Lost and found [Intrigue III - Terminé]

Teutatès. Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice. Il était là, allongé sur le lit, le corps contusionné par des coups qu’on lui avait portés. Il était là, allongé, dans cette cage, entre ces murs épais où ses ennemis l’avaient enfermé. J’étais en colère avant d’arriver jusqu’ici, mais ce n’était rien en comparaison avec maintenant. Non content de l’enfermer, de faire de lui un ennemi d’état, on l’avait battu et sédaté, comme Morrigan. Je ravalais toutes les malédictions qui brulaient mes lèvres pour m’approcher de lui. Il n’était pas conscient, mais pas vraiment inconscient non plus. Il n’allait surement pas aimer le voyage, mais c’était là le seul moyen que j’avais pour le sortir de là. J’adressais un merveilleux doigt d’honneur à la caméra présente dans la pièce avant de toucher le divin et de disparaitre avec lui. Qu’ils me recherchent donc. Je les attendais de pied ferme. Qu’ils essayent donc de deviner qui se cache sous ce masque et cette tenue noire. Mama Quilla a été oubliée. Il est temps qu’elle reprenne vie. Pas seulement comme une rumeur, ni un murmure se propageant dans les rues et faubourgs de Paris. Non pas seulement. Une menace, un pion, un fou, un cavalier, une tour à prendre en compte dans ce jeu d’échec qui se jouait.

Teutatès. Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice. J’essaie de le rappeler à moi. Dehors, la nuit règne encore mais Inti ne va pas tarder à se lever. J’enlève mon masque et m’accroupie à côté de son corps que mon Champion m’a aidé à porter jusqu’à l’un des lits. Dans la chambre à côté, la Morrigan dort du sommeil du juste. Je ne connais pas leurs alliés, et je n’aurais confiance en aucun d’eux tant que Charles n’aura pas demandé à les voir. En attendant, je les garderai tous les deux, en sécurité dans cette maison perdue au milieu de nulle part en Belgique. Ensuite ? Ensuite, nous aviserons. Ensuite je l’aiderai comme il m’avait aidé. Ensuite, je me tiendrais à ses côtés, comme je le faisais en cet instant. Teutatès. Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice.  Reviens vers moi. lui dis-je en caressant doucement son visage. Je dépose un léger baiser sur son front avant de m’éloigner, le laissant sous la bonne garde de l’Inca qui se tenait désormais à mes côtés. J’avise l’un des fauteuils de la pièce et m’y installe, retenant difficilement un bâillement. La nuit a été longue et les négociations avec Marie des plus difficiles. Après la Morrigan, j’avais eu besoin d’elle pour retrouver le Dieu-Père. Cela m’en avait couté, mais si c’était à refaire, je le referais sans l’ombre d’une hésitation. Je ne connaissais pas sa compagne, mais elle comptait pour lui. Et si je n’étais pas encore tout à fait à l’aise avec cette situation, je me devais de l’accepter. Parce que Charles le méritait. Parce que j’étais son alliée et qu’il pouvait compter sur moi. J’avais sauvé sa Belle puis j’étais allée le trouver lui. Doucement, je laissais le sommeil m’emportait jusqu’à ce que le chaman ne rompe le silence. Déesse. Dehors il fait désormais jour, même si les rideaux ont été tirés et ne laissent entrer que peu la lumière. Je regarde un instant l’horloge et me rend compte que j’ai dormi quatre heures. Je me sens encore arasée, pourtant, je me lève d’un bond pour rejoindre le Divin alors que sort de la pièce celui qui nous a veillé tous les deux. Teutatès. Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice. Bon retour dans le monde des vivants.

Je… Je ne m’attendais pas à cela. Alors même que le Divin reprend pied dans ce monde, il ne semble pas me reconnaitre. Ou du moins, il ne veut pas le faire. Au début, je ne comprends pas ce qu’il me dit et mes sourcils se froncent. Maitre des illusions ? Gamin Tordu ? Je n’ai pas le temps de lui répondre qu’il quitte du regard le plafond pour me regarder d’une manière comme jamais il ne l’avait fait, et qui me froisse et me blesse. J’avais pris de gros risque en venant à son secours et encore plus en aidant celle vers qui il s’est désormais tourné. Et c’est ainsi qu’il me traite ? Lorsqu’il se met à hurler, je recule d’un pas. Il parle de Loki, de cavaliers et Machi entre aussitôt, une lame à la main près à en découdre. Je me place aussitôt devant l’humain. Fou. Charles est devenu fou, aussi fou que l’est sa compagne. Je glisse au shaman d’aller chercher des sédatifs au cas où, mais de rester en dehors de la pièce tant que je ne l’appelais pas. Il n’est pas content, mais il m’écoute et fait ce que je lui demande. Parce que Machi à confiance en moi. Parce que Machi est d’une fidélité sans faille que je ne suis pas sûre de mériter.

