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 Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]

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MessageSujet: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 9 Mar - 23:30

Je l’avais suivi à toute vitesse, dès que je l’avais ressenti. J’avais quitté le bar où je me trouvais avec les collègues, de façon précipitée, sans dire un mot, mais en m’enfonçant dans les ténèbres faiblement éclairées d’une ruelle parisienne à pavés mal alignés. J’avais ressenti ce désir brûlant, sans pitié. Ce désir violent, qui ne pouvait qu’avoir une fin qui le serait tout autant. L’alarme avait mis tous mes sens en éveil, humains et divins. Je savais qu’un type allait passer à l’acte, ce soir. Je l’avais senti en lui. Ca m’avait submergé comme une vague horrible, nauséabonde. Ca m’avait Sali rien qu’en me transperçant. Ce type avait besoin d’un exutoire à ses désirs horribles, de plaisir à sens unique. Un soir d’Halloween… Ca stimulait toujours les excités.


Après plusieurs minutes sans rien ressentir d’autre que l’alarme qui résonne au plus profond de mon âme, je suis frappé d’un coup de poignard en plein cœur. Je suffoque. Main sur le palpitant de mon véhicule, je dois prendre appui sur le mur tout proche. Un raz de marée de détresse et de désespoir m’étreint le cœur, le comprime à en crever. Je suffoque à demi, les larmes aux yeux.


Le salopard. Je râle dans ma barbe, je grogne d’effort pour camper à nouveau sur mes jambes et pour avancer le plus vite possible. Je maudis mille fois ma faiblesse, celle qui me met le cœur au bord des lèvres. Dents qui claquent, transpiration glacée sur le front et la nuque. Je cours. Je sais déjà ce que j’ai à faire. Quand j’arrive, c’est trop tard. La fille est là, recroquevillée sur elle-même. Visage ensanglanté. Visage baigné de larmes. Hoquets de douleur et de honte. J’en ai le souffle coupé ; la proximité rend sa douleur difficilement supportable. Elle hoquette, quand je m’approche. Je caresse son visage, son cuir chevelu. La rassure, mais elle est tétanisée. Ca ne marche pas ; je ne suis pas assez fort pour ça, et je suis un homme. La petite est dévastée, et le vide de son cœur n’est balayé que par le vent glacial de la culpabilité et de la honte. J’en chiale silencieusement, et me reconcentre, dents serrées.


Allez, vieillard, retrouve-le… Des badauds, dans la rue attenante. Un type seul et déprimé dans la maison toute proche. Un couple qui s’aime, deux étages au dessus. Et… Là.


Je le sens.


Une satisfaction intense. Le bonheur primal d’avoir réussi à atteindre son but. La jouissance de la supériorité, de l’ascendant pris sur un adversaire. Ca me ramène à quelque chose de brutal, qui me prend aux tripes. Une forme ancienne de Justice, brutale et violente, sans pitié et sans compromission pour le crime. L’excitation sauvage n’est pas celle d’avoir vaincu, car il ne prenait pas cela comme une victoire. Mais comme un trophée gratuit, pris sur plus faible que soit, comme une insulte revendiquée dans la vertu et dans l’honneur de la jeune femme, le tout soupoudré d’un sentiment de fierté, d’impunité… Et d’un formidable désir de continuer. Il allait frapper, encore. J’avais déjà rencontré ça dans le passé. Pour être honnête, je le rencontrais encore.


La traque dure plus d’une heure, dans la nuit à Paris. Je ressens plusieurs fois une gêne, non loin de moi. Des émotions parasites, de la curiosité, de la rage peut être aussi. Un désir de revanche, qui fait presque écho au mien. Le type n’a pas conscience que quelqu’un est sur sa trace. Comment pourrait-il se douter que quelqu’un passe son âme dans son sonar personnel ? Il ne peut pas. Mais quand je me rapproche enfin, après l’avoir perdu plusieurs fois, je sens cette excitation qui n’est pas que la mienne me submerger, en parallèle de sa peur à lui qui le laisse en pleine crise de panique.


Il a le temps de m’entendre, mais ne me vois que trop tard. La justice a pris son dû, brutale et sans pitié. Et son corps, traîné sur quelques mètres, bascule dans le canal non loin, lesté d’une plaque d’égout, à un endroit où je sais qu’il n’y a pas de caméras. Encore ces émotions qui ne sont pas de moi, et pas non plus celles d’un quidam.


Je m’en grille une. Je ressens du pouvoir. Un égal. Mais qui ? Où ? Je ne panique pas ; pas le genre de la maison. Mais j’aperçois non loin, sur la rambarde de l’escalier qui remonte du quai à la rue, deux pupilles en amande, jaunes, des pupilles de chat. Et c’est vers cette silhouette qui se détache à peine dans l’obscurité que je ressens ces émotions bien… Humaines. Divines ? Sans le moindre doute ; j’ai trop l’expérience du divin pour me laisser leurrer.



| Qui êtes-vous, et pourquoi m’avoir suivi jusqu'ici ? |


Je reste calme, comme avant la tempête. Je ne me justifiais pas; je n'avais pas à le faire.

Victor Lafitte
Victor Lafitte
Fall of Skies
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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptySam 13 Mar - 9:24

Les dettes ne faisaient qu’augmenter, s’accumuler, traverser la fenêtre postale de la porte du refuge sans jamais trouver de fin. Les dettes devenaient les reines : venant épousseter la joie pour semer la hantise des créanciers et leur saisie du matériel médical très précieux. Contrairement aux mortels qui pouvaient toujours compter les uns sur les autres pour s’appuyer financièrement, les chats n’avaient plus que Bastet.


Les mortels ne les traitaient plus comme la royauté qu’ils étaient : abandonnés, maltraités, tués sans répit. Ils n’étaient qu’un défouloir pour les insidieux, qu’un parasite pour les plaintifs. Les dettes dansaient et revenaient tous les matins. Les dettes vomissaient leur bile sur le tapis de bienvenue du refuge : laissant le fantôme du courrier estampé d’encre rouge s’amasser avant de finir dans la poubelle.


Heureusement, des bénévoles tenaient à tour de rôle les responsabilités des lieux. La rumeur courait entre eux que la propriétaire cachait un trésor précieux, enterrait sous les planches des lieux des bijoux rares et uniques. Un beau matin, les dettes disparurent quand une visite à la banque et une liasse de billets immense suffirent à brûler toutes ces hantises. Un câlin avait suffi, et c’était désastreux et un pur déshonneur pour bien des déités d’envisager la prostitution. Pas pour Bastet. Pas pour Djiem Djethetbast.


Tout ce qu’elle possédait, elle le donnait. La charité, c’était la secondre œuvre de sa vie. En passant de la protection des animaux, à la lutte contre la violence conjugale ou aux enfants malades, Djiem passait son existence à servir les plus vulnérables. Faire une toilette à une mourante, ça levait le cœur à bien des gens. Mais, pour Djiem, c’était l’acte le plus honorable et le plus pur du monde entier. Vivre dans l’aisance, le luxe et la célébrité n’étaient que des faiblesses et des caresses à son propre ego. Au milieu de l’œuvre divine de Djiem résidait son refuge pour les félins abandonnés.


En un beau matin ensoleillé, celle à la chevelure noire, lisse et souple ramena un félin paralysé sous son toit. Battu par sa propriétaire, ses quatre pattes ne fonctionnaient plus. Au bout de plusieurs opérations et d’une rééducation intense, Bastet put accomplir le miracle de permettre à ce chaton d’utiliser toutes les fonctions de son petit corps. Les bénévoles demeurèrent surpris de voir la propriétaire de nouveau : Djiem ne restait jamais en place très longtemps.


De plus, elle détestait les conversations avec les humains et les trouvait pâles en comparaison de l’espèce féline. Elle n’avait engagé que des femmes, et ne se gênait guère de leur donner des primes soudaines dans leurs casiers avec un petit mot de remerciement. Encore une fois, Djiem ne gardait jamais un seul dollar en poche. Elle ne se gênait pas d’accumuler les dettes si cela lui permettait de faire le bien, de se rapprocher un peu plus de la sérénité qu’elle avait autrefois ressenti.


Lorsque la journée acheva, une fois seule dans son repère secret, Djiem prit le chaton devenu adulte et lui promit une tournée de Paris. Par prudence, elle emmena une dizaine de matous aux griffes aiguisés avant de se transformer. La chatte au pelage soyeux et ténébreux ouvrit ses pupilles étroites dont les iris reflétaient l’or brute de l’astre solaire. Cachés confortablement sous le manteau de la nuit, la troupe féline fit la fête dans l’errance : allant voler une cigarette, quelques euros, un bout de poisson ou une plume d’oiseau pour de futurs délires. Ils s’amusaient. Tout allait à merveille : le chat rétabli de la violence domestique rayonnait de bonheur. Et ça comblait le cœur aride et sec de Bastet.


Puis, des pleurs surgirent quelques rues plus loin. Djiem ordonna à sa cohorte de protégés de retourner au refuge sans la moindre protestation. Elle garda sa chatte de compagnie la plus précieuse, Daxtrya, celle dont les câlins pouvaient tout guérir et dont le cœur semblait aussi vaste et mystérieux que l’océan. Au sommet du toit adjacent à la pauvre scène lugubre, sous les étoiles étouffées par la pollution et la lune splendide dentelée des miettes de quelques nuées grisâtres.


Un étranger caressait la chevelure de la dame en larmes…Il était singulier, impossible à saisir du premier coup d’œil. Le profil de cet homme ressemblait à une fenêtre étroite aux rideaux clos : la douleur qu’il renfermait, qu’il étouffait dans son enveloppe charnelle était sidérante – un anéantissement à chaque détail, un haut le cœur à chaque détour de son habillement. Et Djiem n’osa guère porter son observation à ses traits, car elle renvoya le saumon à l’aneth de son dîner sur les briques.


