Falling to the depths can I ever go back ft Callista

Callista & Caraïbe

Falling to the depths can I ever go back

C'était par un sombre jour que Caraïbe, alors âgée de 24 ou 25 ans, s'en sortie promener dans les rues de Paris, mains dans les poches, écouteurs sur les oreilles, de la musique à fond. La journée était magnifique sur Paris, c'était en plein mois de juin, c'était l'humeur de la demoiselle qui était sombre. Elle était dans une de ses périodes où elle voyait la vie en noire, se disant que la vie n'était pas faite pour elle, qu'à quoi bon être venue au monde si c'était pour ne connaître aucun bonheur? Elle se sentait terriblement seule en cette époque, ayant l'impression de ne compter pour personne, de n'être qu'une pauvre sotte sans intérêt que l'on préférait ignorer et quand elle ne faisait pas la gueule elle passait sa vie à pleurer en regardant des débilités genre comédie romantiques en bouffant du chocolat kinder tout en se demandant pourquoi elle était si monstrueuse qu'elle n'avait pas le droit à une vie normale. Pourquoi elle? Qu'avait-elle bien pu faire de mal pour ne pas être acceptée du commun des mortels? Pourquoi ne pouvait-elle être normale, tout simplement?

Elle bouscula des passants sans s'en rendre compte, perdue comme elle l'était dans ses sombres pensées, jusqu'à ce que l'un d'eux ne la saisisse par le bras, lui soufflant sa pestilentielle haleine parfumée au pastaga au nez pour l'engueuler. Mauvais plan, n'oublions pas qu'elle avait été entraînée au combat par une redoutable lutteuse! Elle lui ordonna, d'un ton hargneux, de la lâcher mais le monsieur n'obtempéra pas parce qu'il exigeait, rien que ça!, des excuses! Elle haussa un sourcil et lui ordonna de la lâcher, une nouvelle fois, lui promettant qu'il allait le regretter s'il ne la laissait pas tranquille mais le pauvre ivrogne puant le pastis à deux kilomètres la plaqua contre un mur pour lui ordonner de s'excuser " petite pute" ce qui déplut fortement à Caraïbe qui lui envoya un coup de boule violent qui lui péta le nez et lui envoya ensuite son genou dans les parties génitales, le faisant tomber à genoux par terre. Elle l'écarta de son chemin d'un coup de poing, qui le fit tomber allongé au sol et la demoiselle allait reprendre son chemin quand elle la vit. Elle était magnifique, une des plus belles femmes qu'elle n'avait jamais vue!

-Ouah! S'exclama-t-elle avant de la suivre telle une psychopathe dans les rues de Paris. Quelle personne saine d'esprit, franchement, se mettrait à suivre une inconnue dans la rue parce qu'elle lui a tapé dans l'œil? Aucune, nous venons de le dire! Perturbée mentalement la franco-espingouine elle aurait mieux fait de retourner voir sa psy! Mais elle ne pensa pas à ça hein? Il lui parut tout à fait normal de suivre la sublime créature, de loin, prenant garde quand même de pas se faire repérer (aussi discrète qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine mais bref) par sa proie lorsque cette dernière entra dans… une agence matrimoniale? Non sans déconner? Cette superbe femme avait besoin d'une connerie d'agence à la con pour trouver quelqu'un? Ah si c'est ça autant dire que pour Caraïbe la vie était foutue hein?! Elle aurait pu, elle aurait DU faire demi-tour, mais non! Elle pénétra céans, juste derrière la dame qui était en pleine discussion avec la standardiste.

Elle avait l'air con, mais con à se tenir derrière, lui matant son cul superbement moulé dans sa robe, les mains dans son short en jean, ne savant pas quelle posture adopter. Ni même ce qu'elle allait dire, cette bonne blague! Foutue connerie d'instinct de merde l'ayant incitée à la suivre… Ah bah ça elle pouvait plus faire marche arrière hein? C'est qu'elle avait envie de la draguer la rouquine mais si à tous les coups y'avait que les teubs pour la faire frétiller… Dommage!

