AccueilAccueil  DiscordDiscord  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]

Aller en bas 
MessageSujet: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptySam 21 Nov - 21:41

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Juin 2018 — Près du lac Volvi

— Non, non, vous n’allez certainement pas toucher ça avec votre pelle !

Celeste pestait, excédée qu’on puisse être aussi con, ou aussi borné que celui avec lequel elle devait travailler, sur ces fouilles. Voilà des heures qu’elle se pliait en douze, qu’elle s’esquintait le dos pour déterrer, avec une extraordinaire minutie, avec des geste pondérés et une précision de chirurgien le tout petit, misérable petit fragment d’une fresque millénaire. Et l’autre, abruti fini qu’il était, voulait jeter dans le trou un souffleur pour désintégrer toute la terre, la poussière — et très certainement la relique avec — qui retenait encore prisonnière leur trouvaille. Il manquait terriblement de patience — et Celeste le comprenait ! — mais cela commençait très dangereusement à empiéter sur son bon sens et son professionnalisme. Aussi avait-elle du mettre en pause ses petits coups de pinceaux, pour l’éloigner de sa zone et le calmer, à coups de sermons ; si elle avait pu le noyer dans le Volvi, elle l’aurait fait.

Bien des heures plus tard — et la relique entre de bonnes mains — Celeste quitta la zone de fouilles pour retourner à son hôtel et prendre une douche chichement méritée. Elle passa de longues minutes à balayer de son corps la pellicule de sable qui s’était mêlée à celle de transpiration et qui lui collait à la peau. La fraicheur de l’eau contrastait avec la chaleur, étouffante, de ce début de soirée d’été. À quoi avait-elle penser, en venant ici, par de pareilles températures ? Ah… Le Louvre n’avait eu à dire que quelques mots, vraiment, et elle avait déjà commencé à préparer sa valise. Qu’un site soit intéressant aux yeux du Louvre, c’était déjà fantastique en soit, mais qu’il le soit aux yeux de l’italienne, c’était inespéré. Et pourtant, quand on lui avait dit qu’on touchait peut-être à un ancien lieu de culte d’Athéna, elle n’avait pas réfléchi, avant de se porter sur le projet ; pour son travail, d’une part, pour les intérêts des déicides, aussi, mais surtout pour sa fascination peut-être un peu malsaine qu’elle entretenait pour les divinités antiques.

Une fois lavée des traces de son dur labeur, Celeste se vêtit légèrement, pour ne pas étouffer encore, et se dirigea d’un pas lent vers le restaurant qui faisait face au petit hôtel qu’elle s’était choisi. Là, elle n’était pas avec le reste de l’équipe et pouvait profiter d’une tranquillité bien méritée, alors que la gent masculine qui composait le reste de l’escouade allaient sûrement picoler jusqu’au lundi suivant, avant de rependre, en râlant, un travail qui ne semblait pas — pauvres fous… — les passionner.

Et, là, assise au comptoir du restaurant, elle la vit. Cette silhouette qu’elle avait déjà croisée des dizaines et des dizaines de fois, dans un tout autre décor, sous une toute autre lumière. Celeste fût grandement étonnée de la trouver là, dans une partie du monde où les probabilités de tomber sur quelqu’un que l’on connaît sont aussi grandes que celle que l‘on a de gagner au loto. Laissant derrière elle la légère timidité qu’elle aurait pu ressentir à l’égard de la jeune femme, Celeste s’avança vers elle, avant de s’asseoir, ni trop près, ni trop loin d’elle. « C’est étrange… Il ne me semble pas que nous soyons au Louvre, et pourtant, je vous retrouve ici. » — elle aurait voulu dire plus, ou tout autre chose, peut-être, mais Celeste était plus douée avec les reliques qu’avec les gens. — « Que faites-vous, si loin de Paris, et de nos longs couloirs jalonnées d’antiquités ? » Elle était curieuse, terriblement curieuse, mais surtout étrangement contente de ne pas passer sa soirée seule, finalement.


@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyDim 22 Nov - 19:37

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Revenir en Grèce était toujours étrange, d’autant qu’elle ne l’avait pas fait depuis longtemps. La Grèce moderne était déstabilisante. Sthéno se souvenait encore d’avoir semé la terreur çà et là, pétrifiant à droite et à gauche et jouant bon gré mal gré le rôle qui lui avait été sûrement pensé par les dieux. Pourquoi lui donner des pouvoirs pareils si ce n’était pas pour s’en servir, après tout. Aujourd’hui cependant, elle ne pouvait pas vraiment arpenter les rues grecques toutes vipères à l’air, à fixer les gens pour augmenter sa collection personnelle si la pose était jolie, ou à pousser la pierre par terre devant les proches terrifiés. Mais elle avait dû se déplacer ici pour deux choses : la première, une vente au marché noir d’une ancienne statuette égyptienne, très recherchée. Vente qui s’était d’ailleurs passée beaucoup plus vite que prévu, mais avec un cachet pour Sthéno également plus élevé, ce qui compensait. La seconde, c’était une fouille organisée par dieu sait quelle organisation, sur un possible site lié à Athéna. Bien évidemment, cela avait attiré Sthéno comme un ours par du miel, et c’était pour ça qu’elle avait déjà passé deux nuits au comptoir du bar-restaurant où semblaient venir se reposer les travailleurs, et qu’elle en était à l’instant à son quatrième verre. L’ennui était palpable.

Elle se doutait qu’il n’y avait pas l’Egide sous les ruines. C’était impensable, ça serait beaucoup trop simple. Non, l’Egide était sûrement bien au chaud dans un coffre quelque part, ou perdu au fin fond de l’Adriatique. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’aller trouver tout ce qui était relié à Athéna, d’une façon ou d’une autre. Ses pensées furent interrompues par l’arrivée de quelqu’un non loin d’elle, attirant son regard malgré elle. Elle reposa le verre de vin, dévisageant sans trop de gêne la silhouette féminine accoudée non loin d’elle. Les mots qui sortirent de la bouche de l’inconnue la prirent par surprise et elle haussa les sourcils. Elle ne répondit pas, laissant l’inconnue continuer. Elle ne se souvenait absolument pas de l’avoir déjà croisée, mais quand elle était au Louvre, elle faisait plus attention aux œuvres qu’aux gens. Elle finit par l’interrompre d’une main, la fixant avec un certain degré d’incrédulité. « Wait, are you stalking me ? Are you a stalker ? Comment savez-vous que je vais au Louvre ? » Elle se sentait observée soudainement, et elle se retourna un peu bêtement pour voir si quelqu’un d’autre les regardait. « Vous m’avez suivie jusqu’ici ? Vous n’êtes pas très bien non ? » Elle n’était pas forcément inquiète pour autant. L’inconnue lui semblait plutôt être une mortelle, et même si Sthéno n’était pas en situation idéale pour la pétrifier, elle n’était pas sans défense non plus.




@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyVen 12 Fév - 14:37

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel

Celeste avait du snort, littéralement, devant l'air ahuri de la jeune femme. De plus près, on devinait qu'elle devait au moins avoir enjambé sa trentaine, mais la vie n'avait pas été trop dure avec elle. A priori. L'italienne souriait encore, levant le bras pour attirer l'attention du barman. Elle finit par rire ; décidément, cette inconnue pas si méconnue était tout à fait charmante. Les libérant de son silence, la conservatrice décida finalement de mettre un terme aux allégations peut-être trop alarmistes de sa vis-à-vis. « Pas de panique… Je suis venue seule. » - murmura-t-elle, espiègle, en faisant une de regarder autour d'elles. « Vous avez le mot de passe ? » N’attendant pas son reste, Celeste se pencha un peu plus vers la jeune femme. Elle ne tint pas longtemps son sérieux, pourtant, alors qu’elle se laissa éclater d’un rire indolent devant la mine perplexe de la brune. « Je travaille au Louvre, voilà tout. » Accueillant son verre dans la paume de sa main, Celeste y fit danser les glaçons avant d’en prendre une rassade. Elle avait commandé une abomination, mais elle l’avait fait avec plaisir : un mojito relevé d’un mousseux, en lieu et place du traditionnel Perrier ; elle avait le droit de célébrer, après tout.