Dans un miaulement aigu garni de grondements, les chattes attendirent le départ de l’homme éclectique. Descendant avec grâce de leur repère en hauteur, Djiem et sa comparse enquiquinèrent la pauvre victime sans lui demander son avis. Bientôt, le traumatisme fut bordé de nouveauté : les caprices de Djiem entremêlés aux folies de Daxtrya firent naître une petite aurore aux commissures des lèvres de la mortelle. Qui serait capable de conserver une attitude sérieuse devant une chatte chimère dont le principal passe-temps est de foncer dans un mur et de recommencer sans arrêt?  Lorsque Djiem déposa une patte sur le front de sa chatte de compagnie préférée, le lien fut dissout. Daxtrya possédait cette mortelle. Sa fonction serait de la protéger, de veiller sur son bien-être au prix de sa vie.


Et, sans plus de manières, Bastet commença à rechercher l’homme-gouffre. Oui, c’était la première pensée qui lui venait en tête quand elle suivit son parfum afin de le retracer. Et ce ne fut pas compliqué…Même si Djiem se demanda pourquoi elle traça cette proie pendant plus d’une heure. Pour l’intuition féline de Bastet, deviner le drame récent était d’une facilité ridicule. Sa curiosité ne put étouffer un brin de haine chaotique. Djiem vit ses griffes grossir, mais réussit à retrouver la raison en croisant une bordée de chatons orpheline. Elle leur promit de revenir, et leur conseilla de ne pas sortir de leur cachette pour éviter les méfaits de l’espèce humaine.


Au final, l’homme-gouffre dont le simple aspect reflétait la suffocation pure et simple commit un meurtre. La chatte noire, au profil élégant et sobre, miaula d’extase de son refuge haut perché. Le corps sans vie fut jeté aux oubliettes, recouvert d’une plaque d’égouts. Puis l’homme-gouffre dévoila un autre pan de sa bizarrerie : il interpella directement la chatte. Descendant à une vitesse foudroyante la rampe de l’escalier avec élégance et sournoiserie, la féline prit une bonne minute à fixer l’étranger – ou le divin, ou qu’importait ce qu’il était.


Les pupilles minces s’élargirent, tandis que ses paupières se plissèrent quelques fois. Elle semblait excitée, et l’or de son regard semblait irradier comme un trésor sauvage. Une fois au bas de la rampe, toujours montée sur celle-ci, la chatte miaula à quelques reprises : un petit essai de le leurrer, de lui faire croire à son innocence, à sa bêtise animale.


Évidemment, sa petite stratégie ne fonctionna guère. Djiem lut l’irritation potentielle sur le profil à en glacer le sang de l’homme-gouffre. Soudain, la tête de l’animal balaya son regard rusé de gauche à droite. Avant de se métamorphoser dans sa forme féminine et mortelle. Nappée dans l’obscurité, la chair nue irradia de quelques filaments dorés avant de s’éteindre. Un collier autour du cou, à la mention de Carpe Diem, ornait la gorge fine de sa chair hâlée. Sa chevelure habillait ses reins, longeant sur le côté droit pour cacher de peine ses courbes très prononcées.


Malgré les mystères de la nuit, le regard de la jeune femme demeurait aussi vif et vaste que les profondeurs du soleil. Ses pupilles en amande demeurèrent stables, avant de laisser son visage indifférent exprimer une certaine reconnaissance. La femme nue sortit une cigarette coincée dans son collier à la médaille dorée et étincelante. L’allumant d’un claquement de doigts et d’une petite lueur iridescente, Djiem croisa ses jambes en se penchant vers l’arrière avec une aisance extraordinaire. Dans son for intérieur, une sérénité, une douceur surplombait tout émotion parasite. Rien ne troublait les eaux radieuses de ses ressentis aussi purs et profonds qu’un paradis doré, qu’un trésor protégé et royal. Zéro once de pudeur, cependant.




« Bien le bonsoir. Je m’appelle Djiem. Je suis enchantée de faire votre connaissance. »


Posée, calme, réfléchie, la voix délicate de la chatte semblait se répercuter à sa forme mortelle. Prenant élégamment une bouffée de nicotine, la chatte décroisa ses jambes avant de les recroiser vers la gauche. La politesse semblait la notion prioritaire dans cette situation aux yeux de la féline qui prit un temps incroyable à poursuivre son discours. Elle semblait atteinte d’un brin de laxisme, la rendant de plus en plus lascive et énigmatique. La chaleur semblait parcourir sa peau, à contrecœur chatouillée par les reflets glacials de la nuit.



« Pour faire suite à la récente tragédie, je désirais observer votre chasse. J’apprécie votre conclusion. Donner justice à l’honneur d’une femme est un acte digne. Je vous présente mes excuses : je n’avais pas l’intention d’être votre spectatrice. Je désirais seulement mettre de l’ordre dans les faits concernant cette tragédie. »


Un faible sourire parcourut les lèvres pleines de la chatte qui se contenta de reluquer les étoiles rares et éparses. Avant de reporter son attention sur l’homme-gouffre avec une pointe d’indifférence notoire et une douceur indescriptible sur les traits sans âge de son minois amusée à l’idée d’aller voler une bouchée de quelques macchabées aquatiques – elle pensait encore à du poisson, bien sûr. Djiem avait toujours faim...Même si son sens du devoir demeurait primordial à l'égard de ces petits chatons abandonnés et affamés.




« Puis-je disposer? »

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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 16 Mar - 17:32

J’étais sur mes gardes. Ce n’était pas la première fois que quelqu’un en avait potentiellement après ma peau et me suivait. Si je devais indiquer une récurrence dans ma vie, c’était bien celle-ci… Je me demandais ce qui se cachait encore derrière ce chat qui me suivait. Il pouvait y avoir quelque chose de dangereux ou simplement de la curiosité, pour ce que j’en savais. C’était encore trop flou. Je pouvais lire et capter des émotions mais c’était quelque chose de très difficile à réaliser quand ça ne faisait que quelques instants que je pouvais me plonger dans une nouvelle âme… Et le divin rendait la chose plus difficile encore. Comme si le déclin de mes pouvoirs au cours des siècles puis des millénaires ne suffisait pas à me rendre de plus en plus faible… Il fallait aussi que les émotions que je captais en permanence ne me mettent en difficulté, elles aussi.


Je ne me fais pas encore franchement menaçant, mais on ne peut pas dire que je sois jovial non plus. Loin de là, même. Je n’aime pas être suivi et surveillé. Ca me laisse un sentiment de danger et de vulnérabilité qui est assez terrible. La chatte est là et ne se laisse pas démonter par mon attitude réservée, par les précautions que je prends. Je ne ressens pas de peur émaner d’elle. Elle est solide, forte. Elle est curieuse, surtout. Et elle est femme. J’en suis persuadé. Si j’ai souvent du mal désormais à lire le maelstrom des émotions d’une divine autant que de mortelles, je sais les distinguer selon la maturité de leurs émotions, selon leurs… Nuances. Il s’agit d’une femme. Et si je lis bien ce qu’elle ressent, nous ne nous connaissons pas encore.


Elle m’avait pourtant vu liquider un type, ou senti le faire. Elle ne se sentait pas forcément en danger pour autant, compte tenu du fait qu’elle m’approchait. Simple déduction, sinon elle se serait carapatée. Depuis le temps je ne scannais pas que les âmes, que ce qu’il y avait dans le cœur des vivants. Mais je lisais les événements, aussi. Soit elle avait eu intérêt à me suivre jusqu’à se dévoiler, soit elle était simplement curieuse. Je penchais pour la curiosité, alors.


Son corps change, et je le détaille du regard, captivé par la transformation. Voir ce corps de félin se transformer… Bel et bien en femme, c’était quelque chose. D’autant qu’il fallait aussi voir de quelle femme il s’agissait. Hanches larges, cuisses taillées à la serpe, solides. Féminité exacerbée ; elle puait la sensualité malgré la distance. Cette femme était admirablement proportionnée. Déesse-chat de la beauté ? Ca m’évoquait l’égypte, traversée jadis comme mercenaire gaulois et bien plus tard comme général de brigade de la France républicaine, sous Bonaparte. Dans les deux cas je ne l’y avais pas croisée mais je n’avais pas manqué de noter toutes les références aux chats et à la féminité et la sensualité qui leur était attachée. Elle a un collier autour du cou. De longs cheveux noirs, qui tombent sur ses seins parfaitement galbés et jusque dans son dos. Sans doute juste ce qu’il faut pour souligner la féminité de sa chute de reins, que je devine divine même de face. On ne peut qu’être subjugué par la beauté…


Et par la folie que son assise sous-entend. Elle n’a pas eu peur de se transformer ici, dans la nuit sur les quais d’une des plus grandes villes du monde. Fondamentalement parlant, il y avait tout et n’importe quoi qui pouvait la surprendre ou la contrarier, voire l’attaquer. Paris n’avait jamais été parfaitement sûre. Il y avait les empires criminels des bas fonds et les petites frappes attirées dans le cœur de la capitale par l’appât de l’argent facile. Quoiqu’il arrive, elle n’a pas peur.


La belle impose sa beauté à l’espace, et le réhausse de sa superbe sans la moindre retenue. Belle à en mourir ; je devinais qu’elle savait se défendre, et pas seulement s’enfuir. La France n’était pas le seul pays du monde où une femme nue était en danger.


Bien sûr, sa féminité exacerbée ne me laissait pas insensible. Le palpitant du véhicule s’emballait littéralement. Le bas ventre s’échauffait. Je n’étais pas un divin de la virilité ou de la fornication, je n’avais pas non plus ce caractère de base dont avait hérité mon frère Taranis. Il n’en restait pas moins que sa superbe me fouettait le sang et ne me laissait pas indifférent. Mais contrairement à mon collatéral, je savais me dominer. L’émotion me rendait faible, me laissait succomber. Mais quand il n’y avait rien en face, je savais me contrôler. Maintenant comme jadis. Je ne me laissais pas toucher par la beauté et la sensualité seules que je voyais. La divine s’installe et se grille une cigarette, qu’elle produit de sous son collier.


