fut une époque où jamais il ne se serait permis d'avoir des secrets, je connaissais le plan de A à Z et c'était bien plus sécurisant. Il semble qu'avec les millénaires j'ai perdu ce droit à la planification de nos actions. Je l'entends appeler son renfort et cela m'étonne, notre cousine irlandaise est friande de dangers mortels, mais je ne pensais pas qu'elle puisse trouver un intérêt dans cette affaire. Je peste contre lui, contre les idiots de scandinaves pas foutus de faire leur boulot correctement, j'hésite également à assener à Charles un coup dans son bras touché, pour lui faire ressentir ne serait ce qu'un centième de la douleur qui me paralyse l'épaule mais je m'abstiens. Au lieu de cela je me déshabille, me débarrassant du pull et du débardeur blanc maculé d'hémoglobine. Les couches de vêtements successives ne m'ont pas été salvatrices, cela m'a plutôt desservi car sans cela la balle de calibre standard aurait certainement transpercé l'articulation pour ressortir et se figer dans un des murs. Précise dans mes gestes je laisse à mon accompagnateur le soin de notre protection et je déchire minutieusement le débardeur en larges bandes de tissus. Il me faut un garrot, car mon hôte se vide de son sang et s'affole dans mon esprit, s'insurgeant de ne pas être déjà en route vers l'hôpital le plus proche. Je m'agace de cette soudaine agitation et prend quelques instants pour lui rappeler sa place. Ceci fait, je continue mes soins, attachant tant bien que mal le tissu à l'extrémité de la blessure, je serre de toutes mes forces avec les dents, pour que la compression soit la plus efficace possible. Le flux commence déjà à se tarir, mon soutien-gorge de dentelles est cependant déjà foutu.

C'est alors qu'un cri strident retentit, à vous glacer d'effroi, durant plusieurs secondes. Mettant les mains à mes oreilles j'endure ces aigus annonciateurs du trépas avec un petit soulagement. L'irlandaise n'a pas mis longtemps à se joindre à notre petite danse mortelle, je gage que nos assaillants regrettent déjà de nous avoir affrontés en terrain si découvert et avec une telle décontraction. Pensaient ils vraiment que de simples armes à feu viendraient à bout de nos divines capacités ? En tous les cas Teutatès a raison, ces moyens sont indéniablement humains. Lorsque tout revient à peu près à la normale je me saisis du jean de mon presque compagnon d'infortune. C'est un geste plutôt inapproprié mais je sais que je vais avoir besoin de serrer fortement quelque chose et je préfère encore sentir sa chaleur que de me froisser les muscles de la main dans le vide. De mon bras valide j'amène ma main vers le point d'entrée de la blessure. Je sais que la balle n'a pas pu aller bien loin, le tracé est né, l'ouverture d'entrée nette et encore parsemée de poudre. Les chairs sont calcinées, les nerfs déjà saturés d'information de douleurs n'en sont pas pour autant anesthésiés et je sais que ça ne va pas être une partie de plaisir. Serrant les dents je commence par deux doigts. Bizarrement ce n'est pas aussi facile que lorsqu'on travaille sur un cadavre sur la table grise et froide de la morgue. Après seulement dix centimètres je peux deviner la forme incurvée du métal étranger. Inspirant un grand coup je décide d'inviter le pouce à cette petite sauterie pour pouvoir empoigner le projectile. Je sais que je vais agrandir inutilement la plaie, mais c'est nécessaire, mes pouvoirs de régénération ne me permettront pas de recouvrer mes forces si le corps étranger est toujours en place. De plus laisser cette balle en place entraverait mes mouvements car elle pourrait faire plus de dégâts.

