Sujet: La vie a, comme un feu, flamme, fumée et cendre Dim 30 Oct - 23:06 | |
| J’étais suspendue entre deux songes, flottant entre les brumes dansantes qui figurait la fumée âcre du cinéma devenu, pour beaucoup ce jour-là, un tombeau. Au loin, à l’orée de mon esprit, leurs cris surgissaient du néant, réminiscences troubles des événements de la journée, et ils me talonnaient dans ma course effrénée vers une sortie qui n’existait pas. Car j’évoluai dans un couloir qui n’en finissait pas et empruntai des portes qui ne s’ouvraient sur rien. Ou alors sur d’autres couloirs, qui ressemblaient en tout point aux précédents. J’avais la mort aux trousses, je la sentais dans mon dos et je sentais la morsure des flammes qui léchaient mes jambes. Mais pas les flammes froides des Enfers, celles qui ne brûlaient rien sinon les âmes des morts. Des flammes ardentes, destructrices. Et je l’avais, lui. Il était là, quelque part à mes côtés, dissimulé dans les fumées sulfureuses, et les promesses silencieuses de mon trépas se dressaient dans le sillage de ma course. Dans mes songes, c’était lui qui avait allumé l’incendie qui nous menaçait tous.
La vérité était bien différente, même si cela ne faisait aucune différence au final.
Je bougeai et toute la réalité douloureuse se rappela à moi. Mes muscles endoloris me répondirent difficilement, fourbus par la course que j’avais dû mener pour ma propre survie. Par endroit, des contusions s’étendaient en tâches violines, témoins des chocs que j’avais dû essuyer dans ma fuite et dont je n’avais qu’un souvenir épars. Certaines étaient plus insidieuses, invisibles, mais ne m’en m’élançaient pas moins à chaque inspiration, douleur lancinante de mon côté gauche. Où était-ce l’irritation de mes poumons éprouvés par les fumées ? Bah... Les corps des mortels étaient si fragiles, de toute façon. Trop fragiles. Ils étaient nombreux à avoir péri ce jour-là, m’avaient fait savoir les secouristes qui m’avaient prise en charge. Je ne devais ma survie qu’à une chance insolente, mais la mort était leur lot tandis que traverser les âges était le nôtre. Je ne devais pas les pleurer, mais il aurait été mentir que de dire que je n’avais pas le cœur lourd. Encore maintenant.
J’ouvris un œil et me redressai sur un coude, éveillant les douleurs.
« Aïdôneus ? » Croassai-je d’une voix enrouée.
Je le savais, là près de moi. Sa silhouette se découpait dans la lumière de l’aube... Ou du crépuscule ? Une lumière grège filtrait au travers des lourds rideaux qu’on avait tiré pour oblitérer les rayons sans pitié du soleil. Les batteries de tests que j’avais passé avaient étiré la soirée et la nuit plus que de raison, mais lorsque Hadès m’avait finalement raccompagnée chez nous, nous étions assurés que je ne risquais plus rien. Je me redressai un peu plus.
« Je peux avoir la... ? Bouteille d’eau. Je fronçai les sourcils. J’avais la bouche pâteuse et une migraine infernale me vrillait les tympans. Quelle heure est-il ? »
Quel jour sommes-nous ? Aurais-je pu ajouter. J’avais l’impression d’avoir dormi des siècles mais le sommeil m’engluait toujours aux draps. Trempés de sueur, par ailleurs.
Je les repoussai sans ménagement. - Spoiler:
Et voilà @Aleksandros Diamandis Désolée pour l'attente !
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| Anthea Diamandis Queen of the Underworld Messages : 224 Date d'inscription : 20/07/2021 Groupe : Divinité, panthéon gréco-romain, Perséphone Métier : Actionnaire majoritaire de la société de cosmétiques de luxe « Kore » Age : La trentaine en apparence. Quelques milliers en réalité. Caractère : Douce, jalouse, aimante, orgueilleuse, juste, mélancolique, loyale, inflexible, empathique, capricieuse, protectrice, vindicative. J'évolue à : Paris Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Toucher fertile (actif), Mère des morts (actif), Flétrissement (actif), Règne végétal (non-actif), Totipotence (non-actif) // FAIBLESSES : Cycle de la nature & essence naturelle & dérèglement saisonnier & lignée divine. Warning : Aucune limite Célébrité : Elizabeth Olsen Crédits : and the sun rise again (avatar), agentsofedits (icone), Koalavolant (signature)
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