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@Caraïbe de Rochebrune

Aujourd'hui allait être une journée calme. Ma semaine à Paris touchait à son terme et je n'avais qu'une envie, c'était de partir, de retrouver Istanbul où j'avais l'impression que je pouvais respirer. Ici, l'air était étouffant, sans doute à cause de la pollution, qui sait, toujours est-il que cela ne m'aide pas à aimer cette ville. Paris à ses avantages, je serais bornée de dire le contraire, mais moins de temps je passais ici, mieux je me sentais. Une chance que j'aimais mon travail, cela m'aidait grandement à supporter le tout. Je soupire et sors de cet appartement de fonction pour me diriger vers les Champs Élysées. Il faisait beau en cette journée de juin et comme je n'avais rien de réellement urgent à faire, je prenais le temps de flâner un peu, de regarder les vitrines, comme toute femme de mon âge ferait. Enfin rectification, comme toute humaine avec de l'argent ferait. Mais je ne suis pas n'importe qui, mais ce monde l'ignore tout simplement parce qu'il m'a oublié. Aujourd'hui, je suis un mythe du passé et je me dois de le supporter pour le moment, n'ayant pas d'autres choix. Je mène une autre vie, en solitaire, loin de mon époux et de mes enfants, ne sachant même pas s'ils sont sur terre ou encore coincé dans l'Éther, dans ce Néant. Je frissonne rien qu'à cette pensée, moi qui me suis promis de rester optimiste sur ce sujet ! Passant devant une agence de voyage qui promouvait des vacances en Grèce, j'eus un léger pincement au cœur avant de reprendre ma route. Je ne m'étais pas rendu en Grèce depuis deux ans, deux longues années, mais le travail et mes recherches me prenaient beaucoup de temps. Et puis voir tous ces touristes marcher parmi les vestiges que fut ma vie à une époque et raconter des bêtises parce que l'histoire n'est pas fidèle à la réalité, à tendance à me mettre les nerfs en pelote. Ils nous ont oublié, nous et notre histoire. Je donnerais cher pour crier à la face du monde que nous sommes toujours là et leur raconter les faits tels qu'ils se sont réellement passé, mais c'est impossible. Je prends sur moi et me dis qu'un jour ou l'autre la vérité éclatera. Il faudra bien. Je reprends la marche, perchée sur mes talons, moulée dans une robe courte qui mettait mes courbes en valeur, mais assez légère pour ne pas avoir plus chaud que c'était déjà le cas. Et j'eus un sourire lorsque je vois l'agence, parce que c'est presque l'aboutissement d'une vie pour l'humaine que je suis censé être. Et sans attendre, j'entre dans cet établissement qui était le mien et j'eus le réflexe d'enlever mes lunettes de soleil. Je me dirige vers la réceptionniste avec un sourire sur les lèvres et m'entretiens avec elle pendant quelques minutes. Puis son attention semble être attirée par autre chose et je sentais que nous n'étions plus seules. Je me retourne et vois une jeune femme, jolie, un peu perdue, mais qui était visiblement plus intéressée par mes courbes qu'autre chose. J'eus un sourire amusé. " Bonjour, je peux vous aider ?" Parler en français n'était pas quelque chose de naturel, mais ça faisait partie des choses que j'avais appris avec le temps. Pourtant, mon accent était plus que prononcé, ce qui donnait presque un air chantant à mes mots. J'étais nettement plus à l'aise avec le grec et l'arabe, mais qu'importe. " Vous aviez rendez-vous peut-être ?" Ce qui n'était pas impossible, je ne connaissais pas par cœur mon emploi du temps à dire vrai. " Si vous chercher votre âme soeur, vous avez frapper à la bonne porte. Que ce soit un homme ou une femme, on peut vous aider à trouver votre moitié." Je n'avais jamais eu de réel problème à voir deux hommes ou deux femmes ensembles, après tout les mœurs de mon époque l'autorisait. Aujourd'hui, cela semble plus problématique, ce que j'avais bien du mal à comprendre d'ailleurs. Mais j'attendais juste que le chat lui rende sa langue avant de continuer.

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Callista & Caraïbe

Falling to the depths can I ever go back

Bon,ben… Pécho à lui reluquer le cul hein?! Bon faut dire que notre Caraïbe de l'époque n'était pas la trentenaire qui devenait rouge pour n'importe quoi, curieusement ça lui était venu avec l'âge, cherchez pas l'erreur c'est juste Caraïbe hein?! Elle aurait pu s'excuser de s'être faite attraper en pleine séance de matage non discrète mais elle préféra sourire à la femme devant elle. Elle étant encore plus belle et désirable qu'au premier regard!

Mamma mía mais quel accent chantant dans cette voix douce et suave, sensuelle et féminine, une douce musique aux oreilles de Caraïbe! La jeune espagnole fit un sourire à la belle inconnue, mais pas le genre de sourire timide qu'elle aurait eu, enfin qu'elle aura une fois trentenaire, oui oui c'est compliqué à comprendre, sinon un sourire… de séductrice. Bon elle était sous le charme depuis qu'elle l'avait croisée, on va pas se mentir! Elle faillit, cependant, éclater de rire quand elle lui parla de trouver son âme sœur. Nan ma belle, je cherche juste le plaisir! Et toi t'es un morceau de choix, miam!