L'ensemble de l'action n'avait pas pris plus de cinq minutes, mais la douleur était insoutenable. Lorsqu'enfin j'entendis le petit bout d'acier percuter le sol en un tintement salvateur je pus relâcher quelque peu la pression. La tête me tourna quelque peu et j'étais sourde à ce qu'il pouvait se passer autour de moi. Un mince filet de sang s'écoulait toujours de l'ouverture béante qui défigurait mon épaule, mais j'étais fière de moi de n'avoir pas hurlé durant cette désagréable besogne. Reprenant peu à peu mes esprits je lâchais Teutatès et pris un peu de recul pour passer quelque peu la tête à l'autre extrémité du buffet, à la recherche d'une arme ou de tout objet pouvant nous aider dans notre survie. Cet antre nordique recelait de nombreux trésors et peut être s'en trouverait il un qui nous permettrait de sortir promptement de ce mauvais pas, ou alors une vieille arme encore en état de fonctionnement me permettrait au moins de défendre ma frêle peau. Je jetais un regard circulaire dans le périmètre que je pouvais analyser. Le malstrom d'objets en tout genre avait de quoi dérouter même les yeux les plus avertis, mais je faisais de mon mieux pour scruter en détail mon environnement proche. L'opération ne dura pas bien longtemps, un éclat de lumière sur une surface polie attira mon regard. Dissimulé en partie derrière divers ornements et un bout de tapisserie aux motifs effacés par le temps.

L'endroit n'était pas bien éloigné et cela ne demanda qu'une poussée de ma part tandis que nos assaillants rechargeaient leurs armes, ou étaient distraits par une quelconque manœuvre, pour rejoindre l'objet de mon attention. En le saisissant il m'apparut dans toute sa superbe et je ne pus que l'observer avec une certaine fascination. Un bouclier, large et magnifiquement ouvragé reposait sous cette étoffe. A n'en pas douté par désir de dissimuler ce trésor à des convoitises malvenues. Je ne me sentais nullement coupable maintenant que son propriétaire n'était plus de ce monde pour le réclamer. Sa nature divine ne donne pas lieu à questionnement, une aura émane de lui, je peux clairement le sentir et son contact sur ma peau m'en donne la confirmation. Le saisir m'a fait l'effet d'un petit électrochoc, comme une brusque sensation de frisson qui m'a étreinte de la tête aux pieds, parcourant chaque centimètre de mon épiderme. L'objet avait il scanné mon essence, reconnaissant en moi une égale et donc une détentrice acceptable ? Je n'avais aucun moyen de le savoir, aucune de ses caractéristiques ne me permettaient de le reconnaitre, mes connaissances des équipements divins ayant leurs limites. Je ne m'étais jamais beaucoup intéressées à ces reliques de notre passé florissant, mais nul doute qu'à présent j'avais une bonne raison de lancer des recherches. Soulevant l'objet, étonnamment plus léger que ce que le métal pourrait suggérer, avec mon bras encore intact, je me tourne vers mon comparse pour attirer son attention, lui lançant avec un sourire carnassier :

« Je pense que je ne suis plus si inutile que ça finalement ! »

| Un peu déboussolée après sa blessure Epona se laisse choir près de Teutatès. Elle l'empoigne pour se donner du courage et après s'être appliqué un garrot elle extirper la balle de sa blessure. Chose fait elle cherche un moyen d'affronter les tireurs et tombe sur un bouclier indubitablement de nature divine qu'elle empoigne. Elle informe Teutatès de sa trouvaille |

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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 9 Mar - 17:28

Deux blessés, qui n’allaient pas tarder à se tirer sans demander leur reste. J’avais heureusement prévu un back-up, et je sentais peu à peu la ferveur guerrière de ma cousine et de son humain maudit qui l’accompagnait partout. Epona peste, s’agace. Je la sens se tendre. Je sens une forme de peur mais surtout sa colère et sa rage d’avoir été touchée par ces minables humains, d’être une forme de poids. J’ouvre le feu de façon mesurée pour gagner du temps, pour lui permettre de faire un garrot. Plusieurs fois, je l’entends grogner de douleur ou de colère mêlées, et j’essaie moi de mon côté de rester calme. De faire en sorte d’apporter un peu de sérénité à ma camarade, de confiance en moi et en elle. Nous nous sommes toujours tirés de merdiers bien plus graves que celui-ci… Alors il n’y avait pas de raisons de s’en faire. Si ces types sonnaient l’hallali et entraient dans la maison pour nous achever, alors je les finirais au contact s’il le fallait. Pas de doute en moi, jamais. Parce que je suis la guerre, parce que ma nature protectrice me pousse à prendre tous les risques pour ma partenaire, que j’ai moi-même amenée dans ce coup fourré.