Regardant à nouveau sa voisine de comptoir, elle leva son verre vers elle, comme pour porter un toast. « À cette journée exécrable qui me semble se finir un peu plus agréablement… » Affublée d’un sourire fatiguée quoi que rayonnant, Celeste reprit une gorgée de fraicheur avant de reposer son verre. « Alors… Que faites-vous, si loin de nos antiquités ? » Peut-être attelait-elle trop rapidement la charrue, mais après avoir été entourée de mâles à la conversation aussi aride que le désert de Gobi, elle était en manque de discussions intéressantes, de contact… Et de féminité.

Elle avait alors finit son verre — un peu trop vite, toujours trop vite, quand c'était le premier — avant d'en commander un autre. « Je vous offre quelque chose...? » — un nouveau signe au barman, un coup d'oeil à sa voisine, et d'un geste, elle fit signe au jeune homme de rajouter un verre de ce que l'autre buvait. L'alcool réchauffait le creux de son estomac, et il n'était pas incertain qu'avant la fin de son second verre, Celeste décide de jeter son dévolu sur une assiette. N'importe laquelle, tant qu'elle lui remplisse un peu le ventre. « Celeste. Celeste Giacovelli. Je suis conservatrice au Louvre. » Il fallait bien qu'elle se présente un jour... D'ailleurs, elle était contente de pouvoir le faire ; jamais elle n'aurait été capable d'être aussi cavalière, dans l'enceinte du Musée. Le nouveau verre posée devant elle, elle ne put s'empêcher de le lever à nouveau. Elle était bien déterminée à profiter de sa soirée et de la compagnie, si elle le pouvait ; demain, il faudrait rentrer dans sa capitale, retrouver le gris, le bitume et ses merveilleuses antiquités.


@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyVen 19 Fév - 12:19

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Pour une stalkeuse, l’inconnue n’avait pas l’air particulièrement dangereuse. Elle n’avait pas vraiment l’air d’une stalkeuse non plus, si Sthéno y réfléchissait deux minutes. Sa conclusion était certes orientée par le quatrième verre de vin, qui commençait à se faire sentir, mais également par le physique de la jeune femme. Sthéno ne s’était pas dérangée, la dévisageant sans gêne, et elle devait bien admettre qu’être suivie par une jolie femme n’était pas forcément désagréable. Sauf si, bien sûr, cela finissait par une tentative de meurtre, mais la Gorgone était plutôt confiante finalement. Elle ne pensait pas avoir énervé quelqu’un récemment, et généralement, elle n’était pas la personne à abattre dans les cercles dans lesquels elle évoluait. Non, elle avait une utilité. Et elle était efficace. Alors un tueur à gage, c’était peu probable. Non, c’était peut-être simplement un jeu du destin (et elle grimaça intérieurement à l’idée). La tentative d’humour de l’inconnue tomba à l’eau, Sthéno lui jetant un œil peu impressionné. Mais c’était bien la preuve que cette femme n’était pas là pour régler un quelconque différend. La Gorgone se détendit un peu dans sa chaise. C’était invisible pour les yeux l’entourant, mais ses ailes reprirent leur place dans son dos, là où auparavant elles s’étaient enroulées autour de Sthéno, pour la défendre. « Au Louvre. » Répéta-t-elle d’un ton sceptique. Bien sûr, cela expliquait comment elle était au courant que Sthéno le fréquentait, mais ça n’expliquait pas sa présence ici. A moins que … « Ah, vous êtes là pour les fouilles. »

Sthéno ne voulait pas dévoiler sa main, mais il était difficile d’ignorer que des fouilles avaient eu lieu en ce moment même dans la ville. C’était dans tous les journaux, après tout. La Gorgone sourit légèrement au toast de l’inconnue, le sourcil haussé. Journée exécrable, ça c’était certain. L’ennui allait dévorer l’immortelle vivante. « Mmh, comme vous dites. » Elle prit également une gorgée de son vin, observant la jeune femme curieusement. « Je suis en vacances. » Répondit-elle sans hésitation. Ce n’était pas l’entière vérité, mais ce n’était pas non plus totalement faux. Elle avait fini de travailler, après tout. Elle n’élabora pas plus. Parfois, Sthéno aimait bien s’entourer d’une aura mystérieuse. La Gorgone ne put refuser un nouveau verre, alors même que le sien n’était pas terminé. Elle n’avait pas envie de trop boire, même si c’était tentant, les accidents des années 70 encore présents à son esprit. Evidemment l’alcool ne lui avait jamais fait autant d’effets que la drogue, et il n’y avait que peu de chances qu’elle perdît le contrôle, mais elle préférait ne pas prendre de risque. Et puis si elle voulait soutirer des informations à la jeune femme, il lui fallait rester sharp.

Celeste. Sthéno l’observa avec un œil attentif, ignorant le nouveau verre lorsqu’il fut posé devant elle. Elle reposa d’ailleurs son verre à moitié vide, posant son coude sur le comptoir et reposant sa tête contre son poing. « Vous savez déjà comment je m’appelle, ou votre espionnage ne vous a pas mené aussi loin ? » Elle sourit, taquine. « Pía. » Elle lui tendit la main, pour serrer la sienne délicatement. « Vous avez l’air bien fatiguée pour boire aussi vite. » Elle ne savait pas vraiment ce qui lui avait fait dire ça. Avoir Celeste ivre serait beaucoup plus simple pour la faire parler. Mais elle avait visiblement moins de scrupules à faire parler le reste de ces idiots attablés plutôt qu’une conservatrice du Louvre. « En tant que conservatrice, vous pouvez faire visiter les caves du Louvre ? » Lui demanda-t-elle soudainement, curieuse. Elle n’avait jamais pu y rentrer, malgré toutes ses tentatives acharnées auprès de diverses personnes. Elle doutait sérieusement que l’Egide pût être caché dans les entrailles du Louvre, mais c’était toujours son obsession première, et elle ne pouvait pas s’en empêcher.




@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyJeu 18 Mar - 15:27

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel

Sa gorgée dansant encore dans sa bouche, Celeste ne put d’abord qu’acquiescer ; oui, les fouilles… C’était bien la seule chose qui pouvait lui faire quitter le Louvre. « Vous êtes bien renseignée… » - s’enquit-elle, une fois son verre reposé. Évidemment, ceux qui s’intéressaient un tant soit peu à l’art étaient au courant, au même titre que les habitants de cette petite ville savaient — merci la presse — qu’une volée de touristes et d’étrangers, surtout, allaient les envahir, du moins pour un temps. « Les fouilles, justement. Un vrai cauchemar. » Voilà la raison pour laquelle elle avait eu envie de venir et de boire, surtout. Elle avait marmonné, retournant un instant dans les méandres de sa matière grise, avant de revenir à la réalité ; elle était, après tout, bien plus agréable à écouter et à regarder que ses souvenirs encore quelque peu amers. Elle rit alors, légère et parfaitement détendue. « Non, non je ne flique pas les gens qui viennent un peu trop souvent voir nos collections… Quand bien même ces visiteurs sont particulièrement charmants… » Ouch, le cocktail était fort, plus fort que Celeste ne l’avait prévu. Elle n’eut pas le temps de se rattraper, cela-dit : sa voisine poursuivant la conversation. « Hm… Disons que j’ai envie de lâcher du leste, après la journée que j’ai passée. » — elle soupira, faisant rouler ses épaules et se craquant légèrement la nuque, pour se détendre un peu plus — « Être entourée d’une bande de bons-à-rien, c’est à rendre fou… Entre ceux qui ne connaissent pas la valeur de ce que l’on peut trouver et qui donnent des coups de burins à tout vas, et ceux qui, trop pressés, seraient prêts à mettre des pièces d’une valeur inestimable en danger, juste parce qu’il fait trop chaud, qu’il est trop tard, qu’il fait trop sombre… Ah ! J’ai cru que j’allais devoir les enterrer vivants, un instant. » Elle dramatisait, évidemment, mais elle ne supportait pas que l’on prenne si peu son travail et les recherches au sérieux. Elle prit une autre gorgée de son verre, plus délicate, plus raisonnable, et reposa à nouveau son verre.