Je ne quitte pas du regard Charles. Il ressemble à un animal blessé et la colère gronde en moi. Ce Loki. Je me vengerai. Je le ferais souffrir pour ce qu’il a fait subir à mon allié, un allié que je dois ramener à la réalité et qui doit ME voir. Je prends une inspiration, lâche une expiration puis je m’assois par terre, en tailleur. Vulnérable, plus bas que lui qui me domine sans problème. Je ferme les yeux et je laisse mes émotions prendre le dessus sur ces réserves que j’ai toujours avec lui pour ne pas l’assaillir. Joie, de le retrouve en vie. Colère qu’il ait été blessé. Culpabilité de l’avoir pas pu l’aider. Reconnaissance qu’il ait pris soin de ma fille. Blessée parce qu’il avait préféré une autre à moi. Coupable de ressentir cela. Heureuse qu’il ait une compagne. Solitude de n’avoir désormais plus personne. Nostalgie de ce lien qui était notre avant. Besoin de retrouver Inti. Fatigue de sillonner les nuits à aider les autres pour ensuite travailler la journée. Déterminée à devenir plus forte que je ne le suis. Vulnérable parce que je suis désormais si peu connue. Craintive de l’avenir et angoissée de ce qui pourrait arriver à Naya. Amour inconditionnel envers elle. Affection certaine envers lui. Culpabilité et affection envers Machi… Tout. Je le laisse se perdre un instant dans ce qui me traverse avant de « refermer » ses portes, de les maintenir et enfouir plus loin en moi et de ne laisser que des choses superficielles filtrées. J’ouvre alors les yeux, le regarde et lui dis Ne m’insulte pas en me prenant pour ton ennemi. Teutatès, Dieu Père, reprends toi. Morrigan est dans la pièce à côté et d’ici quelques heures, elle se réveillera. Elle est… Folle. Elle a besoin de toi. Va la voir, touche la si tu en as besoin. Tu es libre ici. Je ne suis pas Loki, je suis Mama Killa, Déesse Inca. Nous nous sommes rencontrés au poste et je t’ai détesté. Puis j’ai appris à te connaitre et nous avons noyé notre solitude ave l’autre. Nous sommes alliés, et jadis amant. Tu as mis fin à cela en te tournant vers une autre. Tu as pris soin de ma fille quand j’ai été blessée. Tu as promis de m’aider à me venger et j’en ai fait de même. Tu m’as amené chez toi, et j’ai rencontré tes descendants. Je t’ai offert plus d’une plante et j’ai les clefs de chez toi. Je suis ton amie et tu es l’un des seuls que j’ai. Le seul danger dans cette pièce c’est toi. Et l’Humain qui est entré plus tôt est Machi dont je t’ai déjà parlé. Oui, il ne t’aime pas. Oui il te considère comme un ennemi. Parce qu’actuellement tu te comportes ainsi et que sa dévotion le pousse à me protéger de tout. Ressens. Vois les liens qui m’unies à lui et lui à moi. Ressens cette vérité que je te dis. Teutatès. Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice. Reviens à la réalité. Reviens moi. Reviens lui. Ton heure n’est pas encore venue et ce monde a encore besoin de toi. Nous avons besoin de toi. J’AI besoin de toi. Teutatès.

Il ne m’écoute pas. Enfin si mais pas totalement. Il n’entend que ce qu’il veut entendre. Les nuits sont courtes et les journées bien trop longues. Après Morrigan je ne pense pas avoir la patience nécessaire. Je ne peux pas me permettre d’attendre non plus. Je commence à manquer de sédatif et la priorité n’est pas à leur rétablissement doux. Aux grands maux les grands moyens c’est ce que l’on dit non ? J’ai envisagé bien des scénarios mais celui-ci est bien plus sombre que tout ce à quoi j’avais pensé. Qu’inti me vienne en aide. Je ne suis pas une personne si sociable que cela. Je ne suis pas une déesse calme, ni patiente. Et, j’insiste, nous manquions de temps.