Je la dévisage, neutre, Juge des Ames dans toute ma propre superbe.



| Djiem n’est pas votre vrai nom. Quel est-il ? |


Je demande, sans chaleur mais sans pour autant me montrer glacial. Il est difficile de la regarder jusqu’au bout dans les yeux. Je n’y arrive qu’à demi… Laissant parfois mes pupilles traîner sur la galbe de son corps parfait. Je reprends, après un court silence.


| Je m’appelle Teutatès. Vous m’excuserez de ne pas encore savoir si je dois être enchanté de votre découverte. D’ordinaire, je produis ce genre de petite escapade seul de bout en bout. |


C’était presque un regret. Pas de témoins, cela signifiait plus de secret et de sécurité, plus de longévité aussi. Elle parle de tragédie, mais je sens dans sa voix aucune ironie, donc elle sait pourquoi j’ai liquidé cet humain et l’ai balancé à la rivière. Contempler ma chasse, apprécier la conclusion ? Une sorte de divine vengeresse, sans doute, et elle me complimentait sur la valeur de mon acte, de ma décision. Et elle s’excuse. Je ne sens aucune mâle intention en elle, c’est même tout le contraire. Encore de la curiosité. Pas grand-chose d’autre, en dehors de ce calme qui lui permet de bien ordonner ses sentiments.


| Vous l’auriez puni, vous aussi ? |


J’essayais d’en savoir plus sans me montrer trop précis ni trop pressant. Je secoue la tête, toutefois, à sa dernière question.


| Non. Je veux d’abord savoir qui vous êtes, et ce que vous me voulez. |

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 17 Mar - 6:34

En cette nuit simple, très sombre, Djiem songeait à ses tâches quotidiennes qui l’attendaient à la suite de cette rencontre improvisée – ou plutôt provoquée par ses soins. Le seul pépin était que le justicier semblait lire en elle, en quelque sorte. Pourtant, cela ne lui posait guère problème.

Au mieux, cette transparence pourrait certainement être profitable : la déesse de l’Antiquité n’aimait pas partager ses sentiments, encore moins ses intentions avec les mortels. Seule la caste royale des félins pouvait se permettre son avis des plus sophistiqué. Peut-être un brin trop dépréciative de l’espèce humaine, Djiem dodelina sa tête d’un côté à l’autre en observant les étoiles.

Les mèches longues et ondulées glissèrent sur ses courbes, révélant parfois une pointe de chair hâlée ou une épaule souple et agile. Seul son collier cliquetait à l’occasion, semblant porter une clochette dorée derrière la lourde médaille qui portait le prénom de la chatte. Dès la première phrase, l’homme-gouffre souleva le mensonge. Il possédait des talents incroyables. Aux yeux de la féline, la situation lui causa soudainement de l’hésitation.

Se présenter n’était pas un problème. Se révéler en composait un autre. Depuis l’époque de l’incendie de Bubastis, Djiem n’arrivait plus à prononcer le prénom donné par le Dieu du Soleil de l’Égypte. La gorge de la femme gronda sourdement, tandis que sa langue vint humecter sa lèvre inférieure. Ses jambes se décroisèrent pour se balancer dans le vide pendant quelques minutes.

Au cœur du silence de la femme-chatte, le métamorphe énigmatique accepta de retirer son seul vêtement. Lors du processus, le calme plat du fil de ses ressentis devint trouble : une douleur émergea des ténèbres dorées de sa chaleur intérieure, de ses sombres luminosités d’être. Une douleur pure, vive. Semblable à une brûlure.


Déposant sa cigarette sur la brique, Djiem releva ses deux bras à l’arrière de sa gorge afin de dénuder sa gorge. Le menton de l’Égyptienne put jeter une ombre sur son cou ravissant…cerné d’une cicatrice longue et entrecoupée. Avait-elle eu la corde au cou? Avait-elle été étranglée? Avait-elle eu la gorge tranchée?

Le collier de la chatte sonnait sans arrêt tout à coup, tandis que la métamorphe se contenta de jeter son bien le plus cher directement sur l’homme-gouffre. Il était facile de sentir l’attachement à ce petit bout de cuir quand les paumes d’amour de Djiem tentèrent de ressentir l’effluve du cuir une dernière fois.


La dextérité, l’agilité de la femme semblaient hors normes…Le collier de cuir noir semblait spécial : une clochette dorée y était attachée, de même qu’une médaille portant la mention Carpe D(j)iem. À l’endos de la rondelle dorée cernée de pyramides et de hiéroglyphes brillait un autre nom : Ubaste. Puis l’homme-gouffre se présenta.

« Je suis navrée de vous révéler que les chats rôdent dans la Cité. Nous formons une grande famille dont les yeux peuvent couvrir l’ensemble de Paris. Mais, tel que vous, nous préférons la solitude. Si vous ne m’aviez pas repéré grâce à vos talents particuliers, je serais retournée à mes responsabilités.»

Le prénom du dieu rappela Astérix et Obélix à la chatte qui exprima un léger sourire, avant de s’évoquer les fissures de son cœur devant la mémoire déchirante des chatons affamés. Elle songea que leur père était peut-être en route pour les retrouver, du moins le souhaitait-elle.


L’homme-gouffre était Teutatès. Le juge des âmes. Eh bien, Bastet était vraiment mal tombée. Elle qui espérait rentrer rapidement auprès de ses compagnons félins. Sereine dans la pénombre de la lune, Djiem promena son regard doré aux pupilles minces et rusées sur son interlocuteur, avant d’ajouter d’une voix douce, toujours cristalline :

« Je crois que oui. »

Et, tout à coup, la chatte démontra un grand laxisme. Une sorte de vibration féline qui émanait de la majorité des compagnons domestiques à quatre pattes. Djiem lécha le dos d’une main avant de lisser quelques mèches vers l’arrière de sa tête…Même ses pieds se balançaient dans le vide avec une candeur, une désinvolte bouleversante.

Malgré les affres du temps, des déchirements entre l’antiquité et la modernisation, Djiem semblait si jeune – si innocente. Si imprudente. Si prête à tomber dans la gueule du loup ou du plus sournois des serpents. Djiem miaula par réflexe en relâchant sa droiture antérieure. Elle se pencha vers l’arrière de nouveau en reniflant les arômes des alentours avant de relever un sourcil en interrogeant Teutatès :

« Ma curiosité est assouvie depuis la fin de votre escapade. Je ne vous veux absolument rien. Si votre méfiance vous pousse à prendre ma vie, faîtes-le sans plus de cérémonie. Du côté des chats, nous ne trouvons aucun intérêt dans le mensonge. C’est prétentieux de le dire, mais je ne mens pas. Et je ne vois aucun intérêt à vous cacher la vérité. Ces comportements sont trop humains pour ma personne. Veuillez excuser mon manque de tact.»

Djiem continua d’afficher sa nonchalance, son désintérêt, son attitude de plus en plus sauvage et féline. Décidément, elle était dure à cerner. Certes mentir n’était d’aucune utilité à la divinité des chats qui préférait largement converser avec la sagesse et la maturité de ses alter egos à quadrupèdes.

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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 17 Mar - 14:48

je ne sens toujours pas de peur monter chez la déesse-chatte. Elle a toujours la maîtrise de la situation, de son point de vue, ou en tout cas la conviction que je ne saurais être une grande menace. Dans tous les cas, rien ne semble entamer sa confiance. Elle affiche en fait sa nonchalance toute féline ; elle ne semble pas concevoir ses vis-à-vis comme des problèmes, du moins pas tant qu’ils ne montraient pas directement les crocs. Je n’en étais pas capable. Du moins pas au sens figuré ! Mais je ressens d’un coup un peu d’hésitation en elle. Comme si elle se demandait si elle n’avait pas été un peu trop loin ou si elle ne s’était pas confrontée au mauvais adversaire… Je ne tirais pas de gloire ni de satisfaction de son hésitation, loin de là dans les deux cas. Je comprenais ses réticences, en tout cas. Il n’était jamais simple de savoir à qui on avait affaire quand il était question de divin, à moins bien sûr de bénéficier d’une quelconque expérience dans la rencontre de l’autre vis-à-vis…


Ce qui n’était présentement pas le cas. Pour l’instant, je n’avais qu’un faisceau de présomptions à son endroit. Chatte, femme, fière et visiblement capable de justice autant que de cruauté, ça me soufflait un air égyptien aux oreilles. Je me rappelais ce passage aux Pyramides et au Sphynx, entouré de mon régiment d’infanterie légère, étendard bleu blanc rouge au vent alors qu’au loin les trompettes des Mamelouks sonnaient la charge.


Je dévisage l’inconnue. Gracieuse et féline, mystérieuse. Elle retire son collier, ce qui met en avant son corps dévoilé par ses cheveux. Mon regard se perd encore quelques secondes, alors qu’elle finit par dévoiler un cou balafré. Merde alors, son véhicule avait subi un gros sale coup. De loin et sans trop de lumière c’était difficile à dire, mais on ne se faisait que rarement ce genre de blessure tout seul comme un grand. Un ennemi, un rival ? Quelque chose en tout cas lui avait provoqué de sacrés problèmes, une éternité plus tôt. J’attrape au vol le collier que la belle m’envoie, et je sens sous mes doigts caleux la rigidité du cuir, et perçois même son odeur. Je notais la clochette, tout à mon analyse alors que je ne sentais toujours aucune colère, ni rage, ni quelque pulsion violente que ce soit. En confiance relative, j’étudiais l’objet. Grelot doré, une médaille. Je comprenais le jeu de mot sur la médaille et les hiéroglyphes. Quant au reste… Je la laisse m’expliquer sa situation, et ce qu’elle fichait concrètement ici.



| Peut être oui… Vous êtes Bastet, non ? je me souviens avoir aperçu ce nom. Ubaste. Je ne sais plus à quoi il fait référence mais… J’ai déjà croisé de vos congénères, par le passé. |


Elle sourit, un rien surprise… Mais je la sentais aussi peinée par quelque chose. De la compassion, mais pas pour moi. Je sens qu’elle n’a pas beaucoup envie de rester dans le secteur… J’acquiesce d’un signe de tête quand la brune ne semble pas me juger pour la mise à mort, mais qu’elle m’explique qu’elle aurait sans doute fait pareil. Tout en elle inspire l’instinct de prédation, et j’ai souvent admiré la grâce et l’agilité des chats quand il s’agissait de traquer une proie et de la mettre à mort.


