Sujet: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Ven 11 Juin - 17:09
Ils sont tous arrivés à bon port. Certains plus intacts que d’autres, elle n’a pas quitté Teutates tout le temps qu’à durer l’intervention pour lui retirer la balle logée dans sa clavicule. Ils ont fait appel à un médecin, ce dernier opère en toute illégalité au profit des mercenaires embauchés, elle sait qu’il ne posera aucune question sur les inconnus qui se trouvent chez elle, ni sur ce qu’ils faisaient, même si son silence lui coûtera cher. Circée et le doc se relaient pour les premiers soins, surtout pour Epona et Teutates, les plus sévèrement touchés, tandis que Chulainn lui suture la cuisse.
Le salon est un champ de bataille, un pêle-mêle de dieux aux enveloppes touchées, des compresses ensanglantées, des bandages rigoureusement serrés, des hématomes qui fleurissent sur les peaux. Ce n'est pas passé loin ce soir. Il leur fallait un pied à terre pour se retrouver, elle a donc proposé chez elle, c’est assez grand et isolé pour tous les accueillir. A l’extérieur, la divine a renforcé la sécurité, ses hommes patrouillent, bientôt rejoints par Chulainn qui laissera passer Esus en route pour les rejoindre. Elle avait appelé Ogme, mais en déplacement et ne répondra pas présent. Les rideaux tirés, aucun de ses employés ne peut voir ou entendre ce qui se trame à l’intérieur, mais avec les Nordiques elle se méfie des retombées, ils sont en sécurité pour la nuit.
L’ambiance est relativement tendue, les tensions sont loin d’avoir disparu malgré les événements. Morrigan ne pardonne pas à son maudit d’avoir merdé à ce point lorsqu’elle pose son regard sur le bandage de Meduna, il devait la protéger, il aurait dû s’interposer. Même s’il n’est pas pleinement fautif, Loki a eu son effet comme d’habitude, ce n’est pas la première fois qu’ils se retrouvent confrontés à lui. Ajouté à cela les tensions qui les opposent depuis quelques jours.
La divine raccompagne le doc à l’entrée, non sans lui glisser des billets entre les mains et lui promettre la suite prochainement. Les bons comptes font les bons amis. Dans le même temps, Esus se pointe à la porte. Bonne année ! Y a mieux comme entrée en matière pour l’accueillir. Du Morrigan tout craché. Tu as bonne mine, comme toujours. Toujours la même gueule ce Esus, vieux bourru. Entre, ils sont tous à l’intérieur. Étrange, quand elle y pense, la manière dont elle a toujours eu contact avec chaque membre de la fratrie divisée.
Ca va ? Tu tiens la forme ? S’enquiert-elle auprès de Teutates en s’installant à côté de lui, soulageant par la même l’intense douleur de sa cuisse meurtrie. Elle se garde bien de le toucher d’une quelconque façon, par respect pour Meduna. Leur dispute est récente, elle ne peut revenir sur ce qu’il s’est passé, ce n’est pas une raison pour s’exhiber devant elle et éveiller ses blessures plus qu’il n’en faut.
Bon, puisque tout le monde est là… Ces enfoirés de Nordiques étaient persuadés qu’on avait quelque chose à voir dans le meurtre d’Odin et voulaient récupérer le bouclier revendiqué par Epona, il ne leur appartient plus. Ils peuvent se faire cuire des oeufs, Morrigan est du côté de sa cousine, ce bouclier lui appartient, elle l’a gagné au prix du sang. Ils n’avaient qu’à se bouger le cul pour enquêter sur Odin. Cette confrontation ce soir n’était qu’un avant goût de ce qui nous attend. C’est la guerre, et a cette bonne perspective, la déesse de la guerre sourit naturellement.
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Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Sam 12 Juin - 1:45
Réunion de famille
Panthéon Celte
Le jour tant redouté est arrivé... dis-je en resserrant mon emprise sur le maillet que j'avais dans la main gauche. Tandis que de la droite je reposai mon portable après avoir lu le message affiché sur son écran. Meduna, cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de nouvelles de sa part. Après tout son horreur pour la solitude d'une part, et mon goût pour cette même solitude d'autre part, n'avaient nullement oeuvrer pour que notre lien tende vers quelque chose de plus fort.
Recevoir un message de sa part était donc déjà une surprise, mais la teneur du-dit message en était une aussi. Ainsi donc la guerre était de nouveau là, et contre les nordiques. Ma première pensée concerna mes frères, puis la seconde la faveur que me devait désormais la veuve d'Odin. J'étais prêt à parier que cela pourrait nous être utile le moment venu, mais il s'agissait d'une arme à coup unique, il ne faudrait donc pas la gaspiller.
Le craquement de la poutre que je frappais avec mon maillet m'alerta, je frappais trop fort. Putain, je n'étais pas prêt, pas à les revoir maintenant. Mais notre panthéon était en guerre désormais et les rancoeurs du passé devaient être mises de côté pour un temps. Ma troisième pensée fut pour moi-même. Un sourire vint naître sur mon visage, et des fourmillements d'excitation dans mon corps. La Guerre. Cela faisait longtemps à mon goût et cette perspective me grisait. Cela m'amena à Morrigan, autre divinité guerrière de notre panthéon. Mon amitié avec la guerrière allait être une bonne chose pour ce qui nous attendait, car n'ayant pas participé à leur petite bataille, et ma solitude, il n'était pas garantie que je bénéficie d'un super accueil.
Morgane m'ayant indiqué que la petite sauterie à venir était chez Morrigan, je pris donc la route avec une musique guerrière celte crachée par les hauts-parleurs. L'ivresse des combats à venir me faisait chanter, entonnant d'anciens chants qui se mêlaient sans harmonie avec la musique. Ah putain, ça allait chier sa mère ! Après un petit moment je parvins à destination et me garait, rejoignant les festivités.
Euh c'est moi ou ya une ambiance de merde ici? dis-je en réponse aux salutations de Morrigan. Toujours aussi subtil, je savais qu'ils apprécieraient tous, plus ou moins en fait, mais déjà satisfait de moi.
Les planqués ont toujours bonne mine. ajoutai-je pour crever d'emblée ce qui pourrait m'être reproché prochainement avant de la suivre à l'intérieur.
Je saluais chacun de ceux qui ne voulait pas m'ignorer, parfois par un petit mot, d'autres un simple signe de tête. En dépit de mon goût pour la solitude, me retrouver ici avec eux me plaisait. Etait-ce de la nostalgie, ou un lien qui en fin de compte avait son importance? Vint le moment que je redoutais car je ne savais pas comment il allait se passer.
Toujours fière allure malgré cette tête de gland. dis-je à Taranis en attrapant sa main en affichant un sourire amusé, après un blanc de quelques secondes à nous toiser comme des cons trop fiers. Après tout ce temps et malgré l'éloignement, nous nous retrouvions comme si nous nous étions quitté la veille.Bon... Montre-moi où il est. lui demandai-je sans sourire cette fois. Face à cet obstacle autant s'y jeter au lieu de reculer, aussi allai-je à sa rencontre.
Mon frère. dis-je simplement en observant son état, Morrigan à ses côtés, m'interrogeant une seconde de savoir s'ils niquaient ensemble ou non.La dernière fois qu'on s'est croisé, t'avais une meilleure gueule. ajoutai-je, n'étant pas parvenu à rester courtois. En revanche je me tus tandis que Morrigan justement prenait la parole pour s'adresser à l'assemblé.
Maël Eschene
Il est odieux, mais c'est divin
Messages : 1567 Date d'inscription : 12/05/2021 Groupe : Esus, Dieu celte de la Guerre, de la Construction et du Commerce Métier : Propriétaire d'une ébénisterie de marine Age : 40 Caractère : Brave - Bricoleur – Habile au Compromis – Rancunier – Ordurier – Simple - Travailleur J'évolue à : Paris Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Contrat de sang (actif) - Sang chaud (actif) - Inspiration divine - Renouveau boisé - Meute fantastique // Solitaire - Rancunier - Franc - Language fleuri - Contreparties Warning : langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles Célébrité : Hugh Jackman Crédits : Kanala
Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Mar 15 Juin - 11:09
Réunion de Famille
Teutatès & Panthéon Celtique & Alliés
« Chez Morrigan, Région Francilienne, 31 décembre 2021 »
Je me demandais si j’étais affaibli par rapport au siècle dernier, ou à celui d’avant. Mourrais-je plus vite ? Allais-je perdre ce véhicule, finalement, qui m’accompagnait depuis l’Aube des Temps ? Je ne savais pas. J’avais choisi de ne me concentrer que sur Sa tempête, tout au long du trajet. Ce n’était ni positif, ni négatif. J’y ressentais tant de choses différentes, que cela me permettait de faire abstraction des peurs, des haines et rancœurs des autres. Peu d’espoirs, évidemment. Où était passé l’émulation de nos consciences, forgées dans la guerre ?
Elle était là, elle nous tendait les bras.
Elle était à nous, celle-là. Puérile, sans doute. Mais elle était tout ce qu’il nous fallait pour assurer notre avenir. En commun, ou désunis, qu’importe au fond.
| Comment… Comment va Epona ? Et tout le monde ? |
Je rebascule presque aussitôt dans les vapes. Pour en retirer quelque chose, d’aujourd’hui, il faudrait surmonter les divisions. Il faudrait le vouloir. Ce n’était pas gagné. Ce n’était pas non plus ce que je ressentais. J’oscille entre la conscience et les ténèbres de trois mille ans d’histoire et de blessures, m’endormant par à coups alors que l’enveloppe humaine est charcutée pour retirer le projectile, pour me recoudre, me nettoyer, me panser la plaie. J’émerge. Car déjà, je me soigne. Je ne suis pas humain. Plus puissant ou moins qu’avant, qu’importe. Ce qui compte, c’est d’accomplir son devoir. Et l’avoir fait mille fois ne dispense pas de continuer à le faire. Je sens la gêne, la distance de Morrigan. Je ressens beaucoup, en elle. Et en les autres. Mais ce qu’elle n’ose pas, je le fais moi. Je pose une paluche sur le côté de sa cuisse, bien que restant allongé sur le canapé, poitrail à l’air et un rien de sang déjà sur le pansement.
C’est alors que je ressens quelque chose que je n’ai plus ressenti depuis deux millénaires. Mon visage se ferme. Je déglutis.
