Sujet: The Forest [Intrigue III - Terminé] Mer 29 Sep - 0:01
The Forest
Johannes von Reiner & Jana Dracea de Manesti
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
Encore un contrat. Et pour ne pas changer, un joli petit truc de taré comme on n’en faisait plus. Dans tous les cas, je devais faire mon boulot. Et rejoindre un groupe de nouveaux adhérents à une sorte de secte. Je n’aimais pas ce genre de contrat. Et puis, je n’aimais pas non plus les terrains sur lesquels je n’avais que peu ou pas de contrôle. Pas de préparation ou peu s’en faut. En avais-je vraiment besoin ? Mon contact ne m’avait donné qu’une photo, un lieu de rendez-vous, et ce qui ressemblait à des éléments de contexte. En général insuffisant pour que j’accepte, sauf quand on parlait d’un montant à cinq zéros. Je n’étais pas franchement vénal, mais disons que de plus grands appointements permettaient toujours de voir les choses comme un défi plutôt qu’un poids… Bien sûr au fond ça ne changeait rien. Mais quand on vivait une existence immortelle et sous bien des aspects trop solitaire, et bien les choses avaient simplement tendance à dégénérer quelque peu.
Alors, j’avais pris un billet d’avion -remboursé- et même si l’accident avait été demandé comme hypothèse principale du meurtre, je m’étais résolu à cacher en amont de la petite sauterie quelques armes près d’une clairière aisément reconnaissable et non loin des gens qui préparaient la cérémonie. Pas si difficiles à trouver, pour celui qui avait les sens d’une bête féroce, prédatrice. Quoiqu’il en soit, je ne fais pas le malin. Je me plie aux règles. Au moins en apparence. Et même si ma reconnaissance des lieux en tenue discrète de chasseur du coin m’avait appris la configuration de la « scène » et la topographie de la clairière, je n’en savais pas beaucoup plus sur ce groupuscule. Seulement les informations et rumeurs vagues glanées auprès de quelques contacts que l’on pourrait qualifier d’institutionnels dans mon milieu.
En somme, pas de quoi pavoiser.
Les heures passent lentement jusqu’au rituel. La lumière de la lune, effleurant la cime des arbres alors que je suis les indications qui m’ont été données, comme n’importe quel aspirant. Nous marchons en silence, plusieurs à converger vers le même lieu de rendez-vous. Sans un bruit, pendant trop longtemps. Je ne me fais pas remarquer. Je fais comme les autres, et suis le sentier. Jusqu’à ce qu’il ne s’escarpe et alors, implicitement, les plus costauds passent devant pour aider les autres. Sis sur plusieurs rochers, je tends la main à une jeune femme. Jolie. Dont le sang m’appelle, comme celui de tous les autres.
|`Ca va aller. Vas-y, appuie toi sur moi. C’est encore loin, tu crois ? |
Les langues se déliaient depuis quelques minutes.
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner
Inner Demon
Messages : 113 Date d'inscription : 04/06/2021 Groupe : Créature du Panthéon Slave, Strigoï (Vampire) Métier : Tueur à Gages. Age : 238 ans Caractère : Cruel, Violent, Courageux, Avide J'évolue à : Paris et Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Régénération (actif)/ Force Surhumaine (non actif) / Hypnose (non actif) // Soif Rouge / Nuit Eternelle / Mortel Argent Warning : Langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Célébrité : Boyd Holbrook Multicompte : Charles Niemans - Alexandre Durand Crédits : Kanala
Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Dim 3 Oct - 22:42
Depuis l’incident, celui où Oyrania et ses amies avaient été prises par un groupuscule croyant des plus fous, la demoiselle se faisait extrêmement discrète pour toute manifestation ou apparition publique. Elle rechignait aux multiples propositions mises en avant par son père, s’imposait une distance avec les fidèles et évitait toute sortie en pleine nuit. En parallèle, ses peurs enfantines avaient refait surface, brutalement, notamment sa peur du noir. Elle n’était plus capable de dormir paisiblement, si elle n’avait pas la certitude que son appartement était éclairé comme en plein jour, à l’exception de sa chambre. Là, elle optait pour une veilleuse à la lumière douce et chaleureuse. Quelle ironie ! L’enfant de la personnification de la Nuit craignait ce même élément, cherchant son refuge et son salut auprès de l’astre solaire !
Le père n’était pas aveugle, évidemment, à la détresse de sa fille. Il la connaissait assez pour savoir que l’événement avait dû être traumatisant. De plus, voilà des années qu’il recueillait des femmes effrayées, victimes d’agressions similaires ou de pressions psychologiques de la part de leurs proches ou de parfaits inconnus. Cependant, là où ces dernières n’étaient que des outils à la gloire de Nyx – et à l’agrandissement de cette Communauté – sa fille était un pilier central ! Il ne pouvait pas se permettre de la voir dans un tel état.
Une idée ne tardera pas à germer dans son esprit. - Tu vas rejoindre les autres, et renouveler ta Foi. - Pardon ?
Malgré que la Communauté soit devenue une véritable escroquerie, le noyau persistait – soit adorer la Nuit – et son père était encore un fervent croyant de cette dernière, malgré ses folies ou ses contradictions. Il refusait de penser – ou d’imaginer – qu’Oyrania était athée, préférant vivre dans un certain déni. Il vivait mieux à l’idée d’imaginer sa Foi un brin trop faible, que dans l’idée qu’elle ne croyait absolument à rien. Effrayée et respectueuse à la fois, vis-à-vis de ce paternel qu’elle ne connaissait que trop bien, la demoiselle préférait largement nourrir cette fausse illusion que d’être franche. Ils partageaient une relation père-fille étrange et toxique assurément, où il était difficile de savoir qui était l’otage de l’un et de l’autre, qui était la victime et qui était le bourreau. Le crime qu’ils commettaient était bien le seul lien solide entre les deux.
- Ta Foi s’est affaiblie. Tu vas faire le rituel d’initiation, avec les nouveaux membres. - Je suis censée les accueillir à la fin du parcours, parée et prête ! - Non. Tu vas les suivre. Tu les accueilleras demain. Nous adapterons ton discours en fonction de ce changement. - Mais ils vont … ils vont bien me reconnaitre, le lendemain. - Oui. Agis comme le Gourou de cette secte et non comme une fille apeurée.
Elle ronge son frein, sentant bien que son père n’allait pas renoncer à ce projet. ***
Et c’est ainsi qu’elle se voit à arpenter une forêt polonaise en pleine nuit, avec un groupuscule d’inconnus, à se demander si elle tremble de froid ou de peur. Heureusement, elle avait sciemment mis une tenue plutôt légère au vu du temps, pour pouvoir au moins mentir aux gens, comme à elle-même. Entre temps, elle tente de concentrer son attention sur de petits détails insignifiants mais fortement agaçants : la demoiselle devant elle qui minaude avec le blond au lieu d’avancer, cette mère de famille qui sautillait nerveusement sur place ou le type derrière elle qui avait réussi à dégoter le livre de prière pour Nyx et qui le gardait sur son torse. Elle reconnaît bien vite ce dernier : c’était un des plus anciens fidèles de la Communauté, un homme qui cherchait chaque opportunité pour prouver son amour et sa dévotion à sa Déesse.
- La Nuit nous protège, ma sœur. Restez calme, finit par dire Oyrania à la boule de nerf, le ton aussi maitrisé que possible. Pourtant une oreille attentive pourrait y déceler la peur. Répétez ce mot, en boucle. C’est un des noms donnés à notre Déesse. Abandonnez-vous à Elle, et vous serez libérés de vos peur. Un dérivé du nom, en grec ancien, que son père avait été fichu de trouver après de longs mois de recherche dans quelques archives. La mère et l’adorateur s’y attellent ensemble, aussitôt. Le tour du Gourou finit par arriver pour escalader ces rochers. Elle hésite à prendre la main de ce blond, craignant que ses tremblements soient trop évidents et ne la trahissent auprès d’une nouvelle recrue. Finalement, elle s’en empare. Qu’il fait froid, hein ?
Mentir. Voilà ce qu’elle faisait toujours. C’était une seconde nature chez elle. Elle trébuche à une ou deux reprises, mais elle se rattrape assez rapidement. Au loin, elle entend un petit gargouillis familier. Elle grimace aussitôt. Elle avait oublié que le parcours était jonché d’un cours d’eau glacée, arrivant jusqu’aux genoux. Soit les nouveaux tentaient de la traverser, soit ils devaient prolonger ce long parcours initiatique en faisant un détour. Il n’y avait aucune préférence, mais chacun interprétait ce choix à sa sauce. Pour certains, il était important de prouver sa Foi en faisant face à l’adversité malgré les Ténèbres. Pour d’autres, opter pour un chemin plus long et plus incertain sous un ciel étoilé était une preuve d’une confiance absolue et d’un abandon total à la Nuit même. Enfin, quelques esprits censés optaient pour le chemin le plus sûr : si l’eau était agitée, autant opter pour le long chemin et vice-versa.
Autant dire, lorsqu’ils arrivent près du bord de l’eau, et que ce dernier promet une traversée infernale, le groupe se divise aussitôt. La majorité opte pour le grand chemin. Une petite minorité insiste pour passer à travers, incluant cet ancien membre qui aimait participer à tous ces rites. Oyrania était divisée entre l’envie d’en finir au plus vite, et celle d’arriver à bon port sans trop de casse. Prudente, la demoiselle aventure un pied nu dans l’eau, sursautant dès le premier contact ou montrant une certaine hésitation dès qu’elle touche le sol meuble et lisse. Le courant était assez fort, rien qu’au bord.
- Si quelqu’un a une idée ingénieuse pour la traverser sans qu’on se retrouve entrainé à des centaines de mètres plus bas, je vous suis, demanda Oyrania. - Il y a un chemin, avec de grosses pierres, en contre bas, proposa l’adorateur.
Il ne fallait pas plus pour convaincre la blondinette, et elle emboîte le pas.[/b]
Oyrania Weber
Enfant de la Nuit
Messages : 691 Date d'inscription : 17/07/2021 Groupe : Humain - Non déicide Métier : Gourou d'une Secte Age : 25 ans Caractère : Manipulatrice, Charismatique, Matérialiste, Réfléchie, Hypocrite, Rationnelle J'évolue à : Paris principalement - avec possibilité pour Istanbul Béni par : Nyx - Protection de la Nuit (possibilité de se dissimuler dans des ombres, uniquement de nuit ou dans des lieux très clos et très sombres). Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe Célébrité : Anya Taylor-Joy Multicompte : Louis Tessier / Elizabeth Johnson Crédits : Ndia galerie (avatar) - Tumblr multiples (signature)
Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Jeu 7 Oct - 23:58
The Forest
Johannes von Reiner & Oyrania Weber
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
Je n’aimais pas ce moment d’attente. Pas quand il était participatif, et que l’on attendait de moi un comportement spécifique. C’était toujours tendu, car le moindre geste ou mot de travers pouvait carrément être mortels pour l’assassin qui s’infiltrait. Les risques du métier… Quelque chose que l’on ne pouvait jamais effacer, qu’on ne pouvait qu’atténuer, à grands renforts d’entraînements et de préparatifs méticuleux, ce qui n’était pas toujours suffisant. Il y avait tant de paramètres à prendre en compte. Parfois, tout se jouait à un détail. A la météo, à la force du vent par le travers quand on alignait la mire d’un fusil de haute précision, ou la pluie, quand on attendait une bonne visibilité pour déclencher un piège de loin. Ca tenait à la tenue qu’on portait, ou dont la cible s’était parée juste avant de venir dans la fenêtre d’exécution qui lui était toute dédiée.
