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 De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]

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MessageSujet: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptyJeu 19 Aoû - 21:05

De bien tristes nouvelles
Charles et Amélia

tumblr_inline_p7lfdmhdKd1rifr4k_540.gifLa guerre était terminée depuis plusieurs mois maintenant. Mais mon époux Andrew lui, ne reviendra jamais. Le lourd prix à payer, un sacrifice nécessaire pour certains, une perte injuste pour moi et notre fils. Il était bien trop jeune pour perdre son père et moi même trop jeune pour être veuve, mais c'était un risque qu'il avait pris, pour la Couronne, pour notre Reine, notre pays et il y avait laissé sa vie. Et aujourd'hui, je devais faire avec, porter mon deuil et avancer parce que je n'avais pas d'autres choix. La Reine Victoria avait accepté que je me retire quelque temps dans ce domaine qui était désormais si vide, mais qui était le mien et celui de notre enfant. Je recevais de la visite, des lettres, tout le monde semblait si désolé, mais pour certains, c'était une chance. Il y avait toujours des envieux, quoi qu'on fasse. Cette journée commença comme toutes les autres depuis cette terrible annonce. Ma belle-mère était présente pour m'épauler, me soutenir et maintenir les vautours à l'écart. J'étais dans l'entourage de la Reine après tout, n'importe quoi serait bon pour me discréditer auprès d'elle et prendre ma place, c'était le jeu, c'était comme ça et je devais me tenir prête. Mais je n'étais pas le genre de femme à me laisser faire pour autant, j'étais certes en deuil, mais pas complètement stupide non plus. Une fois n'est pas coutume, je lisais les nouvelles alors qu'Henri déjeunait, racontant son rêve avec force détails à sa grand-mère qui l'écoutait d'une oreille aussi distraite que moi. Les nouvelles au sein même du pays n'étaient pas extraordinaires, mais j'avais de la chance de faire partie de la noblesse et donc d'être protégé de toute cette pauvreté qui accablait le peuple. Victoria avait des réformes qui ne plaisaient pas forcément, mais le pays avait besoin de changement et elle l'avait bien compris. J'étais admirative du travail qu'elle entreprenait et je la soutenais quoi qu'il se passe. Même si je n'étais qu'une personne de son entourage, j'avais de la chance d'avoir épousé un membre d'une famille qui avait de l'influence à Londres et donc au niveau de la cour. Mais ici, loin des intrigues politiques et loin de la vie mouvementée de Londres, je respirais mieux. L'air de la campagne sans doute. J'avais souhaité rester en ville, mais il avait été préférable que je vienne ici pour me remettre de ce qui m'arrivait. Lorsque le petit déjeuner se termine, Henri se rendit dans le petit salon afin de poursuivre son éducation et je me lève pour prendre le chemin du jardin. J'aimais y flâner, regarder les fleurs. J'affectionnais particulièrement les roses et Andrew avait toujours eu comme délicate attention de me faire livrer des fleurs quand il restait longtemps loin de moi ou bien comme ici, s'assurait que les parterres soient toujours bien entretenus. Et ce matin je respirais l'odeur de ces dernières et un sourire se dessina sur mes lèvres. Je ne souriais plus beaucoup depuis quelque temps. Perdre celui qu'on aime n'est jamais facile après tout. Mais il fallait maintenir les apparences malgré tout. Je ne pouvais pas me laisser dépérir à cause du chagrin, bien que j'aie le coeur lourd. Mon fils avait besoin de moi, je devais me montrer forte pour lui. Je ne saurais dire exactement combien de temps je reste à errer dans ce jardin rempli de roses et d'autres fleurs tout aussi magnifique, mais un de mes serviteurs m'annonça que j'avais de la visite, mais au vu de son air, cela n'avait rien à voir avec les visites que j'avais d'ordinaire. Curieuse pourtant, je lui demande de le faire venir dans le jardin. Et je le regarde partir, ne sachant pas vraiment à quoi je devais m'attendre. Et lorsque je relève les yeux, je vois un homme que je ne connaissais pas venir vers moi. Le visage neutre, mais néanmoins amical, je fais quelques pas vers lui. Un soldat, un gradé, mais je ne reconnaissais pas son uniforme. Il faut dire que la guerre ne m'intéresse pas particulièrement. " Bonjour, je suis la Comtesse Amélia Lancaster, bienvenue dans ma demeure." Sans trop savoir pourquoi, un sourire se dessina sur mes lèvres, sans doute parce que cette visite était peu commune. Que cela me changeait de la routine qui s'installait petit à petit ici. " Que puis-je faire pour vous ?" Je doute qu'il soit venu pour admirer le jardin après tout.

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Masha Lancaster
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J'évolue à : Paris
Warning : okay pour violence physique, sexe, language cru. A voir ensemble pour les violences sexuelles.
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MessageSujet: Re: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptyLun 23 Aoû - 21:44



De bien tristes nouvelles
Teutatès & Amelia Lancaster

Demeure des Lancaster, Lancashire, Grande-Bretagne, 13 juillet 1856
Le brouillard est dense, sur les collines bordant Inkermann. La pluie battante de la veille a détrempé le sol poussiéreux de Crimée. La division s’est mise en marche au son du canon, quand les estafettes anglaises, paniquées, ont commencé à diffuser la rumeur d’une attaque massive des russes sur leurs positions. Les collines s’embrasent sous le feu de centaines de pièces russes. Les anglais tiennent avec le bout des ongles, rassemblés autour de leurs drapeaux. Guards en manteaux bleu sombre, et bonnets à poil d’ours, mourant en masse autour de l’Union Jack. La division s’élance, précédant tout le corps du Général Canrobert. J’arpente les rangs. Je beugle mes ordres, mes recommandations aux plus jeunes, aux moins expérimentés. Ils retiennent tous leur souffle, mes chasseurs. Les Zouaves, les Tirailleurs, les Lignards appuyés par la cavalerie d’une brigade légère se mettent en route. Le 20e Léger se met en position par compagnies, en colonnes d’assaut. Tenues bleu foncé, képis de la même teinte à liseré rouge. Toiles de tente enroulées autour des poitrails, de l’épaule à la hanche. Epaulettes jaunes et vertes des voltigeurs et des chasseurs à pied. Le pas cadencé au son du tambour agite ces tenues chargées de l’humidité de la veille. Fusils armés, baïonnettes au canon. La clameur pour l’Empereur secoue le régiment et les fusils sont tendus droit devant nous. Le tambour sonne la charge. Bam, bam-bam, bam-bam-bam. Le pas de course nous fait gueuler, et la Marseillaise s’étend à toute la brigade, puis à toute la division. La dernière fois que j’ai connu cette clameur, c’était contre les Tuniques Rouges, un soir d’été dans la morne plaine de Belgique, aux côtés des Grenadiers de la Garde dont certains de ceux qui m’entouraient aujourd’hui, étaient les fils. Les coups de feu claquent alentours quand la troupe rencontre l’avance ennemie, bonnets et casques à pointe des russes. La fusillade à bout portant déchire les rangs. Les boulets fauchent des rangs entiers, à l’aveugle. Pour la France, pour l’Empereur. Les russes sont piétinés et enfoncés, les baïonnettes transpercent les poitrines et les fusils alignent leurs cibles pour les perforer de décharges meurtrières. Le sol se tapisse de cadavres. Enfin, nous dégageons les anglais, et poursuivons les russes baïonnette dans les rangs. Jusque Moscou, s’il le faut. Je me laisse porter par l’ardeur de la guerre et l’émulation du courage. Jusqu’aux hurlements psychiques de dix mille agonies qui me mettent à genoux dans la boue. Je me traîne jusqu’aux mourants, qui tous, m’évoquent leurs gloires et leurs hontes, avant d’expier.