Esus entre. Avec Taranis. Tout va vite devenir électrique, et peut être même au sens littéral. Pour être dans le cœur de Meduna, je sais que sa propre tempête, bouleversante, n’est rien à côté de celle de Morrigan, qui me sert de bouffée d’oxygène.
| La dernière fois qu’on s’est croisés, tu voulais devenir Romain. |
La phrase est lâchée comme si elle devait peser dix tonnes, avant que je ne déclare à la cantonade.
| La prochaine fois, ne sois pas en retard pour la bagarre, mon frère. Je suis trop vieux pour coller la fessée à ces enfants de putains de germains. |
J’acquiesce aux paroles de Morrigan, et rebondit dessus.
| Ils ont prouvé ce soir qu’ils s’en prendraient à nous pour cette histoire de bouclier, alors qu’avec Epona, Chulainn et Morrigan, nous avons pris tous les risques pour identifier les assassins d’Odin. Nous pensons, avec Epona, avoir fait une découverte, qui échappera à ces fichus traîtres. |
Je me masse les yeux, paupières fermées, avant de lâcher d’une voix fatiguée.
| Je pense que le tueur était humain. Qu’un homme -ou une femme- en cheville avec Odin a utilisé sa propre arme pour abattre ce dieu. Je ne sais pas pourquoi, ni qui. On a été attaqué, là bas, mais ça me semble pas lié à l’assassinat. |
(c) DΛNDELION
Victor Lafitte
Fall of Skies
Messages : 9564 Date d'inscription : 09/09/2020 Groupe : Je suis Teutatès, Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice. Métier : Fugitif Age : 40 ans... Ou 3000. Caractère : Vif - Emporté - Empathique - Téméraire J'évolue à : Paris et Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle Warning : Langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles Célébrité : Christian Bale Multicompte : Alexandre Durand Crédits : Kanala
Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Mer 16 Juin - 21:14
La mission avait été ce qu'elle avait été, ils avaient Epona avec eux et c'était finalement tout ce qui comptait. Ils n'avaient pas explosé, avaient réussi à échapper à la police qui avait été appelée sur les lieux. Cela aurait pu être mieux, mais cela aurait pu être bien pire également. Dès qu'ils étaient tous montés dans la voiture, elle avait démarré en trombe, rejoignant alors le point de rendez-vous qui avait été transmis par téléphone, et il était clair que cela ne lui faisait pas plaisir du tout de revenir à cet endroit précis. Meduna y était encore quelques jours auparavant, prétendument pour la mettre en sécurité alors que Morrigan et Chulainn partaient en opération en Norvège et qu'ils avaient imaginé l'un comme l'autre qu'il y avait un potentiel risque envers l'existence de la déesse de l'unité. Ce qui était totalement stupide quand on y réfléchissait bien, personne n'était aussi insignifiante qu'elle. Certes, elle était un des visages du Crazy Horse mais elle n'était pour la majorité des clients du cabaret qu'un souvenir, et au mieux un fantasme. Ce qui ne ressemblait en rien à un quelconque danger à cet instant précis, mais elle avait accepté, pour n'inquiéter personne. Et autant dire que le cadeau que lui avait rapporté Morrigan de son petit voyage ne lui avait pas plus un seul instant. Mais aujourd'hui, elle était là, avec Pikachu en rade, Epona en miettes, Chulainn qui n'avait pas joué son rôle de garde du corps vu la morsure qu'elle portait au bras et qui continuait à la lancer.
Meduna avait garé la voiture juste en bas du domicile de Morrigan, elle avait souvent fait le trajet jusqu'ici, pensant y retrouver une amie et surtout un foyer, mais à présent, elle se sentait totalement déplacée à cet endroit et elle sentait déjà son ventre se tordre rien qu'à l'idée d'y pénétrer à nouveau. Elle resta accrochée au volant du véhicule, ne pouvant se décider à y aller tout de suite, essayant comme elle pouvait de calmer ses nerfs, et les différentes émotions qui continuaient à affluer en elle et qui ne pouvaient qu'être une mauvaise chose pour la confrontation qui allait être la leur dans quelques instants. La belle réunion que voilà … Finalement, elle aurait peut-être préféré se faire mordre une nouvelle fois par le loup plutôt que de devoir les affronter tous ensemble. « Allez-y sans moi … J'arrive. » Elle les laissa sortir, prenant son téléphone portable pour pouvoir contacter une personne qui faisait aussi partie de cette vie antérieure à laquelle elle était confrontée de force aujourd'hui. Si Teutatès estimait qu'elle était toujours la mère des tribus, il fallait déjà qu'elle fasse un effort pour pouvoir recomposer la sienne, de tribu.
Le message envoyé à Esus, elle prit encore quelques instants pour elle avant de se présenter dans les lieux, restant discrètement dans son coin une fois en présence des autres. Meduna haussa les épaules quand Teutatès posa la question de la santé, vu son état à lui, elle n'allait pas se plaindre de quoi que ce soit. Ce n'était rien, sous peu, elle n'aurait plus rien, et puis elle s'était bien vengée également ce qui la fit sourire une seconde. Pour autant, les hostilités commencèrent au moment même où Esus passa le pas de la porte. Les deux frères ne pouvaient s'empêcher de se lancer des piques, heureusement que l'un d'eux était trop blessé pour pouvoir pousser au combat physique, car c'était bien souvent plus fort qu'eux, le trio de têtes devait jouer les gros bras les uns en face des autres. « Si j'aurais su, j'aurais pas venu. » Dit-elle en murmurant plus pour elle-même que pour les autres et elle avança un peu plus dans la pièce en direction de Teutatès. « Famille signifie que personne ne doit être oublié. Tu voulais que j'apporte mon aide pour surmonter la situation, alors évite de critiquer, et puis quand on s'est tapé une romaine, en général on s'écrase. » Elle n'allait en aucun cas lui faire de cadeaux et il le savait parfaitement. Elle se tourna alors vers Esus, un large sourire aux lèvres alors qu'elle continuait dans le sarcasme le plus pur. « Moi j'réponds merde. En principe ça colle avec tout. » Elle soupira longuement, avant de s'installer dans un fauteuil, lui permettait ainsi de reposer un peu son bras douloureux. « Et quand vous êtes allés là-bas, ils ne vous aient pas venu une fois à l'esprit de prendre contact avec un membre de chez eux pour travailler de concert au lieu de se déclarer la guerre ? Pour ce qui est du reste … Je n'étais pas avec vous en Norvège, je vous fais donc confiance pour vos découvertes. »
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Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Mar 22 Juin - 1:07
Taranis ne rejoint pas immédiatement les siens, préférant s’attarder un tantinet près de la voiture. Il appelle une personne habituée à gérer ses petits trafics ou demandes inopinées, afin qu’elle le débarrasse de cette carcasse métallique où la plaque avait déjà trop dévoilée. Que la voiture soit déclarée volée, perdue ou vandalisée … qu’importe ! Elle était d’assez bonne facture pour être un dommage collatéral du nouvel an. Soupirant, il finit par quitter le pavé, se glissant dans la planque désignée. A partir de là, il est fortement conseillé de ne pas être claustrophobique. Entre les mines fatiguées, les bandages ensanglantées, les autres murs et les petites explosions à l’extérieur pouvaient vite imposer une ambiance lourde.
Très vite, la situation s’emballe. Esus entre, gratifiant ses frères de sobriquets.
- Le gland ne tombe jamais bien loin de la vieille souche, hein ! répliqua-t-il, sourire mi-figue, mi-raisin.
Il était aussi heureux que mécontent que de revoir ses deux frères le même jour. Les rancunes étaient encore tenaces. La preuve : la Foudre n’a guère eu le temps de répliquer, qu’Esus, Teutatès et Meduna lançaient respectivement les hostilités. Loin de s’énerver, le blondinet s’amusait. S’il ne l’avouait pas haut et fort, il préfèrerait largement les piques et les disputes que ces distances et ces silences froids et mornes. S’il avait su garder un « œil » sur l’un de ses frères, il avait perdu tout contact avec le Dieu-Père depuis trop longtemps, au point d’en oublier son enveloppe ou même le lieu et les circonstances de leur dernière rencontre.
Et pourtant, Taranis se tait toujours. Il ne pipe pas un mot. Son air fier est vite remplacé par un air plus grave lorsqu’il entend les explications données et les hypothèses formulées par son frère. Cette Mort qu’il avait ressenti était donc due à la mort d’Odin, et celle-ci aurait eu été les méfaits d’un humain. Si certaines Divinités pouvaient être surpris, ce n’était pas le cas du blondinet. Il avait été témoin des innovations des mortels depuis de nombreux siècles, et son propre attribut avait été bien vite dénaturé et tué par la Science. La Foudre n’était plus l’annonce de la colère de Taranis, de Thor ou de Zeus, mais une réaction chimique ici et là …
Il n’était qu’une question de temps avant que le Divin « meure ».
- J’ai deux problèmes, dans cette histoire , finit-il par dire, cherchant à dominer l’assistance tant par la voix que par la stature, naturellement, presqu’inconsciemment. Si ce que tu dis est vrai, un humain ne peut pas avoir mis en place un tel stratagème du jour au lendemain, sans ressource et sans soutien. Tu dis « un humain », je pense à « des humains ».
Il a fallu des années, de nombreux esprits et de quantités d’argent pour que l’Humanité fasse les plus grandes découvertes. Pour qu’une Divinité soit tuée, il y avait bien trop d’étapes à franchir. Ces petites vermines avaient rondement mené leurs affaires.
- Enfin, « vieux » frère, pourquoi sommes-nous toujours là, à discuter ? L’entrepôt était piégé et les Nordiens avaient enclenché le piège. Nous aurions dû finir aux Limbes, sûrement. Et pourtant, non. Je doute que c’est une affaire de malchance, ou de problème technique.
En somme, aussi intéressante soit les nouvelles données par Teutatès, Taranis s’interrogeait sur la problématique immédiate : quel était le danger « immédiat » ? Son téléphone vibre, avec insistance, et il finit par plonger sa main dans la poche intérieure pour l’y pêcher. Les deux gosses qui portaient son nom l’avaient tour à tour harcelé avec une « découverte énorme ».
Louis Tessier
Le Dieu à la Roue
Messages : 2905 Date d'inscription : 05/01/2021 Groupe : Divinité - Panthéon Celte - Taranis, Dieu du Tonnerre Métier : Ingénieur & chef d’entreprise dans le domaine des énergies renouvelables Age : Cinquantaine en apparence / Deux millénaires en vérité Caractère : Charmeur – Vaniteux – Combattif – Têtu –– Stratège – Fier – Loyal – Colérique J'évolue à : Paris principalement - avec possibilité pour Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Vision du Ciel (actif) - Volonté d'Acier (actif) - Paratonnerre (non actif) - Rapidité foudroyante (non actif) - Maitre des orages (non actif) - L'aridité (faiblesse) - Le temps (faiblesse) - Conquérant sourd (faiblesse) Warning : langage cru & Violence physique & Sexe Célébrité : Nikolaj Coster-Waldau Multicompte : Oyrania Weber / Elizabeth Johnson Crédits : Kanala <3
Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Lun 28 Juin - 22:19
Ce sont les effluves de désinfectant qui me sortent du néant de l'inconscience. Cette odeur m'est devenue familière, elle réveille des souvenirs de souffrances, de cris, d'empressement et de désespoir. Pendant un instant je me demande où je suis, le décor a changé si subitement que je suis déboussolée. Une compresse me recouvre le menton, le sang que j'ai dans la bouche me fait comprendre que je suis loin d'être totalement remise. Je fouille le tréfonds de ma mémoire, je me souviens alors du terrible piège dans lequel je suis tombée. Je fronce les sourcils, n'ouvrant pas encore les yeux, écoutant dans un premier temps les bruits qui m'entourent. Si je feins l'inconscience peut être pourrais je glaner des informations utiles. Je ne sais plus vraiment si je suis encore dans l'entrepôt miteux accompagnée de ces imbéciles de nordiques ou si mes frères et sœurs sont réellement venus à ma rescousse. Tout s'emmêle dans mon esprit, comme si j'avais loupé la marche de la compréhension, mes certitudes se brouillent avec une facilité déconcertante... Finalement je ne me suis pas aussi bien remise que ce que je pensais de mon antique séjour dans les Enfers greco-romains. Des millénaires n'ont pas été suffisant pour me faire oublier les tourments, les cris et les pleurs. J'avais juste enterré tout ça dans un coin de mon âme, le laissant suppurer sans m'y arrêter, et cette mésaventure avait suffit pour que la gangrène m'atteigne.