Je souris, un rien amusé, quand elle fait sa toilette à l’image d’un chat. Trop de temps sous cette enveloppe ? Je note alors son désir de paix autant que sa nonchalance. Elle semble en réalité bien plus concentrée sur son environnement que sur moi-même, et si je ne peux sonder son esprit je puis déjà sonder son âme, et celle-ci ne me veut rien de mal. Je ne peux que la laisser partir, alors. Même si c’était étrangement douloureux. C’était comme laisser s’échapper la beauté, l’apparition divine de la féminité. Si elle repartait, j’avais le sentiment de perdre potentiellement quelque chose de très précieux, et de très curieux aussi. Je lève les deux mains en signe de paix.



| Je ne suis pas là pour prendre la vie de quiconque… En dehors de ce connard, qui a fini dans le fond de la Seine. |


Une de mes mains se dresse tout à fait entre nous. Mise en alerte de mes sens. Je ressens d’autres âmes. Laides, imparfaites. Egoïstes. Emulation réciproque de criminels en puissance, de mâles qui se pensent dominants sans savoir ce qu’est la réelle domination. Ils arrivent au bout du quai. A cette heure, c’était courru d’avance. Avec un pitbull qui commençait à grogner. Plusieurs d’entre eux pointent la déesse du doigt et j’entends des gloussements.


| Hé matez le lui, avec sa pute ! Venez les gars, on se la fait ? |


Je serrais les dents, et les poings.


| C’est le moment de se transformer en fille de l’air, l’Egyptienne, car ces chiens-là n’aiment rien tant qu’à brutaliser les chats… Si vous avez un pouvoir utile dans ces circonstances, je vous invite à en user. Je le sens dans leur âme ; ils vous salissent rien que par ce qu’ils désirent. |

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyJeu 18 Mar - 9:05

Le juge des âmes semblait prêt à la laisser filer au fil des derniers échanges. Bastet continuait de lécher son bras droit, allant parfois flatter sa cuisse ou son mollet par pur réflexes. Malgré les réponses de Teutatès, Djiem continuait de flatter son enveloppe charnelle dépourvue de sa robe féline. La voix intransigeante du divin mentionna sa première identité, Ubaste avant d’en relever l’une parmi tant d’autres – Bastet. Un frémissement désagréable parcourut l’échine dorsale de la gracieuse déesse quand les questions de l’homme-gouffre l’obligèrent à parler de nouveau. Elle semblait de plus en plus lasse, mais toujours charmante dans sa délicatesse rusée.


« Oui, j’ai eu beaucoup de surnoms au travers du temps. Comme bien d’autres chats. Avez-vous un chat domestique? Je peux vous recommander plusieurs de mes camarades. Les félins sont réputés pour aider à équilibrer les énergies négatives. »

Décidément, Djiem semblait déprécier le fait de relater son passé. Détendue et lascive, elle vint lécher son autre main et son avant-bras avant de miauler à quelques reprises en jetant à l’occasion un regard doré à l’égard de Teutatès. Contrairement à ses allures fières et réservées, la curiosité du métamorphe semblait toujours présente…

Rencontrer d’autres divins était anodin pour Bastet. Mais, croiser quelqu’un qui présentait une conscience et une méticulosité assez justes pour prendre le temps de juger les autres – même la féline ressentait un petit regain d’intérêt. Balançant une jambe dans le vide avec grâce, des grondements sourds surgirent de la gorge hâlée et violentée de la féline.

Soudain, Teutatès leva une main dans sa direction une fois la confirmation qu’il n’avait pas l’intention de tuer la déesse-chatte ce soir. Des mortels arrivèrent en compagnie d’un chien – un vieux refrain ennuyant pour Bastet. Ils firent les bouffons, lancèrent des insultes avant de se lancer dans la direction des divins. Prête à prendre la poudre d’escampette malgré s’être faite qualifiée de catin sans raison valable – la pudeur, c’est pour les humains, pas les félins royaux – Teutatès prit la peine de mettre en garde son interlocutrice.

Dans un soupir d’exaspération, Djiem tenta de se contrôler malgré les jappements du pitbull. Le calme, la douceur s’estompèrent. La sauvage profita des faiblesses de son alter ego sous le manteau de la nuit pour l’ébranler. Dans des tremblements évidents, l’enveloppe charnelle à l’élégance inégalable se décomposa devant l’inévitable. Le corps commença à changer, et l’agilité de la femelle la poussa à descendre du garde pour se cacher derrière celui-ci. Bientôt, la déesse fut incompréhensible à lire…Des grondements fulminèrent derrière la pierre ancienne. Des ombres nouvelles révélèrent des glissements incertains.

Et la sauvage bondit hors de sa cachette comme la foudre ténébreuse qu’elle était. Sans son collier, la lionne libéra un rugissement qui fit trembler le pitbull sur ses petites pattes. Désormais sous la lumière lunaire opalescente, la crinière entièrement noire de la lionne s’étendait sur deux mètres et demie. Elle semblait atteindre les 300kg. La force de sa silhouette semblait exemplaire, prête à commettre un carnage splendide.

La féline gigantesque semblait surnaturelle, sans compter la teinte iridescente d’un vermeil vif dans ses iris. Libérant un second rugissement, cherchant à venir croquer le canidé, les voyous eurent le réflexe de s’éparpiller. Dans le cœur de la déesse n’était plus que la noirceur, la déchéance pure du chaos. Elle voulait chasser ces mortels, rompre leur nuque entre ses crocs dont la bave coulait à flots. Djiem voulait protéger…sa famille. L’absence, l’oubli fusèrent dans l’âme de la sauvage qui en libéra un rugissement douloureux, plaintif.

Puis, le marasme inanimé de ses ressentis devint étoilé par une douleur intermittente. Une lumière de raison frôla le regard sanguinaire du monstre nocturne qui continua de rugir dans la direction des voyous dans l’espoir de les faire fuir. La haine semblait grandir de minute en minute du côté de la sauvage. Pendant ce temps, étrangement, la médaille dorée du collier sembla briller davantage comme si l’objet possédait des propriétés particulières à l’égard de Bastet…

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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyJeu 18 Mar - 13:15

La situation ne change pas, même si la brune me déclame son identité. Je n’ai pas grand-chose à en dire. Je ne connais Bastet que de réputation. On la disait aussi belle que terrible. Lunatique, comme les créatures dont elle prenait l’apparence. Jusque là rien d’anormal, en général c’était quelque chose que l’on retrouvait chez quantité de divinités quand elles prenaient l’apparence de l’animal qui sommeillait en eux. J’en retrouve toutes les caractéristiques chez Bastet. Cette langueur des gestes, cette curiosité, ce calme presque olympien… C’était quelque chose que j’avais déjà vu chez les félins, évidemment. La brune me confirme ses « surnoms » ; elle ne semblait pas tirer beaucoup de fierté à son glorieux nom, qui résonnait dans l’éternité. J’arque un sourcil quand elle me propose de la compagnie… Pour équilibrer les énergies négatives.


Je souris. Celle-là, on ne me l’avait jamais faite.



| Ce n’est peut être pas une mauvaise idée… Compte tenu de tout ce que cette ville pue d’envie, de jalousie, d’émotions dangereuses, conflictuelles, négatives en tous points. Comment le sélectionneriez-vous, ce compagnon ? Je ne suis jamais chez moi. |


Sauf quand il s’agissait de finir la soirée, avec Nailea notamment. Ou pour reposer le véhicule, parfois. Rarement. Je n’étais pas un grand adepte de la contemplation, même si ça me faisait du bien de me reposer loin des émotions des mortels… Enfin, loin, façon de parler.


J’avais beau penser à prendre un peu de repos, et je reprenais aussitôt conscience du monde dans lequel nous vivions en sentant cette bande de demeurés venir nous prendre à partie. Cela m’arrachait à la contemplation de la chatte lascive, nue et sensuelle à crever… Vision que je n’avais encore jamais eue à ce point, en plusieurs millénaires d’existence. En revanche la bande de prétendus gros bras, elle, j’avais déjà eu à la gérer un bon millier de fois, et ça se finissait presque toujours avec pertes et fracas. Je sens ses sentiments à elle s’embraser et cela me pousse moi-même à accueillir cette même flamme guerrière comme l’étreinte d’une vieille amie. Mais d’un coup, ce que je ressentais changeait encore. Et il y eu la peur partout, en face. Pas besoin d’un pouvoir pour l’instiller, sa nouvelle peau s’en chargeant pour moi.


Foutredieu, une lionne en plein Paris. Heureusement qu’on se trouvait sur les quais au milieu de la nuit, dans un coin souvent désert car de sinistre réputation… Je sentais toute la force de sa rage, toute sa puissance aussi. Et instantanément, la terreur des ennemis que la brune venait de se désigner d’un long cri de bête, d’un rugissement à les faire trembler comme des feuilles. Je ne ressentais pas la peur. Mais eux ne ressentaient plus qu’elle, désormais. Elle rugit, encore et encore.


Et l’un d’eux sort une arme. La peur a rencontré une autre émotion, chez lui. Et ce puissant instinct de survie va le pousser à vider son chargeur sur la divine, qui survivra peut être avec son enveloppe… Ou peut être pas. Je lui rentre dedans en poussant un grand cri de guerre, venu des tréfonds de ma propre histoire, en celte.