-¡Hola bonita! La salua-t-elle. –Si vous voulez m'aider vous pouvez me donner votre numéro de téléphone ou accepter de prendre un verre, ou dîner, avec moi. Je viens de vous croiser dans la rue et votre beauté m'a fascinée quoi. Et cette démarche… Bref. Vous êtes divine donc je vous ai suivie jusqu'ici et voilà. Je me jette à l'eau pour vous proposer un rendez-vous.

Oui non parce que ces conneries d'agences matrimoniales c'était clairement pas pour Caraïbe. Ah non mais elle respectait les gens y ayant recours, ceux gardant espoir l'Amour, ouais celui avec un A majuscule, mais elle estimait que son cas était à part et désespéré. Elle avait rien pour inspirer l'amour. Tant pis hein?! Elle pouvait vivre en volant de conquêtes éphémères en conquêtes éphémères. Au grand dam de sa famille, mais ça elle s'en foutait complet!
-Vous avez un accent magnifique, il a la couleur du soleil mais il n'est clairement pas français, d'où vous vient-il?

Et accentuant son propre accent (bonjour la redondance merci la narratrice!) Caraïbe ajouta:

-Le mien me vient de España, vous connaissez l'Espagne? Votre corps de ensueño se marierait à merveille avec les plages de rêves de ce pays.

Ouais bon un peu lourdingue sa drague non? Faut croire que Caraïbe dissimulait un beauf en elle quand elle était jeune. (Évitons le mauvais jeu de mots facile sur le "en elle" merci bien!)

-Alors? Partante pour un rencard ou vous êtes déjà maquée et désespérément inaccessible ô divine déesse de la luxure?

… Mais faites la taire bordel!

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@Caraïbe de Rochebrune

Elle est là devant moi et je l'observe attentivement. Elle est jolie, c'est indéniable, il y avait quelque chose de fort qui se dégageait d'elle, une certaine dose d'assurance d'ailleurs. Même si je l'avais prise sur le fait en train de détailler ma silhouette avec une attention particulière, elle ne se démontait pas. Ce qui me fit légèrement sourire, parce que j'avais l'habitude d'attirer le regard des hommes, mais aussi des femmes sur moi. Les temps évoluent et pourtant, je reste fidèle à celui que j'avais épousé il y a des millénaires de cela, bien que la réciproque ne soit pas tout à fait exacte. Pourtant, cela ne m'empêche pas de m'amuser de temps en temps, il faut savoir vivre avec son temps, mais je reste ce que je suis malgré tout. Le chat lui rend sa langue et je hausse un sourcil, un peu surprise, je devais bien l'admettre par ses dires. Mais lorsqu'elle ajouta que j'étais divine, mon sourire se fit un peu plus amusé, parce qu'elle n'avait pas idée à quel point elle avait raison. Je suis une déesse, oubliée de la plupart, mais toujours là tout de même. " Je... C'est une demande assez inhabituelle, je vous l'accorde." Pour autant, je n'accepte ni ne refuse pas, je me laisse encore quelques secondes pour jauger la situation. Cette jeune femme me semble bien inoffensive et il faut quand même une sacré dose de courage pour se lancer à l'eau de la sorte surtout que je ne la connais absolument pas. Elle est bien jeune d'ailleurs, elle pourrait aisément être ma fille. Et mon cœur se serre une seconde quand j'y pense, parce que je ne sais toujours pas où sont mes filles, de même que mon fils. Je soupire légèrement et échange un regard avec la standardiste qui ne bouge pas, surprise elle aussi par la situation. " Je viens de Grèce, mais j'habite à Istanbul." L'accent chantant viens de là. Et je ne l'ai jamais perdu, combien même je le voudrais, il me rapelle qui je suis. " Je n'ai jamais eu le plaisir de me rendre en Espagne." J'avais pourtant beaucoup voyagé dans cette vie et celles d'avant, mais je ne me souviens pas d'être allé dans ce pays, qu'importe au final. Elle revient alors sur sa proposition et j'eus un léger rire amusé cette fois-ci. " Il se trouve que j'ai un peu de temps libre maintenant, donc nous pouvons aller boire un verre si vous le voulez." Elle était amusante et il y avait quelque chose en elle d'attrayant. Je passe sous silence le fait que je suis mariée, vu l'absence de bague et du fait que j'avais perdu de vue mon mari depuis trop longtemps, mais elle n'avait pas à le savoir. Je reprends mon sac à main de marque parce que dans ce métier, il faut bien présenter et aussi parce que j'avais les moyens tout simplement. Ma standardiste m'indique qu'elle s'occupe de tout jusqu'à mon retour et je hoche la tête, posant de nouveau le regard sur la jeune espagnole dont j'ignorais tout, mais qu'importe, je sentais que ça pouvait être intéressant. " Je vous suis... Mademoiselle.. ?" Je ne savais même pas son prénom. " Je suis Callista. On y va ?" D'un signe de la main, je lui désigne la sortie et une fois dehors, j'attends de voir ce qu'elle va bien pouvoir me proposer.