J'essaie de calmer les battements effrénés de mon cœur, il est repartie avec une énergie qui démontre que j'ai reçu des soins. Le claquement d'une trousse de médecine caractéristique me trouble. Le silence se fait autour de moi, bien que des respirations sont encore légèrement perceptibles. Je me force à ouvrir un œil, à replonger dans la confusion et les illusions. Je suis allongée sur un canapé, une perfusion est enfoncée dans mon bras gauche, sans que je sache si elle est réelle, le goutte à goutte s'infiltre lentement dans mes veines et j'hésite quelques secondes à l'arracher. Je décide que ça ne sert à rien, je ne sais pas depuis combien de temps elle a été posée, elle a donc peut être eu largement le temps de faire son office. J'ai la tête qui tourne, la migraine me guette, mais je n'y prête aucune attention tant la scène qui s'étale devant mes yeux a de quoi capter toute mon attention. C'est surréaliste, à un point tel que je ne peux y croire. Taranis, Esus et Teutatès, la seule possibilité qu'ils se retrouvent tout les trois dans la même pièce est si improbable que je suis persuadée qu'il s'agit d'une ruse. Je ne comprends pas bien ce qui se dit, les sons sont encore un peu confus et je ne prête pas vraiment attention à la conversation qui s'engage. Je suis un petit moment fascinée par la netteté de leurs visages, de la fidélité des émotions qui s'insèrent dans chaque mimique de leurs expressions. Il a fait un bon boulot d'observation le Loki pour en arriver à ce niveau de réalisme. Je grogne en me redressant, gémis en voulant me lever et en retrouvant le tissu molletonné de ma couche improvisée.
Je ne connais pas l'endroit où j'ai atterri, peut être est ce une planque de ces nordiques, une nouvelle prison qui me retiendra pendant un certain temps, mais pas pour l'éternité. Je sais très bien que je peux décider de mettre un terme à toutes ces bêtises, il me suffirait simplement de trouver un outil tranchant, mais je n'en suis pas encore à ces extrémités. Peut être est ce la curiosité qui me maintient dans l'envie de vivre, je ne sais pas encore et je n'ai pas le temps de m’appesantir sur ce début de réflexion. Mes membres sont engourdis, mais pas vraiment douloureux, la seule réelle souffrance réside dans ma mâchoire, peut être que l'autre avec sa gifle a fait plus de dégâts que ce que je pensais. Je m'examine un instant, mes vêtements ont été changé, et il ne subsiste aucun trace du sang qui a dû les maculer. J'éclate alors dans un fou rire qui me fait mal, je m'en fiche, j'ai besoin d'un exutoire au maelstrom d'émotions qui me submerge. J'avais eu de l'espoir, quelle conne, d'être cette fois libérée plus rapidement que la dernière fois. Grosse erreur, je l'avais pourtant parfaitement intégré, il est rare qu'on puisse compter sur autre chose que soi-même. Je regarde ces illusions de ce qui avait été ma famille, s'ils avaient réellement été là peut être s'inquièteraient ils de ma réaction si inhabituelle. Je ne riais que rarement, et jamais avec cet éclat d'insanité dans les yeux.
« C'est là je dois dire un travail surprenant de réalisme. Je ne sais où tu puises ton inspiration mais sache que ton joli petit tableau a une faille, nous ne nous sommes plus réunis dans la même pièce depuis des millénaires. Je ne vois pas le but de ton jeu dieu insipide, je t'ai déjà dit ce que tu voulais savoir, ce n'est pas ma faute si tu es trop stupide pour accepter la réalité. »
Je marque une pause, cherchant du regard parmi les images des celtes présents celle qui affichera un air de déception, celle qui se trahira comme un être de chair et de sang et non comme l'illusion qu'elle est, ou peut être est il chacun d'eux à sa façon. Descendant la main le long de mes bottes je constate que le poignard qui y est dissimulé est toujours bien à sa place. Son tranchant familier me réconforte et lorsque je m'en saisi je suis soulagée quant à sa réalité. L'empoignant je me redresse avec une grimace.
« Te montreras tu ? Ou dois je lacérer chacune de ces enveloppes de vide pour te débusquer. »
Je me fais féroce, image d'une sauvagerie primaire qui a éclot dans les affres d'une solitude tourmentée. Je refuse de croire une seconde que cette scène n'est pas le produit de la manipulation de ce dieu nordique sadique. Je ne souhaite à cet instant qu'une seule chose, mettre ma main sur ce personnage famélique pour lui rendre au centuple de ce qu'il m'a infligé.
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Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Lun 12 Juil - 20:39
Les retrouvailles entre les frères sont presque émouvantes, tout en retenu, ressentiment, culpabilité, tout pour les réconcilier, qui lui donnent envie de tous les secouer histoire de faire un reset de leurs cerveaux d’abrutis. Ce qu’elle ferait sans doute, si elle ne venait pas de se poser sur le canapé aux côtés de Teutates. Parfois la fatigue a raison de la déesse. Et bien évidemment, ils se balancent quelques gentillesses. Teutates pose sa main sur sa cuisse, signifiant par là ce que certains peuvent encore se demander. Il n’en faut pas plus pour lui faire changer d’avis à la déesse qui pose sa main sur la sienne pour entrelacer leurs doigts. Ensemble.
Teutates poursuit sur la lancée de Morrigan, donne certainement plus de détails qu’elle le fait. L’implication d’un humain et d’une arme divine. La divine retient sa respiration face à l’attaque de Meduna, le regard se voile de colère, ils n’ont toujours rien compris. Elle aime Meduna, sincèrement, mais son hostilité commence à la faire monter en pression. La Morrigan est une divinité assez primitive, davantage tournée sur les actions que sur la réflexion, elle se contrôle donc difficilement, d’autant moins après une soirée aussi merdique. Elle se contient encore, au souvenir de Chulainn qui rappelait qu’ils ne faisaient pas partie de leur famille.
Freyja a demandé l’aide de Teutatès, il a demandé celle d’Epona et la mienne, on est intervenu. Événement que Freyja a visiblement oublié de préciser aux siens avant qu’ils s’en prennent à votre sœur. On n’a pas décidé du jour au lendemain de déclarer la guerre aux Nordiques. Tu as pu en découvrir plus au sujet des humains qui ont attaqué ? Ils n’ont aucun lien tu es sûr ? Demande-t-elle en baissant les yeux vers Teutates. Loki. Répond-elle laconiquement à Taranis, comme si c’était la réponse à tout. Pour elle c’est une évidence, mais ne lui demandez pas pour quelle raison, elle ne saurait y donner une réponse claire. Elle le connaît, ou croit le connaître.
Epona finit par sortir de sa léthargie, pas pour émerger avec le sourire. Elle dévisage cette enveloppe dont la férocité se lit sur le visage, Epona ne les reconnaît pas. C’est bien nous, cousine. On est tous là pour toi. Des frères qui s’envoient des vacheries à la gueule et une Meduna qui crache toujours sa rancune, c’est nous. Tu es libre de tes mouvements, chez moi.
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Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Jeu 15 Juil - 0:39
Réunion de famille
Panthéon Celte
Ah les cons, ils m'avaient manqué. Mais celui qui m'entendrait l'admettre n'était pas encore de ce monde. Oh cela n'effaçait pas les rancoeurs et l'amertume, mais ce lien fraternel avec notre manière bien à nous de nous échanger d'aussi touchantes gentillesses avait quelque chose de revigorant. Au moins vu l'état de l'ainé, il y avait moins de risque que l'on se mette sur la gueule en plein milieu de cette réunion de famille.
Ouai ouai, mais on le sait tous ici. Nul n'ignore que tu préfères quand c'est une déesse qui te claque le cul mon salaud. répliquai-je à Teutatès en lâchant un rire sonore, j'étais certain que ma poésie leur avait manqué à tous. Il n'y avait qu'à voir ceux dont les sourcils s'étaient froncés ou avaient lâché un soupir.
J'affichai ensuite un sourire amusé quand Meduna tança à son tour Teutatès, mais je n'ajoutai rien à sa suite. Autant faire durer le plaisir. Mon sourire laissa place à une moue dubitative, agrémentée d'un sourcil arqué, lorsqu'Epona sembla s'en prendre à un ennemi imaginaire. Il devait me manquer une information là parce que je ne pigeai pas ce qui lui prenait. Autant ne pas l'asticoter et la laisser se calmer, du moment qu'elle ne s'en prenait pas à moi.
Tandis que les uns et les autres donnaient leur avis sur le bordel qui avait mené à une nouvelle guerre, je cherchais quelqu'un du regard. Rapidement je me rendis compte que Ceridwen n'était pas là, aussi je sortis mon portable pour lui envoyer rapidement un message pour qu'elle nous rejoigne. Une question me vint à l'esprit, comment allait-elle se positionner par rapport à nous deux? Allait-elle "officialiser" la nature de notre nouvelle relation ou au contraire opterait-elle pour taire ceci? Personnellement je m'en foutais, elle pouvait tout à fait me prendre la main ou me rouler une pelle devant toute l'assemblée.
OK, admettons qu'il s'agisse de l'oeuvre d'humains. Mais vos infos vous permettent-elles de savoir s'il s'agit de fanatiques d'une divinité ou autre chose?lançai-je à la volée avant d'aborder un autre point, laissant pour le moment de côté leur histoire de piège car ne sachant pas de quoi il s'agissait pour le moment.
Sinon pour info, j'ai un contrat de sang avec la veuve d'Odin. Elle me doit une faveur, avec pour seule limite qu'elle ne tuera personne et qu'elle ne vendra pas son cul. dis-je d'abord, pas peu fier de leur présenter cet atout sorti de nul part. Il ne serait pas dit que je venais les mains vides.
Je dis ça comme ça, mais m'est avis que ça pourrait toujours être utile. Bon par contre, faudra pas gaspiller cette cartouche hein. ajoutai-je pour leur signifier que je ne voulais pas perdre cette chance avec une requête de merde.
Maël Eschene
Il est odieux, mais c'est divin
Messages : 1567 Date d'inscription : 12/05/2021 Groupe : Esus, Dieu celte de la Guerre, de la Construction et du Commerce Métier : Propriétaire d'une ébénisterie de marine Age : 40 Caractère : Brave - Bricoleur – Habile au Compromis – Rancunier – Ordurier – Simple - Travailleur J'évolue à : Paris Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Contrat de sang (actif) - Sang chaud (actif) - Inspiration divine - Renouveau boisé - Meute fantastique // Solitaire - Rancunier - Franc - Language fleuri - Contreparties Warning : langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles Célébrité : Hugh Jackman Crédits : Kanala
Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Jeu 15 Juil - 10:41
Réunion de Famille
Teutatès & Panthéon Celtique & Alliés
« Chez Morrigan, Région Francilienne, 31 décembre 2021 »
Colère, rancœur, regrets, tout ça qui rendait fou, qui me portait de façon lancinante. J’étais fatigué, usé, sans patience. Il y avait eu les blessures physiques, reçues à la guerre contre les Nordiques. Et il y avait eu tout le reste. Il y avait ces émotions que j’éprouvais depuis la veille. Toutes ces choses qui m’étouffaient à demi, qui me piégeaient. Je n’étais pas libre, en réalité. Et je ne l’avais jamais été. J’étais empreint, à chaque fois, de ce que les autres ressentaient. Parfois, ça m’éreintait. Parfois, ça me donnait l’impulsion de la Mort Véritable, de la sortie facile et rapide d’une existence bien trop étirée par l’immortalité et étriquée par mes capacités que je ne savais plus maîtriser, de moins en moins depuis deux millénaires et la fin de mon panthéon.
J’avais su puiser à nouveau de la force chez Morrigan, dans son propre désespoir et sa quête de rédemption, de retour aux sources. Et je pensais que la guerre pouvait y suffire. Que dans la confrontation et le danger, nous trouvions ressources à nous rassembler, raisons de nous aimer, de nous faire confiance. Mais je m’étais montré terriblement aveugle à ce sujet… Comme si l’émulation que je ressentais au combat permettait d’aller plus loin, de surmonter la rancœur et tout le reste. Ces sentiments acerbes ne les quittaient jamais vraiment. J’en viens lentement à comprendre ce qui serait nécessaire pour que les choses puissent avoir une chance de redémarrer.