La dernière question de Pía — quel charmant prénom, pensa Celeste — la fit sourire, un peu bittersweet. Elle avait l’habitude qu’on tente lui soutirer des avantages, dans son milieu. Et, même si elle adorait son métier, qu’elle en était fière et qu’elle s’identifiait surtout par lui, il y avait des circonstances où elle avait l’impression de n’être que ça, et rien d’autres, pour ceux qui la fréquentaient. C’était d’ailleurs peut-être pour ça qu’elle n’avait finalement que peu d’amis, et surtout pas dans le cercles des amateurs d’art. « Oui. Oui, je pourrai vous faire visiter les caves. » — ne put-elle pourtant s’empêcher de lui répondre. Elle n’aimait pas mentir, même si, de fait, elle rangeait déjà Pía dans la catégorie de ceux qui se serviraient d’elle, pour pénétrer les sacrosaintes caves du Musée. « Je ne fais pas entrer n’importe qui, évidemment… » - ajouta-t-elle avec un haussement d’épaules un peu trop nonchalant pour être délibérément naturel. Elle tenta de revenir dans l’humeur du moment, néanmoins, et se retourna alors vers sa voisine. « Alors, Pía, que faites-vous dans la vie ? Vous en savez déjà plus sur moi et je me sens à mon désavantage. » Malgré sa dérangeante impression d’être une fois de plus un pion aux yeux de son interlocutrice, Celeste avait tout de même envie d’essayer de passer une bonne soirée. Et, cela incluait, maintenant, de quoi manger. « Vous avez faim ? Je suis affamée, je pense que je vais… » Elle ne finit pas, interpellant un serveur qui passait derrière elles. Elle fit sa commande — une assiette, pour deux, des spécialités du coin — avant de siroter son cocktail. « Veuillez m’excuser, j’ai tendance à oublier de manger, quand je suis sur le terrain. Un peu plus et je vais finir dans les vapes. » Elle rit doucement, pleine d’autodérision, avant de poser son coude sur le comptoir, sa menton venant se percher dans la paume de sa main. Elle regardait Pía sans vraiment se gêner. Hm… Il y avait pire que de se faire utiliser par une femme aussi ravissante, pensa Celeste.


@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyVen 26 Mar - 14:36

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Elle sourit, indulgente. Celeste n’avait peut-être pas conscience du remue-ménage qu’ils avaient fait dans la région, avec ces fouilles. Sthéno ne savait pas si c’était le Louvre qui avait commissionné les fouilles, et d’ailleurs la réponse lui importait peu. Mais ce n’était pas forcément difficile de deviner la raison de sa présence ici, en voyant son état de fatigue. Alors en réponse elle haussa simplement une épaule, et lui sourit mystérieusement. Elle aimait bien cultiver son mystère, parfois. La Gorgone restait silencieuse, laissant la jeune femme vider son sac. Elle ne doutait pas une seconde de l’incompétence globale des autres employés, qui étaient sûrement plus là pour le salaire que pour l’excitation de déterrer un morceau de bol antique, ce qu’elle pouvait bien comprendre. Franchement, trois jours de fouilles pour découvrir une cuiller, quelle perte de temps et de ressources. Non, il fallait qu’ils retrouvent un bouclier … Mais elle s’égarait. D’autant que le bouclier n’était certainement pas enterré, non. Si c’était le cas, elle aurait une raison de plus de haïr cette sa- … cette déesse. Qui oserait laisser un bouclier pareil en terre, non ça n’avait pas de sens. Le bruit du verre se reposant sur le plan de travail attira à nouveau l’attention de la Gorgone, et elle sourit un peu. « Ils n’ont rien cassé j’espère ? Ca serait dommage. » En réalité, elle s’en fichait complètement. Non, elle-aussi elle avait eu terriblement envie de les enterrer vivants, ou plutôt de les pétrifier, parce que pas un de ces abrutis n’avait pu la renseigner sur ce qu’ils étaient en train de chercher. Mais quelle importance, ce n’était pas le bouclier.

L’atmosphère se tendit entre les deux femmes, ce que les vipères eurent vite fait de lui faire remarquer, et Sthéno se demandait un instant si elle avait dit une bêtise. Celeste semblait plus réservée, soudainement, et la Gorgone l’observa, surprise. Il y avait une certaine froideur qui émanait de la jeune femme, et l’une de ses vipères siffla de mécontentement contre son oreille. « Ah, pardon, j’imagine qu’on doit tout le temps vous le demander. » Sthéno flasha un sourire et glissa distraitement ses doigts contre le pied de son verre de vin. « C’est un peu comme les trésors du Vatican, on se demande ce que vous pouvez bien cacher là-dedans. » Le bouclier ? La même vipère lui mordit l’oreille et Sthéno se mordit la langue de surprise. Elle passa une main à peine brusque sur le corps de la vipère, comme si elle remettait ses cheveux derrière son oreille. Heureusement, finalement, qu’elle s’était mordu la langue car elle avait été à deux doigts de poser la question et de passer pour une tarée. Mais c’était cohérent ! Le bouclier, emballé de terre et de crasse, planqué – ou abandonné – dans un coin du musée du Louvre, les pauvres mortels passant à côté sans se rendre compte de ce qu’ils avaient sous les doigts. Ou alors il était bien confortablement installé dans les mains de la sa- … de la déesse.

La discussion repartit sur Sthéno, et elle sourit à nouveau, indulgente. Il lui fallait bien donner un peu d’elle si elle souhaitait obtenir quelque chose de Celeste en retour. C’était bien comme ça que ça fonctionnait, les relations humaines, non ? « Je suis commissaire-priseur. » Elle prit son verre de vin pour en prendre une gorgée, hochant simplement la tête à sa question. Sthéno adorait manger. « Mmh, je ne sais pas comment vous faites, je ne pourrais jamais oublier de manger. » Selon les époques, il était mal vu pour une femme d’admettre qu’elle aimait manger. La Gorgone ne s’était jamais embêtée à suivre les conventions sociales. Excentrique, qu’on disait. Elle sentait le regard de la jeune femme sur elle, et n’en fut pas plus dérangée que ça. Sthéno connaissait son charme, et elle était toujours flattée qu’on l’appréciât, surtout d’une façon aussi assumée. C’était peut-être dû à l’alcool, mais la soudaine bravoure de Celeste était particulièrement charmante. Elle dut se mordre la joue pour se retenir de faire un commentaire. Elle tendit simplement la main, effleurant du bout des doigts la peau de la jeune femme, remontant quelques secondes le long de cet avant-bras pour le sentir frissonner. Sthéno aimait toucher. Elle retira sa main lorsque la serveuse revint avec l’assiette composée, posée sur le comptoir entre les deux femmes. La Gorgone récupéra son verre de vin qu’elle finit en une longue gorgée, et le déposa un peu plus loin pour replacer sa main sur le comptoir. « Vous repartez demain ? » Si sa voix était un peu plus basse qu’avant, c’était sûrement à cause du vin. Pas parce qu’elle essayait de séduire une belle femme, qu’elle aurait bien mise dans son lit, qu’elle fût conservatrice au Louvre ou non.