Nous luttons à même le sol. Autour de moi, c’est le chaos. Le type, je cogne sa main jusqu’à ce qu’il lâche son pistolet automatique et alors qu’il m’expédie son poing dans ma tempe, nous roulons au sol et ramassant un pavé branlant, à portée de main, pour lui fracasser le crâne avec. Le visage moucheté de sang, je me retourne pile au moment où le pitbull me saute dessus et ne me déchiquette l’avant-bras. Le repoussant en gueulant, je le repousse avec mes pieds même si la bête ne lâche pas prise avant de nombreux coups, et que je ne lui expédie le pavé sur son sale museau à son tour, et lui fracasse le crâne à son tour.

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyLun 22 Mar - 6:04

Ah…Teutatès croyait réellement que Bastet n’avait pas d’intuition en matière d’orienter un félin vers son futur serviteur – ou propriétaire selon les croyances. Bastet avait presque ri pendant cette minute, se contentant de sourire avec douceur et sécheresse. Derrière le pan noir ténébreux de ses mèches lisses, elle répondit à sa dernière réplique avec une pointe d’orgueil teintée de ruse :

« Vous commettez l’erreur de croire que je suis en position de choisir votre futur compagnon à quatre pattes. Ou même de penser qu’un vrai chat de Bastet se contente de vivre de gâteries aux poissons et d’après-midi au soleil dans le confort d’une maison. La vérité, c’est qu’à l’heure venue, votre chat apparaîtra devant vous. Il vous choisira et vous protégera au prix de sa petite vie.
Le foyer familial n’est pas un lieu, Teutatès. Le foyer familial vit à l’intérieur de vous et de chacun d’entre nous. Les chats de Bastet jurent protègent leurs familles. C'est leur destinée. Et c’est la mienne. »



Un silence court s’ensuivit, tandis que les expressions du dieu celte intriguèrent son interlocutrice. Relevant un sourcil, de plus en plus amusée, la douce divine poursuivit en plantant ses iris dorés dans ceux de l’homme-gouffre:

« Je crois qu’un chat sauvage, solitaire et aventurier vous aimerait beaucoup. Un chat au cœur de fer, dont la seule joie est de croiser les griffes avec l’un de ses congénères. »


Cette discussion aurait pu se poursuivre pendant longtemps du côté de la déesse des chattes. Pourtant, les problèmes surgirent. Un canidé aussi. Provoquant le côté sauvage et sombre de la féline. Prisonnière de son enveloppe lionne, confuse et désorientée dans ce désir virulent de protéger une famille absente, un foyer familial vide et sans vie, Teutatès se lança dans un duel sans merci avec les voyous. Lorsque le fusil se braqua sur la lionne, cette dernière bondit sur le côté avec toute sa force. Mais, l’humain semblait prêt à l’abattre en vidant son chargeur sur elle. Teutatès parvint à désarmer l’opposant, avant que le pitbull ne vienne le blesser de ses crocs et défendre son maître.

Irritée, la cruauté de Bastet aveugla son jugement. La lionne réagit à la suite du crâne écrabouillé du canidé sur les pierres des pavés. Elle bondit sur un des voyous pour lui mordre le bras férocement. Il se meurtrit de douleur, en étouffant des cris d’une main tremblante sur sa bouche. Au tour du suivant, Bastet utilisa ses pattes arrières pour frapper le tibia du jeune voyou. Provocatrice, déchaînée, Djiem grogna sourdement en se retournant d’un élan agressif pour venir écraser le voyou au sol, près du dieu celte. Le squelette de l’humain craqua à plusieurs endroits en dépit de ses mouvements convulsifs. Puis il cessa de bouger.

Alors, la lionne noire recula de sa proie. Sa queue balayait l’air de gauche à droite, tandis que son cœur était porteur de marasmes de plus en plus épais et indescriptibles. La personnalité sombre de la lionne semblait complètement portée vers l’appel de la vengeance, pire le mal qui y séjournait n’annonçait que la destruction pour le rêve fantaisiste de son hôte qui n’était que de servir à la protection. Bastet tremblait par moments, son regard sanguinaire étant à l’occasion éclairé de quelques éclats dorés. L’appétit de la chair humaine grandissait, et même celle du canidé au crâne explosé. Même que le parfum du dieu l’aguichait, l’envoûtait. La lionne voulait dévorer le monde entier pour le protéger.

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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyVen 26 Mar - 9:38



Living in the Shadows.
Teutatès & Bastet

« Paris, Quais de Seine, France, 12 septembre 2020 »
La déesse me corrige, amusée clairement, moqueuse un peu, à propos de mon incompréhension. Je sentais en elle le poids et le pouvoir de la certitude, la force des émotions et de sa certitude. La belle sait quelque chose que j’ignore, car nous sommes clairement issus de deux mondes différents, de deux emplacements radicalement opposés dans l’expression de leurs rites, de leur culture, de tout ce qui fait leur monde. Je ne lui en tiens pas rigueur. Je n’ai pas l’égo de croire que je suis infaillible, que je sais tout sur tout. Je n’en suis même pas proche, pas même un peu. Je sens l’orgueil, la malice, qui toutes deux dépeignent l’intelligence à coup sûr. C’est cela plus que le reste qui me maintient sur mes gardes. Je sais qu’il n’y a souvent pas créatures plus cruelles que celles dotées d’intelligence et de fierté. La brune m’explique son rôle, celui de ses familiers. Je hoche la tête. Je connaissais la valeur du foyer et de la famille ; je n’en étais pas la divinité attitrée, jadis, mais je restais le Protecteur des Tribus.


| Je n’ai jamais été choisi. Souvent révéré. Respecté, et craint. Mais on ne choisit pas le Dieu Père, on se contente de vivre avec lui, en règle générale. |


Je sens son amusement croître ; elle apprécie visiblement l’échange. Moi aussi. J’aime son excentricité. Je l’apprécie à sa juste mesure ; la modernité, le creuset moral des Nouveaux Dieux, avait eu tendance à mondialiser la culture et la morale, l’éthique. La sienne lui appartenait en propre, comme aux temps jadis. Je respectais grandement cela, cette forme d’indépendance farouche quitte à passer pour l’étrangeté.


Je souris, sincère, coin des lèvres relevé en parenthèse à ce qui ressemblait à un compliment.



| Un chat fou alors, téméraire au point de frôler la bêtise, le genre à toujours chercher querelle à plus gros et plus fort que lui pour une question de principe, de territoire. |


Je laisse filer un court instant de silence.


| Et vous, quels sont vos compagnons ? |


Ce n’est pas le foyer toutefois qu’elle protège, quand vient l’heure de la mêlée. La situation était confuse, aussi bien dans sa succession d’actions que dans ce que je ressentais de toute cette situation. En clair, c’était le bordel. D’un côté il y avait ces types que j’éclatais, et ceux-ci qui se défendaient becs et ongles, saisis par la peur et par l’effroi… Que je ressentais bien dirigé vers d’autres que moi. Qu’importe au fond. Je n’étais plus le centre du monde depuis bien longtemps, si seulement je l’avais été un jour, rien qu’un seul. Cela faisait quoiqu’il en soit mon affaire que leur panique soit nourrie par la divine. Elle était impressionnante. Je l’entendais rugir, et chacun des bruits de son combat transpire la rage brute, l’expression la plus pure de la sainte violence.


J’avais mal au bras. Je me le faisais démolir, lacérer et broyer par les crocs de la bête, avant de l’éclater à coup de pierre. Un pour le véhicule, zéro pour les mortels, humains et animaux dressés pour l’attaque. La violence se déchaînait de partout et je sentais les âmes, et leurs émotions, s’éteindre autour de moi comme autant de flammèches soufflées par la tempête. La rage brute me contamine, oblitère toutes mes autres émotions. J’achève un blessé et pousse son corps dans le fleuve. Couvert de sang, bras en charpie, je me tourne vers la bête alors que les rares survivants se sont enfuis en courant.



| Ca va faire les gros titres. Ils vont rameuter tout le monde, dans cinq minutes, l’endroit sera invivable. On doit se tirer, et tout de suite. Est-ce que ton instinct de chat pourrait nous guider vers une planque sûre, la plus proche possible ? |


Je la vois flairer l’odeur du sang, et constate les dégâts laissés par le chien sur mon bras qui dégoulinait de sang.


Le véhicule en avait vu d’autres. Trois mille ans de guerres.



| Ce n’est rien. Je vais tenir le coup. |
.
(c) DΛNDELION



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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyDim 28 Mar - 6:12

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Le dieu celte pouvait penser ce qu’il voulait de la philosophie des chats. Certes il était un mâle, et certaines subtilités lui échapperaient toujours selon l’avis antique d’Ubaste. Une misandre? À ses heures. C’était possible de la lancer dans cette catégorie. Par contre, Teutatès impressionnait l’égyptienne qui n’avait plus l’habitude de converser. Encore moins d’apprécier un échange verbal sous sa forme mortelle. Leur conversation était éteinte au travers des affrontements, tandis que la crise colérique de Bastet laissait la lionne se déchaîner.


Hélas, encore. Elle le regretterait : cette haine de la nuit qui la poussait à perdre le contrôle de sa propre enveloppe charnelle. Elle supplierait Rê de la protéger avec sa lumière, de l’éclairer sur la bonne voie. De la guider vers la rédemption. Son rêve d’un paradis pour les félins existerait peut-être un jour. Dans ce monde ou dans le suivant. La lionne déchirait les chairs des humains dans l’espoir de les dévorer pour les offrir en en sacrifice idéal au dieu de la mort. Or, leur fuite provoqua une deuxième vague de violence dans l’âme entière d’Ubaste. Sa crise devenait d’une intensité sans retour, elle se perdait elle-même dans le marasme de ses émotions négatives et vindicatives.