Ce qui est de ma responsabilité en tant que « Père ». Celle de prendre les décisions que tous les autres ne prendraient jamais.
La résolution du conflit ne peut se trouver que dans une seule issue, sans aucun doute possible. Le prix de ma servitude éternelle.
Taranis reprend la parole. Puis Esus, et les autres, tour à tour.
| Je suis d’accord. Des. Ou comme le dit Esus, soutenus par des dieux. Je ne sais pas quelles sont leurs motivations. |
Taranis semble happé par son téléphone, mais il y a plus urgent. Le chaos commence à se répandre. Le fiel. Encore toute cette rancœur. J’avais l’habitude, jadis, de gérer des divinités querelleuses entre elles, incapables de s’entendre. Il n’en restait pas moins que je ne pouvais pas passer outre aujourd’hui ; je n’en avais plus la force ni la capacité. Meduna se fait mordante, plus encore que les autres. Mais ce qui m’alerte ce n’est pas le brasier qui couve dans l’âme de ma compagne, désormais. C’est autre chose, et je me tourne vers Epona, Alors qu4esus parle d’une alliance de sang avec la veuve d’Odin. Utile ? Je n’en savais rien. Je n’avais pas pour habitude de frayer sciemment avec des adversaires potentiels en cours d’une guerre, et si je savais la valeur de l’honneur, je savais aussi que d’autres que moi avaient plus de talents pour la paix et pour les alliances que je n’en aurais jamais.
Mais c’est Epona, qui m’inquiète. Plus que Meduna et sa rancune, plus qu’Esus et Taranis et leur défiance à des degrés différents. Je ressens ce qui taraude ma sœur, ma plus ancienne partenaire. Mon binôme éternel, qui est complétement perdu. Si je m’infiltre dans son âme, dans sa psyché, je la sens perdue dans un brouillard sombre, opaque, qui est nocif pour elle et qui ‘lempoisonne. Elle se sent seule, elle se sent perdue. Elle rit, elle rit à en crever. Je sens la folie qui couve en elle, qui enserre son cœur. Je rejette tout le reste –et tous les autres-, pour me redresser du canapé en réprimant une grimace de souffrance dûe aux dégâts de mon enveloppe. La douleur n’est qu’éphémère. Il y a des maux qui torturent bien plus fort, et bien plus longtemps. L’obscurité guette l’âme de mon amie. Et je la rejoins sans peur, sans précautions, pour aller au devant la lame qu’elle agrippe, déterminée.
Forcenée.
Je chasse de mon propre cœur toutes les émotions des autres, du mieux possible. Ils comprendront. Et si ce n’est pas le cas, je m’en fiche. Il y a des priorités qui surpassent nos minables querelles d’égos. Je me tiens droit devant Epona, je capte son regard. Lentement, je lui montre mes mains, paumes ouvertes. Je les élève entre nous. Pour lui montrer que je n’ai rien comme arme, et que je ne nourris aucune mâle intention. Je pose mes mains de part et d’autre de son visage fin, abîmé, cicatrisant déjà des sévices reçus la veille. Je déclenche mon pouvoir de Furor Gallicus, mais de façon aussi ténue que possible, subtile ; simple pichenette sur ses intincts guerriers, feu qui coulera dans ses veines comme mille fois auparavant aux côtés du Dieu Père de la Guerre.
| C’est moi, Epona. C’est Teutatès. Tu sens ça ? Ce fils de putain ne peut pas le faire naître en toi. Et il ne peut savoir, je pense, à quel point notre panthéon est désuni, et sa foi commune dissolue ; Morrigan a raison. Fais moi confiance. Tu es en sécurité. |
J’embrasse son front, pose le mien contre le sien un court instant, puis me tourne vers l’assitance, torse bandé et tissus imprégnés de petites tâches de sang coagulé. J’inspire, profondément. Avant de lâcher.
| Je ne crains pas le mal. Je ne crains pas la mort. Je vais combattre les Nordiques par le fer et par le feu. |
Je les regarde tous, tour à tour.
| Je ne veux pas vous commander. Je ne veux pas régner, sur vous, ni sur personne. Nous n’avons plus ni royaumes, ni tribus. Ni force, ni puissance. Ni rien, de fait. |
Je serre la main d’Epona d’un côté, et saisis celle de Morrigan, de l’autre.
| Je ne vais pas réunir le panthéon. Je ne suis pas légitime pour le faire. Ca n’a jamais été ma charge, ma vocation. Je l’ai fait jadis, car j’en avais la puissance. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je suis là pour juger, pour éveiller ce qu’ont les humains de meilleur en leur âme et leur conscience, et punir dans le sang ce qu’ils ont de vil. Un autre que moi devra nous rassembler. Nous faire surmonter, si c’est possible, nos rancoeurs. Mais ce ne sera pas moi. |
Je conclue, finalement.
| Je vais réunir tous les descendants des tribus de jadis que je saurais retrouver. Je vais les former, et les entraîner vers leur destin. Je vais faire appel à ceux qui ont, au fil des siècles et des millénaires, combattu à mes côtés. Mais ce n’est pas moi qui serais votre chef. |
Tant que je serais aux commandes, ou que l’on se référera à moi comme si je l’étais, nous aurons un problème. Alors je renonçais à tout, les honneurs, le pouvoir, tout ce qui parasitait la seule chose qui comptait ; mon devoir.
| Je n’ai pas menti, hier. Esus est le meilleur pour nous trouver des alliés. Taranis pour s’abattre sur nos ennemis, avec Morrigan, Chulainn, et je suis celui qui pourra enflammer le cœur des Hommes, le moment venu, avec Epona. Nous n’avons qu’une seule Reine, et c’est Meduna. |
Je n’étais plus Roi depuis longtemps. Je n’avais pas à l’être, pour porter le panache noir de chef des Ambacts, des guerriers de jadis.
(c) DΛNDELION
Victor Lafitte
Fall of Skies
Messages : 9564 Date d'inscription : 09/09/2020 Groupe : Je suis Teutatès, Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice. Métier : Fugitif Age : 40 ans... Ou 3000. Caractère : Vif - Emporté - Empathique - Téméraire J'évolue à : Paris et Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle Warning : Langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles Célébrité : Christian Bale Multicompte : Alexandre Durand Crédits : Kanala
Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Ven 16 Juil - 0:19
Le temps de quelques secondes, son attention fut happée par les dernières nouvelles qui circulaient sur le net. Le lien envoyé par son fils fait référence au vol du « Saint Graal » dans la confusion la plus totale, et la seconde vidéo prise par sa fille montre une scène assez particulière – une fête d’année, quelque part - et malheureusement familière. Ne sachant pas quoi en penser, dans l’immédiat, il préfère ranger le téléphone pour davantage se concentrer sur le moment présent. Et il eut bien raison. Chacun s’exprime, tour à tour.
Loki, le Dieu nordique malicieux et imprévisible. Freyja qui a demandé l’aide de Teutatès, d’Epona et de la Morrigan pour une affaire. Un contrat de sang entre la veuve d’Odin et Esus. Teutatès qui sous-entend que des Divinités auraient pu soutenir des Humains dans ce « crime ». Epona confuse.
Ce dernier point attire toute l’attention de Taranis, ne sachant pas quoi penser de la scène étrange qui se déroule sous ses yeux. Depuis quand est-ce que la belle et forte Epona levait-elle une arme contre ses propres alliés ? La réponse s’imposait d’elle-même, reprenant exactement le même terme usé par le Dieu Père : « Ces fils de putain ». Plus que tout, il désirait rendre la pareille à ces Nordiques. Malgré que son sang bouillonnât et qu’il avait soif d’action, il gardait un calme olympien. Telle était la force de cette Divinité : patienter jusqu’à ce que l’opportunité se présente – ou qu’il la déclenche –, et déchaîner toute cette colère sur les ennemis sans la moindre miséricorde ou scrupule.
La Foudre finit par glisser un regard, tour à tour, sur l’assemblée, cherchant à voir l’effet que le discours du Dieu-Père avait sur cette poignée. Le regard du blond s’arrêta plus longuement sur la clé même de cette unification si primordiale et si nécessaire pour la réussite et la survie du Panthéon : Méduna, la Reine sans Roi. Allait-elle pouvoir outrepasser son égo et sa colère, et être ce lien au sein de cette tribu brisée – et surtout entre trois frères qui n’avaient jamais eu d’ambition d’asseoir sa primauté sur l’un ou l’autre ? Ou, au contraire, allait-elle nourrir davantage la discorde et la désunion ? Quel que soit son choix, Taranis la suivrait. Elle avait été sa compagne, son amie et son amante sur de bien nombreux millénaires. Elle avait réussi à gagner une influence considérable sur la Foudre.
Un certain silence s’abat, attendant une réponse de chacun. Inspirant profondément, Taranis finit par parler.
- Pour pouvoir m’abattre sur nos ennemis, je dois connaître la valeur de nos guerriers. Confie-moi certains, le temps venu. Autrement, j’en chercherai moi-même , dit-il, sous-entendant à demi-mot qu'il sera là à la prochaine bataille ainsi qu'aux suivantes.
Aujourd’hui avait été une amère leçon. Ils avaient « presque » failli, car ils n’étaient plus que des êtres misérables. Lui, Taranis, n’était pas foutu d’invoquer le moindre éclair et, ainsi, surprendre l’adversaire dans ses plus certaines et solides retranchements. Il était temps de faire quelques compromis pour éviter une seconde humiliation. Pour autant, une part du discours de Teutatès était faux : un Roi était nécessaire à ce groupuscule, ou plutôt une Triade unie. Ils pourraient s'entourer de fidèles qui les abreuveraient de leur Foi, que les ennemis useront et abuseront des failles pour à nouveau détruire le Panthéon.
Louis Tessier
Le Dieu à la Roue
Messages : 2905 Date d'inscription : 05/01/2021 Groupe : Divinité - Panthéon Celte - Taranis, Dieu du Tonnerre Métier : Ingénieur & chef d’entreprise dans le domaine des énergies renouvelables Age : Cinquantaine en apparence / Deux millénaires en vérité Caractère : Charmeur – Vaniteux – Combattif – Têtu –– Stratège – Fier – Loyal – Colérique J'évolue à : Paris principalement - avec possibilité pour Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Vision du Ciel (actif) - Volonté d'Acier (actif) - Paratonnerre (non actif) - Rapidité foudroyante (non actif) - Maitre des orages (non actif) - L'aridité (faiblesse) - Le temps (faiblesse) - Conquérant sourd (faiblesse) Warning : langage cru & Violence physique & Sexe Célébrité : Nikolaj Coster-Waldau Multicompte : Oyrania Weber / Elizabeth Johnson Crédits : Kanala <3
Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Lun 2 Aoû - 22:39
Mes yeux me brûlent. Je suis forcée de faire papillonner mes paupières pour maintenir une vision nette de mon environnement. Je ne sais pas à quoi est dû cette photosensibilité mais cela risque de vite devenir handicapant. Aucun miroir n'orne cette pièce pauvrement décorée, je ne sais pas à quoi je ressemble et je doute même de la réalité de tout ce qui m'entoure. Il arrive à me faire mal avec cette vision de tous les êtres qui me sont chers. Certains manquent à l'appel, mais le noyau du panthéon se trouve sous mes yeux, si proches et pourtant à des univers de moi. Je doute, me torture l'esprit quant à l'attitude à adopter. Je ne dois pas être bien terrifiante ainsi diminuée sur mon siège, incapable même de me redresser pour menacer mon ennemi. Je puise des trésors d'efforts pour me contrôler et ne pas laisser ma respiration s'emballer en un râle erratique. Mes émotions tourmentées ne sont pas salutaires pour mon rétablissement. La corruption de mon esprit ne laisse aucun répit à mon corps, le poussant à des agissements pour lesquels il n'est pas prêt. Rien que lever le couteau effilé en droite ligne devant moi me sera pénible, je peux très bien le ressentir. Pourtant, je choisis d'ignorer ce constat, de dénier les faiblesses de cette enveloppe pour jouer la comédie aussi bien que lui, quelque chose me dit que je ne serais pas à la hauteur.