Je n’avais pas le droit à l’erreur, ou alors, il me fallait vite la réparer.
En général, les assassins ne sont que rarement traqués par leurs employeurs, qui n’ont pas forcément que ça à faire en cas d’échec de leur petit contrat que de courir après le type qui avait planté la première fois. Dans tous les cas, ça faisait un sacré investissement, et diablement inutile au final. Non, l’assassin qui foire sa mission sans se corriger était surtout, et essentiellement, voué à l’oubli. Il n’était pas dans de bonnes dispositions pour reprendre de nouveaux contrats, et n’aurait plus jamais bonne presse auprès de ses clients. Alors en cas d’échec, il fallait s’accrocher. Attaquer de suite sa cible, de toute la force de sa détermination.
Alors, je crapahute dans une forêt au nom imprononçable, déjà vue de loin en 1807 et plus tard, en 1944. Mais l’époque était lointaine, jadis l’endroit pullulait de bûcherons et de chasseurs, qui venaient chercher sous les frondaisons leur subsistance. Aujourd’hui, je sens une autre force à l’œuvre sous les frondaisons. Quelque chose de bien plus ancien, de bien plus terrible. Si je n’étais pas mort depuis longtemps, je pourrais ressentir véritablement le froid plutôt que simplement le reconnaître comme une information donnée par mon épiderme, sans autre effet que de me dire que la température est basse et le temps est humide.
Une jeune femme, belle, blonde, avait la voix plus sûre que le pied. Elle intimait aux autres l’ordre de prier. Enfin l’ordre…
La directive appuyée. Au charisme, directement, au cran. Cette petite me plaisait déjà. Je lui fais un clin d’œil et un petit sourire quand la jeune femme prend finalement la main que je lui tends.
| Oui, un froid du diable, n’est-ce pas ? C’est souvent le cas dans ces vieilles forêts humides… Mais ça sera pire quand on sera arrivés à destination, si on s’arrête. |
Je l’aide à passer l’obstacle et nous continuons la marche. J’entends, bien sûr, et je connais un rien notre environnement de progression, pour l’avoir reconnu un peu plus tôt. Mais nous voilà en pleine progression, muette, et j’en profite pour jauger un peu mieux ce groupe, identifier le caractère de chacun à son odeur, sa posture, son aisance, la rapidité d’exécution de ces gestes. Je me sens comme un loup recouvert de coton pour faire croire qu’il était devenu agneau, et c’est plaisant. Un court instant, je prends une grande inspiration, m’emplissant les poumons en apparence de l’air frais des arbres et du ruisseau, mais en vérité de leurs odeurs corporelles.
Pour moi, une bien belle rangée de saucissons bien appétissants.
Le troupeau s’interroge sur la direction à suivre, et je le suis avec entrain, revenant au niveau de la jeune femme.
| Tu as l’air d’être très sûre de toi, par rapport aux autres. La Nuit te protège-t-elle depuis longtemps ? |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner
Inner Demon
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Mer 13 Oct - 0:04
Lorsqu’un groupe se forme, une dynamique s’installe naturellement. Tout d’abord, un homme ou une femme se distingue parmi la masse, et endosse le rôle de meneur. Cette personne est soit un leader naturel qui saura s’imposer par sa prestance et son charisme, soit une forte tête qui devra asseoir son autorité par la force et par la peur. Lorsque le « chef » est « élu » ou « choisi », le reste du troupeau s’organise selon ce dernier. Enfin, un ou deux marginaux se détachent de ce groupuscule, préférant tracer leur propre chemin et malgré tous les périls.
Leur groupe ne fait pas exception à la règle. Tels des brebis égarées, chacun s’observe et se jauge, cherchant à savoir qui suivre ou ne pas suivre. Oyrania savait qu’il n’était qu’une question de temps avant que chaque regard s’attarde sur sa fine et frêle silhouette. Sous les projecteurs depuis son enfance, elle ne pouvait pas imaginer sa place autrement qu’au sommet d’une hiérarchie ou à la première place d’un podium. Ce n’était nullement de la condescendance ou de l’arrogance, mais un « fait ». Son père avait dépensé sans compter, de son temps et son argent, pour que les manières de sa fille soit « irréprochable », qu’elle sache utiliser le bon ton pour la bonne audience et qu’elle puisse captiver ses interlocuteurs rien que par sa présence. Leader naturel, ou leader fabriqué … Qu’importe. En finalité, elle savait se faire écouter, et accrocher l’attention de chacun tantôt par sa voix, tantôt par ses manières, tantôt par ses paroles, tantôt par son allure. Rien, absolument rien, n’était laissé au hasard.
Cependant, une variable n’avait jamais été prise en compte : sa peur du noir.
Il y a bien longtemps qu’elle n’avait plus eu à mettre les pieds dans ce genre de situations sordides, où elle ne contrôlait absolument rien et où elle faisait face à une nature sauvage, hostile et austère ! Les installations confortables de la Communauté au cœur de Paris ou les mises en scène maitrisées et travaillées durant de long mois avec son père et son collaborateur lui manquaient terriblement. En somme, elle crevait d’envie de retourner à son environnement où elle avait tout contrôle et où elle voyait plus loin que trois pas !
« Plus jamais je n’hésiterai ! Plus jamais je ne lui montrerai ma putain de peur ! » se promit-elle. Elle avait appris sa leçon, ce soir même. « J’ai été stupide de croire … qu’il pouvait être un père ». Klaus Weber était tout, sauf un père. Il venait de le prouver, à nouveau, à sa fille. Ignorant les peurs de cette dernière, il la poussait encore et toujours dans ses derniers retranchements.
Dès lors, qui allait-elle être ce soir ? Une brebis apeurée, ou le berger outrepassant ses terreurs pour guider le troupeau ? Une opportunité se présente, sans tarder, sous les traits d’un blond qui l’interroge. La question n’est pas surprenante ou étrangère à la blondinette, et elle savait déjà quoi répondre et comment. La raison de son hésitation était tout autre : comment maîtriser ce tremblement léger ? Elle ferme un court instant ses yeux, et visualise la seule figure rassurante et protectrice qu’elle ne connaisse : sa propre mère. Malgré la distance et leurs désaccords, Midnight avait toujours répondu aux appels de sa fille. Toujours.
Lorsqu’elle soulève ses paupières, elle se sentait plus sereine.
- Je suis protégée par la Nuit depuis ma naissance, répondit-elle. Consciente que sa réponse pouvait porter à confusion pour un non initié, elle se décide à étayer un peu la réponse. Mon père et quelques connaissances ou amis croyaient déjà en elle, avant que je naisse. Tout nouveau-né est présenté à la Déesse Nyx, si les parents acceptent évidemment, à l’image des baptêmes des chrétiens. L’enfant peut être béni, par la Déesse. Ou simplement être mise sous sa protection, car la Nuit protège ceux qui croient elle. Son amour … enveloppe chacun. Comme ce ciel.
Le regard d’Oyrania se dirige vers le ciel étoilé, avant de s’égarer sur la figure de ce blond. Un court instant, le silence s’installe et le rythme est ralenti. Elle sentait bien que quelques-uns ont écouté la conversation, malgré qu’ils ne soient pas invité. Elle attend que chacun reprenne son bout de chemin et ses propres discussions, avant de s’adresser à nouveau à son compagnon d’infortune.
- Et toi, qu’espères-tu trouver, en rejoignant la Communauté ?
Ce soir, chacun était venu à la recherche de quelque chose.
Hervé Hubert, le cinquantenaire qui tenait son livre de prières à l’intention de Nyx, espérait être gratifié par la présence et les bontés de la Déesse. Il savait qui était Oyrania, et pour autant, il ne disait rien : il était déjà bien honoré que le Gourou les accompagne, il ne voulait pas compromettre un quelconque projet.
Marie Truit, une vingtaine d’années, cherchait quelques sensations fortes dans une existence bien lisse et bien vide. Elle pensait avoir déjà trouvé une personne de grand intérêt en la personne du blond. Son ton mielleux ou son regard appuyé envers ce dernier, ou ses petits commentaires inopportuns – notamment le fait qu’elle pratique régulièrement de la gymnastique – suffisent pour qu’Oyrania devine qu’elle ne restera pas longtemps.
Hélène Bertrand, une mère de famille aux gestes nerveux et au regard tantôt fuyant, tantôt apeuré, était un cas plus intéressant pour la blonde. Elle avait ces mêmes gestes et mimiques des personnes ayant souffert, durant de nombreuses années, de violences physiques ou psychologiques – ou les deux. Voilà une âme qui allait nécessiter du travail mais qui, à terme, pourrait devenir un membre important.
Et, enfin, il y avait ce blond. Il avait les gestes sûrs, et quelques airs de brave et de courageux. Il ne s’exprimait pas pour ne rien dire, préférant simplement bondir sur ce qu’elle pourrait dire ou faire. Elle ne savait pas exactement pourquoi il était là et, surtout, s’il allait être un membre éphémère ou un membre fidèle au Culte.
Elle était curieuse.
Oyrania Weber
Enfant de la Nuit
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Sam 6 Nov - 15:02
The Forest
Johannes von Reiner & Oyrania Weber
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
Je me retrouvais dans une drôle de position quand même, dans cette forêt à l’autre bout de l’Europe, avec tous ces souvenirs que charriait ma mémoire toujours intacte malgré les décennies qui passaient. Je me rappelais très bien de cette époque où j’avais connu la Pologne, pour la première fois. Corps de l’Electorat de Saxe, au sein du prestigieux régiment des Gardes du Corps. A une époque où la Pologne n’était pas indépendante, qu’une partie restait prussienne, une autre russe, une autre autrichienne… Et tout récemment, une part généreusement attribué à l’Electeur de Saxe, Friedrich, devenu Roi au sein de la Confédération du Rhin. Une époque trouble et sanglante, où les escarmouches avec les Cosaques de l’armée du Tsar étaient presque quotidiennes. Combien d’hommes avaient été tués dans les immensités de ces forêts, si denses au point de paraître bien souvent impénétrables ? Et je crapahutais ici, désormais, en tenue de randonnée ou ce qui s’en approchait, pour le « plaisir » au milieu d’une bande d’illuminés qui avait de toute évidence un sacré pète au casque, petits bourgeois sans consistance qui essayaient de renouer avec leurs valeurs perdues depuis longtemps dans les affres d’une société consumériste où on n’existait qu’en accumulant des choses.Etait-ce si différent au fond, que ma propre époque ? Rien de certain là-dedans.
