Dieu sera sans pitié pour les impitoyables [Intrigue II - Terminé]

Dieu sera sans pitié pour les impitoyables

février 2021 - Intrigue

Faut dire qu'il en impose l'enfoiré et qu'il sait comment faire son petit effet. Son incarnation est... canon, dans le sens artistique du terme. Pas de demi-molle mais il pourrait me faire remettre en question mon sex appel le chacal. La suite se passe très vite. L'incendie disparaît, purement et simplement. Lorsqu'il fait ensuite le ménage avec les deux cadavres puis nous fusille tous du regard, enfin c'est l'impression que j'en eu sur l'instant.

D'un simple mouvement de la main Il nous envoya voler comme des mouches sur une merde encore chaude. Douleur et impuissance. Et Douleurs, dures. Etalé au sol, grimaçant sous mes blessures, plus douloureuse après ce vol fracassant. Taranis, Ceridwen. Malgré mon corps endolori je les cherchais du regard. Ceridwen fut celle que j'aperçu d'abord, aussi malgré mon état je parvins à me relever et la rejoindre. Si nous n'étions pas dans cette situation, au milieu de la rue avec les curieux qui n'avaient pu entré au début de cette soirée de merde, j'aurais pu savourer de la voie nue. Elle avait recouvré sa forme humaine, aussi ôtai-je ma veste de et ma chemise pour l'en recouvrir.

Tu peux te lever? Je pense que tu es en meilleur état que moi, mais surtout plus appétissante malgré la situation. dis-je tout de même en lui affichant un sourire amusé.

Il faut que l'on retrouve Taranis et qu'on se casse. L'Unique s'est pointé et nous a montré qu'on avait pas le niveau. Il va falloir contacter les autres, les nordiques ne sont plus notre seul problème. ajoutai-je alors qu'elle était à présent vêtue de mes deux vêtements.

Je n'avais toujours pas retrouvé Taranis, mais lorsqu'un homme se présenta devant nous je me préparai à lui coller une baffe. Mais je reconnu son visage, il s'agissait de l'un des trois clodos. Les deux autres devaient s'être enfuis après "l'explosion" du mur.

Tiens, ta part comme convenu. Vu que tu es le seul encore présent, tu peux avoir les deux autres. Mais d'abord guide-nous, il faut qu'on se casse rapidement. lui dis-je d'abord, comptant sur sa connaissance des petites rues, simple hypothèse de ma part. Attends. ajoutai-je en apercevant Taranis.

Mon frère ! dis-je en l'appelant, avant de me rapprocher de lui, accompagné par Ceridwen et le clodo.

Il faut se barrer, et vite. Ceux qui t'accompagnaient, ils comptent pour toi? Si oui il faut les retrouver au plus vite, et les emmener avec nous. Je te laisse dix minutes, et on se casse.

Résumé a écrit:: - Dégâts totaux subis = 1,5 / 2 (1 handicapante + 1 mineure).
- Esus est mal en point
- Il rejoint Ceridwen pour lui passer chemise et veste, puis est rejoint par l'un des clodos.
- Ils retrouvent Taranis, auquel Esus propose son aide.

Nous débarquons en pleine cohue et me protéger derrière l'Ange n'est en fait pas une si bonne idée, je profite d'un combat pour me faufiler derrière les deux personnes qui se battent et aller me cacher derrière une table renversée sur le côté... De là j'observe et mon coeur s'emballe... Tout flambe, je reconnais, au loin, le cadavre d'un homme que j'avais déjà vu ici, à Constantinople, lors de la disparition du Graal sacré.

L'Eternel, miséricordieux, nous expose à des épreuves pour qu'on fasse nos preuves. Malgré cette seconde vie, je n'suis pas là pour l'éternité et lorsque je pousserais mon dernier soupir, est-ce qu'encore une fois, mon âme habitera celle d'un de mes descendants nouveau-né ?

Je vais peut-être mourir une seconde fois dans la souffrance, cette fois, le feu ne proviendrait pas de mon corps mais de cette bâtisse. Ma chair brûlerait de l'extérieur... C'était donc ça, Son plan divin ?

"Deus gratias !" M'exclamais-je, aveuglé par l'aura surpuissante du Seigneur Roi des Cieux... Ma seconde heure n'est donc pas venue, il s'agit vraiment de son appel... Mais je n'ai pas eu le temps, ni le courage de le servir. Je suis incapable de me battre... Sa présence apeure ou apaise les protagonistes présents. Moi, j'ai les tripes qui se tordent... A cause de l'euphorie, c'est donc plus ou moins agréable.

Seulement, il n'est pas là pour moi. Il se contente de rappeler les nôtres avant de disparaître de nouveau. La réponse fournie aujourd'hui me mène à diverses interrogations... Cependant, je sais ce que je dois faire maintenant, partir, fuir, comme tous tentent de le faire. Ces dix minutes de chaos devait bien vouloir dire quelque chose, j'y réfléchirais une fois en sécurité.

Spoiler:

Lorsqu’une divinité incarnant la perfection le projette contre un mur d’un petit mouvement de la main, ce n’est pas seulement ses os que qu’il entend se briser en quelques morceaux, mais également son égo surdimensionné. Taranis venait d’essuyer une seconde défaite cuisante et humiliante, en moins d’une quinzaine de jours.