| Ils sont là. Ils sont dehors. Je les sens. Et toi, ma plus vieille amie, ma camarade de toujours… Vas-tu te plaindre de cette fureur qui coule dans nos veines, de cette flamme brûlante de la guerre ? Respire, Epona, respire et vis. Nous n’avons été créés que pour ça, jadis. Respire et entrevois Avallon dans le lointain, si nous mourrons aujourd’hui. Te vois-tu vivre et errer à jamais ? |


Ensemble, Morrigan et son maudit percutèrent en quelques poignées de secondes le groupe de nos assaillants, des inconnus au bataillon. Je ne ressentais que des choses confuses venant de dehors, mais c’était étrange… Si ces types voulaient liquider les témoins, de toute évidence, ils avaient plus peur qu’autre chose. Ils ne s’étaient pas attendus à trouver quelqu’un qui leur résiste, sur place, et l’appât du gain que je sentais chez ceux encore en forme me soufflait que ces types étaient surtout venus briser les scellés pour se servir chez Odin… Des opportunistes. Mais la Morrigan et Atchoum déboulent, donc. Et je sens un de ces types s’enflammer sous le pouvoir de Morrigan, s’en prendre à un de ses copains et de le réduire en charpie. Deux blessés, un mort, un fou furieux, et un autre, neutralisé par la déesse. Mais mon propre pouvoir n’est plus ce qu’il était. Ma maîtrise, surtout.


Quand je ressens le type vriller… J’étends mon pouvoir de Furor Gallicus à tous mes alliés, et à moi-même. Comme les guerriers gaulois de jadis, rendus fous furieux à force de défier l’ennemi, de cogner leurs armes contre leurs boucliers, de provoquer l’adversaire jusqu’à se jeter sur lui. Cette émulation réciproque se diffuse chez tous les celtes, et s’embrase, comme un feu contenu dans mon enveloppe qui exploserait, les secouant tous d’une onde de choc ardente qui les contaminait à leur tour. Deux blessés, un mort, un berserk, un neutralisé par Morrigan, qui subit ses coups. Il n’en reste qu’un seul en état. Je jette un regard sauvage, rictus meurtrier aux lèvres, à Epona. Quand elle brandit un bouclier dont je sens l’énergie. Je la regarde, les yeux dans les yeux quelques longues secondes.



| Tu n’as jamais été inutile, ma sœur. Jamais. |


Ma sœur. Nous ne l’étions pas, collatéraux, au même sens que je l’étais d’Esus et de Taranis. Mais nous étions si proches, si intimes sans pour autant former un couple, que


| A trois, relève toi en tirant sur mon bras gauche ; brandis le devant nous pour nous couvrir, pendant que je ferais parler la poudre. Un, deux… Trois ! |


[i]Je me redresse en gueulant pour attirer l’attention du dernier encore à peu près frais qui vise
Atchoum et Morrigan de son pistolet mitrailleur. Clinique, je presse la détente. Deux tirs rapprochés en pleine poitrine, qui explose dans de grandes gerbes de sang qui maculent un peu plus la neige du jardin d’Odin. La pureté immaculée du paysage est déjà souillée… Entre les corps, le sang, les traces de lutte et les coups de feu, cet eden enneigé n’a pas survécu au passage des Celtes et de leur ferveur guerrière.