Près de deux ans plus tard.


La campagne anglaise est calme, tranquille. Il faut beau mais encore doux, malgré la saison. Quand j'avais débarqué à Portsmouth, il pleuvait comme vache qui pisse. Mais là, il faisait bon. Les oiseaux chantaient et l'odeur des blés coupés, du foin qui fanait, me rappelait à bien d'autres senteurs et d'autres époques. L'été était beau, ici. Et on apercevait dans les champs ceux qui se cassaient le dos à moissonner les céréales, et ceux qui guidaient les troupeaux de moutons vers les bergeries. Je ressentais beaucoup de choses, mais lointaines, diffuses. C'était presque calme, pour quelqu'un comme moi. Bouc bien taillé, à l’impérial, moustache soignée. Cheveux courts, uniforme neuf, donc bien cintré, qui souligne une carrure de bœuf. J’accomplis là une promesse, ce voyage en territoires bien connus, au milieu de ces gens dont j’ai combattu les enfants tant et tant de fois au cours des siècles. La campagne dévoile une vieille et majestueuse demeure, au milieu de jardins bien tenus et de plantes en fleurs, d’arbres centenaires. Je ressens une certaine paix, ici. Deux ans à sillonner France et Grande-Bretagne pour accomplir ma part du rituel, et honorer les braves descendants des tribus partis pour Avalon.


Je descends de l’attelage. Tenue de campagne, toujours. Uniforme neuf, toutefois, mais je me suis épargné la contrainte d’un uniforme de parade ou de soirée, soigneusement plié dans l’énorme baluchon que je tiens d’une main négligente par-dessus mon épaule. Je marche en direction de la grande bâtisse. Encore un Lancastre. Combien en avais-je enterrés, au fil des siècles ?


Je laisse mon bagage au gominé de l’entrée, qui me conduit ensuite au jardin. Ma tenue bleu nuit et mes épaulettes tranchent avec la simplicité de ce jardin, plus complexe qu’il n’y paraît. Je passe le képi sous mon ceinturon et emboîte le pas de l’homme, qui m’amène à… Elle. Ou son nouvel avatar. Combien de fois devrais-je la revoir au travers de sa descendance ? Je souris, mais d’un sourire triste. Cette famille devait avoir été maudite, jadis, et je n’en étais ni le protecteur ni l’ami, mais le plus souvent simple fossoyeur. Je me tiens raide, et incline la tête.[/i]


| Capitaine Philippe d’Esclavier, madame la Comtesse. |


Je redresse la tête et la toise, yeux dans les yeux, parcourant son âme avec l’habitude de celui qui tourne les pages d’un rythme usé.


| Je suis désolé de me présenter à vous dans ces circonstances. Je suis venu pour honorer la mémoire d’un ami, et d’un camarade. D’un homme que j’estimais. Le Lieutenant Andrew Lancaster, du premier régiment des Foot Guards. J’étais à Inkermann, où il donna sa vie pour votre Reine et pour votre île. |


Je tirais des poches de ma veste une liasse de documents en mauvais état, tenus ensemble, enveloppes collées par l’humidité.


| Je viens à vous pour vous ramener les derniers écrits que feu votre mari a eus pour vous, et pour vous confier ses derniers mots. |


J’étais formel, mais ma voix comme mon regard étaient adoucis par la réminiscence de l’amour qu’il lui avait porté, jusqu’au dernier instant.


| Je… peut-être avez-vous d’abord besoin d’un petit moment, comtesse ? |





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Victor Lafitte
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Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle
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MessageSujet: Re: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptySam 11 Sep - 15:02