« On ne fait pas le poids, face aux Nordiques, ou face à l’Unique et à ses siens » finit-il par conclure, avec une profonde amertume. S’il avait toujours su que le panthéon monothéiste était majoritaire, il avait oublié l’ampleur d’une telle puissance. Avaient-ils été ainsi, ses frères et les siens, lorsque le panthéon celte régnait en maître ? Sûrement, mais sa mémoire faisait défaut.

Au loin, il entend la voix de son frère. Il comprend qu’à moitié les propos de ce dernier, encore bien sonné par le coup final porté par l’Unique. Il sentait l’urgence dans le ton et il devinait le départ imminent par quelques gestes. Son regard se porte, naturellement, sur cette famille adoptive. Trois humains, écroulés dans un coin, dont la plus jeune saigne considérablement.

Tant bien que mal, il saisit son téléphone et appelle sa secrétaire. A peine cette dernière décroche-t-elle, qu’il lui donne brièvement quelques ordres. En premier lieu, elle devait de contacter le meilleur hôpital de la Capitale pour la prise en charge des siens. En second lieu, elle avait à lui arranger un vol dès le lendemain pour Paris, pour deux personnes –Maël Eschene et Mina Jones.

- Vous deux, vous vous cassez. Vous avez un vol, demain, ordonne-t-il à Esus. J’reste. J’arrive à peine à respirer … alors bouger. On se retrouve au Nymphée, sur Paris. N’oubliez pas vos présents, conclut-il, en crachant un peu de sang. Entre temps, sa toux se fait plus sèche et plus fréquente, au fur et à mesure que cette fumée s’épaissit.

Il finit par poser sa tête contre le mur où il s’était écrasé comme une petite mouche, ferme les yeux et réfléchit. Si les échecs étaient bien difficiles à accepter, il fallait pourtant le faire et surtout apprendre de ces derniers. Comment avaient-ils été attiré dans un tel guet-apens ? Quels détails avaient-ils ignoré ? Par quels moyens avaient-ils deviné leur nature divine ? Était-ce les Nordiques qui s’étaient alliés à l’Unique ? Était-ce les Nouveaux Dieux qui apportaient leurs connaissances et leurs puissances à l’Unique ? Si les théories ne manquaient pas, aucune preuve ne venait corroborer ces dernières.

Ils manquaient cruellement d’information, là où les ennemis semblaient en avoir un bon paquet. Il savait dorénavant où orienter ses maudits efforts.

Spoiler:

Dieu sera sans Pitié pour les Impitoyables

Johannes von Reiner & des Proies

« Restaurant La Main du Destin, Besiktas, Istanbul, Février 2021 »

De l’autre côté de la porte, j’entends les bruits du chaos, d’une bagarre innommable. Mais tout finit par déraper. Une lumière aveuglante transparaît des contours de la porte des toilettes, et plusieurs ondes de choc secouent l’huis sur son chambranle. La porte tremble sur ses gonds, qui se dévissent, qui se tordent. Je sens une immense dose de pouvoir, de l’autre côté. Je sens quelque chose que je n’ai jamais senti en deux siècles d’existence. Oh, parfois, j’avais côtoyé de plus ou moins près quelque chose d’approchant… Dieux et créatures de toutes sortes ; j’avais bien vite appris que si les vampires existaient, c’était sans doute qu’il y en avait d’autres sortes, de légendes ayant pris corps. Croisées, parfois. Rarement plus, et jamais longtemps. D’un autre côté, que la fois où ça me tombe dessus ce soit la débauche de puissance pure la plus importante jamais croisée, ça ne me laissait que le goût tenace et rance d’une embrouille aux proportions cosmiques.

Tout allait dégénérer, et vite.

En attendant, je devais me tirer d’ici et à toute vitesse. Après un nouveau choc, et beaucoup de bruits que j’identifiais comme ceux nés de la rencontre entre de la chair, des objets et un mur, je me mis à courir. La porte des toilettes me donna du fil à retordre malgré l’absence de verrou, puisqu’il s’agissait d’une entrée commune. Elle était coincée, à demi enfoncée dans des débris de bois de son encadrement. Un coup de pied fit sauter la poignée et fractura deux gonds sur trois, et un second acheva de la faire tomber. Sur qui ou quoi, derrière, peu importait au fond. Titubant sur les corps recouverts de poussière, mes narines frémirent sous l’odeur du feu et je ne nourrissais ni pitié, ni compassion pour les blessés. La lumière partie, c’était ma chance.

Cette connasse de Jana n’était pas venue m’aider à ne pas me faire massacrer, dans les chiottes ?

Très bien, elle pourrait donc se débrouiller toute seule pour se sortir de là.

Et moi de filer sans demander mon reste, courant couvert de poussière et de cendres dans la nuit stambouliote dans laquelle, déjà, les gyrophares déchiraient la pénombre.

(c) DΛNDELION

Johannes s’enfuit sans demander son reste en courant au travers de la fumée, de la poussière, et des corps qu’il piétine plus ou moins en trébuchant au passage.

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