Teutatès parla, et parla encore. La lionne, en proie à l’intuition de poursuivre ses proies pour les chasser, se tourna quand même vers le juge des âmes sans le reconnaître. De l’incompréhension chassa le raisonnement de la prédatrice qui demeura à la botte du dieu celte pour écouter sa demande. Le nez de la féline s’approcha du bras ensanglanté pour le renifler en laissant légèrement ses crocs en évidence. Quel parfum ravissant, se dit-elle. Puis, en réponse à la demande du dieu celte, la tête de la lionne commença à se secouer de gauche à droite. Comme si…deux personnes dialoguaient en elle : d’une part la douce et docile, d’autre part la cruelle et la rebelle. Le phénomène s’acheva au bout de trente secondes, laissant un œil doré prendre le dessus sur la couleur sanguinaire.


Des lueurs dorées recouvrirent la lionne qui redevint chatte, petite et gracile. Tournant la tête vers le dieu celte, la gorge de la douce chatte noire s’exprima :


« Meow. Meooow! Meoooooooow! Meow! Meow!»


Se souvenant que Teutatès ne devait pas comprendre le langage supérieur et sophistiqué des félins, Bastet entama leur promenade vers un refuge en quelques bonds délicats et royaux. Déferlant les ruelles, et trouvant même un passage secret dans une allée cul-de-sac, la féline mena Teutatès dans une maison abandonnée dont la porte possédait une clé rouillée dans le verrou. Deux matous qui traînaient sur un canapé éventré dans lequel traînait des liasses d’euros s’indignèrent. Ils grondèrent en sentant Teutatès entrer sur leur territoire. D’ailleurs, le plus jeune et audacieux cherchait à aller lui uriner dessus pour marquer le commencement de la guerre.


« Grrrrooooonnnnnn! Grrroooooonnnn!»
« M-E-O-W! »


Un miaulement d’Ubaste, dont le ton de la voix semblait toujours imbibé de la violence imprévisible de son alter ego, provoqua la fuite de ses sujets. Toujours sous sa forme de chatte, la chatte prétentieuse marcha d’un pas fin jusque dans la pièce suivante…Avant d’en ressortir la minute suivante sous sa forme mortelle, vêtue d’une blouse satinée et d’une jupe en cuir. Nus pieds, elle traînait des talons aiguilles d’une main et un paquet de cigarettes qu'elle tirait de son décolleté. Elle lança une cigarette au dieu celte avant de se poser devant une fenêtre à moitié brisée. Claquant des doigts pour s'allumer une clope, Djiem arborait toujours des pupilles en amande fines, et un iris doré en combat avec le second qui continuait d’être sanguinaire.


« Personne ne vous a uriné dessus, j’espère? Si c'est le cas, je vais devoir entre en guerre avec eux pour gagner leur territoire!»


Le plus incrédule était que Djiem était totalement honnête dans sa déclaration.  

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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 7 Avr - 14:01



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Teutatès & Bastet

« Paris, Quais de Seine, France, 12 septembre 2020 »
La rixe, mortelle, n’a pas dû durer plus de quelques instants. Le fameux temps de combat distordait toujours tout, mais il n’était pas question de perdre plus de temps ici après tout ce qu’il venait de s’y passer. Les types morts allaient soulever des questions de par la sauvagerie dont ils avaient été victimes. La police allait poser toutes ses procédures et ma plaque d’Interpol n’expliquerait pas les crânes fracassés et les corps déchiquetés. La divine venue d’Egypte n’y était pas allée de main morte ; c’était le moins que l’on puisse dire. D’un autre côté, ces salopards avaient eu ce qu’ils avaient mérité, compte tenu de ce que j’avais ressenti dans leur âme. Ils avaient prémédité bien de mauvaises actions en voyant la déesse nue. Pour être dans leur conscience, pour naviguer dans les eaux troubles de leurs désirs, j’avais bien vu de quoi il retournait. Elle était peut être à se damner, mais aucune femme ne valait que l’on mise sa propre conscience, son âme éternelle, et que l’on se rendre coupable des pires des maux possibles.


Bastet avait un court instant incarné la sauvagerie sans concession de ma propre justice, et avait dépecé et broyé les cibles passant à portée de ses mâchoires. Nul doute que les circonstances de la mort de ces types si près des quais allaient faire jaser tout Paris pendant des semaines… Ce qui allait devoir me pousser à adopter profil bas. Pendant quelques temps, du moins. Je ne pouvais pas m’empêcher de trembler de fureur en ressentant cette même émotion chez la divine d’Ubaste, qui avait réussi l’exploit de dépasser les seuils habituels de rage et de haine dont j’étais coutumier parmi les Hommes. Nous étions plus et moins que les humains qui nous adoraient ; cela je l’avais compris depuis bien longtemps. Je devais me réfréner, reprendre le contrôle… Mais c’était extrêmement compliqué.


Sa colère me recouvrait, m’imprégnait totalement. J’en tremblais, littéralement. Je devais réprimer, dents serrées, un cri de rage, un cri guerrier.


Je le poussais, alors que l’ennemi s’enfuyait. Le Furor Gallicus n’était pas très loin de m’étreindre, de me submerger. Si je n’y prenais pas garde, je poursuivrais chacun de ces fils de putains pour les peler tout vif, et planter leur tête sur des piques en mise en garde pour tous les autres du même acabit. J’avais tant et tant de mal à me contrôler… De ma bouche s’échappaient des grognements de colère et de rage, de frustration mêlée. Je ne pouvais pas leur courir sus. Pas dans ces circonstances. Si Teutatès n’avait été abattu ni par les Olympiens, ni par les Nouveaux Dieux, ni par le Dieu Unique, c’était bien parce que j’avais su passer sous les radars pendant des siècles, et que mon existence était encore parfois utile même pour ceux que je combattais.


J’étais le Juge des Ames, j’étais celui qui faisait le tri parmi la lie humaine.


La bête me hume la blessure du bras et puis… Elle semblait hésiter, entre deux positions plutôt inconfortables pour elle, comme en proie à ses propres tiraillements internes. Je la sens dans l’expectative, dans l’hésitation. Je n’allais pas l’influencer plus que cela mais je n’allais pas tarder à prendre la tangente… Avec, ou sans elle. Mais la voilà qui se change en chatte, délicate, affectueuse… Et infiniment impatiente, diserte, alors que ses miaulements m’entourent et me poussent à bouger à mon tour. Bon, je ne savais pas si tous ces bruitages signifiaient autre chose que son assentiment… Ses émotions les plus violentes refluaient et je sentais ma gorge moins prise, je me sentais moins près d’étouffer.


Je la suivais alors qu’elle gambadait de toute évidence dans l’idée de nous trouver une porte de sortie.


Je continue de sentir ses émotions, et celle de ses familiers. J’allais botter un coup de pied pour éloigner celui qui me prenait pour un rival, mais elle se chargea de le calmer en personne. Je reprenais lentement mes esprits, l’âme encore frémissante de la pulsion de violence et de mort. J’avais inscrit en moi, au plus profond de mon être, ce que j’avais su et capté de la psyché des pâles types de tout à l’heure, ce qui me permettait de reprendre un peu consistance… Et de retrouver un semblant de calme et de normalité dans mon âme. Je laissais un peu de temps à la divine, une fois conduit dans la masure abandonnée, et elle en ressortie plus féminine et sensuelle que jamais, ses vêtements soulignant l’extrême féminité de ses formes et la cloque qu’elle avait déjà au bec. Je la rejoignais, tirant une cigarette de son paquet et je rapprochant, tige entre les lèvres.



| Je n’ai pas de feu… |


Je souris doucement, amusé par sa question.


| Ici, je crains que vous ne soyez qu’une invitée tolérée, toute belle et terrible soyez-vous. C’est le territoire de Sequana, une ville amie, et elle-même jadis me rendait hommages et tributs. |


Je quittais ses terribles yeux de fauve pour regarder par la fenêtre, la lueur de la lune et des millions de lampes publiques que comptait la ville, nimbant d’orangé une nuit jadis de suie.


| Ils vont vous courir après. Les survivants qui voudront se venger, les flics, et les divins qui chassent les antiquités telles que nous. |
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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyMer 21 Avr - 21:18

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En dépit d’origines nobles et radieuses, Bastet ne jouait jamais dans l’élégance et la maturité. Même son créateur ne semblait guère surpris en voyant le comportement rebelle et indiscipliné de la déesse du foyer familial, des femmes et des chats… Peut-être que cette double-face, ce caractère à double tranchant était l’essence même de ce qui composait l’âme de la féline. Devant les autres figures du panthéon, tous pouvaient œuvrer dans la maîtrise de soi et la politesse, tous pouvaient servir leurs responsabilités avec excellence. Pas Ubaste, Pas Djiem. Et seul le dieu Soleil pouvait la comprendre à certains moments.


Ce carnage laissé par la féline n’était qu’un parmi tant d’autres. Ubaste adorait exploser de colère : en particulier devant les serpents et la nuit – ou pour défendre les femmes et les enfants. Un orgueil trop grand pour sa petite tête, Djiem souriait avec béatitude devant la fenêtre. Tirant la fumée de sa cigarette, les doigts dorés de la féline claquèrent une petite étincelle pour offrir une petite flammèche au juge des âmes. Oh, non, Bastet n’avait aucun don enflammé : seulement, en ironie sévère comme une gifle aux talents de son créateur, elle pouvait s’illuminer comme une lampe. Au sens littéral.


L’Égyptienne trouvait ce talent des plus inutiles et encombrants…En quoi cela pouvait-il servir à protéger les femmes, les chats ou les familles? D’un soupir chaud et chaleureux, Djiem déposa ses iris toujours divisés entre les vagues dorées du désert et les marasmes d’hémoglobine qui se séparaient à merveille sous ses pupilles en amande. Face aux propos de Teutatès, l’insolente divine haussa les épaules avant de libérer un sourire amer – la tristesse qui se décousait de son âme mi-joyeuse, mi-furieuse n’en était que plus énigmatique.