Je continue d’avancer, arme brandie devant moi. Morrigan est toujours en train de massacrer le type qui s’opposait à elle. Chulainn va abattre le berserk, qui menace maintenant Morrigan dans sa folie furieuse. Ils restaient les deux blessés, ceux qui avaient commencé à rejoindre leurs motos des neiges. J’abandonne le couvert du mobilier d’Odin, de sa maison, du bouclier trouvé par Epona. Impétueux comme aux temps jadis où je brandissais l’Epée de Brennus et mon large bouclier, je cours après les deux types que j’ai touchés. Ils claudiquent comme ils peuvent, l’un boitillant, l’autre touché à l’épaule. Ils sont presque sous le couvert des arbres, quand mes pas qui crissent dans la neige font se retourner celui qui traîne la patte. Il écope d’une balle dans le ventre, et s’écroule, baignant dans son sang en grognant, et par automatisme en passant à côté de lui je lui colle une balle dans la tête. Reste le dernier. Une part de moi veut l’abattre. Une autre veut l’interroger.


Mais en réalité, je sais déjà par déduction ce qu’il y a à savoir. Humains ou dieux, ceux qui ont abattu Odin l’ont fait avec une arme divine. Un seul coup. Ils savaient que le reste ne marcherait pas. Ceux-là utilisent des armes mortelles, plus l’appât du gain que j’ai ressenti… Ce sont des pillards, des chasseurs de trésor. Peut être les mêmes que j’étais venu faussement traquer, ces trafiquants stambouliotes qui me servaient d’alibi. Ce hasard serait vraiment trop beau. Mais ma décision est prise. Alors qu’il s’éloigne en moto-neige, je le stoppe. Mes dernières balles perforent sa jambe, le réservoir qui explose, et le véhicule ainsi que le corps loupent un virage et explosent contre un bosquet de sapin à contrepente.


Reprenant le souffle de mon véhicule, je reviens vers le chalet. En bas de la montagne, on percevait les gyrophares de la police dans le brouillard. Les coups de feu par dizaines ont dû alerter la petite ville en contrebas… Je peste dans ma barbe, et reviens vite vers le trio de celtes, à l’arrière de la maison d’Odin. Je ne suis pas le meilleur des guerriers ; c’est Esus dans la fratrie. Mais je suis le Dieu-Père, le Juge des Ames et Protecteur des Tribus. Je les jauge, les uns après les autres. J’avais l’habitude de me battre avec eux, mais jamais en même temps.



| On va avoir du pain sur la planche pour expliquer tout ça aux flics locaux, qui n’avaient déjà jamais vu de meurtre avant le Vieil Homme sur sa montagne, alors six et une légiste d’Interpol blessés… Je ne peux pas admettre avoir eu recours à des mercenaires. D’avoir eu conscience d’une menace. Morrigan, Chulainn, on se retrouve à l’Hotel ? Faites profil bas, je ne sais pas, occupez ces prochaines heures en faisant ce pour quoi vous êtes sensés être venus. Faites les touristes, s’il le faut. Je vais devoir amener Epona à l’hopital local, puis retrouver mon équipe en ville, à la morgue. Tout ça va prendre des heures. |


Je soupire, maintenant que la rage pure reflue. Je réfléchis à toute vitesse. Maquiller des événements, pour sauver des innocents ou accabler des coupables, préserver mon anonymat, j’avais dû faire ça mille fois.


| Ces types ne sont pas venus tuer des dieux. Ils n’avaient que des armes ordinaires. Ce ne sont pas les mêmes que ceux qui ont eu Odin, de ce fait. Pilleurs de trésors ? Peut être. J’ai dit que j’étais sur une enquête sur le trafic d’art, sur une vraie filiale illégale et criminelle basée à Istanbul. Je pourrais émettre l’hypothèse aux flics locaux que ces types sont soient venus liquider les enquêteurs pour masquer leurs traces éventuelles et/ou envoyer un message à Interpol, ou ils sont venus piller la maison du vieil homme maintenant que la police locale avait fini ses constatations. Dans tous les cas, ils nous ont canardé ; on a dit qu’on se rendait, et une bande rivale est intervenue. Ca a dégénéré ; on a fait fuir le second groupe qui ne voulait pas se frotter à des flics et en cherchant à arrêter les derniers survivants du premier groupe, j’ai dû répliquer en légitime défense. |