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Callista & Caraïbe

Falling to the depths can I ever go back

Elle souriait. Une autre femme l’aurait traitée de folle et l’aurait foutu dehors en menaçant d’appeler les flics pour porter plainte contre elle pour harcèlement mais non. La belle inconnue, elle, souriait. Et non seulement son sourire illuminait son visage mais en plus elle répondit à la question indiscrète de l’espagnole en lui annonçant être originaire de Grèce bien que sa demeure habituelle se trouva à Istanbul.

-Une déesse telle que vous ne pouvait venir que du pays nous ayant offert l’une des plus célèbres mythologies ! La complimenta-t-elle, se pensant charmante. Mais bon, sincèrement elle était plus beauf que charmeuse. Vous croyez pas ? Sincèrement, elle aurait sorti son téléphone pour envoyer «drague » au 383837 elle aurait dit le même genre de connerie hein ? !

-Si vous désirez un jour vous rendre dans mon pays d’origine, quoi que mon père fut français, je serais plus que ravie de vous servir de guide et d’interprète. La langue espagnole est très… caliente.

Franchement. Elle y était allée au culot en lui proposant d’aller boire un coup lorsque la sublime apparition lui avait adressé la parole et elle ne croyait pas vraiment qu’elle puisse accepter. Elle se serait plutôt vu foutue à la porte manu militari. Elle était agréablement surprise. Hé bien, voilà qui était prometteur ! La standardiste regardait Caraïbe les yeux ronds et elle ne put retenir un sourire tout en lui faisant un clin d’œil. À croire que durant cette période elle se prenait un peu pour un mec et pas un gentleman, hein ?

- Mon prénom va vous paraître étrange et pourtant je puis vous jurer que c’est réellement le mien : Caraïbe. Je trouve votre prénom aussi magnifique que vous, Callista.

Une fois dehors elle se demanda si elle n’allait pas lui proposer de venir directement chez elle mais peut-être qu’elle allait interpréter sa demande de façon… hé bien de façon adéquate de fait : comme une invitation pour la faire grimper dans son plumard. Ouais. Mais Caraïbe se disait qu’elle n’était pas vraiment ce genre de nana. En fait, ce n’était pas une nana, c’était bien mieux : une femme !

-Désirez-vous vous rendre dans un bar pour boire un verre ou peut-être préféreriez-vous le bar d’un hôtel ? Je peux vous inviter à boire un verre au Ritz si tel est votre désir !

Ah elle n’en avait pas l’air, elle ne portait ni Gucci ni Louis Vuitton mais c’était une future héritière d’une noble et riche famille, ne l’oublions pas. Elle pouvait parfaitement se payer le Ritz sans que son compte en banque ne tremble.

- Puis-je vous demander pourquoi vous avez une agence à Paris si vous vivez à Istanbul tout en était grecque ? Auriez-vous dans l’idée de faire comme les supermarchés tel Carrefour qui ont des succursales dans différents pays ? Après les magnats de l’immobilier voici Calista, la magnat de l’amour ? Êtes-vous mariée ou en couple ? Pas que ça change quoi que ce soit pour moi... Pardonnez ma sincérité mais vous m’attirez follement et j’ai bien l’intention de vous séduire !

Hé ouais, à cette époque elle était direct et bien moins timide. Un jour il faudrait se pencher sur le pourquoi du comment de son changement d’attitude… Elle était là, sur le trottoir, attendant les réponses de Callista tout en admirant ses courbes follement mises en valeur. Ah ! Pouvoir lui enlever son haut pour jouer avec ses seins… Elle imaginait ses auréoles bien roses, ses tétons dressés sous ses lèvres et… ouais bon bref elle se faisait des films quoi !