Ils auraient tous mieux à faire que d’être ici s’ils avaient une vie déjà bien remplie, une famille dont prendre soin, un travail qui les accaparait ou une passion plus saine qu’une religion obscure, menée par des gourous qui l’étaient tout autant.
Mais au fond, qui étais-je pour juger ? je venais d’une époque où la religion avait été sujette à caution, d’un pays qui avait essayé de convertir les autres, traditionnalistes, à sa nouvelle religion du peuple et de son pouvoir sur son propre destin. La jeune femme en tout cas, semble relativement sobre. Enfin, je veux dire, elle ne parait pas illuminée. Elle doit l’être au fond d’elle, pour prendre ainsi les devants dans ce genre de situation et d’apparaître comme un chef pour tout le groupe, et elle semble avoir une forme d’expérience de tout ce qui nous attend. Je ne peux pas nier que les choses me mettent mal à l’aise, quand même. Si le briefing que j’avais reçu était assez clair et que la nuit était mon meilleur allié ici, il n’en restait pas moins que ce genre de culte était parfois généreusement pourvu en profils atypiques, anciens militaires ou désaxés quelconques, le genre à pouvoir représenter un danger, même pour un oupyr.
Je pouvais toujours avoir confiance dans la Soif Rouge et dans les capacités qu’elle me conférait. Sans argent à l’horizon, je ne risquais pas grand-chose, même contre une chiée d’adversaires.
La jeune femme était ma clef d’entrée dans cette opération. Je devais donc la ménager, l’interroger, oui, mais avec discernement. Autrement les choses pouvaient très vite se gâter pour moi si je la bousculais sur un sujet ou à un autre, sans trop m’en rendre compte.
En tout cas, elle semblait bien grâtinée. Protégée par la nuit, rien que ça. Savait-elle seulement que la nuit était pleine de terreurs ?Elle le verrait peut être, avant le lever du jour, si jamais les choses se mettaient à dégénérer salement. En tout cas, l’illuminée considérait qu’elle était bénie ou quelque chose du genre, et apparemment, sa folie à elle remontait à loin.
Nyx.
Nyx, déesse de la nuit ? C’était là dedans que j’avais mis les pieds ? Oh, bordel. C’était bien ma veine. Je devais garder une contenance satisfaisante…
| Oui, je le ressens aussi. Même si par une nuit pareille, avec toute cette électricité dans l’air, franchement, je préférerais être entouré par quelque chose d’un peu plus chaud et tangible, tant qu’à faire. |
Boutade que j’espérais bien éloignée de l’hérésie. Quant au reste, je m’y étais préparé. Plus ou moins. Même si dans ces circonstances cela paraissait compliqué de faire quelque chose de totalement passe-partout.
| J’espère éprouve ma foi. Ma soif de connaissances. J’ai envie de croire… mais je ne comprends pas le divin. Je sais qu’il existe, je sais que Nyx est là, chaque soir. Mais je ne sais pas encore ce qu’elle fait pour moi… Ni ce que je dois faire pour elle. |
Le jeune sectataire un peu paumé, en sorte, qui a besoin de trouver sa flamme à lui.
| Est-ce qu’on est encore loin ? |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner
Inner Demon
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Dim 14 Nov - 22:07
- Qu’importe qu’elle soit belle, ou terrifiante, chaque nuit est faite pour être partagée, glissa la demoiselle, en réponse à la boutade taquine du blond.
Si elle n’était pas forcée à jouer ce rôle, elle aurait répondu avec plus de verve et d’amusement. Qu’importe les titres qu’on lui donnait, ou les qualités qu’on lui attribuait, elle n’en restait pas une demoiselle dans sa vingtaine qui n’aspirait qu’à vivre l’instant présent. Malheureusement, cette aspiration était compromise dès l’instant où elle devenait un Gourou, d’une Communauté marginale, tantôt critiquée, tantôt aimée. Là où son père se donnait à cœur joie d’abuser de cette confiance aveugle des unes et des autres pour leur arracher quelques faveurs, Oyrania se refusait de s’aventurer sur un terrain ambigu avec un membre actuel ou potentiel du groupe. Pour la bonne continuité de cette Secte, sa principale source de revenue, elle devait maintenir ce statut d’intouchable et d’être supérieur à eux, les humains. Dès l’instant où elle n’était plus qu’une poupée de chair et de sang, avec les mêmes désirs et faiblesses qu’un autre, elle perdrait tout. Absolument tout. Et c’était hors de question pour l’engeance de Nyx.
- Les Dieux et les Déesses se nourrissent de notre Foi. Nous pouvons leur en procurer en Abondance, en ouvrant les yeux à ceux qui sont encore aveugle et ainsi en faisant grandir cette communauté, ou en Force et Ferveur, en dédiant notre existence à nous rapprocher de Celle que nous adorons et à la servir fidèlement, dit-elle. Nous pouvons aussi La guider, et lui montrer les opportunités où elle pourrait exercer ses Pouvoirs, accomplir son Devoir, et ainsi se révéler à ceux qui le méritent, et à ceux qui en ont besoin.
Elle récitait toutes les leçons que son père lui avait apprises depuis qu’elle était toute petite. Il lui avait répété, à plusieurs reprises, qu’il tirait ses sources des confessions de Nyx ou encore de ses lectures et recherches approfondies sur les différentes divinités. Elle n’avait jamais cru – et elle n’y croyait toujours pas. Pourtant, inconsciemment, la demoiselle révélait à la créature de la nuit qu’elle connaissait toutes les mécaniques plus ou moins complexes de la puissance divine. En somme, elle savait mais « sans le savoir ».
- Malheureusement, les Anciens Dieux sont petit à petit oubliés par les Hommes, sauf la Nuit. Elle est immuable au temps, et à sa décadence. Elle ne peut être ignorée, par sa beauté éclatante, ou par les terreurs qu’elle cache. Et c’est ainsi que nous la servons, en rappelant aux hommes et aux femmes qu’elle est toujours là, en apprenant à ses fidèles à l’aimer autant qu’à la craindre, en les libérant du carcan de ces autres religions monothéistes qui répriment et qui privent notre libre-arbitre sur nos choix et nos croyances. Car avant eux, il y avait Nyx. Et après, il y aura toujours Nyx. Il faut accepter cette vérité, ou être prêt à l’accepter, avant de véritablement chercher à éprouver votre Foi. Il faut savoir quelle divinité vous désirez aimer et servir, toute votre vie, avant tout.
Elle se tait, voyant au loin une petite lumière. Ils approchaient de leur destination. Malgré cette folle envie d’y courir, elle se retient. Elle ne devait pas montrer aux autres ses peurs et ses doutes, car elle n’était pas comme « eux », elle était « différente ». Elle devait l’être, pour que ce spectacle continue.
- Là, nous arrivons.
Plus ils approchaient, et plus la lumière était vive et plus des chants s’élevaient – de l’ancien grec. Ils étaient arrivés à la première étape, celle où un homme couvert et maquillé de la tête au pied – méconnaissable, en somme – va offrir une petite session mythologique. Il rappelle que Nyx et Erèbe, son frère et son époux, sont les premières divinités primaires issues du Chaos Primaire. Derrière lui, un habile jeu de lumière, d’ombre et de son se jouait, illustrant chacun de ses propos. On pourrait presque croire que les ombres avaient une véritable consistance, et qu’elles pourraient vous happer.
- Tels Nyx et Erèbe qui ont arpenté ce monde ensemble, vous affronterez cette nuit également ensemble. Un homme et une femme, pour cette seconde étape, ordonna l’inconnu. Celui-ci ne tarde pas à désigner Oyrania, et Johannes comme un premier duo. Sans tarder, la fausse blondinette se dirige tout droit vers la direction indiquée.
Oyrania Weber
Enfant de la Nuit
Messages : 691 Date d'inscription : 17/07/2021 Groupe : Humain - Non déicide Métier : Gourou d'une Secte Age : 25 ans Caractère : Manipulatrice, Charismatique, Matérialiste, Réfléchie, Hypocrite, Rationnelle J'évolue à : Paris principalement - avec possibilité pour Istanbul Béni par : Nyx - Protection de la Nuit (possibilité de se dissimuler dans des ombres, uniquement de nuit ou dans des lieux très clos et très sombres). Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe Célébrité : Anya Taylor-Joy Multicompte : Louis Tessier / Elizabeth Johnson Crédits : Ndia galerie (avatar) - Tumblr multiples (signature)
Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Mer 17 Nov - 17:51
The Forest
Johannes von Reiner & Oyrania Weber
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
La mission progressait. Il fallait du temps et de la patience pour me mettre en position, et dans de bonne dispositions compte tenu des circonstances. Je serais presque forcément suspecté, sauf si nous avions à nous placer en petits groupes ou que j’arrivais à fausser compagnie à tout le monde. Je me demandais quand même à quel point tous ces gens croyaient à leurs conneries. Et à quel point la gamine que j’avais rejointe était sérieuse ou si elle ne jouait pas à un drôle de petit jeu, fait de sous-entendus, de piques. Ce serait bien ma veine, tiens, de tomber sur une secte d’allumés dont les membres viraient leurs fringues après leurs rites et se mettaient en tête d’honorer leur déesse par les plus crus libertinages. Autant lier utile et agréable, vous ne pensez pas ?
Je me concentre sur le chemin que je suis dans la pénombre, l’éclat du crépuscule se reflétant dans mes yeux fauves, léger sourire aux lèvres.
| C’est sûr. A plusieurs, c’est meilleur. |
Oui, je l’avais osée. Mais c’était lancé comme une boutade puéril, bien conscient que j’étais de la légèreté de cette plaisanterie. Qu’importe au fond ; je ne cherchais pas de prix nobel de l’humour, j’étais là pour le sang, et rien d’autre. Enfin, pour ce qu’il me permettrait d’acheter. Si je pouvais avoir des doutes sur la façon dont la jeune femme, qui semblait particulièrement zélote, aurait pu prendre mes doutes et remises en question, je me sentais bien plus serein quand elle m’expliquait avec patience comment nous pouvions servir les dieux, et comment nous autres, pauvres mortels, pouvions retirer des choses positives de notre propre Foi. Evidemment, je ne me sentais pas vraiment. D’une part parce que je ne croyais plus en Dieu ni en quiconque depuis ma transformation en Nocturne Rouge, mais aussi parce que je n’étais pas de ceux qui pliaient naturellement aux injonctions soi-disant divines.