Je saisie un verre d’eau alors qu’il se met à crier. Sa langue natale prend le dessus et cela en est trop. Je lui jette le contenu au visage et je lui cris un Ta gueule ! Ok c’est pas diplomate, mais diplomate, je ne le suis pas, je ne l’ai jamais été et sans nul doute ne le serais-je jamais. Continue à crier et je te promets que je bâillonne. Et crois moi, tu ne vas pas aimer ça. Alors maintenant tu la boucle et tu m’écoutes. Ou je te jure que je ne vais plus répondre de moi. La colère. C’est ce qui me domine le plus. Mais la peur aussi. La peur de ne pas arriver à le ramener, de ne pas arriver à le convaincre. Je suis blessée que, dans sa folie, il soit incapable de me reconnaitre. Ce que nous avons partagé… Cela avait donc si peu d’importance pour lui ? Je secoue la tête, inspire, expire puis reprends la parole. Ce qui a changé ? Elle te croit morte, voilà ce qui a changé. Elle est incontrôlable et je ne peux pas la ramener. Mais toi, tu le peux ! Ne l’aimes-tu pas ? Ma voix est tempérée même si mon corps tremble légèrement. Je m’empêche d’être acide et de lancer amèrement ce constat à voix haute. Je ne pensais pas, avant que Charles m’annonce sa relation avec une autre, que cela me ferait autant de mal. Et pourtant, cela avait été le cas. Ce n’était pas prémédité mais il avait pris de plus en plus d’importance dans ma vie, et mes liens avec lui étaient plus solides et tortueux que je ne le pensais. J’inspire et expire de nouveau avant de lui dire, sur un ton à la limite du murmure. Et je t’interdis de savoir ce que je peux penser ou ressentir Teutatès. Tu es peut-être un empathe mais tu ne possède pas le savoir universel. Je suis une vieille âme, qui a erré pendant bien des siècles. Crois-tu que je ne sais pas les masquer, ou à minima les atténuer ? Vérité Réalité. Je m’approche de lui. Si j’avais été guidée jusque là par la colère, je me force à la calmer. Elle ne m’apportera rien de bon. Je m’assois sur le sol. Ma position est vulnérable je le sais. Et, Inti régant en maître, je suis dénuée de tout talent de téléportation. Reprends toi Dieu-Père ! Tu es bien plus fort que cela. Tu vaux bien plus que ça. Que dois-je te dire pour te convaincre que je suis bien Nailea Flores, fleuriste parisienne réputée et intransigeante ? Tu m’as ramené chez tes descendants après m’avoir trouvé à Istanbul. Tu as aidé à panser mes blessures et en attendant, tu as confié ma fille Naya, à l’une des tiennes. Ensemble, nous avons démantelé tout un réseau illégal à Paris. Je déteste les chiens et ils me le rendent bien. Lors de notre dernière sortie, j’ai sauté littéralement dans tes bras quand l’un d’eux s’est approché trop près de moi. Tu t’es moqué de moi et je te l’ai fait payer en finissant la dernière bouchée de ta dame blanche quelques heures plus tard. Nous nous sommes quittés après une balade dans Paris pendant laquelle nous n’avons quasiment pas parlé. Tu as déposé un léger baisé sur mes lèvres et m’a remercié de cette paix que je t’avais aidée à « un peu » retrouver…. J’ai accroché sur le jeu de clef que tu m’as confié une figurine d’Astérix car je trouvais cela drôle et toi beaucoup moins. Si j’étais Loki, comment saurait-ce tout cela ? Pourquoi ressentirais-je autant de nostalgie en les évoquant ?

S’il fallait à Charles ma colère pour se reprendre, il l’aurait, bien plus qu’il ne l’imaginait. Sa lucidité refaisait légèrement surface même si, à l’image de Morrigan, la folie n’était pas loin. Il comprend petit à petit qui il a en face de lui. Je ne suis pas Loki, le dieu fourbe, rusé et chaotique. Fourbe, je peux l’être oui. Rusée également. Mais chaotique ? Non. Non, moi j’étais lunatique, à l’image de cette Lune que j’étais. Il me dévisagea, me voit enfin. Il me reparle du dieu Nordique et se reperd dans les méandres de son esprit malmené. Il parle, et je l’écoute.  Il bouge, il agit, et je le laisse faire. J’ai besoin de comprendre ce qui lui arrive pour pouvoir l’aider. Nous sommes alliés. Nous sommes amis. Il avait pris soin de miens et de moi. J’en ferais de même. Pas par obligation non. Nous étions au-delà de cela. Je ne réponds pas, pas tout de suite, et surement pas à tout. Bien sur qu’il le savait, tout comme je le savais également. Néanmoins nous avons choisi de nous leurrer l’un et l’autre. A bien y réfléchir, ce n’était pas plus mal. Il n’y avait aucun avenir romantique entre nous. Nous l’avions su dès le départ. Je m’étais laissée aller oui. Je ne referais plus cette erreur, n’emprunterais plus ce chemin hasardeux. Je me montrerais plus vigilante si je devais reprendre un homme dans ma couche, ce qui n’était, de toute façon pas près d’arriver. Nous étions en guerre et je ne couchais pas avec le premier venu. Il me fallait de la confiance pour cela, et elle était très dure à acquérir.