@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyMer 7 Avr - 15:57

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel

Celeste rit, assez peu lady-likely d’ailleurs, mais qu’importe. Elle riait toujours, quand on parlait des trésors des caves du Louvre. Peut-être parce qu’à force de côtoyer lesdits trésors, elle avait cessé de ressentir l’excitation qu’ils pouvaient provoquer. Ou peut-être — et surtout, d’ailleurs — qu’elle se moquait des gens qui avaient souvent des idées bien arrêtées et souvent fausses de ce que pouvaient bien renfermer les mystérieuses caves du Musée. « Je vais vous avouer nu secret sur ces caves, alors. », dit-elle, avant de reprendre une gorgée de son verre qui se vidait décidément bien vite. « Seuls huit, allez, dix pourcent de ce que l’on y cache a vraiment de la valeur.  Le reste n’a que peu d’intérêt, est juste en transit pour une raison ou pour une autre, ou attend de trouver une place dans un autre musée. » Ce n’était pas tout à fait vrai, mais c’était là une version simplifiée de la réalité. La logistique qui faisait tourner le Musée, et qui brassait ses caves, pouvait rendre fou et c’était une machinerie bien huilée que seuls peu de gens — pas même Celeste, le plus souvent — arrivaient à comprendre et à gérer. Aussi, que l’on fantasme sur ces caves était tout à fait risible, ou absurde pour l’italienne… Si l’on oubliait qu’avant d’y travailler, elle faisait partie de ces gens qui rêvaient d’y foutre un pied, mais passons. « En revanche, j’irai bien fouiller dans les tréfonds du Vatican. Je suis certaine qu’ils y ont des trésors qu’ils gardent jalousement, et très égoïstement. Hm… Ces religieux et leurs reliques, ce qu’ils peuvent être tedioso. » Elle s’éloignait du sujet, clairement, mais Celeste ne pouvait s’empêcher de trouver le Vatican pompant, dès lors qu’il mettait des bâtons dans les roues des Déicides ; toujours à garder les infos, à ne pas prêter ses reliques… Celeste avait presque la chrétienté en horreur, finalement.

L’intérêt de l’italienne fût piqué par la révélation de Pía, et elle s’engouffra dans la brèche. « Vraiment ?! Est-ce aussi excitant que l’on peut le voir dans les films ? Avez-vous vu passer de belles trouvailles, des merveilles inestimables qui auraient leur place dans un musée ? » Le boulot de Celeste ne trainait jamais bien loin dans sa caboche, même si elle doutait que l’on fasse passer des œuvres dignes du Louvre dans ce genre de ventes aux enchères. « Vous parlez vraiment si vite, aux enchères ? C’est à n’y rien comprendre… » Elle riait maintenant, s’attaquant sans attendre et sans retenue à l’assiette qu’on venait de poser entre les deux jeunes femmes. « Je vous en prie, servez-vous… Avant que je n’engloutisse tout ! », dit-elle en riant. « Mais oui… Oui, je repars demain. » — elle goba littéralement un cornichon, noyé dans une chiffonnade de jambon, avant de reprendre, avec le plus de distinction que l’alcool et la situation le lui permettaient — « C’est bien dommage, d’ailleurs… Moi qui commençais à apprécier la vue. » Son verre vidé — il fallait bien ‘rincer’ — elle en commanda un autre (son dernier, se promit-elle), avant de poursuivre son épopée chevaleresque dans son assiette. « Et vous, vous partez demain également, ou vous allez encore souffrir ce temps horriblement chaud et moite ? » Trop, il faisait trop chaud, et ses vêtements commençaient à lui recoller à la peau. Pourtant,  Celeste avait rudement envie de brûler sa peau contre celle de Pía. Elle était, après tout, terriblement charmante, et cela faisait bien longtemps que l’italienne n’avait pas cédé à la beauté d’une autre femme. Alors, ici, bien loin de son Louvre, elle voulait croire qu’elle pouvait profiter de la situation, tout en se disant qu’une fois retournée à Paris, elles retourneraient à leurs vies respectives et qu’elles retomberaient dans l’anonymat.


@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyJeu 8 Avr - 19:02

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Sthéno ne put s’empêcher de sourire un peu à la réponse pas tout à fait vraie de Celeste. La Gorgone avait ses sources, bien sûr, et elle savait que la réalité était bien plus complexe que ça. Par ailleurs, sur ce qui avait de la valeur ou non, c’était finalement bien subjectif. Un archéologue pourrait s’extasier pendant des heures sur un morceau de poterie sans aucun intérêt pour un autre. Non, en vérité, Sthéno pensait dur comme fer qu’il y avait des trésors dans les caves du Louvre dont les employés ne pouvaient soupçonner l’existence. Du bric à broc sans important pour eux, mais qui pouvait être inestimable pour certains immortels. C’était aussi bien, finalement. Si les objets précieux n’avaient pas d’attrait pour le grand public, alors ils étaient facilement oubliés. Et ce qui était facilement oublié était également voué à disparaître. Et à réapparaître entre les mains de Sthéno, pourquoi pas. Mais la Gorgone ne pouvait qu’acquiescer à la réflexion de Celeste concernant les reliques du Vatican, bien que pour des raisons différentes. Elle ne pouvait pas vraiment cracher sur la religion ou les croyances, puisque c’était bien grâce à elles qu’elle était en vie ; qu’elle existait, tout simplement. Mais elle aurait bien mis la main sur une ou deux sculptures du Vatican, sans oublier que les trésors qui y étaient cachés étaient particulièrement convoités sur le marché noir. De quoi s’acheter une maison au bord de la mer, bien largement.

L’excitation de Celeste la fit rire doucement, et elle l’observa sans l’interrompre, charmée malgré elle par le côté presque naïf de la conservatrice du Louvre. « Bien sûr. J’ai vendu un Renoir pas plus tard que la semaine dernière. » L’entreprise de Sthéno n’était pas Christie’s, bien sûr, mais elle était bien connue à Paris, et elle avait fait transiter pas mal d’œuvres d’un propriétaire à un autre. Au fil des décennies et des rencontres, il ne lui avait pas été particulièrement difficile de construire un établissement de renommée, que beaucoup de propriétaires européens de choses précieuses utilisaient pour les revendre. Et bien évidemment, c’était surtout une façade crédible pour ce qui lui prenait le plus de temps, et qui l’intéressait vraiment : le marché noir. Mais ça, elle ne pouvait pas vraiment le dire au premier venu. « Oui, on parle aussi vite que dans les films. Certains sont plus doués que d’autres. Mais c’est différent maintenant, il y a beaucoup plus d’enchères en ligne qu’avant. » La Gorgone roula des yeux, elle-même contrariée par ce fait. Elle n’était pas adepte de la technologie moderne et encore moins d’internet. Elle trouvait cela dangereux, et sans aucun charme. Elle qui avait l’habitude de ne pas laisser de traces, c’était devenu quasiment impossible aujourd’hui.

Ne se faisant pas prier, Sthéno attrapa entre ses doigts un morceau de fromage et le porta délicatement à ses lèvres. Elle savoura la nourriture traditionnelle grecque offerte avec un soupir. S’il y avait bien une chose dont elle appréciait la modernité, c’était la nourriture. Le vin en particulier. Elle se souvenait encore du mélange odieux qu’ils buvaient dans l’Antiquité, et elle avait une nette préférence pour les cépages modernes. D’ailleurs, elle entama son nouveau verre de vin avec une fine gorgée. « Mmh, j’aime la chaleur, à vrai dire. » Les serpents, surtout, adoraient se prélasser au soleil, sur le transat de la maison qu’elle avait louée. Et le soleil à Paris, ça manquait cruellement. « Je repars à la fin de la semaine. » Elle grignota un concombre trempé dans du fromage blanc, et reposa sa main contre le poignet de Celeste. Elle lui offrit un sourire, glissant son pouce délicatement contre l’intérieur du poignet de la mortelle. Sa peau était chaude, et Sthéno appréciait en sentir le grain sous ses doigts. « C’était votre première fois, en Grèce ? » Demanda-t-elle sur le ton de la discussion, la voix basse. Elle laissa ses doigts remonter le long du bras de Celeste, profitant que sa main ne fût pas encore occupée par le verre de vin à présent rempli.