« Belle et Terrible? Ha! »


L’Égyptienne éclata de rire. Même les chats errants semblèrent hausser les sourcils devant cet événement des plus rares. Toujours étreinte d’un éclat de rire cristallin, Djiem interrompit le dieu celte en levant une main et en affirmant d’un ton des plus sérieux :




« En temps normal, les divins me reprochent mon absence de politesse et mon parfum de fauve. Quelle surprise! »


Par la suite, Djiem sembla plus stable. Elle inspira quelques bouffées de nicotine, avant d’observer silencieusement la nuit qui semblait se déchirer à l’horizon. En effet, son créateur reviendrait toujours lui rappeler ses crimes au petit matin. Le juge des âmes ne manqua guère de lui en faire mention. L’invitée tolérée des lieux reprit cette expression moqueuse, un peu trop joueuse pour son regard trop hétérochrome pour la normalité. Avec un miaulement gâteux, Djiem reprit :




« La Mort est une Merveille : un voyage essentiel et relatif à tous les êtres. Le décès par la vengeance me semble une fin délicieuse. Davantage si la torture est longue et pénible. Par les grâces de Sekhmet, et les venins de Serqet, je serais même apaisée de ne plus avoir besoin de veiller à mes responsabilités! »



Une semence de douleur s’immisça en elle : Djiem dissimula sa peine derrière le plus fin des sourires. Avant d’enfiler ses talons aiguilles d’une main élégante et raffinée.


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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyJeu 27 Mai - 9:06



 Living in the Shadows.
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« Paris, Quais de Seine, France, 12 septembre 2020 »
Belle et terrible, oui. Je n’avais que rarement rencontré divine aussi agressive et mortelle qu’elle ne l’était. Autant de rage, autant de puissance en elle… C’était effrayant, et pas que du point de vue humain de la chose. J’en avais rencontré, des fous furieux. Parfois à parure d’homme, d’autres fois à âme divine. Voire, quelque chose d’entre les deux. Mais rarement il m’avait été donné d’assister à l’expression aussi libre d’une rage aussi brute. Dans tous les cas, je restais sur mes gardes. Confiant de la survivance d’un combat commun, mais pas pour autant naïf ; cette étrangère avait croqué ces gens, et j’avais bien senti l’explosion de sa violence embraser tout son environnement, et moi avec. Je l’ai suivie, quand même. Par curiosité autant que par respect. Je ne voudrais pas braquer une déesse aux pulsions aussi violentes, tout autant qu’il me tarde d’en savoir plus sur elle et sur ce qu’elle cherche.


Ce qui a tendance à me fasciner aussi, c’est sa nature. Si proche de cette famille d’animaux dont elle se pare des atours velus lorsqu’elle se transforme… Brutale, sans concession. Mais pourtant dotée de quelque chose. D’une animalité qui donnait une certaine candeur, une forme de regard neuf sans cesse renouvelé sur le monde et sur ce qui nous entourait. Dans tous les cas, cela donnait quelque chose d’atypique, que je n’avais que bien peu croisé sur cette Terre. Bien sûr, il y avait des divins qui étaient imprégnés d’images animales que les Hommes avaient projetées sur eux depuis la nuit des temps… Ils étaient souvent asociaux, ou bien trop marginaux pour pleinement s’intégrer à la société. Etait-ce son cas ?


Si elle réglait tout à coups de griffes et de crocs, sans doute…


Je sentais qu’elle restait en colère, douce-amère, comme frustrée de quelque chose. De quoi, je n’en savais rien. La beauté brune part d’un grand rire et les chats alentours la suivent du regard, comme attendant d’en savoir plus sur la nature de sa réaction, mais elle reprend finalement son sérieux et relève la main diaphane et délicate, bien loin de la patoune couverte de sang vue plus tôt entre deux éclairs de sang sur le pavé. Je souris, un rien.



| Polie, vous l’avez été. A votre manière. De toute façon, nous sommes tous de cultures et d’époques différentes, alors les usages… Ce n’est bon finalement qu’entre pairs. Quant au parfum de fauve, c’est moins votre odeur que votre caractère de bête qui m’alerte. |


Je sens son âme s’apaiser, d’un rien. Un tout petit peu, mais suffisamment pour continuer ma fragile introspection, superficielle de prime abord, mais qui ne manquerait pas d’aller plus loin si l’opportunité m’en était laissée. Je la regarde faire, enfiler ses talons, sans mot dire. Devisant en mon for intérieur sur la sagesse qu’elle venait de me partager.


| Je ne me pose pas tant de questions. Je suis comme je suis. Et je fais ce pourquoi je suis fait. C’est plus qu’un mantra, plus qu’un devoir. C’est basiquement ma raison d’être. |


Regard vers une fenêtre, vers le Paris laid et froid de la nuit des mauvais quartiers.


| C’est tout ce qu’il reste aux anciens que nous sommes, aujourd’hui. N’est-ce pas ? Plus de cultes, plus de rites, plus qu’une poignée de gens à se souvenir de nous. Mais ils méritent encore que nous agissions comme nous l’avons toujours fait. |


Mes lèvres s’étirent en un mince rictus.


| Peu importe que la punition soit longue et pénible ; elle doit avant tout être brutale, sans concession. |
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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 20 Juil - 9:05

Living In The Shadows


Lire les expressions sur le visage du dieu celte était une douce mélodie : c’est-à-dire que le découlement ressemblait à un long fleuve tranquille – une analyse viscérale et assassine des ressentis de l’entourage. Bastet se cala dans ses talons, relevant sa jupe serrée afin de lisser la chair dorée de ses cuisses en laçant ses habits sombres. Plus Teutatès s’exprimait, plus Djiem haussait un sourcil bien malgré elle.


Les différences de culture explosaient. Laissant leur dialogue errer entre la bienséance et l’appréhension. À l’annonce de représailles vis-à-vis de leur tuerie sur le bord de la Seine, Djiem haussa les épaules avec nonchalance. Non sans s’évoquer des jours baignées de sang mille fois pire. En son for intérieur dansait en permanence ses deux visages bien définis. L’une brûlait de colère et de vengeance, la plus vieille et la figure de rébellion. Alors que l’autre jouait d’élégance et de sournoiseries, une jeune âme plus douce et fragile. Celle-ci possédait une tristesse amère de longue date, qu’elle tentait de cacher par tous les moyens. Était-elle encore en deuil aujourd’hui?


« Je vous remercie de belles paroles, Teutatès. Au sein de nos panthéons respectifs, les bonnes manières brillent davantage. Sauf dans mon cas :  je suis une vraie chattastrophe! Je dois avouer que votre caractère sérieux m’ennuyait un peu… Mais, j’avoue entièrement mon erreur de jugement : vous êtes le plus humoristique entre nous. »



Une aventure osée dans leur dialogue serré, quand Djiem offrit un clin d’œil coquin en ajoutant d’un air distrait – en effet, les doigts de la chatte vinrent jouer avec quelques plumes orphelines du divan :


« Caractère de bête? Pff! Foutaises! C’est une antiquité soupe au lait sexuellement frustrée lessivée par ma radieuse Sekhmet! Ubaste sent le camembert aux œufs pourris! Une vraie bombe d’ennui! »



Intérieurement, la douce enquiquinait la cruelle qui s’enflammait de plus en plus. Quelques lueurs du soleil étouffées par la nuit tuèrent leur naissance avant leurs premiers rayonnements. Bastet joua la crâneuse encore un peu.


« Il faut toujours laisser le chat aller au fromage… Ça détend bien les nerfs. Ne trouvez-vous pas? »



Certes au vu de l’intelligence limitée de la chatte : parlait-elle littéralement de manger du fromage ou de l’expression? Ainsi, Djiem afficha une moue joueuse en observant Teutatès imiter un méchant de série B en regardant par la fenêtre avec un air mystérieux et un regard encore plus intriguant. Plaquant son pouce sur sa lèvre inférieure, et tirant la fumée de sa cigarette, Djiem écouta avec prudence les nouvelles paroles de l’être divin.


Celle dont le faciès prônait toutes les caractéristiques d’une domestique trouvant attachement et distraction chez un étranger sembla plus froide. Au fil des mots, la tristesse de la féline grandit. Djiem se détourna, fixant les murs délabrés et trouvant un trou au plafond afin d’espionner les cieux discrets et sombres. Les propos finaux de son interlocuteur soulevèrent plusieurs interrogations dont seul le silence fut le héraut.


« Si vous le dîtes… Certes je ne suis que déception pour les miens. Je préfèrerais disparaître.»



La vérité, l’arme la plus douce de Bastet.


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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 10 Aoû - 22:46



 Living in the Shadows.
Teutatès & Bastet

« Paris, Quais de Seine, France, 12 septembre 2020 »
Brutale pour éviter l’hésitation. Brutale pour marquer les esprits. Comme toujours, éviter tout risque de compromission, tout risque d’aliénation. Il n’y avait rien qui pouvait plus être légitime que la violence exercée dans le cadre d’une vengeance, ou de la justice. En réalité, il n’y avait pas beaucoup d’autres motifs à mes yeux pour leur laisser libre expression. La guerre, aussi. Mais sa légitimation était parfois plus ténue. Pour ne pas dire carrément opaque… Quoiqu’il arrive, nous avions eu ce soir l’illustration parfaite de ce que nous pouvions accomplir quand nous n’avions plus le choix, quand il fallait souffrir ou faire souffrir. Et cet équilibre m’importait peu ; il pouvait être totalement au désavantage de tout opposant que cela ne pourrait m’émouvoir.