La parodie de mes semblables paraît troublée de mon petit discours. Je n'arrive cependant pas à trouver ce que je cherche sur leurs visages. La première qui accroche mon attention est La Morrigan. Quelque chose ne va pas chez elle, elle semble bien plus lucide qu'à son habitude, je ne retrouve pas en elle cette folie sourde qui la dévore lentement et cela me trouble d'autant plus. Ses paroles semblent apaisantes, mon esprit pourrait s'y laisser séduire mais mon coeur me met en garde. Je ne survivrai pas à une déception, je ne veux pas courir le risque de croire un seul mot de ce qu'elle m'énonce. Je ne lui réponds pas, j'estime que ces enveloppes ne sont pas l'interlocuteur qui m'intéresse et donc elles ne méritent pas mon attention. Je détourne mon regard d'elle faisant de nouveau un rapide examen de la pièce. Il est vrai que cette atmosphère ne serait pas celle dans laquelle j'aurais imaginé le dieu de la malice, mais voyais je seulement la réalité de mon environnement ?
Esus prend la parole, il m'ignore prodigieusement et cela me désarçonne. M'a t-il seulement entendu ? La colère me vrille les tempes, les battements de mon cœur résonnent à mes oreilles, rapidement le mal de crâne me paralysera. Ses paroles me font froncer les sourcils, il me semblait bien plus intelligent dans mes derniers souvenirs, mais cela lui ressemble bien d'avoir des petits arrangements avec une divinité étrangère. Je peste entre mes dents, mi-agacée mi-énervée. Mon agresseur reviendrait il à la raison ? Mon entêtement à ne lui servir que la vérité et non les inepties qu'il attend lui aurait elle parut enfin convaincante ? Trop de questions, pas assez de répondre et trop peu d'espoir d'échapper à ses caprices. Je ne veux pas être aimable avec cet pourriture mais je suis bien trop aux aboies pour ne pas saisir une opportunité de calmer le jeu.
« Notre enquête n'a pas pu prospérer bien longtemps et certainement pas assez pour déterminer l'organisation de l'ennemi. De ça Loki nous en avons déjà parlé. Crois tu vraiment que nous avons perdu du temps à interroger nos assaillants ? Nous préférons répandre le sang avec honneur que déblatérer avec l'infamie. »
Je m'adresse à la représentation de ce qui fût mon divin compatriote, les yeux enflammés de rage et de désespoir. Je n'ai que la violence de mes émotions pour me maintenir en vie. Il n'y a plus que la détresse dans ma poitrine et je manque de faire une crise de panique. Il n'y a pas assez de lumière à mon goût, je ne vois aucune fenêtre ou alors mes yeux affolés par le stress n'arrivent pas à les percevoir. Je ne veux que me rouler en boule et hurler, mais même ça ne m'apaisera pas. Alors que je sens mon attention décliner un mouvement attire le flou de mon regard. Teutatès, on l'image de lui, qui s'avance lentement vers moi. Son visage semble impassible, mais je ne peux m'empêcher de le trouver anxieux et tendu. Je vois bien les muscles de son cou se contracter et l'agitation rendre son pas incertain. Je me redresse, brusquement, jouant de mon arme pour dissuader toute approche. Je ne veux plus qu'il me touche, je ne supporterai pas une humiliation de plus. Ma rage m'embrase et annihile la douleur qui enfle dans mes jambes. Je tremble de maintenir cet effort, mais je ne veux pas me défiler. Il lève les mains, je ne vois plus que lui. Le reste se brouille, je le laisse approcher, je ne peux pas imaginer faire du mal à ce regard qui m'est familier. Peut être suis-je la dernière des imbéciles, mais quelque chose en moi me souffle que ceci est la réalité, que rien ne peut imiter l'inquiétude qui couve dans ses yeux. Je ne bouge plus, tremblante sur mes guiboles flageolantes, plus vulnérable qu'un faon qui vient de naître.
Ses doigts s'appliquent sur mes tempes douloureuses, à n'en point douté parsemées d'hématomes, et une sensation familière parcoure mes veines. C'est ténu, à peine perceptible, mais c'est bien là, je ne peux le nier. D'un coup j'ai l'impression de prendre une grande aspiration loin de l'eau qui m'engorgeait les poumons. C'est bien lui ! Ce sont bien eux ! Moi qui ne suis d'ordinaire pas si expressive j'ai envie de les enlacer dans une étreinte collective digne des plus mièvres dessins animés. Les larmes m'emplissent les yeux et je relâche ma respiration qui se saccade. Instinctivement j'empoigne le haut de son vêtement de par et d'autre de son cou. Pressant avec bonheur mon front contre le sien, à la manière d'autre fois, lorsqu'il y avait encore de retentissantes victoires à fêter. La terreur laisse place à une chaude impression, rien ne peut égaler la sensation de se sentir enfin en lieu sûr. Je ne laisse pas longtemps les larmes s'étaler sur mes joues, juste le temps qu'il me dissimule aux regards des autres. Avec soulagement et difficulté je lui souffle en réponse à ses cajoleries :
« Mais.... Mais où... Mais où tu étais putain ! »
J'ai du mal à parler. Je ne réalise pas encore totalement ce que tout cela implique. Ils sont venus pour moi, ils m'ont réellement sauvés. Cette fois l'histoire s'est écrite différemment et objectivement je ne m'en sors pas si mal. Malgré tout je sais que je ne suis pas totalement tranquille. Lorsque Teutatès se détourne, je m'effondre lentement dans le canapé, grimaçant face aux douleurs qui s'expriment. Je ferme les yeux, conservant la main chaude de mon binôme de toujours dans la mienne. Ma poigne est ferme, il est tout ce qui m'ancre à ce monde. D'aucun aurait pu considérer que toute cette situation est sa faute. C'est lui qui était venu me chercher pour m'entraîner dans cette aventure néfaste. Et bien que ce soit moi qui avait conservé le bouclier il n'avait rien fait pour me protéger en amont de tout ceci. Cependant je n'en avais cure. Pour une fois il était là et il avait déserté cette place près de moi bien trop souvent pour que je ne savoure pas cet instant. Pour une fois il est mon soutien, comme autrefois, lorsque nous aurions pu affronter l'univers tout entier à nous deux. Les voix s'élèvent autour de moi, j'essaie de me concentrer, de chasser la brume de mes angoisses pour essayer de participer de manière satisfaisante à la conversation. Je devrais d'ailleurs peut être les remercier. Je reste néanmoins spectatrice silencieuse. J'écoute mon allié de toujours dépeindre un bien triste constat de notre situation. Il est tout en humilité et je gage que cela l'honore. Il est rare qu'il arrive à mettre sa grande gueule de côté et j'escompte à ce que cela produise un petit effet sur nos paires.
Une fois que sa voix s'éteint je rouvre les yeux, dévisageant chaque participant à cette réunion avec intensité. J'ai de l'affection pour nombre d'entre eux, un attachement profond pour chacun. J'adresse un petit sourire de connivence avec notre cousine irlandaise, finalement nous partageons peut être bien plus que ce que je pensais. La dernière à subir mes iris est Meduna. Est elle prête à endosser le rôle que Teutatès taille pour elle ? Elle n'est pas femme de responsabilités, sa force a toujours été dans les légèretés de l'existence mais j'ai confiance en elle et je veux qu'elle le sache. Je m'adresse à mes semblables, la voix faible mais la volonté résolue.
« Je suis réveillée à présent mes frères et sœurs. Le cauchemar de cette entaille ne fut pas sans souffrance, mais toujours nous nous relevons. Le chêne de nos forêts sacrées saura nous donner force et protection le temps de constituer nos bataillons. Si je suis l'incarnation de la vie prolifique je peux être la diligente artisan de leur annihilation. Jamais affront n'est pardonné, mais dans l'adversité vous vous êtes unis pour votre sœur, pour votre sang. C'est de cela qu'il s'agit aujourd'hui, et la menace est bien plus implacable que dans nos temps jadis. Teutatès n'est plus le pilier, le Père de la Tribu, il a perdu ce droit par ses erreurs, mais ses actes peuvent le racheter. Nous pouvons tous nous racheter chacun envers son frère ou sa soeur pour les affronts accumulés aux fils des millénaires. Nous sommes des dieux, mais nous sommes aussi imparfaits que les êtres ingrats qui nous ont créés. » J'essaie de leur inspirer une once de compassion, je veux marquer le fait que je n'oublie rien mais qu'il est peut être temps pour nous tous d'aller de l'avant de concert, de renouer les liens qui ont été brisé. « Si un peu d'aide vaut mieux qu'un monde de compassion nous ne pouvons que nous tourner vers toi Meduna. » Je me tourne vers elle pour incliner la tête. Cela doit lui faire un choc de me voir ainsi prendre la défense de mon frère, elle qui avait partagé ma colère à son endroit, la déception de son abandon, la douleur de son parjure. J'espère qu'elle comprendrait qu'il se montrait digne d'une deuxième chance à présent.
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Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Mar 3 Aoû - 21:48
Frigg sera mon ennemie au même titre que tous les autres, pacte ou non. Freyja s’est assez joué de nous. Cette déesse guerrière s’est ridiculisée ce soir, même pas à même de convaincre ses pairs qu’elle avait demandé de l’aide à Teutates, d’expliquer ne serait-ce que la situation et leur présence en Norvège ainsi que la nécessité d’avoir dû se défendre avec ce qu’ils avaient sous la main. A partir du moment où Epona a revendiqué le bouclier, il lui appartenait.
La Morrigan se frotte pas trop à la déesse Epona, elle a plutôt tendance à fuir les fous de son acabit, s’éviter de sombrer plus avant dans les méandres du n’importe quoi. Elle sait aussi qu’il vaut mieux ne pas trop s’approcher d’un fou en sursis qui pointe un poignard vers autrui, elle le sait bien puisqu’elle même n'hésiterait pas à trancher dans le lard lors de ses propres crises. Chulainn et Ogme peuvent l’attester. Quand elle voit que Teutates n’hésite pas, elle retient son souffle, pas par crainte pour lui, mais parce qu’elle se doute que le jour où elle remplacera Epona dans ce genre de situation, il ira au devant des ennuis. Seul Chulainn peut la raisonner, il est la clé de son retour à la raison lorsque tout dérape. Elle observe, avec une certaine fascination, le pouvoir s’écouler de lui jusqu’à sa camarade. Hypnotisée, ce n’est pas visible à l'œil, mais elle le sent irradier autour d’eux. Jusqu’à ce qu’il prenne la parole et s’empare de sa main.
La déesse se tend, mal à l’aise, lorsqu’Epona confond Teutates à Loki. Elle se sent bouillonner, pression fluctuante et maîtrisée par Chulainn à quelques pas de là. Chaque fois qu’il influence son état d’esprit, les émotions les plus retorses et mauvaises, elle le ressent. Une aide qu’elle accepte volontiers ou non, parfois la colère la rend plus saine d’esprit que d’ordinaire. Là où Epona y est allé avec des pincettes, son appel à la compassion sur les erreurs passées de Teutates est balayée par la colère de la Morrigan. Pas légitime ? Parce qu’ils te condamnent depuis deux millénaires. Elle ne se retient plus, depuis le début de cette soirée de merde, elle perçoit la rancoeur de tout un chacun, elle ronge sa colère. Son regard passe de l’un à l’autre, sombre. Faites donc ça, continuez de le condamner pour avoir eu la malchance d’être manipulé par l’ennemi. Continuez de vous convaincre qu’il est le fautif de tout, comme si votre famille n’aurait pas fini par imploser d’une manière ou d’une autre. Vous qui êtes si parfaits, qui ne commettez aucun impair n’est-ce pas ? Vous ne pourrez jamais prétendre vous unifier si vous restez aveuglés par vos rancunes. Vous ne retrouverez jamais votre puissance si vous ne pardonnez pas, vous réunir ne suffira pas.