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Falling to the depths can I ever go back

@Caraïbe de Rochebrune

Normalement, je n'aurais pas pris la peine de répondre, j'avais l'habitude de ce genre de personne, mais le fait qu'il s'agisse d'une femme, m'étonnait quelque peu. Et puis elle n'était pas ordinaire, elle semblait sûre d'elle malgré tout. Il est certain qu'il ne s'agit absolument pas du genre de personne que j'acceptais comme client, mais de toute évidence, elle n'avait pas l'intention de s'inscrire. Mais sa réponse me fit sourire, elle ne passait pas par quatre-chemins au moins. Mais loin de me décontenancer, cela me faisait comme une distraction en cette dernière journée dans ce pays que je n'aimais pas vraiment. Elle avait du bagout, mais je ne réponds pas, ne trouvant rien de plus à dire dans l'immédiat. Mais elle ne se doutait pas qu'elle touchait la réalité du bout des doigts. Puisque j'en suis la Reine après tout. Même si aujourd'hui, cela ne veut plus dire grand-chose. Je suis tout au plus une déesse dont on étudie l'histoire rapidement pendant les études, mais je ne renonce pas pour autant à changer les choses, mais pour ça, il allait falloir que je retrouve les autres et qu'on en discute ensemble. Je sors de mes pensées quand elle me propose de m'accompagner dans son pays si l'occasion devait se présenter. " Si l'occasion se présente, je n'hésiterais pas." Pourquoi pas après tout, ce n'était pas une humaine qui allait me faire peur et puis l'Espagne, ça peut toujours être sympathique. Je hausse un sourcil, surprise de ce prénom original. Cela ne sonnait absolument pas espagnol, mais je me contente d'un léger hochement de la tête, hésitant quand même à lui dire de se calmer sur les compliments, que ça commençait à faire trop. Finalement, on sort dehors et j'inspire longuement avant de poser de nouveau les yeux sur elle et de lui répondre cette fois. " Je connais assez mal Paris, je dois bien l'avouer. Et je ne sors pas vraiment, donc je ne connais pas les endroits sympa en ville. Je vous fais donc confiance." Si on était à Istanbul ou même en Grèce, j'aurais une demi-douzaine d'endroits sous la main, mais là, en dehors le bar de l'hôtel et le petit restaurant dans la même rue, je ne connaissais presque rien. Je ne cherchais pas non plus de toute façon ! Je me devais donc de m'en remettre à elle, visiblement elle était plus à l'aise dans Paris que moi. Et j'entends sa question et l'espace d'un instant, je reste silencieuse. Trop de questions en une seule et je souris légèrement. "Parce que Paris c'est la capitale française et pour tout le monde c'est la capitale de l'amour. C'est surcôté si vous voulez mon avis." Cette ville n'avait rien d'idyllique après tout, mais il est vrai que comparé à Istanbul ou même n'importe quelle ville de Grèce. " Mais non, juste ici et Istanbul. C'est bien suffisant, je n'ai pas besoin de plus." L'argent n'est pas dans mes priorités, même si au final, cela me permettait de bien vivre. Mais ce n'était pas ma principale raison de vivre, je ne suis pas la déesse de l'argent, je suis celle du mariage, de la fidélité. Je ne fais que ce que je sais faire de mieux. " Je suis mariée, mais j'ai perdu de vue mon mari depuis... Longtemps. Très longtemps." Mais je devais sans doute me sentir flattée de son intérêt. Oui peut-être. Mais je la trouvais intéressante et j'étais curieuse d'en savoir un peu plus sur elle. " Je vous suis Caraibe." La journée allait être bien finir ou du moins de façon surprenante.

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Callista & Caraïbe

Falling to the depths can I ever go back

Ayant grandie et été élevée à Paris, en toute logique, Caraïbe aurait dû s’insurger contre le jugement catégorique de Callista sur la capitale française mais le fait est que, et ce même si elle y vivait, question d’habitude plus qu’un réel goût pour cette ville, la jeune espagnole partageait l’avis de la belle grecque. Paris n’était pas vraiment cette capitale de l’amour que l’on voulait vendre à tout va, c’était une ville sale, bondée et qui puait la pisse à chaque coins de rue. Le seul avantage de vivre dans une ville aussi grande, à y bien penser, c’était l’anonymat qu’elle offrait. Une si belle dame distinguée se devait de dîner au Ritz, et pourtant Caraïbe, qui connaissait pourtant, merci à ses grands-parents, les endroits les plus classes de la ville, décida de l’emmener dans un petit bistrot qu’elle connaissait très bien. C’était un endroit simple et chaleureux et sa cuisine était digne des plus grands restaurants étoilés.

-Je suis très indiscrète mais avez-vous eu des enfants avec ce mari perdu de vue ? ¡Vaya imbecil !

Sans déconner comment un homme avec un tant soit peu de jugeote et de bon goût pouvait laisser filer une belle femme comme elle ? Bon après c’est clair que le physique ne fait pas tout et elle pouvait avoir un caractère épouvantable, le genre acariâtre, jalouse et possessive à faire des scènes de ménage pour un rien, genre la bobonne de service quoi. Mais bon… Avec ce corps d’enfer on pouvait bien lui pardonner ses différents travers. Imaginez seulement son visage en pleine extase ? Caraïbe aurait bien voulu entendre sa voix à l’accent chantant en train de gémir de plaisir !