La belle égyptienne se fiche bien, visiblement, des conséquences de ses actes. La tuerie était légitime. A ses yeux, l’affaire ne méritait pas plus d’attention. Peut être avait-elle raison. Mais en tant que dieu souverain de la justice chez les celtes, j’étais pragmatique. Et je jetais un regard très dur sur celui que j’étais devenu aujourd’hui, et sur le niveau de puissance que j’étais encore susceptible d’invoquer. Pas de quoi effrayer la minette-garou, qui faisait un jeu de mots qui m’arrachait un sourire involontaire, mais de bon cœur. Cela dit, je restais assez dubitatif de son compliment, si s’en était bien un… Entre ça, ça jupe, ses cuisses, le clin d’œil, et le reste, je me demandais si elle n’en venait pas à flirter quelque peu.


Mais non, je devais me faire les idées. Je maugréais dans ma barbe, toutefois.



| On m’a traité de beaucoup de choses en bientôt trois mille ans, mais rarement de rigolo… Je vais prendre ça comme un compliment. |


La suite valait le détour… Même si je ne comprenais pas un traître mot de ce que la brunette pouvait me lâcher. Elle parlait d’une rivalité, de frustration sexuelle, mais Ubaste et mauvaise odeur, ennui ? J’étais perdu. Je ne savais plus vraiment de qui elle parlait. D’elle ? Mais pourquoi ? J’essayais de distinguer le vrai du faux, l’humour de la vérité franche, et ce qu’elle semblait déconsidérer comme pourtant quelque chose digne’ d’être valorisé.


| Pour le reste, je sais pas, mais pour la frustration sexuelle, un peu moins de griffes et de sang, et un peu plus de vous dans cet accoutrement, et la chose devrait rapidement être réglée. Si c’est bien de ce fromage là qu’on parlait, évidemment… |`


Je n’étais pas vraiment au fait des sous entendus et sa psyché restait bien mystérieuse pour moi, car les émotions qui la traversaient étaient violentes et changeantes, elles ressemblaient à un cocktail informe mais doucereux. Pour le reste…


| Et moi donc. Vous avez de quoi trinquer à deux sources d’amertume pour les leurs, ou bien je vous laisse en féline compagnie ? |
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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyLun 25 Oct - 4:55

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Cependant, était-ce vraiment la vérité? N’était-ce pas sa malice? Celle des félines les plus langoureuses, les plus insidieuses – de celles qui manipulent et déçoivent, sans scrupules l’ego et le vent dans les voiles. La chatte domestiquée jonglait constamment avec des boules de fureurs cancérigènes, véritables potentiels de mortalité à retardement. Penchant la tête sur le côté, les réponses de Teutatès continuèrent d’émerveiller l’ennui tout félin de la fille du dieu soleil.


Au fil des minutes, les lueurs de la nuit laissaient les ténèbres dorées les conquérir : la chatte miaula d’admiration devant le spectacle des astres étiolés sous ce ravage. Les iris dorés aux pupilles prédatrices, clairement animales, s’illuminèrent à leur tour devant la fatalité du retour de Bastet. Le jour laissait place à la raison, à la prudence, à la protection d’autrui et de leurs foyers familiaux. Douce, la nicotine emplit sa bouche, ses narines, sa gorge. Retenant la fumée, ses narines la laissèrent filer avec élégance tel un incendie trouvant la conclusion de son dérapage.


« Soit. »



Ensuite, la divinité celte semblait épris de confusion – pour le peu des capacités d’observation de la féline égocentrique toujours concentrée sur sa clope et relacer les corsages nombreux sur son corps. Les commentaires de son interlocuteur semblèrent manquer leur cible. Rien ne s’ensuivit. Son expression demeura concentrée, légèrement attristée sans le confesser avec ouverture.


« L’aurore, c’est la tentation. »
Un silence lourd, un petit sourire en coin sur ses lèvres pulpeuses à la carnation hémoglobine. « Le zénith, c’est l’appréhension. »


Toujours trop vague pour tomber dans la clarté de la raison et de l’esprit aiguisé, Djiem s’éloigna du spectacle du petit matin encore bien loin d’eux. Elle jeta sa cigarette dans un cendrier brisé au parfum de poussière avant de se pencher au sol afin de sortir un sac en cuir rempli d’un minibar – visiblement. Avec deux verres. Prenant en main un bourbon exotique aux caractères incompréhensibles, elle en retira le bouchon sans misère.


De plus, sa jupe peina à cacher la tendresse de ses cuisses, la dentelle d’une lingerie noire plus qu’omniprésente. La féline bougeait avec sensualité au sommet de ses talons vertigineux, véritables aiguilles assassines. Les longues mèches d’ébène dansaient sur ses hanches, tombaient sur ses courbes soumises à l’étouffement par ces lacets satinés à peine finis d’être bouclés. Djiem remplit les deux verres, déposa la bouteille sur le rebord de la fenêtre avant de jeter un regard aux chats qui se dispersaient déjà à leurs fonctions premières. Elle tendit un verre plein à Teutatès, s’adossant contre le bois rugueux de cette maison délabrée.


« À l’amertume. »



À la suite de ce toast, Djiem dispersa son attention une fois de plus contre l’horizon clair-obscur. Son regard semblait répondre sauvagement aux lueurs nocturnes, devenant aussi intenses que ceux d’un prédateur en train d’appréhender sa proie. Toutefois, seule la douceur enveloppait l’essence brute de son cœur.

« Soyez lion et mangez-moi; mais ne soyez pas loup pour me salir – Une mentor disait, autrefois, que la justice était lionne. Se faire dévorer par plus fort que soi, par le poids de ses propres actes, et de sa propre culpabilité lui était le supplice le plus rêvé. Vous n’avez pas besoin d’agir : vous laisser déjà aux autres le sentiment d’être dégusté - exploré. Je ne sais pas pourquoi. Vos mots frappent les points vitaux – je n’ai pas le sentiment que vous puissiez vous tromper. »


Intuitive et probablement trop stupide pour son propre bien, Djiem but une gorgée de son verre avant de nicher son paquet de cigarettes dans son décolleté avec difficulté, avant de s’allumer une nouvelle cigarette.




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MessageSujet: Re: Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé]   Living in the Shadows [Intrigue II - Terminé] EmptyMar 9 Nov - 22:00



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Teutatès & Bastet

« Paris, Quais de Seine, France, 12 septembre 2020 »
Drôle de situation. Le flic qui se laisser aller à un verre auprès d’une déesse bien plus ancienne que lui, plus forte aussi du point de vue des capacités, mais qui semble simplement à l’ouest. Du fait de sa nature intrinsèque, mais aussi des revers du destin qui l’avaient affligée depuis des millénaires. Une charmeuse petite chatte, mais dont je savais désormais les travers violents. Je ne la punissais pas, pourtant. Pas plus que je ne me mettais en travers de son chemin. Ma Justice n’était pas celle des hommes ; elle n’avait rien à voir. La mienne était cruelle, ancienne, elle n’avait pour fondement que la réciprocité, l’honneur, et la vengeance. L’expression parfois de querelles sans fin… Et un soupçon de sagesse. Mais pour les anciennetés que nous incarnions, au regard des Hommes d’aujourd’hui, il n’y avait pas la moindre chance pour que nous montrions la plus petite pitié ou compassion pour les petites frappes qui avaient cru qu’on les gratifiait d’un tribut gratuit.


Pathétique.


Mais cela n’avait pas changé. La modernité n’avait pas assagi les hommes. Elle n’avait pas non plus accru leur violente nature. Elle s’était simplement transformée. Mais la pulsion de mort, d’envie, était toujours là. Je la sentais en permanence chez chacun, et les vertueux étaient fort rares. Heureusement, solidarité et compassion n’étaient pas de vains mots, et si l’opulence matérielle d’aujourd’hui laissait supposer que plus personne n’avait besoin de nourrir d’envie, de jalousie, c’était mal connaître le cœur de l’Humanité. Il y avait pourtant de la place pour de la bonté. Ni plus, ni moins. Les codes avaient changé. Mais pas la nature profonde des gens.


Cette beauté ténébreuse continuait de parler comme un putain de mystère vivant, et c’était là que je mesurais les écarts de culture, de sagesse, de fonction, de tout. Ma propre connaissance du monde ne s’objectivait pas sous le moindre joli mot. En général, elle ne trouvait traduction que dans la force brute, et le goutte-à-goutte ensanglanté d’un jugement impulsif. Belle à se damner, alors, langoureuse à l’excès, désir vivant, fait corps.


Je lui résiste car elle est trop complexe intérieurement pour que je ressente du désir, qui m’aurait fait vriller. Je garde aussi mon calme car je suis moins animal qu’elle, mais pas forcément moins impulsif. Je ne la comprends pas, mais je suis tenté, c’est évident. Je me rappelle pourtant Nailea, et ce que nous avions, quoi que ça veuille dire. Pas une relation inscrite dans le marbre, trop différents, et étrangers par nature.


Pourtant de quoi me retenir de m’alanguir contre cette divine et de l’aimer au milieu de tous ces chats.



| Votre façon de parler me perd, mais c’est plus encore le cas des émotions qui vous traversent. Je ne pourrais me risquer à vous dévorer. Vous effeuiller, l’âme comme le reste, reviendrait à me poser devant un livre dense, complexe, écrit dans une autre langue. Le genre à contempler des lustres, sans en comprendre le moindre sens. |


Je tire sur une carte de ma veste. Et la lui tends, avec juste un numéro.


| Vous êtes quelqu’un de bien, perdu dans un endroit qui ne l’est pas du tout. Si vous avez un souci, un problème, utilisez ce numéro et laissez un message. |


J’allais prendre congé avec la drôle d’impulsion de lui tapoter la tête, et décontenancé, un sourcil arqué, je me retournais.


| Evitez quand même de dévorer les connards. Cette ville va vous en flanquer une indigestion. Et merci pour le verre ! |


Salut, même retourné, de deux doigts levés de la main droite, en parodie de salut dernière phalange contre le coin du front.


Assez de crimes pour ce soir, même si ce n’était que justice, au fond.


(c) DΛNDELION


Victor Lafitte
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