La jeunesse semblait croire dur comme fer à tout ce qu’elle disait, en tout cas. Elle n’était pas la première ni la dernière à se laisser embrigader par le divin, mais j’étais surpris par son âge, et par sa condition. Elle m’intriguait. Comment une jeune femme d’apparence aussi moderne et intégrée pouvait se retrouver à croire en une divinité issue du tréfonds des âges ? Bon, ce qui était évident, c’était sa quête de sens. De mérite, mais au service d’une cause. On retrouvait cela chez les gens d’aujourd’hui. Chez certains d’entre eux, du moins ; tous ceux qui rejetaient la futilité et l’égocentrisme du monde moderne. L’endoctrinement semblait puissant, dans cette secte, mais il fallait avouer aussi que si la modernité ne laissait pas les gens aussi vides et creux, alors il n’y aurait sans doute pas de tentation à succomber à ce point aux vieilles tentations de jadis, de remettre son destin entre les mains d’individus « hors du cadre », supposés ^tre plus puissants.
J’écoute son catéchisme avec attention. Pour mieux comprendre le contexte dans lequel je me trouvais, mais aussi pour travailler à ma couverture, à sa solidité. Je hoche la tête, et lâche, un peu péremptoire.
| La religion monothéiste. Elles sont toutes les facettes d’une seule et même religion. Leurs saints sont les mêmes, leurs prophètes aussi, et l’essentiel de leurs commandements d’origine. Hum. Bref. |
Je me reprenais, soucieux de ne pas m’engager dans un débat, ni de laisser transparaître ma propre expérience des culs bénis d’hier et d’aujourd’hui. Mais je garde doublement le silence alors qu’elle m’avertit que nous arrivons sur place. La jolie rouquine semble excitée ; je sens les pulsations de son cœur s’accélérer. Peur, appréhension, simple impatience ? Je ne la connaissais pas assez. Pas encore. Et plus loin, j’identifiais ma cible. Bon, parvenir jusqu’à elle, c’était déjà une réussite en soi. Maintenant, il fallait se ménager l’opportunité pour frapper et prendre l’ascendant. Je reconnais la langue psalmodiée, du grec ancien. Je l’avais parlé auprès des volontaires Héllènes en Turquie, en 1920. Ceux qui démantelaient l’ancien Empire Ottoman, et passaient tout près de reformer la Grèce de jadis en Asie Mineure. Je note la mise en scène, qui ne m’effraie pas ; elle est parfaite. Je vois la nuit. Et surtout, je n’ai pas peur. Je me maîtrise, et reconnait l’habile diversion. Mais nous devons former des binômes, et je rejoins la jeune femme rencontrée plus tôt. Je me demandais si ce serait un avantage ou non d’avoir brisé un peu la glace, mais j’allais devoir trouver le moyen de lui fausser compagnie.
| Hum… Et que fait-on, maintenant ? |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner
Inner Demon
Messages : 113 Date d'inscription : 04/06/2021 Groupe : Créature du Panthéon Slave, Strigoï (Vampire) Métier : Tueur à Gages. Age : 238 ans Caractère : Cruel, Violent, Courageux, Avide J'évolue à : Paris et Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Régénération (actif)/ Force Surhumaine (non actif) / Hypnose (non actif) // Soif Rouge / Nuit Eternelle / Mortel Argent Warning : Langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Célébrité : Boyd Holbrook Multicompte : Charles Niemans - Alexandre Durand Crédits : Kanala
Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Dim 21 Nov - 20:13
Oyrania se mord les lèvres lorsque le blondinet pose une question des plus légitimes. Elle avait commis une monstrueuse impair en se jetant à corps perdu dans la direction indiquée par la mystérieuse personne. Toute nouvelle recrue lambda qui n’avait aucune connaissance des rites d’initiation aurait fait preuve de curiosité vis-à-vis du récit, aurait posé quelques questions sur la suite des événements ou aurait exprimé quelques réserves à la perspective de gambader, encore, dans cette maudite forêt. Seules les personnes qui avaient une connaissance précise de ces rites pouvaient avoir autant d’assurance …
- Connaissez-vous la particularité de la forêt de Bialowieza ? commença-t-elle, en ignorant volontairement sa remarque sur la religion monothéiste – à son sens, c’était un débat sans fin et un brin stérile lorsque chacun était campé sur ses positions –, ou encore sa dernière question – un tantinet pour noyer le poisson. C’est une vaste forêt qui se trouve à la frontière entre la Pologne et le Bélarus et où l’on peut trouver la plus grande population de bisons d’Europe. Connaissant le passé bien tumultueux de la Pologne, c’est un miracle que cette végétation n’a pas été passé au feu, ou détruite.
Elle se tait un court instant, tournant sa tête vers le ciel pour scruter ce dernier avec attention. Quelques minutes après, elle reprend son petit cheminement vers l’ouest. Ce schéma se répétera encore et encore, à intervalle plus ou moins régulier. Un œil averti et observateur comprendra que la demoiselle utilise les étoiles pour s’orienter. Qu’importe qu’elle soit au tréfond d’une forêt ou dans quelques ruelles de Paris, avec ou sans son smartphone, elle n’avait jamais trouvé meilleure carte que le ciel, un des rares enseignements donnés par sa mère, quand elle était encore proche de sa fille.
- La forêt est également inscrite à l’UNESCO, parce qu’elle est une forêt dite ancienne, ou primitive, c’est-à-dire vierge de toute corruption ou aménagement par les humains. Elle est la représentation même de ce que nos forêts, et notre monde plus généralement, peut ressembler si nous cessons de la chambouler ou de nous imposer. Comment la trouvez-vous ? Est-elle effrayante ? Est-elle belle ? Est-elle rassurante ? Est-elle séduisante ?
Elle se tait et s’arrête, à bout de souffle par cette marche rapide couplée à ce long monologue. Elle en profite pour scruter une énième fois le ciel : ils n’étaient pas loin de leur destination finale. Ce n’était plus qu’une question d’un petit quart d’heures avant qu’elle ne trouve refuge dans la lumière de quelques lumières artificielles – ou feu de camp.
« Je la déteste, cette forêt. Je la hais, même ! Aucun refuge. Aucune lumière. Aucune aide. Et Aucun réseau ! » pensa-t-elle, cachant tant bien que mal sa nervosité.
- Nous ne pouvons pas être davantage isolés et impuissants que maintenant. Nous n’avons donc que deux moyens pour en venir à bout : un ciel étoilé pour guide, dit-elle en pointant ce dernier du doigt, et un compagnon pour apporter du courage et du soutien. Voilà ce qu’il y a à apprendre, voilà ce que la Communauté de la Nuit veut offrir à ses membres.
Croyait-elle en ce qu’elle disait ? Si son père avait corrompu les fondements de cette Communauté, sa fille s’y accrochait toujours, faisant preuve d’un semblant de compassion et de pitié pour ceux et celles qui avaient besoin d’une véritable aide. Dans un monde où tout n’était que mensonge, faux-semblant, matérialisme et hypocrisie, sa seule et unique vérité était le souvenir d’un père sincèrement désintéressé, désirant uniquement apporter un peu de réconfort à ceux qui en avaient grandement besoin. Qu’importe qu’elle croie ou non en Nyx, qu’importe qu’elle escroque ou non certains membres, cette vérité restait immuable et était sa bouée de secours lorsque son monde était à l’image de cette forêt : imposante, vaste, sombre, incontrôlable et terrifiante.
- Nous sommes définitivement arrivés … je pense, annonce-t-elle lorsqu’ils débouchent au cœur d’une petite clairière, non loin de la lisière de la forêt. Quelques campements sommaires étaient disposés ici et là, et des lumières autonomes diffusaient une douce et chaleureuse lumière ici et là. Elle pouvait enfin souffler.
On les accueille, et on les invite à boire un peu d’eau. Oyrania fait mine d’accepter, mais trempe à peine ses lèvres. Elle tend aussitôt la gourde à son binôme. Elle savait bien ce qui allait se passer, maintenant. Ils allaient attendre que tout le monde arrive, et que chacun boit quelques gorgées de cette boisson aux propriétés hallucinogènes. Aussitôt après, un dernier spectacle allait être offert, pour finaliser l’histoire de Nyx et de son frère et époux. Enfin un discours plus ou moins idéologique allait clôturer le tout. Après, chacun était libre de disposer de ce qu’il reste de la nuit, comme il souhaite. Les plus motivés pouvaient suivre les anciens, et déjà s’essayer à quelques prières ou pratiques. Les plus fatigués pouvaient se réfugier dans leur tente et dormir. Les plus hardis pouvaient s’aventurer, encore, dans cette forêt.
Oyrania Weber
Enfant de la Nuit
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Lun 6 Déc - 13:57
The Forest
Johannes von Reiner & Oyrania Weber
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
La situation n’était pas tendue en tant que telle. Pas en matière de danger, du moins. Il n’en restait pas moins que je devais prendre garde à mes moindres faits et gestes, car je serais sans aucun doute démasqué si je relâchais ma vigilance, si je laissais la moindre faille dans mon histoire et dans le personnage que j’incarnais de façon certes éphémère, mais néanmoins vitale. Je n’avais jamais été un acteur excellent, mais l’avantage dont je disposais sur les autres comédiens comme moi, les tueurs, c’était que je pouvais mentir crânement, avec aplomb, et de me montrer sous le jour d’un véritable arracheur de dents des temps jadis. Doué pour le boniment, doué pour la parade et l’esquive. Pour me confronter au danger et flirter avec… Un jour ou l’autre, ça ne suffirait pas de faire preuve d’assurance pour me faufiler entre les mailles de mes propres mensonges. Pour l’instant, ça faisait l’affaire. Alors, je continuais.
La jeune femme m’interroge, et répond elle-même à sa question. Je hochais la tête.
| J’en ai entendu parler, oui. Sur Natgeo Wild, ou une chaîne du genre. |
Et surtout, j’en avais déjà vus de mes propres yeux. Et chassé, et mangé. Campagne de 1807, évidemment. Quand la boue recouvrait tout et avalait les hommes, tout en gâtant les réserves de nourriture. Des pluies diluviennes avant le retour de la neige, et l’armée qui suit les polonais jusqu’Eylau. Je me rappelais des bêtes chassées à la lance par les Uhlans de la Vistule, et achevées à la carabine. Autres temps, autres mœurs. A un moment où on se bat par devoir, par honneur, par idéal, et où l’on crève de faim sous des trombes d’eau en attendant que l’ennemi ne vienne nous crever pour de bon.