Elle la conduisit donc jusqu’au petit bistrot où elles prirent place à une table un peu à l’écart, sous un magnifique tableau représentant la mer déchaîné sur des rochers. La table préférée de Caraïbe.

-L’endroit ne paie pas de mine mais la nourriture est à tomber ! Déclara la jeune espagnole tout en prenant place, enlevant sa veste pour la poser sur le dossier de sa chaise.

-Comment en êtes-vous venu à fonder une agence matrimoniale ? C’est parce que votre mariage, est extrêmement heureux, ou bien au contraire parce qu’il ne l’est pas? Y espero que sea el caso…

La serveuse aux courbes généreuses vint prendre leur commande tout en regardant Caraïbe d’un œil… légèrement mauvais, il faut bien le dire. Il faut dire que mamzelle Caraïbe avait couché avec elle et ne l’avait jamais rappelé… Bon après elle lui avait jamais promis le mariage hein ? Mais elle avec de ces nibards ! Comment vous voulez ne pas avoir envie de poser les lèvres dessus ? Bah Caraïbe avait envie d’avoir ses tétons en bouche et elle les avait eus. Seulement la petite serveuse, c’était quoi son nom déjà ?, Nina ? Possible… On va garder Nina. Nina, donc, lesbienne qui assumant ses goûts sans honte, avait un léger gros coup de cœur pour Caraïbe. Donc elle avait cru que…Ouais bon on s’en fout en vrai. Caraïbe avait été claire avec elle et basta. Bon après c’était peut-être pas délicat de sa part d’emmener une femme qu’elle draguait manifestement sur le lieu de travail de Nina.

-Je vais être horriblement indiscrète. Quel est votre âge ? Et est-ce que vous avez déjà fait l’amour avec une femme ? Voilà quelque chose que j’adorerai vous faire découvrir.

Indiscrète et directe.

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@Caraïbe de Rochebrune

Paris pourrait être une jolie ville, mais sa réputation avait toujours été assez mensongère, et ce, depuis bien longtemps. J'avais toujours évité d'y mettre les pieds au cours des nombreuses vies que j'avais pu mener jusqu'à présent. Mais Paris offrait pourtant une chance pour moi de pouvoir retrouver une partie des miens. Certes, je vis à Istanbul et je passe aussi énormément de temps à Athènes ou en Grèce de manière générale, mais je savais que ce n'était plus le cas de tous mes pairs. Si cela me chagrine, je sais que j'ai accepté les choses, les prenant comme elles me viennent. Je ne pouvais pas y faire grand-chose de toute façon, que ce soit mon mari, mes filles, mon fils ou bien les autres membres de ma fratrie, tout le monde est libre de faire ce qu'il veut dans la mesure du raisonnable. Et il y avait fort à parier que mon cher époux avait déjà franchi les limites de ce que je pouvais supporter, mais là n'était pas vraiment la question. Et alors qu'on marchait, elle me demande si j'ai des enfants et je sens mon cœur se serrer, pourtant, je fais bonne figure et je soupire légèrement avant de répondre. " Oui, deux filles et un garçon." Et je ne comptais pas Héphaïstos, même si c'était mon fils, je n'arrivais pas réellement à le considérer comme tel, même si depuis le temps et les millénaires qui sont passés, je serais sans doute contente de le revoir, mais il n'est pas celui que je cherche en priorité. Il restait pourtant un membre de notre famille et un dieu plus ou moins important, donc il serait tout aussi bien que nous le retrouvions, mais je pouvais toujours confier cette tâche à Athéna ou bien à un autre dieu à l'occasion. On entre dans un restaurant qui ne payait pas de mine et je la laisse me guider jusqu'à une table un peu à l'écart, surplombée par un tableau qui pouvait me rappeler beaucoup d'endroits, une mer déchaînée. J'aimais être au bord de la mer, surtout en Grèce, parce qu'il n'y avait que là-bas que je me sentais vraiment chez moi. En-dehors du Mont Olympe, évidemment, mais ce paradis était perdu pour toujours, il nous fallait désormais vivre sur terre. Une serveuse s'avance et je remarque le regard qu'elle semble adressée à la jeune femme que j'accompagnais. Inutile d'être devin pour deviner de quoi il en retournait et j'eus un léger sourire aux lèvres. Décidément, les humaines n'avaient rien à envier à leur homologue masculin pour certaines. En-tout-cas, la jeune Caraïbe semble l'ignorer complètement ce qui pique quelque peu ma curiosité, mais je n'en souffle pas un mot. Puis je me décide à répondre à sa question qui avait été posée avant que la serveuse ne vienne nous voir pour nous donner les cartes. " Mon mariage est... Compliqué, mais cela n'a rien à voir avec ça." Compliqué était vraiment le mot juste pour décrire la relation. J'aimais mon mari, mais je ne savais même plus si c'était toujours le cas, ne l'ayant pas revu depuis des millénaires. Pourtant, je m'accroche à cette fidélité parce que ça fait partie de ce que je suis. Une épouse certes jalouse, possessive et capable de colères monstrueuses, mais fidèle. " Disons que j'ai comme un don, j'ai aidé beaucoup de gens à trouver leur âme-soeur avec le temps et cette idée m'est venue naturellement." Et parce que c'est aussi ce que je suis. La déesse des couples, de la fidélité, des mariages heureux et c'est ce qui y ressemble le plus dans le monde d'aujourd'hui. Même si j'ai l'impression que ça ne veut plus dire grand-chose. Mais ce qu'elle me dit ensuite me fait légèrement sourire. Au moins, elle est directe et ne tourne pas autour du pot. Je la regarde avec un air amusé pendant quelques secondes afin de bien choisir mes mots et finalement, je lui réponds. " Quarante-sept ans." Je sais, on ne dirait pas et pourtant. Enfin, c'est l'âge de mon enveloppe, pour ma part, c'est bien des millénaires que je peux compter. " Je me sens vraiment flattée de cet intérêt, vraiment, mais j'ai bien peur que ce ne soit pas pour moi. Je crois que je suis une épouse bien que trop fidèle." Je souris doucement, afin qu'elle ne prenne pas ce refus comme une baffe. Elle était gentille et très jolie, mais je suis dans l'incapacité de vouloir tromper mon époux, parce que c'est comme ça. Peut-être que ça peut changer, mais pas dans l'immédiat. " Qu'est-ce que vous me conseillez ? Vous voulez boire quelque chose ?" Je ne pouvais que lui faire confiance sur ce point.