Tout se tenait, entre les preuves qu’ils amenaient avec eux, ce qu’on savait, les raisons que j’avais invoquées pour ma venue. Le trafic d’armes, c’était ok. La bande rivale, c’était Morrigan et Atchoum. On m’en vendrait peut être d’avoir fait du zèle sur les survivants… Mais on nous avait sévèrement canardés. Ce genre de merde arrivait quand les balles pleuvaient de partout. On allait diligenter une enquête et je serais cité comme témoin. J’allais perdre ma nuit avec Epona en déposition… Mais les flics se jetteraient aussitôt sur cette nouvelle piste des intrus, et commenceraient ce boulot à notre place.


| Ca vous va ? On se retrouve à l’hôtel ? |


Je coule un regard vers Epona.


| Tu vas tenir jusqu’à ce qu’ils nous emmènent à la clinique, les gars en bleu ? |


Spoiler:

Victor Lafitte
Victor Lafitte
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Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] Fondateur-CP
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Groupe : Je suis Teutatès, Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice.
Métier : Fugitif
Age : 40 ans... Ou 3000.
Caractère : Vif - Emporté - Empathique - Téméraire
J'évolue à : Paris et Istanbul
Puissance : 2/5
Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle
Warning : Langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles
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Multicompte : Alexandre Durand
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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 9 Mar - 21:56



Le combat engagé est féroce, brutal, sanglant. Il n’a aucune chance contre la déesse, si peu expérimenté de ces choses en comparaison. Ce qui gâche son plaisir, trop facile. La vie est devenue si fade, même si les adversaires se bousculent, ils ne sont pas menés par la même force que leurs ancêtres. Lorsqu’on se battait jusqu’à la mort, pour l’honneur, pour ne pas survivre en tant que perdants. De nos jours, les humains n’ont plus d’honneur, ils sont même prêts à tout pour sauver la peau de leur cul, jusqu’à la pire des trahisons.

Elle ressent une onde de choc qui la traverse jusque dans les entrailles, elle se sent plus vivante que jamais alors que l’Aura de son cousin l’atteint. Chulainn aussi est touché, ils se retrouvent tous deux dans des souvenirs du passé, à l’époque ou leur pouvoir était d’une puissance incommensurable, emportés par l’appel de la guerre, du sang, le fracas des os sous les coups de boutoir. La réalité est toute autre, mais les sensations sont bien présentes dans leurs esprits, des échos d’un ancien temps. Un réveil brutal de personnalités sauvages, primitives, la déesse se sent entière dans cet état d’esprit et son éclat de rire qui s’élève communique sa reviviscence.  

Tel un félin, son adversaire devient sa source d’amusement. Emportée par la frénésie de Teutatès, elle en oublie le danger extérieur, toute concentrée sur sa proie qu’elle tente désespérément de raviver afin d’obtenir un combat digne de ce nom. En vain. La pauvre chose finit par passer de vie à trépas avec un râle écoeurant, la déesse le laisse choir au sol et se redresse en quête d’un autre adversaire. En vain. Ils sont tous abattus. La descente est aussi brutale et sévère que la montée d’adrénaline, quelle déception.

La déesse reprend son apparence humaine pour s’approcher de Teutatès et Epona. Le rictus aux lèvres ne présage rien de bon, sa soif n’est pas assouvie, mais elle ne s’en prendra pas à ses cousins celtes. Voir le haut d’Epona éponger son sang n’arrange rien, le regard s’assombrit davantage. Elle ne s’inquiète pas de sa blessure, c’est une déesse, bonté divine, et s’en remettra. Morrigan écoute d’une oreille distraite la tirade de Teutatès, Chulainn est sans doute plus attentif qu’elle. Sa main se pose sur son épaule, elle cligne des yeux, perçoit le retour au calme tandis que leurs palpitants battent à l’unisson. Il sait ce qu’il a à faire pour apaiser la déesse de la guerre. Le retour ne sera pas de tout repos.