Je me fie au sentier qu’elle emprunte. Les délicieux effluves de sa personne m’inclinent à commencer à nourrir quelque appétit à son endroit. L’idée, mesquine et perverse, d’aller la croquer dans un coin, de percer cette peau douce et délicate pour me baigner les dents dans son jus. Ce serait bon. Ce serait mal. Après le meurtre pour lequel on m’avait commandité ?
| Pleine d’opportunités, peut être ? En tout cas, vous savez y faire. C’est rare, des jeunes femmes de votre âge, qui savent se retrouver de nuit en pleine forêt à la lueur des étoiles. Un coup de chance qu’il ne fasse pas mauvais et que le ciel ne soit pas couvert, cette nuit. Mais la déesse y a pourvu, sans doute ? |
Ce n’était pas de l’ironie, ni rien. Juste une possibilité. Probable, ou non ? Je ne saurais dire. J’avais vu tant de choses de pouvoir et d’étrangeté dans ce monde, en plus de deux siècles d’existence. Je l’écoutais, la donzelle, et j’étais un peu étonné de la sagesse qui transparaissait de son propos, du poids de ses mots. Tout cela faisait sens. Et c’était évident que son joli minois n’était pas son seul atout pour le recrutement.
| Bien joué, en tout cas. Très impressionnant, d’avoir réussi à nous amener jusqu’ici. |
Et j’étais sincère…
Mon odorat m’alerte de la boisson que l’on m’offre, qui ne semble être que de l’eau. Mais je ne peux pas faire la fine bouche. Ca ne peut pas me tuer, rien ne le peut, sauf si un inconscient avait versé de la poudre d’argent dans le godet que j’étais en train de descendre d’une traite. Je repère ma cible, non loin, alors que tout le monde s’installe en cercle dans la clairière illuminée de quelques lampes autonomes. Je ne pouvais pas attaquer maintenant… Pas alors que le clou du spectacle serait bientôt offert, et qu’on dévisagerait tout le monde à tour de rôle pour être bien sûr que tout le monde en prenne plein les mirettes. Après, peut-être ?
Ce que je n’avais pas prévu, c’était l’effet qu’aurait la boisson sur moi. Le monde tanguait tout autour, et je me sentais comme flotter dans l’atmosphère. Mes pupilles se dilataient. Et j’avais soif, tellement soif…
| Vous faites quoi, après ? |
Proposition pleine de sous entendus, sincère curiosité, indices sur la suite ? Allez savoir. J’allais perdre le contrôle, mais je savais encore comment faire pour me forger un alibi.
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Johannes von Reiner
Inner Demon
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Jeu 9 Déc - 12:20
- Il est encore plus rare que des personnes de votre âge remarquent que je sais m’orienter grâce au ciel, souffle-t-elle, le ton mêlant malice et surprise.
Si elle était sincèrement admirative du sens de l’observation de son compagnon, sa méfiance monta d’un cran. Il n’était plus une vache à lait qui allait remplir son frigo, garni sa garde-robe ou payer un loyer, mais un curieux homme qui pouvait être tant une opportunité qu’une menace pour la Communauté. Ayant toujours fréquentée les sectes et les groupuscules secrets, elle savait que les apparences pouvaient être trompeuses, et que les hommes et les femmes étaient davantage animés par l’ambition et par l’égoïsme que par la compassion. Divisée entre la pitié qu’un esprit aussi perspicace rate autant la supercherie dans laquelle il mettait les pieds, et la méfiance d’être plutôt celle dont il se jouait pour quelques fins obscurs, elle opta pour une attitude prudente, gardant son calme et ne lui offrant pas plus d’attention qu’un autre mériterait.
Elle le voit avaler la boisson droguée d’une traite. Enfant de la Nuit, Oyrania partageait la même vision que sa mère vis-à-vis du destin de chaque homme et femme. Tous étaient responsables de leurs actions, et de leurs choix. Il n’était pas de leurs devoirs d’imposer une conduite à ces âmes égarées et de décider ce qui était bien ou ce qui était mal pour ces dernières. Ce soir, ces personnes avaient constamment eu le choix : gambader ou non dans la forêt, continuer ou non la seconde épreuve, croire ou ne pas croire aux récits, boire ou ne pas boire cette boisson, interroger ou non … Élan de lucidité ou premiers effets de la drogue, Johannes l’interroge. Elle ne répond pas immédiatement, prenant le temps de le détailler et de réfléchir à sa réponse. Il semblait encore être maître de lui-même, quoique avec une étrange lueur au fond de ses prunelles. Elle devait répondre, mais succinctement.
- Je pense que je vais prier la Déesse. Si je n’ai pas sommeil après ça, je pense que je lirai, se contente-t-elle de répondre.
Elle ne savait pas comment interpréter un tel regard. Désirait—il poursuivre cette exploration de la forêt, ou espérait-il une délicieuse compagnie jusqu’au matin ? Maîtresse de ses émotions, et surtout de son corps, elle retient sa langue et ne le questionne pas davantage. Elle ne souhaitait pas trahir cette étincelle d’intérêt qu’elle avait à son égard, en le questionnant davantage. En tant que Gourou, il était toujours dangereux d’exprimer plus qu’une affinité courtoise pour un membre - potentiel ou actuel.
- Quoi que vous fassiez, n’oubliez pas de retourner dans votre tente. On annonce de la neige, pour ce soir, prévient-elle. Qu’importe, ses motivations ou ses envies, qu’il n’en oublie pas de retourner dans sa tente. Il serait dommage de ternir un tel événement par la découverte d’un corps glacé au lendemain.
Elle aurait pu se mêler à ce groupuscule, mais elle s’y refusait. Elle avait déjà fourni un effort incommensurable en se baladant dans une forêt, de pleine nuit, et en tentant de ne rien trahir de sa peur de la nuit même. Elle était tout bonnement trop épuisée, pour s’adonner à une quelconque mascarade, pour supporter les humeurs de parfaits inconnus ou pour souffrir un froid toujours plus mordant et plus glaçant au fur et à mesure que les heures s’écoulaient. Elle ne souhaitait que retrouver le confort et la sécurité de son chez soi, ou se mêler à une foule nombreuse pour une fête grisante. Voilà les deux seuls univers qui lui offraient cette évasion de l’esprit, ou cette paix de l’âme.
Le groupuscule s’agrandit au fur et à mesure que les nouveaux arrivants se manifestent. Assoiffés, ils ne refusent pas la boisson tendue, tantôt en la sirotant, tantôt en la buvant d’une traite, tantôt en demandant s’il n’y avait pas « autre chose » en terme de choix. Leur soif étanchée, ils prennent place sur des coussins ou tapis moelleux et en mousse arrangés ici et là. Attentive, tel un aigle qui fixe ses petites proies, la fausse blondinette analyse chacun - leurs tenues vestimentaires, s’ils parlaient très fortement ou non, s’ils se mêlaient au groupe ou non, s’ils attiraient des gens ou non etc … Lassée, elle finit par reporter toute son attention sur le ciel étoilé. Ses pupilles ne quittent pas le voile scintillant de la nuit, lorsque le spectacle débute.
Elle connaît parfaitement le récit servi, mais également tous les rouages et mécanismes qui se cachent derrière. Dans cette forêt, cette mise en scène tenait d’une sacrée prouesse ! Dans un environnement où il est interdit de percer, de trouer ou de faire des installations « lourdes », il est difficile d’imaginer des trappes d’où les doubles pourraient se glisser - ou d’où le magicien du jour pourrait s’échapper -, des fils invisibles pour soulever telle ou telle chose ou toute supercherie (nécessitant les miroirs et les aimants) pour mieux se jouer des cinq sens. Son père avait compris que s’il voulait que le rituel fonctionne, il devait s’appuyer sur des techniques alliant hypnose, usage de stupéfiants et trompe-l’œil … Le seul élément manquant dans cette arnaque bien huilée était elle-même. Telle une gamine grondée et punie au coin, elle regarde ses « copains » - son père et ses associés les plus fidèles et les plus loyaux - s’amuser.
Incapable de se retenir, elle glisse un œil à Johannes. Il avait toujours cette étrange expression.
- Tout va bien ? Finit-elle par lâcher. Elle espérait qu’ils n’avaient pas donner des hallucinogènes à un type avec un passif de junkie - ou qui l’était encore. Ce genre d’incidents n’était jamais rare. Si ce n’était pas lui, c’était un autre.
Oyrania Weber
Enfant de la Nuit
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Mer 15 Déc - 22:18
The Forest
Johannes von Reiner & Oyrania Weber
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
Je ferais bien de cette poulette mon quatre heures. Plus le temps passait, plus c’était clair. Autant lier l’utile à l’agréable, pas vrai ? Une humaine à moitié frappadingue. Mais plutôt sympa et puis, son petit côté allumée du bulbe n’était pas pour me déplaire. En général, leur sang était souvent plus savoureux, plus épicé, et puis, c’était aussi souvent de sacrées nymphettes. J’avais l’impression qu’elle m’avait à la bonne, et ça, c’était quand même toujours plus sympa. Parce que jusqu’au bout, jusqu’au moment de passer définitivement à l’action, il y avait l’espoir que je puisse me camoufler derrière la saine (non) camaraderie (non plus) que cette fille pouvait me vouer en tant que compagnon cultiste. Je souris largement, dévoilant un rien ma dentition parfaitement entretenue de prédateur à la lumière des étoiles, quand la jeunesse évoque la façon dont j’avais remarqué sa façon de se guider.
| J’ai fait pas mal de trek dans ma vie, et si on n’apprend pas à se repérer avec le ciel, on peut rapidement être amené à abandonner… |
Hm, en tout cas, je devais faire attention à ne pas trop me dévoiler et à rester bien protégé par mon image de quarantenaire bien propre sur lui, tout juste bon à préparer ses prochains congés au Pérou ou dans ce genre d’endroits, et qui voulait pimenter sa vie avec une quête de sens tout à fait inique mais tellement à propos dans notre bonne vieille société moderne. Mais je suis déjà à demi ad patres, quand je commence à m’inquiéter de ma couverture et des risques que j’encourrais. Alors, je fais des propositions à la jeune femme, mais j’ai déjà la tête qui tourne. Comme sous le coup de l’ivresse. Mais c’est autre chose. Car j’entends des sons que je reconnais immédiatement. Le grondement de milliers de sabots qui passent et refluent. Le tonnerre de coups de canon. Le hurlement des hommes et hennissements des chevaux. Derrière la cultiste, je vois des silhouettes, des ombres.
La sorcière des bois, en Russie. Je plisse les paupières, et écarquille les yeux plusieurs fois alors que j’ai l’impression qu’un gong me sonne entre les deux oreilles.