De bien tristes nouvelles
Charles et Amélia

tumblr_inline_p7lfdmhdKd1rifr4k_540.gifLa guerre est une histoire d'hommes, une nécessité pour continuer d'étendre et raffermir la position de notre pays dans le monde entier. C'est ce que disait Andrew quand on mentionnait les conflits. Je me souviens encore de la dernière soirée que nous avions passée ensemble, de mon inquiétude et de son désir d'en découdre malgré la peur de ne pas pouvoir me revenir. Et il n'était pas revenu. Maintenant, je ne suis qu'une veuve de plus qui doit se faire une raison. La guerre avait pris mon époux et je ne pouvais rien y changer, au moins, il était mort dans les honneurs, même si pour moi, ça ne changeait pas grand-chose. J'erre un moment dans mes jardins, profitant particulièrement de l'odeur des roses, perdue dans mes pensées. La suite, je devais l'envisager, je ne pouvais pas rester éternellement ici. J'allais devoir retourner à la cour à un moment ou un autre, avant que la famille perde son influence et sa réputation, je ne pouvais pas me le permettre. Une fois de retour à Londres, je savais que j'allais devoir subir les assiduités de certains nobles en quête d'une union prometteuse. Mais je n'avais pas l'intention de céder à qui que ce soit, j'aimais mon défunt mari, je savais que je n'arriverais jamais à le remplacer et puis notre fils ne méritait pas de subir cela non plus. Mais c'était comme ça que les choses se passaient malheureusement, d'où le peu d'empressement que j'avais à retourner à Londres malgré tout. L'avenir de mon enfant était la seule chose qui m'importait désormais. Et j'allais devoir faire des choix, pas toujours très plaisants, mais néanmoins nécessaire. Je savais qu'il s'ennuyait ici sans ses petits camarades, même si son éducation continuait d'être faite. Après tous ses alliés de demain seront très certainement ses amis d'aujourd'hui et je voulais que mon fils soit bien entouré, après tout, c'était un Lancaster, même si la famille n'avait plus son influence de jadis, nous restions une vieille famille noble respectée. Mais je sors de mes pensées quand l'un de mes domestiques m'indique que j'avais de la visite. Intriguant, personne ne pensait à venir me chercher ici, du moins, en règle générale. Et lorsque l'homme avance, je l'observe et en bonne maîtresse de maison, je l'accueille en me présentant. J'attendais avec une certaine appréhension ce qu'il allait bien pouvoir me dire, bien que je lui rende son sourire, un peu triste cependant. Il ne se présenterait pas à moi pour une simple bagatelle. Je n'avais récupéré aucun effet personnel de mon époux et je n'étais pas certaine d'en avoir envie au final. Je reste droite, fière comme mon rang me l'exige, cependant, mon regard se remplit de chagrin lorsqu'il m'annonça qu'il avait connu mon époux. C'était toujours compliqué dans ces moments-là. J'eus un léger mouvement de la tête, fermant les yeux une poignée de secondes, avant de les ouvrir de nouveau lorsqu'il reprit la parole et qu'il me tend une liasse de lettres. En mauvais état certes, mais mon coeur manqua un battement et j'inspire légèrement, ne sachant que dire ou faire. " Je... Je vous remercie." Ma voix était moins assurée que je ne l'aurais voulu, mais je tends la main pour prendre ce qui me revenait. Les derniers écrits de mon mari, un trésor inestimable à mes yeux. Ma main serre le paquet de lettres et je suis ailleurs l'espace de quelques instants, mais je finis par me reprendre et poser les yeux sur lui. " Merci infiniment." Il n'avait sans doute pas conscience de ce que cela représentait pour moi. Mais un sourire se dessina sur les lèvres. Je ne devais pas être triste, pas maintenant. " Vous avez dû faire un long voyage, voulez-vous boire une tasse de thé ?" Il n'était pas anglais, mais le thé était universel désormais. Je lirais ces lettres plus tard, lorsque je serais seule et que je pourrais m'abandonner au chagrin que me procureront ces mots posés sur ce papier qui avait bien souffert. " Jasper, voulez-vous bien nous apportez du thé et quelques petits accompagnements ? Nous restons dans le jardin." " Bien Madame." " Oh et dites à ma chère belle-mère de raccompagner Henri à Londres, cela lui fera le plus grand bien." Il hoche la tête et s'éloigne. Je me concentre de nouveau sur mon invité et l'observe quelques secondes. Malgré sa droiture, il y avait quelque chose d'apaisant qui se dégageait de lui et je fus soulagé de savoir que c'est aux côtés d'un homme tel que lui que mon défunt mari a poussé son dernier soupir. D'un signe de la main, je lui fais signe de m'accompagner et on marche en silence jusqu'à une table où je prenais souvent le thé quand je voulais profiter un peu du calme et du soleil que m'offrait cet endroit. " Je vous en prie." Je prends place et eus un léger sourire aux lèvres, posant les lettres sur la table, mes doigts caressant distraitement le papier. " Je suis désolée de vous avoir fait venir jusqu'ici pour me trouver Monsieur, mais Londres est un peu trop étouffant en ce moment." Au moins ici, la vie était plus simple et la vue beaucoup plus belle.

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MessageSujet: Re: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptyMer 22 Sep - 9:20



De bien tristes nouvelles
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Demeure des Lancaster, Lancashire, Grande-Bretagne, 13 juillet 1856
Hier, la Russie, la Crimée, les Balkans. L’Extrême Orient. Et demain ? L’Italie, le Piémont, la Sardaigne. Il y aura aussi le Mexique, et bien sûr, la France. La guerre n’en finissait jamais. Moins encore avec des Empereurs. Le sang est la monnaie des puissants, bien plus que les billets dont ils abreuvaient leurs familles et leurs suivants. Le vrai pouvoir, ça restait celui de faire couler le sang. En leur nom, ou en celui de leurs idées. Il n’y avait pas de pause dans le carnage du monde, pas depuis l’aube des temps. J’avais depuis longtemps compris, bien avant de voyager au-delà des frontières de la tribu qui m’avait vu naître, que l’homme jamais ne s’arrêterait. L’envie, l’ambition, la colère et la haine. Autant d’émotions qui inclinaient presque tout le monde à aller chiper quelque chose au voisin, qu’il s’agisse de sa femme ou de sa fille, de ses richesses ou de ses terres. La guerre avait depuis longtemps enfilé une tenue plus civilisée, plus lisse. On s’affrontait en lignes bien nettes, et en violents feux de rang. Mais il suffisait d’une charge au clairon pour que la boucherie antédiluvienne ne reprenne dans sa plus simple expression. Bois, acier, sueur et sang. Le carnage continuait de faire couler du sang jusqu’aux confins du monde, bien loin de la réalité policée de ce domaine anglais, où l’on avait le sentiment que l’on pouvait affronter l’éternité dans l’immobilisme bienvenu d’un confort inaltérable, d’une paix que je savais pourtant factice.


La rouquine est digne. La rouquine est belle. Sérieuse et pourtant je sens en son sein le besoin lancinant de vérité, l’amour meurtri, bien plus que contrarié… On ne peut pas dire qu’elle vive bien la situation. Et pourtant, elle est sensible à l’honneur, elle est sensible à la démarche. Alors, je continue malgré le fait que je sens le trouble qui la gagne et qui réveille en elle l’horrible douleur de l’absence. Je suffoque avec elle, et si je sais garder le contrôle, je reste ferme, bien droit. Tout juste, car ses émotions m’imprègnent totalement. Je la laisse à son trouble, à sa gêne, jusqu’à ce qu’elle me remercie et qu’elle chasse sa tristesse. J’acquiesce d’un signe de tête. Et tente, la petite estocade taquine, pour chasser un rien, un tout petit peu et pas pour longtemps, la douleur qui est la sienne.



| Je reconnais bien là l’hospitalité vantée par votre époux, madame. Un thé, alors, soit. Mais si vous avez quelque chose de plus fort, du brandy par exemple, alors je prends aussi. |


Je ne me gênais pas pour demander ce qui me plairait. J’étais honnête et sincère, sans détour. On pouvait me reprocher l’effronterie mais pas d’avancer masquer, en aucune manière. Le Lancastre m’avait parlé du brandy fait par quelqu’un sur son domaine, j’avais oublié qui, et j’aimais ce genre de boisson, forte mais sucrée. La jeune femme donne en tout cas ses directives à son personnel, et laisse entendre qu’elle va rester. Je marche sans bruit dans ses pas, mains dans le dos, comme pour ne montrer aucun signe, aucun geste, d’envahissement de son espace. Léger sourire quand nos regards se croisent et je la laisse finalement s’assevoir en premier avant de prendre place à mon tour.Je sens la langueur de son âme, ses meurtrissures encore à vif mais pourtant, sa détermination à passer outre.