C’est voué à l’échec s’ils n’y mettent pas tous du leur, s’ils ne font pas disparaître leurs œillères pour voir que le monde entier, tous les panthéons ont imploser suite à l’arrivée du dieu unique. Elle est fâchée, extrêmement, pas seulement contre les autres, mais aussi contre Teutates, qui encaisse depuis trop longtemps. Elle fixe son regard sur lui. Manipulé ou pas, vous auriez perdus. Rentrez-vous bien ça dans le crâne une bonne fois pour toute ! Paroles d’une prophétesse qui à l’époque était à l’apogée de ses pouvoirs, les grecs, mieux préparés, finissaient toujours par l’emporter.
Avec toute l’affection et le respect que j’ai pour Meduna, elle ne sera pas ma Reine. La déesse a beaucoup de défauts, dont un ego trop surdimensionné pour reconnaître la royauté des gaulois sur elle ou son peuple. Je réunis les miens, mes frères et soeurs, mes filles les banshees et nous faisons front commun. Nous ne reconnaîtrons aucune autre autorité que la nôtre en ce qui nous concerne. Autant que ce soit clair dès le début. Elle n’a pas plus de prétentions sur son peuple que Teutates, mais pas pour les mêmes raisons, ça fait bien longtemps, trop, que la royauté divine est devenue désuète. S’il le fallait demain, elle plierait genoux face à Lugh, même si ce dernier avait profité du chaos pour les supplanter. Ça ne vient à l’esprit de personne de retrouver les armes façonnées par les Dieux ? Si ça vous tue, qu’ils savent qu’ils peuvent utiliser vos propres armes contre vous, ils les chercheront aussi. Intervient Chulainn en faisant une entrée remarquée.
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Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Sam 7 Aoû - 0:51
Réunion de famille
Panthéon Celte
Après avoir brièvement parlé je m'étais contenté de me taire pour écouter et observer l'assemblé. Depuis que j'avais pris mes distances avec la plupart de mon panthéon, ce type d'évènements ne m'avaient pas particulièrement manqués. Et pourtant je retrouvais là une saveur particulière, chargée de nostalgie et d'amusement. Nous voir réunis à nous vanner comme des gosses étaient toujours aussi drôle et ridicule.
Oh le con... murmurai-je pour moi seul sans me soucier de qui pourrait m'entendre. L'Ainé venait à la fois de laisser son titre en se désignant une remplaçante, et en plus de faire des compliments. Bah putain là il m'avait scié l'enfoiré. Taranis lui restait au contraire égal à lui-même. En résumé : je veux ça, alors donnez-le moi ou je ferai comme je l'entends. Cette fois je lâchai un bref ricanement amusé. Car en dépit de la solennité de ces retrouvailles, pour le moment je devais être le seul connard à m'amuser de tout cela bien que je prenais la situation des plus sérieusement. Pourtant je restais encore silencieux sans prendre la parole pour me positionner sur ce qui se disait, du moins pas pour le moment.
Néanmoins lorsque la Morrigan prit la parole ce n'en était trop pour que je parvienne à garder le silence. Plutôt parce que ses paroles me firent rire que parce que j'étais arrivé au max de ma patience. J'avais tenu plus longtemps qu'à mon habitude, c'était déjà pas mal
D'un côté tu nous engueules parce qu'on ne peut prétendre à l'unification, et toi-même tu veux faire bande à part. Intéressant... dis-je d'abord en taquinant la déesse guerrière, d'hors et déjà prêt à recevoir sa réplique.
Enfin bon j'dis probablement de la merde mais ce n'est pas le problème. dis-je d'abord en levant les deux mains devant moins, paumes vers l'assemblé, avant de poursuivre et d'entamer un petit exposé.
Tout d'abord ce que dit le toutou n'est pas déconnant. Odin a été tué par une arme divine, alors en cherchant ces armes on pourrait tomber sur ces connards et les câliner un peu pour obtenir des infos. dis-je d'abord en levant mon pouce en sa direction comme pour féliciter un gosse. Puis je repris pour la suite de mon monologue.
Sinon pour tout ce cirque à propos de qui devrait porter la couronne, on s'en bat pas un peu les couilles? On n'a pas le temps de jouer ça à l'ancienne pour remonter une hiérarchie pyramidale qui semble en froisser. Personnellement je m'en branle si le titre revient à tel ou telle d'entre nous, sans vouloir vexer qui que ce soit alors on se détend.
Mais concentrons-nous plutôt sur ce que l'on fait et comment, et de manière coordonnée plutôt que chacun dans son coin.
Ouais je sais, je suis le solitaire vulgaire qui se fout de tout, mais comme vous je veux la survie et notre victoire. dis-je cette fois en m'avançant un peu plus en avant, croisant et soutenant le regard de chacun de ceux présent.
Je balance ça comme ça et vous m'insultez après ok? dis-je d'abord en laissant une brève pause avant de reprendre.
Premièrement : qui est pour se mettre en quête des armes divines dans le but, entre autres, de trouver ces humains tueurs de dieux ? Et qui veut s'occuper de ça ?
Deuxièmement : qui est pour préparer nos défenses mais aussi une offensive contre les nordiques ? Là encore, qui veut y participer ?
Enfin : qui est pour tenter de trouver des alliés dans cette guerre, que ce soit parmi les anciens comme les nouveaux dieux, voire même parmi les humains ? Et qui pour y contribuer ?
Voilà ce qui compte véritablement, bien plus qu'un concours de gouvernance. Sortons-nous les doigts et agissons ensemble, et même si ça m'arrache de le dire et je vous emmerde d'avance pour cela, mettons-nous nos rancoeurs dans le fion et passons outre tant que nous sommes en guerre. dis-je enfin pour conclure avant de me taire enfin, prêt à accueillir ce qui pourrait m'arriver dans la gueule.
Maël Eschene
Il est odieux, mais c'est divin
Messages : 1567 Date d'inscription : 12/05/2021 Groupe : Esus, Dieu celte de la Guerre, de la Construction et du Commerce Métier : Propriétaire d'une ébénisterie de marine Age : 40 Caractère : Brave - Bricoleur – Habile au Compromis – Rancunier – Ordurier – Simple - Travailleur J'évolue à : Paris Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Contrat de sang (actif) - Sang chaud (actif) - Inspiration divine - Renouveau boisé - Meute fantastique // Solitaire - Rancunier - Franc - Language fleuri - Contreparties Warning : langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles Célébrité : Hugh Jackman Crédits : Kanala
Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Lun 16 Aoû - 14:21
Réunion de Famille
Teutatès & Panthéon Celtique & Alliés
« Chez Morrigan, Région Francilienne, 31 décembre 2021 »
Meduna. Je ne voyais qu’elle. Ma compagne de jadis. Epona était une reine, de par sa force, sa stature, son dévouement pour notre peuple, notre civilisation, ou en tout cas pour ce qu’elle avait été. Mais comme moi, elle était bien trop attachée à ce que nous devions faire aujourd’hui, à ce que nous devions accomplir. Rien de facile, dans ces circonstances… Et encore moins les moyens de nos ambitions. Je n’en nourrissais plus. Je savais lire dans leur cœur à tous. Et ils étaient rebutés en général par l’idée d’être guidés, dirigés comme ils l’étaient jadis. Mais ils répugnaient plus encore à ce que ce soit par moi. Cela tombait bien au fond, car je n’avais plus nulle envie de ceindre le casque de chef de tribu. Je sens le respect que nourrit mon frère pour Meduna.
Je sais quels liens les unissent. Les unissaient. Qu’importe. Je les réprouve. Mais c’est comme ça ; je n’ai pas vraiment mon mot à dire. Je comprends que Taranis en est, de cette guerre commune.
| Rassemble tes propres soutiens. Sinon, je te confierais des recrues. Mais si tu peux en amener aussi, nous n’en serons que plus forts. |
C’est la colère d’Epona qui pourtant m’embrase, me fait rusher le palpitant dans la poitrine. Elle éveille en moi l’appétit pour la guerre, pour le combat et l’émulation la plus pure du courage et de l’honneur, de mes talents de morts. C’est vis-à-vis d’Esus qu’elle s’enflamme et à qui elle réplique vertement, sans patience ni pitié, ni compassion. Ni rien. Nous sommes plus désunis que jamais. Et je sens en mon for intérieur que le pire est à venir, et que la dernière guerre des celtes ne manquera pas de tourner à la pantalonnade. Je ne vais pas les forcer à s’unir. Je n’en ai plus la force. Je me concentre sur Epona. Plus que quiconque en cette pièce, plus que mes frères querelleurs, que Meduna empoisonnée par la rancœur et que Morrigan elle-même, Epona attire mon attention. Et j’imprègne son âme de tout ce que je sais faire naître en elle. Communion de deux êtres divins qui se connaissent et entretiennent ce lien profond, inaltérable, depuis près de trois millénaires.
La chaleur de son affection, de sa confiance, m’incline à la serrer plus fort contre moi. Je souffle, contre la puissance de ce que ma partenaire de toujours ressent.
| Juste derrière toi. Désolé de n’avoir pu arriver plus vite. Mais ils ont payé cher tes sévices, crois-moi. |
Et pour cause. Une Valkyrie abattue, une autre salement touchée, Tyr fracassé au sol, Freyja blessée. Je m’étais battu avec férocité, avec la brutalité que l’on me connaissait jadis. Tous les coups visant à tuer sans retenue aucune. Nous restons proches, alors, et je ne lâche pas la main qui serre la mienne. J’attends, en communiant comme je peux avec son âme, en restant à son écoute, que le reste de la coterie celtique n’énonce son avis sur les constats et les idées qui sont données. Non sans en rajouter une couche, Epona évoque mes fautes, le pardon, le futur et le besoin d’unité. Autant de belles idées aussi vite balayées par ma nouvelle compagne, brute de décoffrage. Belle à en crever, mais plus terrible encore. Et d’un vrai caractère de merde aussi. Je ressens son âme, et sa tempête ne demande qu’à s’exprimer et à ravager les environs.
Elle me défend, envers et contre tout. Avant de s’embraser à mon propre endroit, me toisant avec rage, et dépit. S’attendait-elle à ce que je les fasse rentrer de force dans le rang ? Je la jauge en silence quand elle rejette mon idée, concernant Meduna. Elle me voit comme son égal, elle déplore que l’on s’en prenne à moi, mais ne voyait-elle pas la sagesse de ma proposition ? Meduna pouvait renforcer l’unité de ses pouvoirs ; c’était sa vocation profonde, intrinsèque. Elle n’était pas une guerrière. Elle ne régnerait que par notre consentement, et non en se faisant craindre ou respecter par la force.