@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyMar 13 Avr - 15:48

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel

Son verre perdait de sa saveur et le champagne — très certainement mauvais, si ce n’était pas du mousseux — lui laissait un goût presque poussiéreux dans la gorge. Celeste n’osa pas le finir, préférant le laisser de côté et commander, en lieu et place de cette abomination, un verre de vin blanc local, bien frais ; en si belle compagnie, il aurait été dommage de se souler. Elle continuait de grignoter, écoutant Pía avec une curiosité presque infantile alors qu’elle parlait de ce Renoir, qui était passé dans ses enchères. « Ah, l’impressionnisme. » Celeste adorait ce courant, même si allégeances allaient au peintres italiens, ou en général au réalisme. « Le Louvre n’a pas d’œuvre de Renoir, c’est bien dommage… Mais il ne peut pas garder les plus beaux trésors pour lui tout seul, paraît-il. » – dit-elle avec petite moue. Si Celeste avait eu tout l’or du monde, il y avait fort à parier qu’elle aurait acheté toutes, toutes les plus belles œuvres du monde pour les garder précieusement, jalousement, rien que pour ses yeux. « À combien s’est-il vendu, ce tableau ? Et d’ailleurs… Peut-on vraiment estimé des œuvres comme celles de Renoir ?  » Elle s’était toujours posé cette question ; combien serait-on prêt à mettre, pour une toile aussi inestimable qu’un Rembrandt, un Manet ou un Picasso ? Elle me mit à rire doucement, alors, attrapant à la volée le verre de vin blanc qu’on lui apportait. « J’ai bien du mal à vous imaginer parler aussi vite… C’est presque gâché, de ne pas pouvoir entendre votre voix comme elle le mériterait. » Elle ne s’en cachait pas, Celeste prenait goût à cette voix, à la fois mystérieuse et tout à fait mutine. Les tons graves et presque rauques lui rappelaient un peu le sable brûlant des plages qui glisse sur ses pieds nus.

Le restaurant commençait à se remplir, et, avec ses clients venait le bruit de leurs conversations. Cela ne dérangeait pas — pas encore, du moins — Celeste, mais elle regrettait de ne pas avoir un coin au calme, sans brouhaha, sans tumulte et avec elle rien que la compagnie de cette femme qui avait tout l’air d’être fascinante, sous bien des aspects. L’assiette se vidait à vue d’œil et l’italienne sirotait son verre de vin avec plus de retenue qu’au début de cette soirée ; elle n’était plus aussi pressée de noyer ses humeurs de la journée, ou d’oublier les fouilles. Elle « snort » alors, relevant un sourcil avec amusement. « Aimer la chaleur, c’est une chose mais là… Ça, » — dit-elle en montrant l’air autour d’elle — « c’est presque criminel. Il fait humide, c’est étouffant ! ». Elle qui avait pris une douche pas plus tard qu’une heure avant, rêvait d’en prendre une autre, ou de se prendre un saut d’eau glacée au visage, au moins. « En fin de semaine ? Hm… Je ne saurai dire si vous avez de la chance ou pas, honnêtement. », dit-elle en souriant. Son sourire se figea un instant : elle n’avait pas remarqué, jusque-là, les attentions de son interlocutrice, ses doigts glissant sur son avant-bras, ou cette main qui venait caresser son poignet. Cette proximité s’imposa à elle, à la fois omniprésente et discrète, alors qu’elle regardait la main de Pía. Ses sensations ne vinrent pas seules, malheureusement, et le bruit qui les entourait semblait plus oppressant, plus violent autour d’elles. Au point où, maintenant, cela ne devenait dérangeant pour Celeste. Pourtant, elle murmura, ne voulant pas ajouter sa voix au reste du bruit. « N—Non, c’est la seconde fois. » Elle fixait toujours cette main, se concentrant sur les doigts de l’étrangère, tentant du mieux qu’elle le pouvait de repousser ce bruit qui prenait trop de place dans sa caboche. D’un coup d’œil, elle regarda cette assiette presque vide — attrapant un morceau d’elle-ne-savait-trop-quoi de sa main libre — puis son verre qui était encore relativement plein avant de braquer son regard dans celui de sa vis-à-vis. « Que diriez-vous si nous nous éclipsions dehors ? Pour prendre l’air frais, finir notre verre et être un peu plus au calme, peut-être ? » Elle ne savait pas où logeait Pía, ni même si elles avaient le droit de boire dans les petites rues de la ville, mais elle avait terriblement envie d’un autre décor, d’une autre ambiance. Et cette main, toujours au contact de sa peau, lui donnait l’impression de brûler un peu plus à chaque seconde ; il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu de contact avec une femme aussi belle et son corps le lui faisait assez bien comprendre.


@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyJeu 6 Mai - 20:19

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Elle ne savait pas si la jeune femme était consciente qu’elle flirtait avec elle. Celeste lui payait des compliments et semblait à la fois complètement insensible à ses attentions, si bien que Sthéno mettait en doute le fait qu’elle sentît ses doigts contre sa peau. « Quelqu’un sera toujours prêt à payer, peu importe le prix. » C’était quelque chose dont elle était certaine. Pour la Gorgone, rien n’était inestimable. Tout avait un prix, qu’il fût question d’argent ou non d’ailleurs. Certains étaient prêts à tout et d’autres non, c’était ainsi, mais tout était négociable, que ce soit une chose tangible ou invisible. « Je ne m’adonne pas fréquemment à l’exercice, je le trouve sans intérêt. Je préfère rechercher les œuvres d’art. » C’était ça qui intéressait vraiment Sthéno, trouver les œuvres et trouver leurs acheteurs. Celeste n’avait pas idée du nombre de tableaux « inestimables » qui lui étaient passés entre les mains, sans parler des reliques rarissimes d’un autre âge dont l’existence n’était ainsi connue que d’une dizaine de personnes. Une honte, quand on y pensait, mais Sthéno s’en moquait pas mal.

Et quand à la chaleur, disons qu’elle avait connu pire. La Grèce était chaude mais toujours moins chaude que l’Afrique du Nord, où elle était née. Le fait qu’elle fût aussi légèrement vêtue aidait remarquablement aussi. C’était bien l’un des seuls endroits où elle n’avait pas besoin de prétendre être habillée. Pas besoin de donner l’illusion de vêtements ici où personne ne serait choqué de voir une femme en simple tunique légère. Ca la changeait des idiots de parisiens. Il semblait qu’enfin Celeste avait remarqué ses avances. Sthéno ne se considérait pas comme particulièrement subtile, mais peut-être que la conservatrice était particulièrement discrète. Le ton de sa voix se fit plus faible et la Gorgone dut se pencher pour l’entendre, elle-aussi soudainement dérangée par le bruit les entourant. Elle lui sourit, acquiesçant d’un signe de tête. Elle écarta sa main du bras de Celeste pour attraper son sac, et elle en extirpa son portefeuille. Sans regarder le montant, elle posa quelques billets sur la table, bien assez pour couvrir le montant des consommations et des verres eux-mêmes. Glissant son sac sur son épaule, elle attrapa alors son verre encore presque plein dans une main, et la main de Celeste dans l’autre, puis elle l’attira lentement vers la sortie du bar. « Je n’habite pas très loin, si vous voulez. J’ai une piscine. » Elle fit un sourire à la conservatrice, et après quelques secondes elle commença à l’attirer vers une ruelle.