| Ce que je peux tout à fait comprendre, Comtesse. Si vous me pardonnez cette franchise, Londres m’a toujours parue étouffante à moi aussi. Trop de fumées, d’odeurs, d’humidité, trop de tout en réalité. Paris n’est pas si différente, mais on s’y balade mieux le soir, sur les pentes de Montmartre. Je préfère moi aussi la quiétude de la campagne qui m’a vu naître. |


Je regarde au loin une voiture, où une vieille dame et des valets se pressent autour d’un petit garçon.


| Vous avez de la chance. Le petit a l’air en excellente santé, et fort vivace. Puis-je ? |


Je laisse passer un silence, à son assentiment tirant de mon veston une pochette de cuir avec un peu de tabac, commençant à bourrer une pipe pour l’allumer ensuite d’une allumette.


| Mauvaise habitude des tranchées dominant Sebastopol, je le crains. |


Je tire quelques bouffées avant de peser sur elle toute l’intensité de mon regard, de longs instants.


| Je ne suis pas venu que pour les courriers, madame. Je suis aussi venu pour vous répéter ses derniers mots, si vous voulez les entendre. Ceux qu’il n’a pu écrire. Mais je ne suis pas forcé de le faire maintenant, si vous ne le préférez pas. Je n’accomplis ce voyage que pour rendre honneur à un homme d’honneur, mais je n’ai nulle urgence à accomplir ce devoir, si vous avez besoin de temps. |




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MessageSujet: Re: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptyJeu 21 Oct - 1:38

De bien tristes nouvelles
Charles et Amélia

tumblr_inline_p7lfdmhdKd1rifr4k_540.gifQuoi que l'on fasse, il y aura toujours des hommes pour faire la guerre. C'est comme ça depuis la nuit des temps et cela continuera bien après la mort et celle de mon invité parce que c'est dans l'ordre des choses. Le pouvoir est dangereux, mais le pouvoir appelle plus de pouvoir. J'en avais conscience en étant à la cour de la Reine. Victoria faisait au mieux, mais rien n'empêche les hommes de s'entretuer et elle l'avait bien compris. Malheureusement, des hommes mouraient et des familles étaient définitivement brisées. Mais je sors de mes pensées pour reporter mon attention sur l'homme que j'avais en face de moi. Bien que je sois une veuve, je devais quand même répondre aux exigences que l'on attendait d'une bonne hôtesse de maison. J'avais donc décidé de remettre la lecture de ces lettres à plus tard, quand je serais seule et que personne ne pourra juger les larmes qui couleront sur mes joues. On dit qu'on ne rencontre qu'une seule fois le grand amour au cours d'une vie et j'avais connu le mien, maintenant qu'il s'en était allé, je devais m'occuper de notre fils. Je ne devais pas me laisser submerger par le chagrin, même si la douleur était vive, qu'un rien me rappelait l'absence de mon époux, je me devais d'être forte. Pour notre fils, ma famille et la sienne. Et pour moi. Je propose donc de boire du thé et sa demande me fis légèrement sourire. Il ne serait pas convenable pour une femme de boire de l'alcool, surtout accompagné, mais je pouvais bien lui laisser ce plaisir. Jasper était déjà parti faire ce que je lui avais demandé et transmettre également mon autorisation pour que tout le monde passe la journée à Londres. " Je demanderais à Jasper de nous amener la bouteille quand il viendra nous apporter le thé." L'un de nos employés faisait du brandy maison qui était délicieux aux dires de tous les hommes qui ont eu la chance de le gouter en compagnie d'Andrew. Je n'en avais bu qu'une gorgée par curiosité, mais cela m'avait fait rougir les joues et brûler la gorge. Je n'avais jamais retenté par la suite. Andrew aimait en boire un verre le soir, particulièrement l'hiver alors que nous étions assis en face du feu. Je traverse les jardins que je connais que trop bien en silence, laissant pourtant ma tristesse de côté autant que possible. Je ne voulais pas offrir un spectacle déplorable. Si je n'avais jamais jugé les femmes plus âgées de la cour qui s'effondraient parce qu'elles venaient de perdre leur mari, aujourd'hui, je les comprenais et je comprenais ce désir de s'abandonner au chagrin et à la tristesse, mais j'étais bien plus forte que ça. Je savais que je devais passer outre, je n'avais pas le choix, n'ayant jamais été du genre à baisser les bras. Je surmontrais mon deuil et je le porterais sans doute jusqu'à la fin de ma vie, à moins que le destin en décide autrement, mais dans tous les cas, ça sera avec dignité. Je l'invite à prendre place en face de moi et je garde le silence encore un peu, alors que j'entendais au loin, la voix de mon enfant, visiblement heureux de pouvoir quitter la campagne. Cela me fit sourire. Entendre mon fils rire me réchauffait le coeur et me faisait dire que pour lui, je resterais forte. Je lui devais bien ça après tout. Je repose les yeux sur mon invité et l'écoute me donner son avis sur Londres. " N'ayez pas peur d'être franc, ce n'est pas parce que c'est la ville où je suis née qu'elle est parfaite. Londres est en transition, c'est sans doute pour cela que l'air est irrespirable ces derniers temps." Ce n'était pas la seule raison et si cela ne tenait qu'à moi, je resterais vivre ici loin des intrigues de la cour, loin de la ville, mais ce n'est pas l'idéal pour Henri. Il faut parfois faire des sacrifices, n'est-ce pas ? Il demande s'il peut fumer et je hoche la tête, alors que Jasper arrivait avec le thé et ce que je lui avais demandé. " Pourriez vous également amener une bouteille de Brandy ?" " Bien Madame la Comtesse." Un dernier regard vers mon fils et ma belle-mère avant de reposer les yeux sur mon invité et de me focaliser sur lui. " Il est tout ce qui me reste, mais je remercie Dieu de m'avoir donner un fils en bonne santé." Je ne le remercie pas d'avoir pris mon mari en revanche, mais c'était comme ça. Je l'observe pendant que le thé infusait et j'eus un léger soupire lorsqu'il annonça que c'était une mauvaise manie ramenée d'une guerre. " Combien de batailles ou de guerres avez vous donc connues ?" Trop sans aucun doute, quoiqu'une seule suffirait sans doute pour n'importe quel homme, mais un soldat reste un soldat et va ou on lui dit d'aller. Mais j'étais curieuse malgré tout. Je me redresse et commence à servir le thé lorsque Jasper arrive avec la bouteille. Je le remercie et lui annonce qu'il pouvait prendre le reste de la journée, je me débrouillerais sans lui. Il me remercie et disparait après avoir salué notre invité. Son cousin venait d'avoir un fils et comme je savais qu'il n'avait pas eu le temps de lui rendre visite c'était le moment. Sa famille travaillait pour la mienne depuis plusieurs générations et j'appréciais le dévouement de cet homme. Je repose la théière après avoir versé deux tasses et pousse la bouteille vers lui afin qu'il se serve. Je prends alors ma tasse entre les mains, comme si sa chaleur m'apaisait. Il reprend la parole et je ne pus empêcher le léger tremblement qui agite mes mains l'espace d'une seconde et le trouble se fait de nouveau maître dans mon esprit. " Rien ne vous force à le faire et c'est tout à votre honneur Monsieur. Je serais bien évidemment ravie et triste à la fois de les entendre, mais après une tasse de thé, voulez vous." Que je me donne un peu de courage pour cette épreuve qui sera aussi difficile à supporter que je m'y attendais. " Parlez moi un peu de vous. D'où venez vous exactement ?"