Je me tourne, furieux mais glacial, vers le Maudit qui prend la parole.
| Toi, l’Humain, tu fermes ta gueule tout seul, ou c’est moi qui te la ferme. |
Il était toléré ici, et c’était tout. Peut être chez Morrigan, mais je n’en avais cure. Je restais le Dieu-Père, et savoir sentir sa présence constante dans l’âme et la psyché de ma maîtresse était une véritable épreuve. Il n’avait pas tort, au fond. Mais à quoi bon rechercher des armes divines si on n’était déjà pas capables de s’organiser ? La position d’Esus, désinvolte, et méprisante, continuait de me hérisser comme un bruit de fond désagréable. Il avait de l’idée… Mais nous restions gaulois. Nés d’un peuple frustre et fier, qui respectait la force et la sagesse. Visiblement, aucun de nous ne remportait l’adhésion de tous. Nous finirions donc désunis, séparés, et donc détruits individuellement. Les maudissant tous pour leur autonomie, leur arrogance, leur absence totale d’esprit d’équipe. Je me relève, croise Morrigan. Regard éloquent. Sérieux. Pas d’affection, ni de désir, ni d’amour. D’un ancien chef de tribu à l’une des meilleures guerrières de son temps.
| Je t’ai fait une promesse que je vais tenir. Ensemble, jusqu’au bout. Mais tu ne m’écoutes pas, si tu ne me fais pas confiance, tu contribues à nous condamner à la fin partagée plutôt qu’à la gloire commune. Fie-toi à moi, Morrigan, et ensemble nous connaîtrons la gloire et les rivières de sang de nos ennemis. |
Puis, je me tourne vers tous les autres, couvert de bandages sur le front, le torse, partout où j’ai été blessé.
| Vous l’avez senti, pour ceux qui sont venus se battre avec moi pour libérer notre sœur Epona, pas vrai ? Ce Furor Gallicus que je vous ai insufflé ? Bien sûr que vous l’avez senti. Ce courage, ce désir ardent de prouver votre valeur, de briller aux yeux des autres, de vous confirmer à vous-même que vous en étiez capables. Ensemble, nous avons vaincu les nordiques. Leurs serviteurs ont été tués, et nos plaies et bosses témoignent de notre courage, de notre endurance à partager les coups. J’ai ressenti votre haine, votre mépris, et votre rancœur pour moi. Votre individualisme. Votre égoïsme, aussi. Seuls, nous finirons détruits, comme la dernière fois. Nous avons besoin d’être protégés de nous-mêmes. Transcendés par un chef qui nous rapproche, qui nous fasse travailler ensemble. Pas qu’une fois. Mais peut être pour des années. Nous allons avoir besoin d’un visage auprès des autres panthéons, de nos alliés d’hier et de demain. |
Je parcours l’assemblée du regard. Et cherche l’assentiment de Meduna des yeux.
| Je crois en Meduna. Rallions-la, et battons-nous pour un nouveau monde celte. Uni. Intégré dans ce monde si vaste qui nous menace depuis si longtemps. Je sais comment gagner une guerre… Mais je ne sais pas gagner la paix. Je lui confie mes espoirs et ma confiance. Rappelez vous, mes frères, mes sœurs, la force de notre valeur, de notre honneur, quand nous sommes rassemblés. Nous avons pillé Rome, ravagé la Grèce, conquis la Bretagne, la Gaule, l’Hispanie et le Danube. Nous avons porté le fer et le feu sur tout le pourtour de la Méditerranée et tous les peuples craignaient notre furie. Je crois en Meduna. Je crois en l’unité. Ensemble, nous sommes forts. |
Je prends la main de Morrigan dans la mienne et la lève, même si le geste me tire une grimace. J’entonne, yeux fermés, les paroles rituelles d’une prière de jadis.
| sondei sistamos Nous nous tenons là toexrexti au noxti Nous avons surgit de la nuit sepomor ateras seni in cridiiobi Suivant nos ancêtres, nos parents auii in menuanbiuer oinon sistamos dans nos cœurs, nos descendants dans nos esprits in ueniia Nous nous tenons côte à côte in touta Dans nos familles in cenetlei Dans notre tribu dlixomos snis Dans notre nation ne snis dibrogiator Puisse nous trouvions la dignité enepon toutateis toaidiat uer snis Faites que nous ne soyons pas banni beramos uolugatun Que Toutatis lève son visage et nous illumine silon antumni sexetor Nous porterons la torche toutatis toexrexet etic rata buont uer La progéniture d'Antumnos nous suivra snis buont rata esous iccatis dagos Que Toutatis s'élève et nous bénisse suuispe uer snis Qu'Esus, le bon, le sage et panacée nous bénisse taranis nertacos aresnisueddet Que Taranis, le fort, nous guide |
(c) DΛNDELION
Victor Lafitte
Fall of Skies
Messages : 9564 Date d'inscription : 09/09/2020 Groupe : Je suis Teutatès, Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice. Métier : Fugitif Age : 40 ans... Ou 3000. Caractère : Vif - Emporté - Empathique - Téméraire J'évolue à : Paris et Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle Warning : Langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles Célébrité : Christian Bale Multicompte : Alexandre Durand Crédits : Kanala
Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Jeu 2 Sep - 23:55
Epona avait bien vite retrouvé ses esprits, au grand soulagement du blond et d’autres membres présents assurément. La voix de la blondinette s’éleva, parmi ces bruits et ces dissensions, pour insuffler pour insuffler espoir, courage et unité dans les cœurs mais également pour encourager Méduna à enfin assumer le rôle qui lui incombait. Taranis n’avait pas répondu, avec son aplomb habituel : il était resté silencieux.
La Morrigan prend la parole, à son tour, mais pour un discours opposé et bien différent. Elle plaide la cause du Dieu-Père, insulte plus ou moins Méduna et son rang au sein du Panthéon, et signale qu’elle allait agir comme bon lui semblait avec les « siens ». A nouveau, la Foudre garde ses lèvres closes, ne prenant même pas la peine de relever la tête pour toiser d’un regard noir la brunette ou son impertinent toutou.
Esus ne tarde pas à faire part du fond de sa pensée, également. Ses remarques sont pertinentes, comme par le passé, et ouvrent la voie à des pistes de réflexion réellement intéressantes. Il fallait effectivement se répartir ces tâches, pour pouvoir se préparer convenablement pour les batailles à venir – et ne pas se faire définitivement annihiler. Cependant, encore, Taranis joue le Roi des Silences.
Enfin, Teutatès reprend la parole, remettant de l’ordre malgré lui. Il arrache un sourire amusé à son frère : il pouvait prétendre ne plus vouloir guider ou être un chef, il ne pouvait pas pour autant résister à cette envie de recadrer et de corriger chacun, avec plus ou moins de justice et d’égalité. Et il fait sa proposition : Méduna, Reine. L’idée n’était pas mauvaise, car il respectait sincèrement cette dernière. Les millénaires avaient créé un lien particulier entre eux : ni amis, ni amants, ni famille, et pourtant un lien fort et solide.
Pourtant, il n’exprime toujours rien. Taranis le bruyant était « trop » silencieux. Ceux qui le connaissaient savaient pertinemment à quoi s’attendre. C’était le silence, avant la grande et furieuse Tempête ! Ce n’était nullement un mauvais signe, au contraire ! Lorsque le blond acceptait de fermer son clapet pour écouter chacun, c’était qu’il « écoutait » et qu’il était « prêt » à agir avec chacun, pour le bien commun et pour abattre l’horreur et la peur dans le cœur des Adversaires.
Enfin, lorsque le chant se termine, la Foudre s’exprime.
- Je peux accepter que Méduna soit la Reine.
La première annonce était faite, et sûrement la plus importante. La divinité la plus fière et la plus vaniteuse de la Triade acceptait de laisser – ou de partager – la Couronne à une autre. Si la Divinité la plus orgueilleuse du Panthéon Celte acceptait une telle concession, alors il était largement envisageable que la majorité accepte également. A moins, évidemment, que les millénaires aient changé la donne.
- J’ai suffisamment de fonds pour financer quelques expéditions ou recherches d’artefacts. Mais je préfère organiser nos défenses, ou nos attaques.
La seconde annonce était faite aussi. Son regard glisse, par contre, tant sur ses frères que sur Méduna. Il voulait s’assurer que tout le monde était sur la même longueur.
- Nous avons déjà beaucoup discuté. Il est temps de se reposer. D’ici demain, que chacun indique ce qu’il est prêt à faire et, surtout, à accepter, dit-il, glissant cette fois son regard tant sur Teutatès que sur la Morrigan. Il était hors de question que les histoires de cœur de son frère causent, encore, des troubles en interne. Que les amants s’entendent. Et toi, vieux gland, t’aurais pas un défibrillateur par hasard ? J’en aurais bien besoin.
L’évidence frappe aussitôt, pour les intimes de Taranis et l’ampleur de leur faiblesse et impuissance. La Foudre n’avait pas été silencieux et calme uniquement pour réfléchir : il était également épuisé. S’il n’avait pas été autant blessé que son frère, il ne s’était pas pour autant tourner les pouces durant ce sauvetage. Il avait usé et abusé de ses rares pouvoirs. Malheureusement, en l’absence d’un corps immunisé aux éclairs ou de prières des fidèles, difficile de recharger ses batteries aussi vites qu’antan. Soit il devait mettre la main sur un défibrillateur pour un petit coup de jus, soit il devait dormir de très longues heures.
- Epona et Méduna, vous avez sûrement beaucoup à vous dire, dit-il, tentant plus ou moins subtilement d’occuper l’ancienne amante de son frère autrement – et loin de sa nouvelle petite-amie.
Louis Tessier
Le Dieu à la Roue
Messages : 2905 Date d'inscription : 05/01/2021 Groupe : Divinité - Panthéon Celte - Taranis, Dieu du Tonnerre Métier : Ingénieur & chef d’entreprise dans le domaine des énergies renouvelables Age : Cinquantaine en apparence / Deux millénaires en vérité Caractère : Charmeur – Vaniteux – Combattif – Têtu –– Stratège – Fier – Loyal – Colérique J'évolue à : Paris principalement - avec possibilité pour Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : Vision du Ciel (actif) - Volonté d'Acier (actif) - Paratonnerre (non actif) - Rapidité foudroyante (non actif) - Maitre des orages (non actif) - L'aridité (faiblesse) - Le temps (faiblesse) - Conquérant sourd (faiblesse) Warning : langage cru & Violence physique & Sexe Célébrité : Nikolaj Coster-Waldau Multicompte : Oyrania Weber / Elizabeth Johnson Crédits : Kanala <3
Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Dim 26 Sep - 21:09
Le chaos, il s'épanouit merveilleusement entre nous. Terriblement fatiguée sur ce fauteuil je ne peux que promener mon regard d'un frère à une sœur en me demandant si c'est tout ce qu'il restera de nous, la haine et la destruction. Ne sommes nous donc plus capable de produire autre chose, de créer, d'unifier et d'harmoniser. Je soupire, triste de voir que c'est un tel héritage que nous laissons dans nos traces. Je m'attarde sur mes pensées, n'écoutant qu'en surface ce qui se joue autour de moi, je suis épuisée, mon attention est limitée, seul reste la sensation de la main de Teutatès que je ne lâche pas tout de suite.
Les voix s'enchaînent, les enjeux sont clairement définis et au fond je ne sais pas pourquoi nous tournons ainsi autour du pot. La Morrigan est un peu à côté, cela ne m'étonne pas, elle est notre alliée sans être totalement intégré à notre famille, ainsi en est il de nos cousins irlandais. Nous partageons certaines valeurs, certains sentiments, mais le diapason n'est jamais total. Je respecte ses velléités d'indépendance tout en me désolant qu'elle ne saisisse pas l'importance de se retrouver autour d'une figure commune. Nous sommes ainsi fait nous les celtes, il nous faut un totem, une vision qui cristallise et concentre nos efforts, nos espoirs et notre fureur. Je garde le silence, car je n'ai plus les forces de lui insuffler la paix. L'énervement se lie clairement sur ses traits et cela ne contribue pas à m'apaiser l'esprit. Néanmoins mon cœur ralentit son rythme, une chaude sensation de sécurité vide mon corps de l'adrénaline qui jusque là le maintenait à ses pleines capacités. Mes yeux s'embrument quelque peu, je sens bien que j'ai besoin de repos pour complètement me ressourcer. Ces sentiments négatifs n'aident pas mon partenaire de toujours à retrouver une sérénité dont pourtant il a grand besoin. Je ne sais pas s'il est fatigué de tous ces reproches, s'il n'a pas tout simplement envie de nouveau de nous abandonner à nos stupides querelles pour retrouver son errance silencieuse. Tout doucement je me dégage de sa poigne pour lui laisser sa liberté de mouvement. Il a su mieux que quiconque me réconforter et je ne l'oublierai pas. Cela ne rachète rien mais adoucit mes sentiments à son encontre.