Sthéno marcha sans relâcher sa main, appréciant la chaleur de sa peau. La nuit était chaude, ce qui plaisait grandement à la Gorgone. « Où êtes-vous allée, la première fois que vous êtes venue en Grèce ? » Demanda-t-elle curieusement. Elle avait déjà compris que Celeste n’était pas une touriste, et elle était intriguée de savoir ce qui attirait l’esprit de la conservatrice. Il ne leur fallut que quelques minutes pour arriver devant un portail, que Sthéno ouvrit en tapant un code sur le boîtier. Derrière se trouvait une grande villa méditerranéenne, entourée de nombreux oliviers plantés sur un gazon miraculeusement entretenu. Tirant Celeste par la main, la Gorgone les amena jusqu’à la fameuse piscine. Elle posa son verre sur une table proche, et se détacha de Celeste pour allumer les lumières du jardin grâce à un interrupteur. Revenant face à jeune femme, elle lui offrit un sourire. « Si vous voulez vous rafraîchir, je vous en prie. » Elle désigna d’une main l’eau bleutée, avant de détacher les nœuds qui tenaient sa robe derrière sa nuque. La longue tunique tomba au sol, offrant à la vue de la conservatrice le corps nu de la Gorgone. Sthéno n’était pas pudique, et ne l’avait jamais été. Jetant un dernier regard à Celeste, elle se glissa lentement dans l’eau, jusqu’à être submergée au niveau des épaules. Elle étira ses ailes avec un soupir, soulagée d’une partie de leur poids dans le liquide. « Vous venez ? » Demanda-t-elle à Celeste avec un sourire, flottant innocemment dans l’eau.







@Gasmask


Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyMar 18 Mai - 14:47

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Tout sembla aller plus vite, si vite que Celeste aurait presque pu ne rien comprendre à ce qu’il se passait. Le bruit les enveloppait encore, oppressant, et elle ne put qu’assister au manège de Pía ; des billets sur le comptoir, cette assiette tristement vide et un départ à la fois précipité, et pas assez rapide au goût de l’italienne. D’un geste peu maitrisé, elle attrapa son verre avant qu’on ne l’attire complètement hors du restaurant, jetant presque malgré elle un regard et un sourire désolés au serveur. Maintenant dehors, elle aurait espéré se faire frapper par la fraîcheur de la nuit à venir, pourtant, la même lourdeur qu’elle avait souffert entre quatre murs l’accablait également ici, dans les rues que Pía semblait connaître par cœur. La main qui tenait la sienne la fascinait encore ; elle paraissait assurée, douce et étrangement tendre. Celeste se demandait ce que cette dextre pouvait faire d’autre, si elle pouvait être à la fois subtile et envahissante, si elle… Les paroles de Pía la ramenèrent à la réalité : « Une piscine ? Qu’attendons-nous pour sauter dedans, alors ?! » — dit-elle, faussement ennuyée. Elle suivit alors la jeune femme, sans même se méfier ou sans ressentir le moindre malaise ; elle avait regardé assez de documentaires glauques pour savoir qu’elle pouvait très bien être tombée entre les mains d’une folle, d’une meurtrière, mais les assassins ne sont jamais aussi charmants, n’est-ce pas ? Celeste aurait pu rire ouvertement de sa bêtise, mais elle s’abstint, préférant ne pas penser au pire ; Pía n’avait pas l’air dangereux…

« Hm, j’étais sur l’île de Délos. Il y a encore quelques lieux de fouilles entre les temples, rien de grandiose, mais on se sait jamais… Parfois, le plus petit cailloux peut s’avérer être un trésor. » Non pas qu’elle n’eut encore eu droit à ce genre de trouvaille, mais la conservatrice ne désespérait pas, jamais. Arrivées devant une portail, Celeste patienta, ne relâchant la main de son hôte que lorsque celle-ci l’eut guidée vers la piscine. Elle était assez difficile à rater, pour dire vrai, et Celeste se retrouva face à l’étendue d’eau, droite comme un piquet, toujours son verre à la main. Elle prit une gorgée de son vin, fermant un instant les yeux quand la lumière vint envahir le jardin de ce qui ressemblait à une villa tout à fait typique du village ; le luxe auquel elle avait droit ce soir était bien loin des modestes commodités prévues par le Louvre. Elle eut à peine le temps de poser son verre sur une table qu’elle se figea une nouvelle fois : Pía s’était dévêtue, et avait sauté, entièrement nue, dans l’eau qui, si elle n’était pas assez attirante jusque-là, l’était d’avantage à présent. Hmm… Une bonne chose que son verre ait été posé, ou Celeste aurait bien pu le faire tomber par terre et se ridiculiser, du même temps. L’italienne avait du mal à trouver les mots — à cause de la vue ou du vin, allez savoir — mais elle ne se fit pas prier plus longtemps. Qui était-elle, pour refuser une telle invitation ? Sans plus attendre, elle se dévêtit à son tour, ne gardant que les écrins de ce qu’elle avait de plus intime, avant de se glisser dans la piscine. La fraîcheur, douce fraîcheur, la fit sourire et lui arracha un soupire tout à fait satisfait, alors qu’elle disparut un instant sous l’eau, ne remontant que lorsqu’elle se sentit suffisamment rafraîchie. « Mio dio, ci si sente bene… » — murmura-t-elle avant de se rapprocher lentement de Pía, qui flottait au milieu de la piscine. Se sentant irrémédiablement attirée par cette femme, elle s’aventura derrière elle, et, si ses mains n’osaient trop se hasarder sur les épaules de cette presque inconnue, ses lèvres, elles, se glissèrent contre sa peau, longeant la ligne de son cou. « Cette maison n’est-elle pas trop grande, pour vous ? » — un baiser se perdit sur l’épaule de la jeune femme — « Combien de pauvres âmes esseulées avez-vous attirées ici, hm ? » — ajouta-t-elle avec une pointe d’amusement. Le vin ne lui tapait plus autant sur le crâne et elle dût remercier la fraicheur de l’eau. Elle n’avait plus envie de boire, non plus, préférant être en pleine possession de ses sens ; ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait se targuer de trouver si belle femme à conquérir. Et Celeste étant Celeste, elle ne voulait pas se saborder avec du vin, alors qu’elle savait déjà si bien le faire toute seule. Et mieux valait qu’elle n’avale pas la tasse, cela aurait pu foutre en l’air l’ambiance si délicieuse de cette soirée. « Je vais presque regretter de devoir partir demain. », murmura-t-elle au creux de l’oreille de la brune.


@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyVen 21 Mai - 22:58

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Elle aimait toujours se baigner. Les vipères n’étaient pas d’eau, plutôt l’inverse d’ailleurs, mais elles appréciaient également de flotter sur l’eau. Et surtout, elle se sentait terriblement légère dans l’eau, ce qui était un plaisir. C’était très joli, les ailes d’or, très impressionnant, mais également très lourd. Et elle n’avait pas de baignoire assez grande pour s’immerger totalement, donc il lui restait les havres de paix de Nyx, auxquels elle n’osait pas toujours aller, et les piscines. Par chance, le glamour était même assez puissant pour supprimer totalement les mouvements d’eau créés par les ailes, sinon elle aurait à répondre à des questions qu’elle ne souhaitait pas aborder. Celeste ne l’avait pas encore rejointe, mais ce n’était pas très grave. Sthéno profitait de la largeur de la piscine, se laissant flotter tranquillement, la tête à moitié immergée et ses serpents perchés sur ses clavicules, la tête toute juste hors de l’eau. Il faisait bon, dans la piscine, l’eau parfaitement réchauffée par la moiteur ambiante. C’était assez pour refroidir son corps.