Bon. Elle comprend pas le sous entendu de la demande.
| Ah bon, d’accord. |
Inutile d’insister, et puis de toute façon, j’avais envie d’un big mac. Non pas que je sache réellement le savourer puisque mon appétit ne m’orientait que vers le sang humain pour arriver à satiété… Et je fgrissonnais quand elle évoquait la neige.
| Ah oui, la Neige. Je déteste ça depuis Eylau. |
Et je ne me rendais même plus compte de ce que je disais. Ni de ce que je faisais. J’avais vaguement notion de l’espace qui m’environnait, mais c’était bien tout ; maintenant, j’étais plutôt perdu dans la contemplation des étoiles que d’autre chose.
| Ca va, j’ai juste envie de pisser. |
C’était peut être trop franc, mais j’étais un oupyr défoncé. Alors, je me relève, guilleret, et participe à la dispersion générale maintenant que la chose, la cérémonie, semblait terminée. J’avais encore un peu de sens commun, alors, je profite que chacun se disperse pour me griller une clope, d’abord, tenant l’engin à deux mains pendant qu’un filet assez chaud pour faire de la vapeur se dispersait dans la nuit. Et puis, comme ça, j’entendais les rires et les voix de tous ceux qui regagnaient leur tente pour la nuit. Il me suffit d’attendre que la cible soit isolée. De l’attraper, main gauche tenant fermement sa bouche, l’écrasant d’une brutalité sans nom pour l’empêcher de crier, et contre un arbre, me ruer sur son cou comme une bête sauvage, provoquant de petits grognements de bête à mesure que je maculais mon menton et mon torse de son sang sous la lune pupilles dilatées à l’extrême comme un type qui va bientôt mourir d’une ascension trop rapide à l’héro. Je déchiquette ses chairs, me gorge de sa force et des giclées carmines qui s’écoulent en bouillons au rythme de pompe mal fichue de son palpitant qui égrène les secondes avant sa mort. Je me repais comme un chien ronge son os, ne lâche pas prise, jusqu’à rejeter le corps inerte sur le côté, yeux fermés, échevelé, et langue passée sur les lèvres pour en récolter le reliquat.
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Jeu 23 Déc - 0:11
L’impair du vampire passa inaperçu aux oreilles de l’humaine. Ses connaissances de l’histoire militaire étaient bien trop minimes, presque inexistantes, pour qu’elle relève quoi que se soit. De surcroît, cet esprit pragmatique avait déjà côtoyé tant d’esprits déjantés, dont certains qui prétendaient être des réincarnations de vieilles divinités ou de personnalités célèbres mortes, qu’elle ne le croirait pas plus s’il venait à révéler sa nature surnaturelle en la regardant droit dans les yeux et sans un gramme d’hallucinogène dans le sang. Elle remarque tardivement son départ, happée par un fidèle membre de la Communauté qui avait accepté de prêter main forte en cette belle mais glaciale nuit et qui souhaitait quelques conseils sur ses prières ou son style de vie. Patience, calme et confiante, la fausse blondinette répond à toutes ses questions et la rassure pour toutes ses inquiétudes. Lorsqu’elle sent la lassitude la gagnait, ou plutôt être la cible de regards curieux de plus en plus nombreux, elle s’excuse et se retire dans son petit cocon privé.
Si elle avait prétendu qu’elle allait prier la prêtresse au blond, la vérité était tout autre. Téléphone en main, elle hésite à regarder une série sur Netflix ou à faire quelques achats en ligne, au fond de sa couette. Après quelques minutes de réflexion, elle porte son dévolu sur une nouvelle série à la vogue, où il est question de monstres, d’enfant du destin, d’un chasseur et d’une magicienne. L’introduction est envoutante et le petit récapitulatif est des plus utile, jusqu’à ce que le réseau décide d’être capricieuse. Le petit cercle de chargement lui indique un téléchargement des données à hauteur de 1%. Après cinq minutes, ce chiffre n’a toujours pas changé. Elle regarde sa barre de réseau : aucun trait. Elle soupire.
- Putain.
Il semblerait que le réseau ne soit pas le seul à lui faire défaut. Son calme olympien commence à se faire la malle, également. L’Ironie veut que ce soit la nuit et ses terreurs propres qui mettent ses nerfs à rude épreuve. Les ombres projetées par les branches et les feuilles l’effrayait, ces bruits de la nature – ou les appels de quelques animaux nocturnes – la faisaient sursauter, et enfin, elle ne savait pas si elle claquait des dents par peur ou en raison d’une température des plus glaciales. Subitement, elle était redevenue cette gamine que son père forçait à se baigner dans la nuit la plus noire, sans aucune pitié à ses appels à l’aide ou à ses plaintes gémissantes. Midnight, sa mère et la personnification même de la Nuit, avait été tout le contraire de son ancien amant. A l’écoute, maternelle et protectrice, elle n’avait jamais imposé quoi que se soit à sa chair et à son sang.
- Putain.
Elle refusait de passer encore une seconde dans cette angoisse constante. Farfouillant avec frénésie dans sa petite pochette, elle arrive à mettre la main sur un joint et un petit briquet. Certes, ce n’était pas une excellente idée d’allumer quoi que ce soit dans une forêt aussi chérie par les écologistes et toutes personnes s’intéressant de près ou de loin à la faune et la flore, mais il y a bien longtemps qu’Oyrania se fichait des gens ou de l’avenir de cette planète. Tout ce qui l’intéressait était son propre confort, et rien d’autre. Le futur et ses problématiques ? Aux générations suivantes d’y réfléchir, elle avait déjà bien à faire avec son propre présent, disait-elle !
S’isoler dans une forêt quand on avait une peur bleue du noir était assurément une mauvaise idée, mais ce petit bâtonnet qu’elle tenait entre les mains palliaient à tous ces problèmes. Il avait exactement les composants dont elle avait besoin pour se détendre, sans perdre tout contrôle ou toute lucidité. Du moins, elle le croyait. Son fournisseur avait été pris de cette lubie d’innover, et de changer la formule. Et son monde n’allait pas tarder à être chamboulé.
Et tout commence par une simple vision, celle du bison et du loup. La première bête la fixe, alors que la seconde l’ignore, trop obnubilée par sa proie. Le loup bondit au cou du bison, déchiquetant chair, artères, muscles et nerfs de ses dents acérés. Le bison ne beugle pas, étouffé par son propre sang.
Et Oyrania observe, interdite et fascinée à la fois par la vision. On dit que le sang attire le sang. Et lorsque les deux petits yeux brillants du prédateur la fixe, elle s’éveille. Et telle est la question à se poser : était-elle « réellement » en danger, ou était-ce les délires d’un esprit enfumé ?
PS : Pour t'aider, cette vision peut être réelle (style elle voit Jo' & sa cible, mais sous forme d'allégorie) ou non réelle. Dans le dernier cas, si jamais il met la main dessus, elle sera un peu délirante & dans les vappes. A dispo discord pour en parler si jamais
Oyrania Weber
Enfant de la Nuit
Messages : 691 Date d'inscription : 17/07/2021 Groupe : Humain - Non déicide Métier : Gourou d'une Secte Age : 25 ans Caractère : Manipulatrice, Charismatique, Matérialiste, Réfléchie, Hypocrite, Rationnelle J'évolue à : Paris principalement - avec possibilité pour Istanbul Béni par : Nyx - Protection de la Nuit (possibilité de se dissimuler dans des ombres, uniquement de nuit ou dans des lieux très clos et très sombres). Warning : langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe Célébrité : Anya Taylor-Joy Multicompte : Louis Tessier / Elizabeth Johnson Crédits : Ndia galerie (avatar) - Tumblr multiples (signature)
Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Mar 25 Jan - 9:20
The Forest
Johannes von Reiner & Oyrania Weber
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
Se nourrir sur le terrain n’est pas toujours facile, et rarement souhaitable aussi. Pourtant, je ne suis pas en état de retrouver mes équipements, ni les premiers, ni ceux de secours. Cette substance m’impacte, et décuple la Soif Rouge. Je ne me sens pas bien, mais je sais qu’il y a un expédient des plus rapides à cette situation, à cet inconfort. Il n’est pas toujours facile de se retenir, mais cette fois c’est impossible. Ma victime fait ce qu’elle peut. Elle est de toute façon dans le même état. Mon instinct me souffle à quel point c’est difficile, pour elle, de mourir comme ça. Et tellement facile en même temps. Difficile pour l’injustice d’un tel moment. Et facile, parce que cela évitait de mourir de peur, et de se sentir mourir des heures durant. Il n’y avait pas de secret, en réalité. Il fallait saigner vite et bien. Pour éviter de se faire prendre.
Je mâchonne son cou, pour attendrir la viande et solliciter ses muscles, afin de faire un peu plus gicler l’écarlate dans ma bouche, maculée.
Les soubresauts se tassent, faiblissent en rythme comme en force. La vie le quitte. Et moi, je me perds dans d’intenses gargouillis et petits grognements bestiaux, tout à la jouissance d’avoir fait un bon repas, de ceux qui vous sustentent pour de bon. Quand je me retourne, pupilles dilatées du prédateur repu, presque ivre du festin qu’il vient de faire, c’est pour me rendre compte que je ne suis pas tout seul. Pas même un tout petit peu.
La jeune femme de tout à l’heure. Je la reconnais. Et je vois les battements de son cœur pulser jusque dans son cou. Encore de la vie, plein de vie. A moi, rien qu’à moi. Elle était là, offerte et sans défense. Je suis encore l’esprit sens dessus sens dessous, alors je ne peux pas raisonner autrement que par instinct.
Je suis déjà sur elle. La maintient avec douceur… Puis la plaque brutalement contre le tronc d’un arbre. Je lèche éhontément l’arête de sa mâchoire, de son coin à la base du cou jusqu’à son menton, et remonte sur ses lèvres.
| Dis moi, petit chaperon, est-ce que tu as peur du grand méchant loup ? |
Je me rappelais les temps jadis, où la chasse se faisait au mousquet, mais où le loup, ce n’était pas moi.
| Qu’est-ce que je devrais faire de toi ? J’ai encore faim. |
Je désigne ma précédente victime d’un signe de tête.
| Merci de m’avoir conduit à lui. Complice, partenaire. T’as la tête à l’envers, avant même de boire ce truc toi, pas vrai ? |
Je souffle, au creux de son oreille.
| Tu prétends connaître la déesse. Fais-la moi rencontrer, ou je te tue. |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner
Inner Demon
Messages : 113 Date d'inscription : 04/06/2021 Groupe : Créature du Panthéon Slave, Strigoï (Vampire) Métier : Tueur à Gages. Age : 238 ans Caractère : Cruel, Violent, Courageux, Avide J'évolue à : Paris et Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Régénération (actif)/ Force Surhumaine (non actif) / Hypnose (non actif) // Soif Rouge / Nuit Eternelle / Mortel Argent Warning : Langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Célébrité : Boyd Holbrook Multicompte : Charles Niemans - Alexandre Durand Crédits : Kanala
Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Dim 6 Fév - 19:22
Le loup mord, mâchouille et se repait allègrement du bison. Ce dernier danse par soubresaut, le regard plein de détresse et de peur. La pauvre proie veut crier, ou appeler les secours, mais elle n’y arrive pas. Aucun son n’échappe de sa bouche si ce n’est quelques filets de sang ayant échappé miraculeusement à la grande soif du prédateur de la nuit. Finalement, le ballet macabre cesse, les pupilles se referment, le corps s’affaisse. L’homme avait rendu son dernier souffle.