À l'hôtel… Oui. Souffle Chulainn, écrasé par le poids des envies meurtrières de la Morrigan. 3 pignoufs à leur actif ne suffit pas pour étouffer ce genre d’envie. Le regard de Moïra croise celui de Charles, d’une certaine façon, elle est reconnaissante, il a réveillé ce qu’elle pensait éteint depuis des années. Chulainn et Morrigan disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus, en traversant les bois, ils savent comment effacer leurs traces pour mener les policiers nul part. Ils laissent bien volontiers le merdier causé aux Celtes, quant à eux, un long entraînement les attend.


Résumé : Morrigan tue son adversaire, Chulainn abat le berserk qui vient lui-même de tuer son collègue. L'intervention fut brève, mais intense pour la Morrigan qui disparait avec Chulainn avant que les flics débarquent.

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MessageSujet: Re: Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé]   Intrigue : Cache-oreilles et après-skis [Intrigue I - Terminé] EmptyMer 31 Mar - 19:02

Le sang coule encore, malgré le garrot. Je peux le sentir et je sens mes forces faiblir quelque peu. A une époque ce genre de pacotille serait resté une bagatelle dont je n'aurais même pas eu à me soucier. Mais ce temps est révolu, mon enveloppe est plus que fragile, l'humaine aux tréfonds de mon esprit s'agite, elle s'affole et s'angoisse. Je la fais taire d'une simple exigence. Je suis une part de la mort et je sais la reconnaître. Elle ne viendra pas pour moi à cause de cette blessure c'est certain. Néanmoins si mon heure doit être arrivée je ne vais certainement pas lui rendre la tâche facile. En attendant cette blessure a déclenché ma fureur, et une rage de vengeance que je pensais éteinte depuis quelques siècles. Mes muscles tremblent presque, mais pas à cause de la douleur qu'a provoqué l'extraction de la balle, mais de l'excitation de la mort qui frappera très bientôt sur les fous ayant osé provoquer mon courroux. A mon côté Teutatès reste calme et je lui en sied grès. Sa force m'aide à surmonter la petite frayeur que m'a causé la souffrance. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus joué ce rôle de pilier pour moi et cela me trouble. D'anciens souvenirs remontent, des sentiments, de nostalgie et d'affection, de passion et de sang, de rires et de pleurs entremêlés que j'avais juré de remiser au placard pour l'éternité. Je ne m'attarde pas dessus, je ne voudrais surtout pas qu'il analyse de trop ce qu'il se passe dans ma tête. Il se dira certainement que ce coup de feu à réveiller bien trop de choses dans mon esprit et ne s'en formalisera pas, c'est mieux ainsi. Sa voix grave et basse trouve écho en mon fort intérieur, elle me soutien, m'assiste lors de mes gestes précis pour limiter au mieux les dégâts causés par la balle. Alors que je termine mon œuvre en serrant le plus possible le linge me servant de garrot je lui réponds presque dans un murmure notre ritournelle rituelle :

« Tous ceux qui errent ne sont pas perdus, et tous reviennent vers nous. Je suis le commencement et la fin, je serais l'origine de leur trépas et celle qui abrègera leurs souffrances. »