Elle releva la tête en entendant Celeste se glisser dans l’eau et ne put s’empêcher de sourire en voyant qu’elle ne s’était pas entièrement dénudée. Ca n’était pas plus mal, peut-être. Si la soirée évoluait comme elle le souhaitait, Sthéno pourrait lui retirer elle-même. Elle laissa sa compagne s’enfoncer dans l’eau sans rien dire, observant avec un intérêt non dissimulé les courbes de son corps. Elle ne détourna pas les yeux lorsque Celeste refit surface, regardant les gouttes d’eau couler le long de sa gorge alors qu’elle s’approchait d’elle. De façon surprenante, Celeste passa dans son dos. Pía la laissa faire, aplatissant ses ailes contre son dos autant qu’elle le pouvait. Elle ne sentait pas la chaleur de sa peau dans son dos mais elle sentait la fraîcheur de ses lèvres sur sa nuque, et elles lui arrachèrent un frisson. Les vipères, bien coopératrices pour le moment, s’écartèrent à mesure que l’humaine parcourait sa peau. « Mmh, non, j’aime les grands espaces. » Elle ne pouvait pas vraiment lui dire qu’elle n’était jamais seule, toujours en compagnie des serpents, et qu’elle n’avait pas forcément besoin de présence humaine. Et ce n’était pas faux non plus, à cause de Midnight Sthéno avait pris goût au luxe, et tout ce qui allait avec.   « Je ne suis pas là depuis longtemps, alors vous êtes la première. » Elle sourit, penchant la tête pour offrir un peu plus de son cou aux caresses de la jeune femme. « Mais la nuit est encore jeune, je peux bien trouver d’autres âmes esseulées à séduire. Le bar en était plein, si je ne m’abuse. »

Elle se tourna dans les bras de Celeste, lui offrant un sourire et une belle vue de sa poitrine. Elle se pressa lentement contre le torse un peu trop vêtu de l’humaine, frissonnant alors que ses mamelons dressés frottèrent contre le tissu de son soutien-gorge. « Je peux peut-être vous persuader de rester plus longtemps ? Après tout, la maison est si grande et je suis si seule … » Elle avait une lueur taquine dans les yeux, ses mains venant se poser contre les épaules de la jeune femme. Elle traça sa peau du bout des doigts avant de s’enfoncer lentement dans ses cheveux, la lèvre légèrement mordue. Elle fixait silencieusement sa compagne, effleurant son crâne de ses ongles. Elle finit par attirer le visage de Celeste vers le sien, incapable d’attendre plus longtemps. Elle l’embrassa langoureusement, collant leurs corps jusqu’à ne plus savoir où se terminait sa peau et où commençait celle de l’humaine. Elle grogna dans le fond de sa gorge, s’accrochant un peu plus à la jeune femme alors qu’elle l’embrassait encore, sa peau s’échauffant lentement au contact de Celeste.




@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyMar 8 Juin - 18:27

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Située en plein cœur du village, la vaste maison qu'avait louée Pía donnait pourtant l'impression d'être perdue au milieu de nul part tant Celeste avait l'impression d'être isolée de tout. Elle aurait pu s'affoler, commencer à avoir peur pour sa vie — il fallait vraiment qu'elle arrête de se polluer l'esprit avec des émissions glauques sur des crimes de sang... —, mais l'italienne ressentait une étrange tranquillité auprès de cette femme ; elle se sentait en sécurité et aurait pu s'abandonner complètement à elle, sans y réfléchir à deux fois. D'ailleurs, Pía ne lui laissa guère le choix quand celle-ci lui fit enfin face, et Celeste du sa rappeler qu'elle devait lui répondre, tant la vision brouilla son esprit déjà pas mal habité par les verres qu'elle avait bus. « De...? Ramener quelqu'un d'autre ici ? »  — elle fit mine de se vexer, n'arrivant toutefois pas à garder son sérieux bien longtemps — « Les gens du bar étaient-ils seulement à votre goût, signora ? » Elle rit alors, charmante et charmée. Elle espérait bien que les villageois — sans se montrer snob ou méprisante — n'allaient pas lui voler la vedette. Le regard que posa son hôte sur elle la fit frissonner, et elle en oublia la moiteur et la chaleur le temps d'une seconde, juste assez longtemps pour que Pía prenne le contrôle de la situation et qu'elle n'arracha à l'italienne un soupir d'aise et de contentement. Celeste ferma les yeux, savourant le fait qu'on lui masse le crâne, oubliant le Louvre, les fouilles, la vie grouillante au dehors, pour se laisser happer par les mains de l'étrangère. Jamais elle n'avait eu de « one night stand » — elle se sentait bien trop droite, pour ne pas dire bien trop noble de cœur et d'esprit, surtout, pour avoir recours à ce genre de comportements —, mais pour cette femme, elle était prête à faire quelques exceptions et à laisser derrière elle quelques principes.

Le baiser qu'elles échangèrent électrisa la conservatrice, et elle sentit un émoi sinueux traverser son corps ; elle qui avait pensé ne plus être capable de désirer fut presque choquée et soulagée de se savoir encore assez pleine de vie pour que son corps ressente des sensations qu'elle avait cru ne plus pouvoir apprécier. Elle répondit avec langueur, les lèvres de Pía lui arrachant quelques soupirs bien peu timides. Se détachant bon gré mal gré de son hôte, Celeste lui offrit un sourire presque désolée avant de se mordre la lippe et de se défaire des vêtements qu'il lui restait ; s’il lui avait déjà été difficile d'envisager de faire marche arrière, il lui était à présent impossible de le concevoir. Retrouvant dans une élan les lèvres de Pía, Celeste se lova tout contre elle, grognant dans le fond de sa gorge lorsque leurs corps s'épousèrent sans que rien n'y fasse obstacle. La conservatrice laissait ses mains explorer, s'attarder sur une courbe ou une autre, taquinant le galbe d'un sein alors que contre sa paume elle pouvait sentir un téton se tendre et réclamer son attention. Et qui était-elle, Celeste, pour la lui refuser ? Elle joua un instant avec l'insolent, rompant à nouveau le baiser. « Je vais devoir trouver une excuse pour retarder mon vol, peut-être. »  — dit-elle dans un murmure avant de rire doucement. « Je ne saurai vous laisser seule dans cette vaste demeure, qui sait quels dangers pourraient vous atteindre ? »  Elle embrassa son cou, ses mains trouvant logis dans le creux de son dos, avant qu'elles ne viennent griffer timidement le haut de ses fesses. Autour d'elles, seul le clapotis de l'eau les accompagnait, et Celeste se sentit presque obligée de devoir y remédier : elle attira Pía contre le bord de la piscine et la força à y prendre place. « Je viens à peine de vous rencontrer et je vous aime déjà... » C'était fleur bleue, c'était peut-être de trop, mais Celeste n'en avait rien à faire, à vrai dire ; elle avait eu envie de susurrer ces mots, et elle n'était pas particulièrement connue pour filtrer ses paroles. C'est qu'elle n'avait pas eu de dessert, non, alors l'italienne avait encore faim, et elle savait parfaitement ce qu'elle voulait se mettre sous la dent.


@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyJeu 10 Juin - 23:22

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Le reste des vêtements de Celeste ne fit pas long feu, et Sthéno fixa la poitrine à peine fut-elle découverte, pressant une main contre les côtes de l’humaine, effleurant la peau du bout du pouce. Elles se retrouvèrent quelques secondes plus tard, cette fois-ci peau contre peau. Celeste explorait ses courbes et la Gorgone se laissait aller contre son corps, les yeux fermés. Le baiser rompu, elle posa son front contre celui de la brune, laissant échapper un souffle un peu tremblant. Son corps s’éveillait lentement sous les caresses de son amante, et se réchauffait tant que la nuit semblait lui devenir fraîche. Les vipères se faisaient discrètes alors, somnolant à moitié pendant que l’attention de Sthéno était fixée sur l’humaine. « Mmh, my white knight ... » Lui répondit la Gorgone, la voix bien plus rauque. Les lèvres qui se glissèrent dans son cou la firent frémir et elle s’accrocha aux épaules de Celeste, enfonçant légèrement ses doigts puissants dans la peau délicate. L’une de ses cuisses vint se glisser entre celles de son amante à la griffure, avant de se retrouvée détachée et soudainement hissée contre le rebord de la piscine. Elle laissa échapper un rire, légèrement penchée afin d’embrasser à nouveau Celeste.