La scène est aussi odieuse qu’envoutante : il est impossible d’en détourner le regard, malgré toute sa volonté, ou sa pudeur. Hypnotisée, Oyrania ne retrouve un semblant de bon sens lorsque son regard croise celui de la bête encore assoiffée de sang. Subitement, ses instincts la prennent aux tripes, lui hurlent de fuir, loin de ce crime et surtout loin de lui. Elle tente, mais en vain ! Les jambes flageolantes et l’esprit embrumé, elle n’est pas en capacité de fuir cette chose, de la raisonner ou de la manipuler.
Et le loup se métamorphose : la bête devient homme. Cependant, qu’importe qu’il marche sur quatre pattes ou sur deux jambes solides et humaines, qu’il soit couvert ou non de poils noirs et hirsutes, son regard ne changeait pas. Il brillait de mille feux, d’un appétit et d’une envie féroce. Le monstre la plaque contre un tronc, sans ménagement, avec brutalité. Quelques échardes s’enfoncent aussi dans sa délicate chair. Si elle ne ressent rien à l’instant, elle sait que demain, l’affaire sera autre entre les bleus et les picotements désagréables. Enfin, s’il y a un lendemain ! Pour l’instant, son corps était bien le cadet de ses soucis : elle ne voulait pas crever comme l’autre !
Elle sent des lèvres se promener sur sa mâchoire et sur son menton, traçant un sillon chaud, écarlate et collant. Elle maintient les siennes fermées, férocement, refusant de goûter au sang de quiconque et surtout d’un mort ! L’odeur âcre du sang envahit ses narines, lui offrant un haut le cœur. Le grand méchant loup, qui n’en était pas un physiquement, parle. La gorge nouée, le cœur tambourinant et l’esprit en proie aux pires terreurs, elle ne répond pas. Elle tente vainement de l’ignorer, en fermant les yeux. Malheureusement, il était bien trop tard. Johannes Von Reiner venait d’éveiller ses plus vieux et ses plus terribles cauchemars. La réalité se mêlait au passé et aux illusions. Le croque mitaine, le vampire, les loups garous, les goules, les nymphes, les gobelins et tant d’autres créatures reprenaient subitement vie dans un esprit malmené par ses lectures passées, par un paternel strict ou par des « fidèles » peu précautionneux de la sensibilité d’une gamine. Tant d’horreurs qui existeraient, selon ces gens. Tant de monstres qui pourraient l’attraper et la manger toute crue, si elle ne priait pas assez Nyx, selon ces mêmes gens.
Le vampire parle, mais elle ne l’écoute toujours pas. Finalement, il capte son attention, lorsqu’il prononce le mot « déesse ». Le temps se suspend, pour Oyrania. Elle repense à sa mère, à ses douces paroles, à ses bras protecteurs. La frustration prend bien vite le pas : elle n’était pas là ! La fille de la Nuit était seule face à un démon, qu’elle n’arrivait pas à définir s’il était réel ou juste un produit de son imagination folle et maltraité. Au loin, le susurre des ténèbres est plus audible – du moins pour elle : « Viens vers nous, plonges-toi en notre sein, fille de la Nuit ». Elle veut répondre à cet appel, elle se débat mais en vain ! Il était trop fort, et elle était trop faible. Elle était prise au piège.
Incapable de résister plus longtemps, les larmes coulent. Elle craque, ce qui n’arrive jamais – ou rarement. Elle voudrait hurler, mais elle n’y arrive pas, comme son prédécesseur. Etait-ce lui, ou sa peur qui l’empêchait ? Elle ne saurait plus dire. Qu’importe, elle sait instinctivement qu’elle était perdue si elle attendait l’aide d’un autre, ou de quiconque. Elle doit s’en sortir toute seule, comme par le passé, lorsque son père l’obligeait à traverser des forêts similaires seule et sans aucune source de lumière, ou lorsqu’elle avait à gérer de véritables illuminés ou fanatiques sans quoi que ce soit pour se protéger. Elle savait que les prières étaient inutiles, qu’elles resteraient sans réponse. Une certitude acquise par expérience.
« Respire. Respire. Respire ». L’esprit se détache du corps, observant cette scène d’un regard froid et impassible. Il n’y avait pas d’issue, pour le moment. Elle se souvient du joint, toujours en main, et dans un geste désespéré, elle l’enfonce où elle peut, là où la chair du monstre est à découvert – la main, le visage, le cou !
Oyrania Weber
Enfant de la Nuit
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Ven 4 Mar - 10:27
The Forest
Johannes von Reiner & Oyrania Weber
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
Le sang de ma victime me bat aux tempes. Il gonfle mes propres artères, sans que je ne parvienne jamais à définir correctement s’il s’agissait de l’afflux de sang qui directement pénètre mon système sanguin décati ou si c’était un afflux chimique qui accélérait tout ma physiologie. Ca ne changeait rien, au fond. Mais défoncé au drôle de produit que ces gens s’étaient débrouillés pour m’inoculer, je me retrouvais maintenant en position de me poser tout un tas de questions bêtes et sans aucun doute pour un bon moment maintenant.
Peu importe. Je dois manger. Je dois me nourrir. Je ne peux que lâcher les brides avec toutes mes barrières qui sautent les unes après les autres… Et honnêtement, il ne me faut pas grand-chose. Déjà en temps normal, parce que toujours la Soif Rouge me torture, mais moins encore quand je ne suis pas maître de mes moyens. J’ai conscience de faire quelque chose de mal et surtout, de dangereux. Pour moi. Pour les autres à la limite, je m’en contrefiche. Mais miser ma vie pour rien, ce n’est pas professionnel. Et si je ne tiens pas plus que ça, philosophiquement, à mon existence, je dois bien reconnaître que l’instinct de survie est toujours le plus fort.
Et le petit chaperon qui se présente sous mes yeux me paraît être une cible des plus appétissantes, incontournable, et fait naître dans mon ventre un besoin irrépressible de m’en nourrir. Je risque le trop plein, toutefois. Je le sais. Je le sens. Boire trop de sang, et je pouvais en être salement malade, surtout avec ces effets psychotropes qui me sont totalement inconnus et qui peuvent avoir un sacré impact physiologique, encore insoupçonné… Mais je ne peux pas me retenir. Alors, je la menace. Physiquement, d’abord. Un observateur extérieur ne pourrait que se rendre compte de la brutalité de la pression que j’exerce sur ma cible. Si je voulais aller plus loin, la déchiqueter, l’étrangler, la boire, ou bien lui infliger des sévices d’un autre ordre, ma position me le permettait. La jeune femme se raidit. Elle résiste passivement, seulement. Une victime. Démolie par les effets de la drogue, ou par sa socialisation, ou par son caractère, mais dans tous les cas incapable semble-t-il de résister. Je hume son cou, j’effleure l’arête de sa mâchoire d’un coup de langue, goûtant sur cet appendice le goût, la saveur et la chaleur de sa chair.
| Ta déesse, humaine. Dis-moi comment la trouver. Dis-le moi. Ou je te saigne et t’abandonne là. |
Je gronde, dents serrés, étouffe un râle de rage et de douleur en me forçant à fermer la mâchoire quand ma chair grésille au contact de son pétard, et je lui serre sa main qui le tient pour le faire tomber, avant de lui bondir dessus et de mordre la chair tendre de son cou, que j’entaille de mes canines et de mes incisives. Ma bouche s’inonde de son sang et je tiens d’un côté ses cheveux, assurant ma poigne sur son cuir chevelu et de l’autre, sa main contre l’arbre. Mes genoux bloquent ses jambes et je lui suce le sang, langue venant palper les bords de sa plaie tandis que réchappent de cette emprise les bruits de succion de ma bouche.
Délicieux.
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner
Inner Demon
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Mar 22 Mar - 14:04
Le joint n’est pas une torche, et son bout incandescent ne peut pas décemment blesser une créature – surtout si elle est habituée à chasser, ou à être chassée. Pourtant, Oyrania s’était bercée de ce fol espoir de grapiller quelques secondes, pour se jeter dans les bras réconfortants et protecteurs des ténèbres, domaine de prédilection de sa Mère. Vaine tentative ! La douleur excite davantage la bête, au lieu de l’effrayer ou de la faire fuir. Il se jette sur elle, l’emprisonnant que plus étroitement : une main sur la sienne, une autre main sur son cuir chevelu, une paire de jambe pour bloquer les siennes et des canines aiguisées dans sa chair. Immobilisée, elle se savait prise au piège ; Réduite au silence, elle entendait parfaitement ce bruit désagréable de succion au creux de son oreille ; Faible, sa volonté en pâtissait au fur et à mesure que cette chose se repaissait de son sang écarlate
Contre gré, elle se sent glisser à même le sol : ses jambes se dérobaient, petit à petit. Pourtant, dans un éclair de lucidité – ou de désespoir –, son corps s’articule. Elle sent une pierre solide au creux de sa main encore libre, s’en saisit et frappe le blond à la tête – ou ailleurs, qu’importe ! Elle croit entendre un second grognement, plus virulent que le premier – ou était-ce son imagination qui lui jouait un tour ? Par contre, elle ne rêvait pas en sentant se libérer un petit plus du poids de cet homme – ou de cette créature. Elle ne perd pas le temps ! Malgré la douleur au cou, la faiblesse au niveau des jambes ou encore l’absence totale d’orientation dans cet instant de panique, elle prend la fuite ! Elle fonce, alternant ligne droite et zig zag, pour s’éloigner de cette chose, qui pouvait être autant un cauchemar qu’une réalité pour elle ! Elle veut hurler, mais elle manque de souffle. Elle veut appeler à l’aide, mais elle ne sait même pas s’il y avait quelqu’un qui pourrait l’aider !
Finalement, l’adrénaline est insuffisante pour repousser les limites d’un corps malmené par la peur, par la fatigue et par la perte de sang. Elle finit, enfin, par céder à l’appel de la nuit et des ténèbres. Gamine apeurée, elle se dissimule dans les buissons avoisinants, avant que la créature ne l’aperçoive. Aussitôt, sans qu’elle ne se rende compte elle-même, les ombres l’enveloppent, créant un cocon protecteur d’où ni son, ni odeur, ni présence ne peuvent être décelé. En quelques secondes, la fausse blondinette avait disparu des radars de tous prédateurs des environs. Malheureusement, cette bénédiction accordée par Nyx elle-même ne dure pas longtemps. Etait-ce la distance entre mère-fille, son manque de foi ou cette drogue qui lui insufflait la stupide idée qu’elle était enfin à l’abri ? Toujours est-il que petit à petit, la proie regagnait existence et consistance pour les autres.
Mais elle ne le sait pas, restant là, tremblante, accrochée à sa pierre. Et, non loin, elle entend un bruit d’eau. Et une idée germe dans son esprit. Sans tarder, elle reprend sa course – sa dernière – jusqu’au cours d’eau. Son projet ? S’y plonger, et nager dans le sens du courant pour s’éloigner que davantage, quitte à se perdre à l’autre bout de cette rivière !