Mon regard se porte sur le seul humain qui partage la scène de tant de divinité. Je dois lui reconnaître qu'il a du cran, clamer ainsi son opinion face à tant de fortes personnalités il n'est pas timide. Néanmoins la réaction de Teutatès ne se fait pas attendre. Je ne peux malgré tout soutenir son autorité tandis que cet homme a une opinion pertinente. Peut être était ce là le but de toute cette affaire avec Odin, tester un moyen de nous annihiler définitivement de la surface de cette terre tout en récoltant au passage d'autres armes pour leur sinistre entreprise.
« Paix mon frère, s'il n'est aimable son opinion n'est pas inintéressante, et éclaire l'assassinat du vieux nordique d'un nouvel aspect, en effet ce barbu a pu collectionner nombre d'armes dans son fourbis glacé. Nos ennemis ont peut être déjà largement de quoi nous meurtrir. »
Cela me fait peur, d'autant que nous ne pouvons mettre un visage sur cet adversaire. Autrefois au moins nos ennemis étaient clairement identifiés, ne se cachant nullement de leurs coupables intentions. Cette situation penche un peu plus vers l'idée que le secret habille magnifiquement la faiblesse que l'honnêteté rendrait fatale. Si humains sont impliqués dans une telle entreprise ils ont tout intérêt à ce que cela reste discret et mystérieux. Tout cela me plonge dans d'autres réflexions et de fil en aiguille je perds connaissance de ce qui se passe autour de moi, les voix de mes comparses n'étant qu'un bruit de fond de mes réflexions. Lorsque je sors de cette petite bulle je retrouve Teutatès près de la Morrigan, tenant sa main au dessus d'eux, l'air fier et confiant. Je fronce les sourcils, les voir ainsi m'éclaire sur une toute autre vision de leur relation. Quand est ce que les choses ont basculé vers une telle intimité entre eux. Je n'ai aucun mot à avoir dans cette histoire, mais la curiosité est toujours une amie exigeante. Il semble que je me sois reconnecté à mon environnement à temps pour entendre un discours d'encouragement de la part de celui qui fût un chef accompli. Il a ce don de nous inspirer, de réveiller de nobles idéaux et une volonté de se battre jusqu'à la dernière goutte de sang pour eux. Lorsque la prière s'élève dans le silence de notre assemblée je ne peux m'empêcher de joindre ma voix à la sienne en reconnaissant les premières phrases.
Cette ancien psalmodie guerrière semble apaiser quelque peu l'atmosphère. Maintenant vient le temps pour chacun de réfléchir, de se positionner sur son adhésion ou non, sur sa volonté de participer et dans quelles modalités. Je ne sais si on réussira à faire quelque chose de tout cela, mais j'ai envie d’œuvrer pour retrouver notre harmonie perdue, je veux faire front et continuer malgré tout à combattre pour ce que je crois juste. Je tique lorsque Taranis annonce que j'ai beaucoup de choses à échanger avec Meduna. Je n'ai rien contre l'idée de m'entretenir avec elle et je serais ravie d'être un soutien pour elle mais je ne vois pas ce que j'aurais de particulier à lui livrer, surtout en privé. Je repousse mes cheveux en arrière, soupire presque de soulagement, tant les tensions qui nous parcouraient semblent s'être quelque peu évanouies, remplacées par ce chant de notre passé.
« Nous avons tous grand besoin de repos. Je ne pourrais jamais assez vous remercier pour votre dévotion et votre assistance. Vous savez que j'agirai pareillement pour chacun de vous. Nous sommes une famille, même si les tensions sont notre lot nous pouvons compter les uns sur les autres à présent, vous l'avez tous démontrés aujourd'hui. »
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Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Mer 10 Nov - 22:54
Réunion de famille
Panthéon Celte
Après mon petit monologue je m'étais préparé à m'en prendre plein la gueule, avec plus ou moins de diplomatie en fonction des interlocuteurs. Mais au lieu de ça, malgré mes propositions, aucun rien n'était venu. Même pas une petite vanne de rien du tout. J'étais un peu déçu d'eux, où était passé leur tranchant séculaire? Etais-je vexé ou alors juste surpris de n'avoir obtenu aucune réaction? Aucune idée et je ne voulais pas fouiller la question, aussi me contentai-je d'écouter la suite des interventions.
Putain Cerid' pourquoi es-tu à la bourre? me murmurai-je en constatant à nouveau son absence. Je me surpris moi-même en souhaitant sa présence à mes côtés. Merde, que m'arrivait-il? Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça, ce qui me fit esquisser un léger sourire amusé alors que je reportai mon attention sur Teutatès, puis Taranis et fin Epona quand chacun parle à son tour, plus ou moins brièvement.
Super ta comptine mon frère. lui dis-je sans sourire avant de poursuivre dans mon élan. Donc on en reste là? On attend que chacun se décide tranquillement? Putain, vous me faites chier... dis-je en me pinçant le haut du nez, avant de m'avancer d'un pas.
Nous sommes en guerre. Pas en "tension" avec un autre panthéon. En guerre putain ! On n'a pas le temps de perdre du temps bordel. les invectivai-je sans leur laisser le temps de m'interrompre, malgré ma pause de quelques secondes.
Quelqu'un veut prendre le lead, oui ou non? Si c'est le cas arrêtez vos conneries et dites le maintenant. Dans le cas contraire, si Meduna tu te sens prête à assumer ce rôle pour notre panthéon alors on acte ça et basta. dis-je en ponctuant mes paroles de mouvements de bras que j'essayais de contrôler.
Chacun a donné son point de vue, a fait ses propositions. Donc si Meduna ne veut pas prendre le lead, que l'un ou l'une d'entre nous se propose et tranche sur la marche à suivre. Nous ne pouvons nous permettre de laisser plus de temps à nos ennemis. Notre victoire ne viendra pas en "attendant". Notre capacité de réaction sera la clé de notre survie. Et pour le coup je suis d'accord, nous devons être unis. ajoutai-je avant de parler une dernière fois.
Putain si même moi j'en viens à réclamer ça... Bougez-vous bordel. dis-je pour conclure ma tirade sans plus élever le ton de ma voix.
Maël Eschene
Il est odieux, mais c'est divin
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Sujet: Re: Réunion de famille [Intrigue I - Terminé] Sam 13 Nov - 10:29
Réunion de Famille
Teutatès & Panthéon Celtique & Alliés
« Chez Morrigan, Région Francilienne, 31 décembre 2021 »
S’il y avait encore le moindre doute sur le fait que je n’étais plus chef de rien, et dénué de la moindre parcelle de puissance, je me disais aussi que c’était une bonne chose que le panthéon soit moribond. Nous n’étions plus que l’ombre de nous-mêmes, tous autant que nous étions. Alors, s’il n’y avait pas d’espoir… Cela allait à l’encontre de ce que j’avais promis à Morrigan, évidemment. Mais cela impliquait aussi que j’étais au moins sincère et honnête avec moi-même. Chez Taranis, je sens beaucoup de choses. Son habituel tempérament fougeux, colérique. Mais aussi une forme de détermination. Contre toute attente, c’était plutôt lui qui se montrait le plus désireux de trouver un compromis. Ca me donnait presque envie de faire des efforts…
Mais il y avait tous les autres, et ce que je ressentais moi-même.
Taranis propos de reporter le reste à demain, et je ressens aussi sa méfiance, sa rancœur, vis-à-vis de Morrigan et de moi. Sa crainte, en tout cas, que tout s’écroule à nouveau. Je me sentais las et dépité. Nous resterions désunis, mais à quoi aurais-je pu m’attendre ? Je n’avais pas l’énergie pour leur imposer à tous mes vues. Ce n’était plus mon rôle, et pas ma volonté. Epona, elle, essaie de me modérer.
| Ca ne change rien. Même s’ils sont en position de tous nous tuer, nous devons nous battre. Ne pas le faire reviendrait à accepter que l’on puisse s’en prendre à nous sans craindre de contre-attaque. Qui s’en prend à toi s’en prend à moi, et je ne compte pas tendre l’autre joue. |
Ma sœur n’a pas encore les idées claires, c’est le moins que l’on puisse dire. Je sens en elle beaucoup de flou. Une sorte de brouillard que l’on ne saurait dissiper. Qu’importe le reste, au fond. Je dois aussi prendre soin d’elle, désormais. Elle se veut apaisante, et accepte aussi bien de reprendre l’ancien chant en notre honneur que de converser avec Meduna. Je la sens toujours aussi indécise et perdue, mais je suis là pour elle. Je me rapproche, l’attire vers moi-même si j’ai du mal à me relever du canapé avec les bandages qui m’enserrent la poitrine, et l’embrasse sur la tempe non sans une certaine douceur fraternelle ou paternaliste, au choix.
| Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi, quoiqu’il arrive. Nous allons devoir parler, bientôt. Toi et moi, de tout ce qui est arrivé. Tu viendras à la maison, d’accord ? |
Sans y être souvent allée, Epona savait où j’habitais vraiment, dans le berceau culturel qui m’avait vu naître, près de trois millénaires plus tôt. Je n’en précisais pas l’adresse à haute voix ; nous avions tous notre intimité, tous nos secrets, et au regard des tensions qu’il y avait encore entre nous, ce n’était pas forcément une bonne idée se tout re-partager comme avant sans la moindre réserve. Epona était la seule qui m’avait soutenu ces deux derniers millénaires. Même Morrigan ne connaissait pas encore mon chez moi. Forcément, Esus revient à la charge. Il n’a pas tout à fait tort. Mais Meduna a beaucoup dû encaisser, aujourd’hui aussi, et malgré la virulence de sa charge je ne relève pas plus.
| Laissons-lui la nuit pour décider. Morrigan approchera ses propres alliés de Galles, d’Irlande, de Bretagne. Et moi les autres contacts que je peux mobiliser. Faisons tous cela, et retrouvons-nous à nouveau d’ici deux semaines, le temps de mobiliser nos forces. D’ici là, ceux qui veulent prendre la tête du panthéon, qu’il s’agisse de Meduna ou d’autres candidats, n’auront qu’à soumettre leur candidature au vote. |
J’étais putain de fatigué, avec ces blessures que j’avais reçues. Mortelles pour un humain. Et handicapantes pour n’importe qui d’autre ; j’allais avoir besoin de temps pour me remettre, mais du temps, je n’en avais pas. Je retourne voir Epona.
| Je vais devoir partir quelques jours, mets-toi à l’abri jusqu’à mon retour, d’accord ?
[HJ je pense qu’on peut conclure, non ?]
(c) DΛNDELION
Victor Lafitte
Fall of Skies
Messages : 9564 Date d'inscription : 09/09/2020 Groupe : Je suis Teutatès, Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice. Métier : Fugitif Age : 40 ans... Ou 3000. Caractère : Vif - Emporté - Empathique - Téméraire J'évolue à : Paris et Istanbul Puissance : Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle Warning : Langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles Célébrité : Christian Bale Multicompte : Alexandre Durand Crédits : Kanala
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Ven 11 Juin - 17:09
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