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MessageSujet: Re: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptySam 6 Nov - 16:06



De bien tristes nouvelles
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Demeure des Lancaster, Lancashire, Grande-Bretagne, 13 juillet 1856
L’endroit était beau, le cadre assez idyllique. Je ne comprenais que trop bien ces gens de la Haute qui intervenaient dans tous les conflits du monde, alors qu’ils avaient déjà tout pour être heureux. Leurs propres congénères ne les comprenaient pas toujours, mais ce n’était pas très grave en soi. Ils étaient des gens d’honneur, et c’était d’autant plus intéressant qu’il était assez clair qu’ils n’avaient pas besoin de briller quelque part loin en terre étrangère, pour ramener quelques richesses chez eux. Ils n’en avaient pas besoin. Et subissaient volontairement le sort de leurs congénères moins bien nés. Bon évidemment, ces aristocrates vivaient, même sur le front, dans un certain confort en comparaison de la troupe. Et Lancaster n’avait pas échappé à la règle, loin de là. Les anglais en Crimée avaient vécu comme de véritables dandys, des paons de cour, alors que les français s’harassaient dans les tranchées de Sebastopol. Ils étaient braves. Mais précieux. Ils le faisaient bien sentir à chaque instant.


Sa veuve semble être faite du même bois que lui. Elle affronte la situation avec beaucoup de courage et de sérénité.


Je la sentais taraudée par le chagrin, évidemment. Son âme en était teintée toute entière. Pourtant, il y avait de la chaleur en elle. De l’espoir, et du bonheur aussi. Elle ne serait sans doute plus jamais la même mais ça ne changeait rien ; elle refusait de se laisser abattre, de se coucher devant le destin. Elle est belle, quand elle sourit. Elle a ce petit sourire mystérieux mais pas moqueur qui fait le charme des femmes d’intelligence.



| Ah, bien, mais ne dérangez pas ce pauvre Jasper autrement. J’ai juste toujours eu du mal à me faire au thé, je l’avoue. |


La belle semble se perdre dans ses souvenirs, dans ses sentiments et ses considérations. De toute évidence, elle était encore très marquée par les événements, pas au point de ressentir de la douleur en permanence, mais au point de sans arrêt se remémorer les instants passés -et définitivement perdus- avec l’être aimé. Tout cela était bien triste, ça allait sans doute aucun. Je savais aussi qu’elle disait vrai en parlant de Londres, pour avoir connu la ville quand elle n’était qu’un bourg celte, une cité moyen-âgeuse humide ou plus tard, une cité de marchands. Aujourd’hui, elle était une métropole laborieuse. Tout changeait… Et pas forcément pour le mieux. Je hochais la tête en guise d’assentiment. Le loufiat, lui, fut chargé d’aller chercher le dit alcool, et l’hospitalité continuait, encore et encore, de se confirmer.


| Et vous avez de quoi être fier ; votre garçon a l’air très bien élevé et en bonne forme. |


Je ne la regardais pas dans les yeux au moment d’éluder, en revanche.


| Bien trop à mon goût. Mon Empereur a plus soif encore que son oncle de conquêtes et de gloire. Il bâtit une autre France, encore. Comme Londres. Algérie, Crimée, Italie… On dit bientôt le Mexique, peut-être, ou le Tonkin. |


La jeune femme est reconnaissante envers son majordome, et je reconnais là encore la confirmation d’une bien belle âme. Il était clair qu’elle appréciait les gens qui travaillaient à son service, bien loin du mépris qu’affichaient certains individus de ce qu’ils aimaient eux-mêmes appeler « les classes supérieures » ou la « noblesse », ces deux mots ayant tant changé de sens ces derniers siècles qu’il y avait de quoi rendre les choses très confuses. J’acquiesçais encore à sa demande et comprenais qu’elle avait besoin de rassembler son courage, et de temporiser sa quête de réconfort. Je souriais en remerciant le serviteur d’un signe de tête quand il me tendit le verre, large et lourd, que je sirotais avant de répondre.


| Je viens de Bavay. Dans le Nord de la France. Un territoire forestier, vallonné. Sis entre Maubeuge et Solre le Château, si vous connaissez. De vieilles bâtisses de pierre, pouvant accueillir des familles entières. Je suis d’une vieille famille du coin.. Mais j’ai beaucoup voyagé. Les guerres, entre autres.Et vous Comtesse, avez-vous pu voir le monde, avant… Tout ceci ? |


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Victor Lafitte
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J'évolue à : Paris et Istanbul
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MessageSujet: Re: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptyMer 15 Déc - 20:08