Spoiler:
Je résume, j'ai tenté des dés ! - attaque avec pierre, 55 (41 à 94 : Ah ! Vous touchez votre cible. Bon, vous lui faites perdre 1 point de vie mais c'est toujours ça de pris) - utilisation de sa bénédiction, 78 (41 à 94 : Ah ! Vous vous cachez dans les ombres, in extremis, mais pour un tour !) => pour ce point-là, nous pouvons rediscuter
Du coup, Oyrania se libère en cognant fortement avec une pierre qu'elle trouve avec sa main libre (si j'ai suivi, elle en a un de libre). Elle se cache dans les ombres efficacement grâce à sa bénédiction pour ce tour uniquement. Elle a idée d'aller dans un cours d'eau, genre rivière non loin, pour s'y plonger et se trainer loin, très loin, de Jojo le Vampire.
Oyrania Weber
Enfant de la Nuit
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Mar 5 Avr - 12:04
The Forest
Johannes von Reiner & Oyrania Weber
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
Je me rends bien compte que ce que je fais est plutôt mal. Et que je prends des risques qui ne sont pas nécessaires au regard de la situation. Ce n’est pas grave. C’est tant pis. Je ressens bien trop de désir et de faim désormais, pour ne pas succomber. J’en profite, alors, d’autant que je sens bien son corps chaud si proche du mien que c’en est délicieux, excitant, que je suis tout prêt à jouir de sa proximité comme de sa force vitale, désormais, bien apprêté que je suis à l’équarrir littéralement si la jeune femme n’exécute pas ma volonté. Dans l’idée, c’est une curiosité viscérale, presque maladive, de me reconnecter avec une branche de mon passé, de ma vie actuelle, qui m’est encore largement inconnue. Les dieux. Je sais qu’ils peuplent ce monde. J’ai décidé d’ignorer qui ils sont et ce qu’ils veulent, pour me concentrer plus largement sur ce que je peux vivre loin d’eux et de leurs intrigues. Je sais évidemment que ça ne colle pas toujours avec le calendrier de ceux qui me sont proches ; certains Nocturnes Rouges ont maille à partir avec ces puissances de l’autre monde. Il n’en reste pas moins que j’ai longtemps respecté l’adage, dans ma vie de vampire, du « vivons mieux vivons cachés ».
Je ne sais pas pourquoi je change tout de ma posture, désormais. Je suis peut être devenu fou. La Soif Rouge est peut être devenue bien trop forte pour être encaissée, désormais. Et j’en paie le prix.
Ou plutôt, à cet instant, la jeune femme en paie le prix.
Je sens sa force vitale qui me pénètre à mesure que j’ingurgite les gros bouillons qui dégoulinent de sa plaie, et dont je me gorge du goût salé et épicé comme je l’aime.
Je prends un coup en plein sur le côté du visage qui me laisse assommé, de petites fleurs de sang éclatant dans mon champ de vision alors qu’il est clair que je viens de prendre un sale coup, et mon visage coule d’un sang qui est cette fois le mien. Je me tâte la plaie en étouffant plusieurs jurons, alors que la jeune femme va en profiter pour se tirer. Je sens son odeur. La senteur de son sang, qui coule encore de sa blessure. Je ricane.
| Reviens par là, l’humaine, ou je jure que je trouve et liquide la totalité de tes petits compagnons dans cette putain de forêt. |
je cherche, alentours, et hume l’air. Pas prêt à me dégager de là, ivre de sang et défoncé par les drogues que ces connards inconscients m’ont fait prendre. Je vais devoir me barrer ; si elle ne se montre pas, je vais soit devoir me protéger et m’enfuir, soit me barrer pour me préserver, ainsi que mon anonymat. Mon commanditaire ne sera pas content si je foire… Une agression d’une fille défoncée en forêt, c’est une chose. Mais massacrer toute une coterie de ces tarés…
| Viens, là, viens me voir. Je sais que t’en as apprécié chaque délicieuse seconde, pas vrai ? On peut aller plus loin, si tu veux. Je peux te faire connaître des plaisirs comme tu n’en as encore jamais éprouvés, et épargner tes petits camarades. Je peux être un atout, pour toi, et ta déesse de la nuit. |
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner
Inner Demon
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Dim 1 Mai - 0:37
La menace formulée par le Vampire n’a aucun effet sur l’Humaine. Il n’était pas question de peur, ou de mécompréhension, mais d’une immoralité immonde – ou d’un instinct de survie exacerbée et considérablement égoïste. En effet, à cet instant-ci, elle se fichait royalement que tous les participants risquent de payer le prix de sa bêtise de leur sang et de leur vie. Si elle était la seule et l’unique survivante, en sachant pertinemment qu’elle est la raison de la mort de ces âmes innocentes, son sommeil serait à peine perturbé. Ses parents l’avaient convenablement – ou inconvenablement – éduqué vis-à-vis de la question des vies. A leurs images, elle était un brin contemplative de cette masse de mortels insipides, et surtout extrêmement détachée dès l’instant où elle ne partageait nul lien familial avec.
Quittant les ténèbres protectrices contre-gré, elle se fie à la fois à ses instincts et à ses souvenirs pour se frayer un chemin dans cet environnement sauvage. La rivière non loin, celle qu’elle avait traversé pour se rendre au campement principal, se fait entendre ! Un regard rapide au ciel et elle saisit quelques petites étincelles qui la rassurent : elle est sur le bon chemin. Alors, malgré la douleur lancinante, les paupières lourdes, la respiration irrégulière et des jambes douloureuses, elle se force à courir et aller droit vers ce but invisible. Un sourire se dessine sur ses lèvres, quoique faiblarde, lorsqu’elle s’aperçoit de quelques petites sources de lumières discrètes. Elles se baladent, créant des ombres variées et diverses.
« Les surveillants ! Je suis presque arrivée ! Encore un peu ! pensa-t-elle, s’acharnant dans cette course insensée.
Elle ne cherche pas à regarder derrière elle. La fausse blondinette sait que c’est une grossière erreur. Quand il est question de vie, ou de mort – ou tout autre objectif crucial dans la vie quotidienne –, regarder derrière soi équivaut à « s’attarder » sur des événements révolus. Or, la vitesse est gage de victoire, bien souvent – théorie prouvée à de nombreuses reprises, dans de multiples domaines. En somme, si nous appliquons la théorie à la pratique, Oyrania avait tout intérêt à regarder devant soi – à essayer d’anticiper une apparition subite et surprise –, plutôt que perdre de microseconde providentielle à s’assurer si le monstre était derrière elle, ou si elle n’avait laissé que des branches cassées dans son sillage.
Sentant qu’elle était assez proche pour être entendue, elle puise dans ses dernières réserves pour hurler de tous ses poumons.
- ICI ! AU SECOURS !
Malheureusement, au lieu d’un cri de détresse, c’est un murmure désespéré qui se fait entendre. Sa bouche est trop sèche, et son taux d’hémoglobine bien bas pour réussir à crier de plein poumon comme un nouveau-né. Ne manquant pas de ressources, elle se saisit d’une quelconque pierre, ou bout de bois, pour la lancer devant elle. Pourquoi ? Dans l’espoir de faire bouger quelque chose, en amont, pour attirer des regards ou des attentions vers elle. Il semblerait que l’acte n’a pas été vain. Au loin, une petite lumière cesse de se balader, se figeant. Elle semblait scruter les ombres, cherchant à comprendre l’origine du bruit discret fait par le projectile lancé.
Oyrania Weber
Enfant de la Nuit
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Sujet: Re: The Forest [Intrigue III - Terminé] Ven 10 Juin - 15:48
The Forest
Johannes von Reiner & Oyrania Weber
« La forêt de Bialowieza, Pologne, 06 janvier 2021»
Le sang vicié qu’il me reste à l’intérieur du corps et que je me dois de regénérer est de toute évidence en train de palpiter sur la veine saillante de mon cou ; il n’est pas question de me calmer. Pas après avoir senti le fumet délicat de l’humaine, et d’avoir profité de son odeur, de son sang, qui à eux deux m’avaient rendu fou furieux à force de tentations. La drogue ingérée, quant à elle, a depuis longtemps fait son petit effet et je n’ai plus du tout d’inhibitions qui en temps normal, m’auraient permis d’accomplir ma mission avant de me casser. Je prends des risques insensés pour quoi, au juste ? une divine dont j’ignore tout ? Son espèce de prêtresse au joli petit cul, au sang délicieux, alors que des femmes de qualité, à mon goût, il y en avait des centaines de millions de par le monde ?
Je ne sais pas si je fais bien de rester. C’est même plutôt la certitude du contraire qui m’habite. Mais il n’en reste pas moins que j’ai encore l’espoir de rattraper ma bêtise en muselant l’humaine, d’une façon ou d’une autre. Je me rends compte aussi qu’à cet instant, et je ne sais pas s’il s’agit de la drogue ou de la Soif Rouge, je me retrouve dans la position de celui qui se fiche de la faire taire par intérêt ou de façon plus définitive.
J’essaie de me concentrer sur mes sens. Mais c’est mon monde tout entier qui est sens dessus-dessous. J’entends mal, comme si j’avais un casque antièbruits sur les oreilles, ou avec des bouchons dans les tympans qui me font avant tout me concentrer sur les bruits créés par mon propre corps, qu’il s’agisse de mes pas, de tout ce que touche mon corps, ou des bruits générés par ma bouche durant la course comme à chaque inspiration. Je me fonds dans les ténèbres, mais ma vision hallucinée ne me fait pas redescendre et très vite, je dois bien dire que je perds le fil de la poursuite. Ne reste que l’obsession de réparer quelque chose qui a été cassé ; ma discrétion, et la furtivité de toute la mission.
Là.
Une odeur.
Je la reconnais. C’est elle.
Je cours en me fondant dans le décor, ne faisant presque aucun bruit et laissant mes aptitudes de prédateur reprendre le dessus je me retrouve vite en vue de la donzelle… Au moment où des secours, que je ne sais pas identifier de loin à cause des troubles induits par la drogue, arrivent.
Je me laisse retomber dos contre un tronc d’arbre, fermant les yeux, tapant doucement l’arrière de la tête sur l’écorce en fermant les yeux et en me maudissant plusieurs fois.
Je dois me tirer dans la nuit, sans demander mon reste. Et prier pour que les répercussions ne soient pas trop graves.
Nous nous reverrons, petite.
(c) DΛNDELION
Johannes von Reiner
Inner Demon
Messages : 113 Date d'inscription : 04/06/2021 Groupe : Créature du Panthéon Slave, Strigoï (Vampire) Métier : Tueur à Gages. Age : 238 ans Caractère : Cruel, Violent, Courageux, Avide J'évolue à : Paris et Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Régénération (actif)/ Force Surhumaine (non actif) / Hypnose (non actif) // Soif Rouge / Nuit Eternelle / Mortel Argent Warning : Langage cru &/ou Violence physique &/ou Sexe &/ou violences sexuelles Célébrité : Boyd Holbrook Multicompte : Charles Niemans - Alexandre Durand Crédits : Kanala