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Callista & Caraïbe

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Notre jeune espagnole, qui continuait à ignorer olympiquement les regards furieux de son ex d’un soir, ne pouvait qu’admirer la silhouette parfaite de Callista pour 47 ans et il se fallut de peu qu’elle ne laisse échapper un sifflement d’admiration digne d’un beauf sifflant un cul dans la rue. Enfanter à trois reprises et garder ce corps d’enfer ? Beaucoup de femmes devaient l’envier, la regarder de travers comme Nina le faisait.

Notre pauvre amie Caraïbe, cependant, fut fort déçu d’apprendre que bien que son mariage fut compliqué la belle Callista restait fidèle à son mari et qu’elle n’avait, à priori, aucune intention de goûter aux plaisirs de l’amour charnel saphique. Quel dommage !

-Quel dommage de laisser une telle beauté se flâner entre les seuls bras d’un homme qui en est indigne et ne sait pas quel honneur est le sien que d’avoir su la conquérir… Alors qu’une femme… Une femme est douce dans ses gestes, une femme connait le corps d’une autre femme et sait ce qui fait vibrer une autre dame… Quel dommage, vraiment. Quel gâchis. Quels orgasmes j’aurais pu vous offrir ! J’entendais déjà les cris de votre jouissance emplir les airs et rebondir contre les murs de la chambre, telle une litanie envoûtante m’encourageant à redoubler d’efforts pour vous envoyer jusqu’au septième ciel…

Nina leur apporta leur commande, la déposant de façon un peu brusque devant elles, faisant gicler un peu de bière hors de la chope de Caraïbe, salissant la table devant elle. Elle passa un coup de torchon vite fait sans un seul mot d’excuse. La jeune espagnole avait aussi commandé un assortiment d’amuse-gueules, surtout à base de fromage.

-Et cela fait longtemps que vous vous dédiez à faire entrer l’amour dans la vie des gens ? Bon…Je suis peut-être un peu indiscrète, non en fait beaucoup mais je suis comme ça, mais… vous êtes sûre que votre mari ne vous a jamais trompé ? Ce serait dommage de porter les cornes et de ne pas se venger quand on en a l’occasion, enfin je dis ça je dis rien…

Elle piocha dans les amuse-gueules, fermant les yeux en gémissant de plaisir en dégustant le goût de fromage de chèvre. Une tuerie. Après les avoir rouverts elle pris le plat pour le tendre à Callista.

-Vous devriez goûter parce que c’est une tuerie ! Le fromage de chèvre vient d’une petite exploitation familiale, du frère de la patronne, il est excellent !