Cette antique incantation nous renvoie à ce que nous étions jadis, jamais l'un sans l'autre, parcourant les terres et guidant les âmes. Lorsque je me détache de lui je regrette presque de perdre ce lien si privilégier, il est voué à être éphémère je le sais, mais ça n'empêche pas mon cœur d'être trop tendre avec lui. Je n'ai pas le temps de penser à notre passif, à cette haine qui m'anime toujours face à ce que je considère être une trahison, ni à tous les sentiments contradictoires qui m'ont animé depuis que j'ai quitté son giron. J'aurais le temps plus tard pour toutes ces subtilités, lorsqu'une fois de plus il m'aura laissé derrière lui pour une quelconque autre. Je ne peux pas me laisser distraire. Je veux être utile et j'en trouve rapidement le moyen. Je suis fière de moi d'avoir pu aussi rapidement localisé un si splendide artefact. Ce bouclier bien que léger est efficace et je me sens tout de suite bien moins vulnérable face à ces larves humaines.

Je n'ai aucun moyen de savoir ce qui se passe à l'extérieur. Mes pouvoirs ne m'offrent aucune utilité dans une telle situation et j'en suis réduite à attendre que Teutatès m'informe de la situation. L'irlandaise a fait une entrée fracassante, je ne doute pas de ses capacités, mais je crains un peu pour sa résistance, car sa folie peut être sa force comme sa faiblesse.  Bien vite je rejoins l'homme qui semble revigoré par toute cette agitation. C'est son élément, le combat, l'adrénaline, le sang et j'en sourirai presque de le voir si agité si je n'avais pas fait les frais de ce dénouement désastreux. Il n'est plus l'heure des questionnements et des hypothèses et je dois reconnaître mes tords pour une fois. Cette attaque est l’œuvre d'humains tout à fait inconscients, en démontre la facilité avec laquelle nous les éradiquons. Cependant ils ne nous attaquent pas sans raison, il est évident que notre nature divine ne leur a pas échappée. C'est presque déroutant, pour nous qui avions disparus des radars depuis des millénaires et qui n'avions jamais attiré l'attention sur nos hôtes par un usage inconsidéré de nos pouvoirs. Comment avaient ils pu reconnaître si aisément nos essences ? Détournant mon attention de mes questionnements je hoche la tête aux instructions de mon comparse. Il sait mieux que moi ce qui doit être fait et je préfère suivre ses directives que foncer stupidement dans le tas avec mon bouclier comme seule protection. A son signal je soulève la masse d'acier, m'employant à nous englober sous son couvert afin qu'il n'y ait pas d'autre blessé.

Je le suis sans hésitation, ne regardant autour de moi que pour assurer une meilleure couverture. Il ne faut pas longtemps pour que tout s'arrête, quelques tirs, du sang frais dans la neige, une forte explosion et la montagne retrouve son calme et son silence. Il me semble que les détonations perdurent un peu plus longtemps dans mon esprit tant ce son est inhabituel pour moi. Les armes se sont rapidement dotées de technologique et loin est le temps où c'était le fracas des épées qui emplissait mon quotidien. Teutatès a foncé tête baissé sans m'attendre, et cela m'agace. Il a beau tenté de me faire croire que je ne suis pas aussi inutile que la situation me l'impose, je ne suis pas dupe. La menace promptement éliminée je me tourne vers ma cousine irlandaise aux yeux grand ouvert et à l'air dépenaillée. Elle pourrait faire presque froid dans le dos si je ne la savais pas de notre côté. Je lui lance un coup de tête pour la saluer, nous ne nous embarrassons pas de politesse et vu son état je ne suis même pas sûr qu'elle ait vu mon acte de courtoisie. Je ne m'en offense pas, elle a dû être pas mal secouée de l'utilisation de son pouvoir, en bien ou en mal je ne saurais le dire. Notre chef s'éclipse sans rien dire, je le laisse faire. Je ne dis rien car la douleur commence à se rappeler à mon bon souvenir maintenant que la menace est écartée.