Charles m’embrasse mais je ne réponds pas à son baiser. Pourquoi le ferais-je ? Il était avec Morrigan et je n’étais pas déesse à partager. Je suis la Lune sans compromis, sans nuance de gris. Je l’aiderai, je les aiderai. En tout amitié, et sans dépasser les limites que nous fixerions, comme nous le faisions avant.  Nous sommes alliés et amis Charles. Je serai toujours là pour toi. Lui répondis-je simplement avant d’ajouter. Je la retrouverais je te le promets. Mais avant, avant dis-moi où trouver tes frères. Dis moi où retrouver les tiens. Tu as besoin d’eux et ils ont besoin de toi. Je m’écartais légèrement de lui pour lui désigner l’une des portes. Morrigan est ici, derrière cette porte. Elle ne devrait plus tarder à se réveiller. Nous avons dû la sédater car elle était incontrôlable. Va la retrouver. Je vais préparer du café car la nuit sera longue. Ensuite je te présenterai Machi comme il se le doit. Je déposais un léger baiser sur son front et m’éloignais, le laissant rejoindre celle qu’il avait choisi.


HJ :  @Charles Niemans je te laisse répondre, puis  @Moïra Flaherty pourra se joindre à nous. Je vous laisse continuer et me dire ensuite quand vous revenez vers Nailea qui sera dans la pièce fétiche des femmes : la cuisine *pan* *sors*

Je ne comptais pas continuer sur ce chemin qui ne menait à rien. J’envoyais Charles auprès de Moïra car lui seul saurait la raisonner. J’avais essayé en vain. Je n’étais plus que l’ombre de la déesse lunaire que j’étais jadis. Avant, oui avant j’aurais pu la soigner. Tant que les humains ne croyaient pas plus en moi, je restais faible et capable de peu de chose. Je remédiais à cela, pas à pas, mais il fallait du temps pour faire grandir les rumeurs et les échos de ma présence à Paris. J’étais optimiste, tout en restant réaliste malgré tout. Au moins avais-je pu les libérer tous les deux. C’était déjà plus que les leurs ne l’avaient fait. Je n’y étais pas arrivée seule et je savais que je devrais, tôt ou tard, payer cette double dette à Marie. Et le jour où elle réclamera son dû, je m’en acquitterais, seule. Machi était l’unique personne au courant et cela le resterait. Je connaissais Teutatès. Il se sentirait redevable là où il ne l’était pas.

Je m’apprêtais à partir mais il en décida autrement. Il n’en faisait vraiment qu’à sa tête. Je soupirais. Je n’aimais pas la tournure que prenait la situation. Il m’en demandait beaucoup, bien plus que j’étais capable d’offrir, ou de lui donner. Je secouais la tête. Je l’empêchais de me toucher plus qu’il ne l’avait déjà fait. Je n’étais pas à l’aise avec cela. Et je détestais me sentir ainsi. Oui, plus que ça, et c’est une erreur. Tu le sais tout aussi bien que moi. Ton âme résonne désormais avec une autre Teutatès. Lui répondis-je. Je ne partageais pas. Nous étions, sur ce point, d’accord lorsque nous avions établi les bases de cette relation charnelle entre nous. Je me tiendrais à tes côtés si tu en as besoin. Je serais toujours là. Je t’en ai fait la promesse et je te la réitère. Je resterais avec toi, pour affronter la tempête et tant que tu en auras le besoin et l’envie. Mais en tant qu’amie et alliée. Rien de plus. ajoutais-je le plus sérieusement de monde. Je n’oublierai pas le nom de Céleste Giacovelli. Maintenant allons chercher la Sorcière. Concentre-toi sur mes émotions, sur mon ouragan. Je vais ouvrir les portes, la mienne et la sienne. Elle sera encore un peu stone. Ne te laisse pas envahir. Ecarte pas à pas sa folie. Tu en es capable Teutatès. lui dis-je avant de souffler un grand coup et de « libérer » toutes ses émotions qui sont miennes. J’attends, un court instant, mais j’attends, pour qu’il puisse s’y raccrocher, savoir qu’elles sont miennes et peuvent le guider : fatigue, peur, angoisse, regret, colère ; soulagement, calme, affection, détermination. Le négatif, comme le positif. Je ne saurais les trier. J’ai appris à les atténuer, toutes ou aucune. Je pris sa main dans la mienne. Maintenir un contact l’aiderait peut-être. Je le guide jusqu’à la porte de La Morrigan puis l’ouvre. Elle est là, allongée sur un lit que je change tous les jours avec Machi. Elle dort mais on peut voir les prémices de son réveil. Son corps s’agite légèrement et ses paupières bougent. Parle lui. Elle pense que tu es mort. Aide-la à ravaler sa folie.

HJ : Bon bah en fait,  @Charles Niemans je te laisse répondre, puis  @Moïra Flaherty