Une petite gorgée de sa bière, célèbre bière avec de la tequila, et la jeune femme, sous la table, eut un geste maladroit sous la table, sa jambe frôlant celle de Callista. Un geste maladroit, hein ? Ou pas…

-On peut se tutoyer, par contre ? Demanda encore la jeune femme qui décidemment ne se voyait pas continuer à vouvoyer celle qu’elle désirait mettre dans son lit. Elle imaginait déjà le drap glissant voluptueusement le long de sa poitrine, la dénudant lentement.

Derrière son bar, Nina nettoyait ses verres tout en les regardant, furieuse. Caraïbe lui glissa un regard, mine de rien, tout en buvant à nouveau de sa bière. Elle était capable de faire un scandale cette crétine…Mais bon sang quelle paire de seins !

:copyright: Chieuze

Falling to the depths can I ever go back

@Caraïbe de Rochebrune

Enfanter quand on est une déesse n'a rien de bien compliqué. Ce qui l'est un peu plus, ou du moins ce qui l'avait été à l'époque, c'était de tenir la bride à Zeus, mais même de cette manière, il avait saisi toutes les occasions possibles pour me tromper et accumuler les maîtresses. Si cela avait eu le don de me mettre dans des rages folles, je ne sais plus s'il en serait de même aujourd'hui. Moi qui lui ai toujours été fidèle parce que je ne pouvais pas concevoir cela autrement, que ce soit sur l'Olympe ou même à travers les âges. Je chérissais mon mariage, quand bien même il était compliqué. Ce qui semble quelque peu décevoir la jeune femme en face de moi, mais je souris légèrement. Je pourrais céder, m'offrir à un homme ou une femme qui me ferait envie, parce que c'était déjà arriver par le passé, bien évidemment, mais à chaque fois, je me rappelle mes voeux de mariage et je me rends compte que je ne peux tout simplement pas le faire. Et je m'étais parfaitement faite à la situation. Je rends les autres heureux, dans la plupart des cas, ce qui me convient tout aussi bien. J'eus un sourire à ses propos, certes, ça pourrait être un moment fort agréable, que ce soit pour elle ou pour moi. " Il est vrai que ça pourrait être un moment fort délicieux, mais je suis certaine que vous pouvez en combler une autre." Je pose le regard sur la serveuse avec un léger sourire aux lèvres. Je n'étais pas dupe, j'avais bien remarqué son petit manège, les regards noirs qu'elle avait envers ma jeune compagne du moment. Cette dernière apporta les boissons et posa la sienne un peu brusquement, mais je ne dis rien, me contentant d'observer, parce que c'est ce que je sais faire de mieux pour jauger les gens. Les humains sont si amusants et maintenant que je vivais parmi eux, je me rendais compte à quel point nous étions dans l'erreur quand nous vivions sur l'Olympe. Intéragir dans leur vie n'a rien d'anodin et nous avions fait de nombreuses erreurs dans le passé. Aujourd'hui, nous n'en étions plus réellement capables, même si bien sûr révéler que j'étais la déesse Héra était hors de question. J'écoute la question et attrape mon verre pour en boire une gorgée avant de répondre. " Depuis des années. Je crois que je suis née pour ça, je n'ai jamais voulue faire autre chose." Les compensations financières sont un plus qui me permet de vivre confortablement parmi les humains, rien de plus. Mon sourire se fit plus mesquin quand elle me demande si je suis sûre que mon mari ne m'a jamais trompé et l'idée que je puisse me venger de lui en lui faisant pareil m'amusait quelque peu, je devais bien l'admettre. Zeus semblait persuadé que je ne pourrais jamais lui faire quelque chose de la sorte et en soi, il n'avait pas tort. " Oh il a déjà été infidèle, mais je me suis vengé à ma manière bien des fois." Et mes colères ont traversé les âges, si bien qu'on les mentionne encore aujourd'hui quand on parle de moi. L'espace de quelques secondes, je me perds dans mes souvenirs, je repense à mes vengeances, pas forcément toutes bienvenues, mais la colère était présente. Je ne regrette rien, ce qui est fait est fait après tout. Je reviens au moment présent quand elle me tend un plateau d'amuse-gueule et me dit de goûter ce que je fais et elle avait raison, c'est délicieux ! Le fromage de chèvre fondait sous la langue, un vrai régal ! " Effectivement c'est délicieux !" Elle demande ensuite si on pouvait passer au tutoiement et je hoche la tête légèrement avec un sourire aux lèvres. " Bien sûr, ça seras plus simple." Je reprends une gorgée de mon verre tout en la regardant. Elle était jolie et je suis certaine qu'elle devait faire tourner bien des têtes, mais j'étais curieuse de savoir qui elle était, après tout, autant profitée de ce moment pour faire un peu plus connaissance et on avait assez parlé de moi à mon goût. " Alors qui es tu Caraibe ?" Question directe, qui avait le mérite d'être assez clair.

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