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tumblr_inline_p7lfdmhdKd1rifr4k_540.gifLe thé est typiquement anglais et les étrangers n'adhéraient pas spécialement à tout cela. Je savais que c'était souvent source de moqueries, mais que voulez-vous, on ne se refait pas. J'aimais boire le thé dans mon jardin quand tout était calme, profiter du cadre, du silence. Mais je comprenais que ce ne soit pas au goût de tous et bien souvent, les hommes ajoutaient une touche d'alcool au breuvage pour le rendre meilleur sans doute. Je regarde mon majordome partir chercher cette bouteille et je me rends compte à quel point j'avais de la chance de l'avoir à mon service. Cet homme était d'une bienveillance remarquable et d'une bonne humeur à toute épreuve. Lorsque je suis arrivé au domaine en tant qu'épouse Lancaster, il avait tout de suite été accueillant avec moi, du moins autant qu'il pouvait l'être et avec le temps, j'avais compris à quel point il était un atout pour moi. J'aimais être en sa compagnie, parce que j'apprenais énormément en sa présence, plus que je ne saurais le dire. " Vous n'êtes pas le seul dans ce cas." Et je prends une gorgée de ma boisson chaude, songeant à quel point ma vie et celle de mon enfant allait changer dès à présent. Le manque, l'absence étaient des choses auxquelles j'allais devoir m'habituer et plus vite, je me ferais à cette idée, mieux ça sera pour tout le monde. Mais un sourire illumine aussitôt mon visage quand on parle de mon fils. Seule source de réel réconfort depuis cette funeste nouvelle. Cette journée à Londres lui fera sans aucun doute du bien, après l'éloignement que je lui ais fait subir ces derniers temps. Ses camarades lui manquaient et je savais bien que le choix de rester ici était purement égoïste de ma part, mais j'en avais besoin. Encore un peu, pour avoir la force de retourner à Londres, à la cours et reprendre une vie à peu près normale comme étant la jeune veuve Lancaster. Si j'étais prête à ça ? Absolument pas, mais les choses étant ce qu'elles sont, il faut savoir prendre sur soit. Et j'avais les épaules assez solides pour supporter tout ça. " Les bonnes manières sont la base de toute éducation, bien que certains ont tendance à l'oublier avec le temps." Je soupire et reprends. " Il est encore bien jeune pour comprendre ce qu'il l'attends désormais, mais je serais fière de lui, quoi qu'il advienne. Il est tout ce qui me reste." Et lorsque je lui demande de manière indiscrète le nombre de bataille et de guerres qu'il a connu, je ne m'attendais pas à une réponse aussi franche et pourtant sincère. Je sentais qu'il n'inventait pas, qu'il ne se ventait pas. Loin de ces hommes que j'avais vus et croisés lors de certaines soirées mondaines. " C'est ce que j'avais cru comprendre à la cour. On y parle beaucoup de votre empereur, mais je suppose que chez vous, vous devez également parler de notre Reine." Victoria n'avait pas que des amis après tout et tout le monde n'était pas forcément favorable au vent de changement qu'elle donnait au pays et à Londres en particulier. " Le Mexique dites vous ? Cela semble si loin. Mais cela vous permet au moins de découvrir d'autres terres, même si cela n'est pas forcément plaisant." Faire la guerre et prendre des vies humaines n'a jamais rien de plaisant, j'imagine, mais j'espérais sincèrement qu'il en revienne vivant, même s'il y avait de fortes probabilités pour que nos chemins ne se recroisent plus par la suite. Je n'étais pas le genre de personne à souhaiter le pire à quelqu'un. Et encore moins à cet homme qui avait la lourde tâche de venir à mon encontre pour me confier les dernières paroles de mon époux. Malheureusement, je me doutais bien que je n'étais pas la première et que je ne serais pas la dernière à entendre de telles paroles. Mais c'était comme ça la guerre et malheureusement, elle avait pris la vie de mon mari. Je reste songeuse un instant, l'écoutant me parler de l'endroit d'où il venait et j'eus un léger sourire aux lèvres. La France est un pays qui fait rêver plus d'une personne et j'avais toujours eu envie de m'y rendre, mais mes obligations familiales et envers la cour ne me donnaient pas cette possibilité-là. Je repose les yeux sur lui quand il me pose une question et secoue la tête négativement. " Malheureusement non. Mais je fais partie de ces femmes qui rêveraient d'aller au moins une fois en France, voir Paris et ses merveilles. Mais la cours et les obligations familiales, ne laissent que peu de place pour la rêverie, j'en ai bien peur. Mais un jour j'espère." Lorsque mon fils sera grand et qu'il aura repris les rênes familiales et si j'étais en bonne santé, pourquoi pas, mais d'ici là, je me contentais des récits que j'entendais à ce sujet. " Pour quelle raison vous êtes-vous engager? Pour la gloire ou bien l'honneur ?" Question sans doute trop personnelle une fois de plus et je soupire avant de reprendre. " Pardon, ma curiosité reprends toujours le dessus quand il ne le faut pas. Veuillez m'excusez, je ne voulais pas être indiscrète." On m'avait toujours dit qu'une comtesse ne s'excusait jamais, mais je savais reconnaître quand j'allais trop loin et j'étais suffisamment humble pour le reconnaître.

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MessageSujet: Re: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptyDim 26 Déc - 21:33



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Demeure des Lancaster, Lancashire, Grande-Bretagne, 13 juillet 1856
Comment ne pas voir en cette jeune femme l’héritière de celle rencontrée jadis, au cours d’une guerre inique faite de mensonges et d’une quête d’honneurs et de pouvoir sans trop de sens ? Ca ne m’avait pas forcément sauté aux yeux, au début. Je ne savais pas toujours comment distinguer ce que je rêvais, ce que je voyais de ce que je ressentais moi, ou des autres. Plus le temps passait, plus ma puissance s’amenuisait, et moins je savais distinguer la réalité aux multiples facettes dont mes sens divins m’abreuvaient en permanence. Rien n’était jamais facile. Mais elle avait la même force, la même fibre morale. Je le sentais bien. Je sentais quelque chose de plus beau et de plus pur que le brasier de personnes passionnées ; sa chaleur à elle était différente, plus douce et réconfortante, pas forcément moins terrible. La jeune femme me confirme que je n’étais pas seul à avoir du mal avec le thé. Et puis, j’avais toujours dû couper l’eau, lors des campagnes lointaines, pour pouvoir la boire avec moins de risques de maladie. Du rhum aux Antilles ou en Amérique Latine, du vin ailleurs, le plus souvent. Mais pas que. Purifier l’eau était parfois impossible ; plusieurs épopées du passé, terrifiantes encore aujourd’hui par les quantités de sang versé et tout le reste…


La belle anglaise parle de son fils, et j’opinais lentement du chef, secouant ma vieille moustache en ressentant tout l’amour qu’elle vouait au gamin.



| Les bonnes manières sont ce qui nous différencient des animaux. Chaque peuple a ses codes, et peu importe de quoi ils sont faits, au final… Ils existent, et ils comptent. Ceux qui ne les connaissent ni ne les respectent n’ont que peu ou pas d’espoir de s’intégrer à leur environnement. |


Et je n’avais évidemment pas ma place ni la plus petite utilité à dire à la jeune femme qu’elle devait prendre soin de son fils, sans me connaître ni rien savoir de ma nature divine, cela ne passerait que pour une outrecuidance bien inutile.


| On y parle peu de l’Angleterre, en vérité, sauf en ce qui concerne ses conquêtes. Il existe toujours une certaine… Rivalité, entre nos deux pays. Qui jamais ne s’est vraiment arrangée, malgré les alliances récentes. Mais oui, le Mexique. Sans doute avec vos compatriotes, sans doute. La fièvre jaune va nous y guetter, avec d’autres maladies tropicales. Cela promet de nouvelles épreuves… Mais vous avez raison, l’aventure, ça compte, dans le genre de vie que l’on mène. |