Je peste intérieurement car à une époque jamais je n'aurais été handicapée d'une telle façon. Le maigre bandage que j'ai réussi à bricoler est déjà maculé de sang séché. Je ressens néanmoins que petit à petit les chairs se reconstruisent. Poussant un soupir de lassitude je m'affale sur une chaise de jardin recouverte de neige. Je ne suis plus à ça près et le pantalon de ski rembourré m'isole assez bien pour que l'humidité et la morsure du froid ne m'atteigne pas. Mon mutisme ne gêne pas les deux êtres à mes côtés, ils ont leur propre monde et je ne me sens pas d'humeur à leur faire la conversation. Il ne manque pas de revenir promptement et je ne peux décrocher mes pupilles de son visage grave. On est pas entièrement sorti d'affaire, mais déjà la mort s'éloigne et ce n'est pas une mince victoire. Il donne ses consignes et je grimace lorsqu'il évoque le fait que je vais devoir atterrir à l'hôpital. Je sais que je vais devoir me préparer à des interrogatoires, toute cette affaire ne va pas se tasser facilement, les humains détestent ce qu'ils ne comprennent pas, et ils peuvent être plus que tenaces pour aboutir à une explication.

« J'en resterai à la version officielle du début de cette affaire. Pour le reste on ne m'a pas mise au parfum. Manque de bol ils ont visé le médic en premier. »

J'ai un petit rire à cette plaisanterie qui n'est même pas drôle. La tension s'estompe peu à peu et je sais qu'à présent tout ira bien. Tout du moins dans les prochaines heures. Pour le reste nos découvertes sont effrayantes et appelle une organisation sur le long terme. Cette guérilla est dirigée vers le divin, cela ne peu pas être pris à la légère, une guerre se prépare, je le sens dans mes tripes. Peut être est ce cette connexion étrange que j'ai avec Teutatès mais je sais qu'il le sent également, je lui lance un regard grave sous mon sourire de façade. Sa version tiens parfaitement la route, les preuves corroboreront l'intervention d'une second groupe en plus de nos assaillants et les mobiles sont en effet tout trouvés. Par contre je ne sais pas si l'explication de la fuite du second groupe restera convaincante mais nous n'avons pas mieux pour le moment.

« Tu peux garder ça pour moi le temps que les choses se calment ? Il peut s'avérer très utile et j'en réclame la possession. »

Je glisse un œil sur la créature de l'irlandaise, il est plus qu'instable mais il hoche la tête et semble avoir parfaitement compris. Délicatement je lui transfère le bouclier avec une petite pincée au cœur. Je ne connais pas la nature de la connexion qui s'est établi avec cet objet mais je répugne déjà à le confier à un autre. Je leur fait confiance, je doute qu'ils pourraient avoir quelque revendication sur cet artefact mais je préfère prévenir que je ne plaisante pas avec ma propriété. L'ancien possesseur étant malheureusement décédé sans un clair testament je ne pense pas qu'il m'en veuille de réquisitionner cet objet qui sera plus utile à un autre que lui vu son état. A mon côté la Morrigan acquiesce et s'esquive sans demander son reste, son acolyte la suivant immédiatement. Je me tourne vers mon frère d'arme qui semble sincèrement inquiet. Je fronce les sourcils et soupire. Je sais que c'est nécessaire mais je suis déjà agacée par la perte de temps que toute cette mascarade va prendre.

« Je vais devoir déployer tous mes talents de comédienne mais oui je pense. Assure toi juste que j'ai une plante ou des insectes dans ma chambre, je ne veux pas faire de crise d'angoisse à cause de ces idiots et finir à l'asile. »

Avec un sourire je lui file un petit coup de poids, avec mon bras valide, qui ne doit pas lui faire grand mal et je me détourne pour avancer tranquillement vers les gyrophares et les éclats de voix qui retentissent du côté de l'entrée principale de la demeure.

| Tenant son bouclier Epona couvre Teutatès lors de sa sortie de la maison et tente de le suivre à l'extérieur. Une fois tous les assaillants éliminés elle confie son bouclier à la créature de la Morrigan pour éviter de se le voir confisqué. Ensuite elle se dirige vers les renforts suédois pour être prise en charge et amenée à l'hôpital |

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