La France Impériale du second Empire avait son propre Empire, et ses perspectives d’expansion de par le monde. Peut-être serais-je amené à protéger les miens jusqu’en Extrême-Orient, dans le Pacifique ou encore dans les jungles d’Afrique Equatoriale… Bien différent de la France et de Paris qu’évoquaient la jeune femme. Mais je tirais un autre objet de ma tabatière, et posais l’écran de bois sur la table, pour la repousser vers elle.


| Je viens aussi d’une vieille famille de France. Jadis… Un autre « moi » a fait la guerre sur sol britannique. Plusieurs, mêmes. De la prise de Londres jusqu’à la guerre des deux roses où ce « D’Esclavier » médiéval croisa l’un de vos aïeuls, et son épouse. Le roi Henri IV, et Catherine de France. Le hasard a voulu que votre époux me fasse comme dernier vœu une demande de serment similaire à celui accompli jadis par l’avatar de l’époque de la maison d’Esclavier. Une promesse faite à une époque où il était difficile de retourner en Angleterre après la guerre, quand la France était menacée de toutes parts. |


Une vieille bague de famille. Frappée du blason familial, en argent pur.


| C’est donc pour l’honneur que je me suis engagé, Comtesse. Pour protéger, pour servir, pour honorer les dettes du passé, payer celles du présent, et éviter les créances de l’avenir. |


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MessageSujet: Re: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptyLun 10 Jan - 22:17

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tumblr_inline_p7lfdmhdKd1rifr4k_540.gifJe savoure ce silence qui s'installe pendant quelques secondes. Il n'était en rien malaisant, mais il faisait du bien, parce que j'avais compris depuis bien longtemps que parfois un silence valait mille mots. Mais être là, seule, assise dans mon jardin en compagnie d'un homme qui n'était pas mon époux et qui était inférieur à ma condition de Comtesse en ferait parler plus d'un, mais je m'en moquais. Cet homme n'était pas n'importe qui, pas pour moi en tout cas et seule une femme qui a perdu son mari dans les mêmes conditions que moi pourrait comprendre. Et pourtant, la discussion est agréable et cela rompait avec la monotonie que j'avais laissé s'installer depuis quelque temps. Je prends une gorgée de thé, tout en l'écoutant parce que dans le fond, il avait raison et il avait vu beaucoup plus de choses que moi pour être assez certain de ce qu'il avançait. Il n'y avait pas à partir bien loin pour voir que les principes de la politesse disparaissaient. Il suffisait que la Reine tourne le dos pour que les mauvaises langues se mettent en marche et la concurrence était rude pour savoir qui serait dans le cercle très fermé des proches de la Reine. Un combat de tous les instants, le moindre écart était vu, la moindre faiblesse était prise en compte. Je détestais ce monde et pourtant, je me pliais à ce jeu bon gré mal gré. Ainsi va la vie et c'est là qu'est ma place après tout. " Ainsi va le monde, on y trouve toujours des personnes qui ne respectent pas les codes de conduite, de politesse, ou même les règles les plus élémentaires. Pourtant, sans règle, c'est l'anarchie qui règne et je doute que ce soit une bonne chose." Je reste un peu songeuse alors qu'il reprend la parole. La France et l'Angleterre sont en conflit depuis des siècles, parfois, on arrive à trouver un moment de calme, mais cela ne dure guère bien longtemps. Surtout quand il s'agit de s'étendre par-delà ses frontières. La Reine Victoria l'avait bien compris et elle comptait avoir un empire colonial qui ferait d'elle la personne la plus puissante et influente au monde. Qu'importe les guerres, les pertes, les dégâts, il fallait que tout le monde parle de l'Angleterre. " Ma Reine vous répondrais que sans rivalité nous n'avançons pas, cela nous donne encore plus envie de se surpasser, d'aller plus loin. Toujours aller plus loin." Je garde le silence quelques secondes, le regard perdu dans le fond de ma tasse avant de reprendre. " Cela ne ressemble guère à un voyage agréable. J'espère que vous n'aurez pas d'autres veuves a aller voir, même si je doute être la première, il serait bon qu'un jour, les femmes arrêtent de regarder l'être aimé partir en guerre sans savoir s'il en reviendra." Et quand il revient, il arrive qu'il ne soit plus que l'ombre de lui-même. Les récits sont assez terrifiants, mais encore une fois, il faut faire attention à tout ce que l'on entend à la cour. Mais tout de même. Je reprends une gorgée de thé, l'écoutant de nouveau, mais me parler de sa famille cette fois-ci. J'eus un léger sourire aux lèvres parce que c'était un récit intéressant. " Nous en revenons toujours à la guerre des deux roses. Je n'aurais pas aimé vivre à cette époque je crois." Et voilà comment le destin à de nouveaux réuni sa famille et la mienne une seconde fois quelques siècles plus tard. Une triste ritournelle. " Je suis désolée que le destin accable votre famille d'un pareil fardeau une fois de plus." Et lorsque je vois la chevalière, je repose la tasse sur la table, sentant le léger tremblement dans mes mains, mon cœur rata même un battement et je me redresse quelque peu. Je tends la main pour m'en emparer et pourtant, malgré mon envie de laisser quelques larmes verser sur mes joues, je me reprends parce que ce n'était pas convenable pour une femme de mon rang d'offrir un tel spectacle. " Je vous remercie." Que dire de plus ? Cela serait superflu et bien inutile. Cette chevalière reviendra à mon fils dans quelques années et lui aussi la portera fièrement, comme son père avant lui. " Je suis prête à entendre ce que vous êtes venu me dire." Je pose les yeux sur lui, déterminée, confiante, il fallait que j'entende ces dernières paroles, j'en avais besoin.

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Teutatès & Amelia Lancaster

Demeure des Lancaster, Lancashire, Grande-Bretagne, 13 juillet 1856
Solder mes dettes et aller de l’avant. Faire en sorte de pouvoir avancer sans rien laisser derrière, ni regrets ni amertume, et seulement le souvenir des choses qui furent. Ma veste d’uniforme me tient chaud, pour le moment. Par-dessus la chemise. Je sais pourtant que ce soir, elle ne suffira pas à me faire oublier le froid qui me ramène en Russie. Les querelles de succession et de cour ne sont que des ritournelles sans intérêt, au fond. Parce qu’elles n’ont d’importance que pour ceux qui se laissent prendre au piège. Que pour ceux qui manifestent de l’intérêt pour le paraître qu’ils incarnent auprès des autres. Dérisoire et bénin. Futile, toujours. Je ne respectais pas tant les paons de cour que les besogneux. La vertu n’attendait ni rang ni gloire, encore moins de richesse et de statut. La valeur moins encore. On pouvait parfois retrouver l’une et l’autre chez les courtisans, mais l’oisiveté de la majeure partie de leur existence, faite de conventions sociales complexes, était fort inutile à mes yeux. Leur potentiel était gaspillé et gâché autant par le confort que par la vilénie de leur objectif, souvent égoïste.


Mais on parle de la Guerre des Deux Roses, et des implications pour sa famille. Je revois le sourire de son aïeule. La même. Une beauté rousse, au visage fin et délicat, aux lèvres douces et à l’âme tout aussi bonne. Je soupire, doucement, en secouant la tête. Je ressens toute son émotion, qui la fait chanceler d’une vague pleine et entière, bouleversante.



| Non, nos ancêtres respectifs ne l’ont pas aimée, je crois. Il n’en reste pas moins que tous les efforts sont pavés d’un peu de paradis. |


Je pose ma main sur la sienne. La presse légèrement, caresse sa main du dos du pouce. Peu conventionnel, mais plein d’empathie et de compassion, sans aucune mâle intention.


| Il n’y a toutefois pas de destin, Comtesse. Mais ce que nous faisons. |


Qu’elle se le tienne pour dit. Personne ne présidait au destin des mortels. Ils étaient les seuls arbitres de ce ne quoi ils voulaient croire, de ce qu’ils voulaient accomplir. Nous étions les témoins plus ou moins discrets de leurs chutes et de leurs ascensions, prêts à aider. Parfois. Je la sens touchée, mais la bravoure de son sang parle plus fort que tout le reste. Et je prends toute la mesure de sa détermination. Je me lève alors, lisse mon uniforme, et confie, torse gonflé d’air pour déclamer les derniers mots de son mari. Je la couve d’un regard sincère et compatissant. Je parle, enfin.


| Ma chère Lia, ma chérie, mon amour. Je t’aime, et plus que tout, j’aime notre fils. Prends grand soin de lui ; il est l’avenir de notre maison. Je dois te dire ce que j’ai vu ici. La mort c’est bleu, et puis c’est blanc. La mort, c’est la révélation de la vérité du monde. Ils sont là, parmi nous. Les dieux de nos ancêtres. J’ai vu la vérité sur Dieu, Lia, et tu la trouveras dans mon carnet. Adieu, mon amour. |


Je ceins mon képi rouge d’officier, et je salue la comtesse d’un air martial, avant de me saisir doucement de sa main et d’y apposer un baiser moustachu.


| Ayez une belle vie, Amélia. Mon devoir est maintenant accompli, et je dois m’en aller. Je dois voir d’autres familles… Prenez soin de vous, et du petit. Il est l’avenir. |


Et je me détourne, fendant l’herbe soigneusement taillée du jardin anglais, pour retourner à mes devoirs après l’accomplissement de celui-ci.

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Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]   De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé] EmptyDim 27 Fév - 1:48

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Charles et Amélia

tumblr_inline_p7lfdmhdKd1rifr4k_540.gifLa guerre des deux roses avait réellement coûté à la famille de mon mari. À la mienne également maintenant. Tant de vies gâchés, tant de pertes, mais la guerre faisait partie de la vie des hommes, c'était ainsi. Toutefois, je remarque chez mon interlocuteur comme une pointe de lassitude, n'en avait il donc pas assez de faire la guerre ? N'avait-il donc point de famille, de femme ou d'enfant ? C'était difficile à imaginer, pourtant quelque chose me soufflait qu'il le mériterait plus que n'importe qui d'autre. Il y avait quelque chose chez lui de profondément bon, malgré l'atrocité que pouvait représenter une guerre. Je pose le regard sur lui alors qu'il prend la parole, j'observe ses traits sans trop d'insistance, mais quelque chose chez lui m'interpelle sans que je ne comprenne réellement ce que c'est, sans parvenir à mettre de mots dessus. " C'est ce qu'on dit, bien que je peine à comprendre le but même de faire la guerre. Mais vous avez sans doute raison." Triste sourire. Pouvait-on faire la guerre pour de bonnes raisons ? Je n'avais pas la réponse à cette question et je n'avais pas à y réfléchir, ce n'était pas mon rôle. Je devais être forte maintenant, pour mon fils, il n'avait plus que moi désormais. Son père, son héros était tombé sur le champ de bataille et je savais qu'au-delà du chagrin qu'une telle nouvelle lui procurait, il y avait aussi de la fierté. Pour moi, juste de la tristesse et une incroyable solitude. Je sens sa main sur la mienne, n'y voyez rien de tendancieux, au contraire et ce simple geste me fait plus de bien que tous les mots. " Le destin est capricieux, mais je pense aussi que toutes nos actions ont des conséquences." Quel était le but dans ce cas précis ? Je ne savais pas réellement, mais de toute manière, cela ne changera rien à la situation dans laquelle je me trouvais. Veuve avec un enfant. Comment j'allais faire désormais ? Toutes ces questions tournaient en boucle dans ma tête, mais j'avais aussi et surtout besoin d'entendre ce qu'il était venu me dire. Cela me ferait probablement mal au cœur, mais j'avais besoin de l'entendre. Il se lève, remet son uniforme et je capte son regard plein d'empathie et j'ai soudainement du mal à l'imaginer sur un champ de bataille. Là n'était pas sa place, pas pour un être aussi empathique qu'il semblait l'être. Je me redresse légèrement et lui fais un léger signe de la tête. Dès les premiers mots, les larmes me montent aux yeux, que je ferme brièvement pour me contenir. Si d'autres se donnent en spectacle, ce n'est pas mon cas. Je les ouvre de nouveau alors qu'il continue et pourtant, je souris, parce que ces mots sont les siens, ceux de mon époux. Lui qui était profondément croyant avait donc rejoint Dieu et ses ancêtres. Il termine son discours et je reste toujours assise, droite, les yeux plein de larmes qui ne coulent pourtant pas, quand il s'approche, prends ma main et je réagis seulement quand je sens un contact. Je pose de nouveau les yeux sur lui. " Je vous remercie. Prenez soin de vous également et que Dieu vous garde." Et je le regarde partir et lorsqu'il est hors de vue, j'essaye de me lever, mais je me rends compte que je tremble de tout mon être, alors je reste assise. Et les larmes coulent sans que je n'arrive à les contenir. Je pleure l'absence, le manque et pourtant une part de moi ressent du soulagement. Parce ces derniers mots sont un soulagement. Mais pour le moment, je pleurais la perte de mon époux, plus que je ne l'avais pleuré depuis l'annonce de sa mort, seule dans mon jardin.

Fin du RP

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