@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyVen 25 Juin - 15:38

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel

Le festin ne dura pas assez longtemps au goût de l’italienne, qui, appliquée et attentive, s’était fait un devoir de répondre aux attentes de Pía et d’honorer comme elle le put toutes les directives tacites qu’on lui transmettait. Une main dans les cheveux, une poigne un peu plus appuyée, ou tirant tantôt dans un sens ou l’autre, Celeste suivait avec plaisir et zèle ce que Pía voulut lui faire comprendre. Et, s’il y avait bien une chose dont Celeste se vantait, c’était bien de savoir faire son « boulot » à la perfection, tout autant que de savoir obéir aux ordres. Entre deux baisers bien placés, l’italienne gémissait, se délectait d’un met dont elle ne se laissait pas et son plaisir faisait écho à celui de son hôte ; la fraicheur de l’eau n’amoindrissait en rien l’ardeur du désir grandissant qui prenait son corps en otage.

Quand — aidée par sa tortionnaire — Pía laissa son plaisir atteindre son acmé, la conservatrice ne put retenir un sourire, enfouit contre une cuisse tendue, alors qu’elle pianotait les dernières notes de sa partition dans ce que Pía avait de plus intime.

Autour d’elles, le silence se fit un court instant et l’on entendit plus que le souffle court de la maitresse des lieux, ainsi que les quelques baisers que Celeste déposait sur sa peau fébrile. N’attendant pas plus que nécessaire — à son goût, en tous les cas —, l’italienne aida son amante à la rejoindre dans la piscine, l’entourant de ses bras dans une étreinte qui aurait pu tromper n’importe qui passant par là ; ils épousaient si bien la forme de Pía qu’on aurait pensé que ces bras-là l’avait déjà enlacée des centaines de fois. « Je sens, très chère, que nous vivons le début d'une très belle amitié. » Elle avait alors ri, l’esprit léger et le sourire facile. « Hey… » — dit-elle un peu plus sérieusement, déposant une baiser sur des lèvres tout à fait charmantes — « Welcome back. » Elle avait le sourire entendu de ceux qui savent qu’ils ont fait quelque chose de bien, et elle rayonnait, satisfaite. « Ah ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas passé une aussi agréable soirée… » Elle sourit encore, avant de s’immerger complètement et de revenir à la surface après quelques brasses, ne s’éloignant pas trop de son hôte. Elle la regardait, amusée, intriguée, alors qu’elle tentait de calmer les émois de son corps ; elle n’attendait jamais rien des gens, surtout pas « qu’on lui rende la pareille ». Celeste n’avait pas pour habitude de donner dans l’espoir qu’on lui donne en retour, ainsi, elle n’était jamais déçue. S’éloignant finalement doucement, elle fit la planche, les yeux rivés vers un ciel étoilé, bien loin de cette chape sombre qu’elle avait l’habitude de voir dans Paris. Là, elle voyait véritablement le ciel, et toutes les constellations qui l’habillait. Et ça, ça n’avait pas de prix à ses yeux ; c’était un peu comme si elle voyait les héros tombés dans les contes de son enfance, et qu’ils veillaient sur elle.


@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyVen 9 Juil - 10:21

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel



Elle pouvait voir des étoiles sans ouvrir les yeux. Celeste lui était encore intimement liée, la faisant lentement redescendre. La Gorgone relâcha sa prise sur la chevelure de son amante, caressant distraitement les mèches avant d’enlever sa main totalement, la posant par terre pour s’y appuyer. Son souffle était court, sa peau était chaude, et elle peinait un peu à retomber sur terre. L’humaine la fit retourner dans l’eau, et la fraîcheur réveilla un peu Sthéno. Elle ouvrit les yeux, contemplant Celeste silencieusement, un sourire étirant ses lèvres. Elle se rendit confortable dans son étreinte, ne pouvant retenir un rire à l’expression employée par son amante. Elle roula un peu des yeux, faussement excédée. « Mmh, hi. » Elle caressa la joue de l’humaine avant que cette dernière ne s’échappât, à présent immergée et s’éloignant de Sthéno. La Gorgone l’observa avec intérêt, suivant sa forme agréable des yeux. Elle se laissa flotter à sa suite, effectuant une brasse légère jusqu’à Celeste. Elle la regarda faire la planche avec amusement, et elle fit glisser ses doigts contre le ventre découvert de son amante, remontant entre ses seins jusqu’à sa gorge. « I’m no pillow princess, darling. » Elle attrapa l’une des mains de Celeste, et l’attira sans un mot de plus vers les marches pour sortir de la piscine.

Elle guida Celeste jusqu’à la villa, abandonnant tout à l’extérieur sans s’en inquiéter. Elle attira l’humaine à travers les pièces ouvertes et éclairées de façon tamisée, jusqu’à sa chambre. Le lit prenait une bonne partie de l’espace, large et spacieux, presque décadent.




@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyVen 23 Juil - 16:32

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel


Pía ne laissa que quelques instants de « tranquillité » à l’italienne, et déjà, elle fit la lumière sur ses intentions. Celeste la suivit alors, fébrile, anxieuse et excitée à la fois, à l’idée de partager encore un moment d’intimité avec son hôte. Donner, elle savait faire, recevoir, nettement moins. Elle avait toujours été particulièrement gênée — allez savoir pourquoi — et souvent inconfortable, entre les bras des autres. Elle n’aimait pas le son de sa voix, les torsions de son corps sous le plaisir et elle trouvait le tableau fort peu flatteur ou au moins désirable ; elle n’aimait pas sa sexualité.
Sans dire un mot, pourtant, elle se retrouva bien vite dans la chambre de son hôte, regardant avec le ventre serré ce lit, cet énorme lit sur lequel elle prenait déjà place, guidée par les mains de son amante. Elle pouvait sentir les papillons s’énerver au creux de son ventre, traduisant à merveille l’excitation qui montait tout aussi vite et tout aussi fort que la peur. Cela ne l’empêcha pourtant pas de répondre au baiser de Pía ; elle essayait de le faire s’éterniser, pour noyer le poisson, peut-être… Mais elle comprit bien vite que cela n’allait pas s’arrêter là, non, et Pía, sans pudeur, la faisait se redresser et prendre place. Celeste avait rougi avec force et fracas, et elle fut bien contente de pouvoir regarder autre chose que son amante, tout sauf Pía.



@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]   [+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] EmptyVen 30 Juil - 11:49

Lay down where the air stands still
Pìa & Celeste
Where the moonlight fills up your eyes I stay there in the low. No, I don't even know what is on your mind. Won't you call, won't you call me ? When the seconds are dancing
For the sake of my sanity. ▬ Agnes Obel


Dire que Sthéno avait l’habitude était à peine un euphémisme. La Gorgone avait des siècles de vie derrière elle, des siècles passés à séduire des femmes et à les faire chanter. Il y avait une partie d’orgueil, qui l’encourageait à apprendre comment faire vibrer ses amantes, et aussi parce qu’elle aimait donner tout autant que recevoir. Pour elle, c’était avant tout un échange primaire, qui n’avait pas changé depuis la nuit des temps. Sthéno aimait donner mais il lui semblait que Celeste n’avait pas forcément l’habitude de recevoir, ou en tous les cas, elle n’était pas à l’aise. L’italienne semblait se retenir, se brider, et Sthéno redoublait d’ingéniosité pour la faire craquer. Elle voulait que la jeune femme s’effondrât dans ses bras. Elle n’y manqua d’ailleurs pas, son orgasme bien plus physique que ne l’aurait imaginé la Gorgone. Elle qui avait eu assez d’amantes pour avoir tout vu ou presque fut surprise sur le coup mais nullement dérangée. Celeste s’écrasa à côté d’elle, et elle la regarda un moment se cacher dans l’oreiller, le souffle court. Elle s’extirpa du lit juste assez longtemps pour passer une serviette humide sur son visage et son cou, enlevant les traces avant que ça ne devînt désagréable.

Quelques minutes passèrent et la conservatrice faisait à nouveau surface. Sthéno lui offrit un sourire, à nouveau dans le lit, et ne put retenir un rire lorsque la jeune femme s’excusa. « Pourquoi pardon ? » Redressée sur un coude, la Gorgone se pencha pour venir embrasser son amante lentement. Elles furent interrompues par l’estomac de Celeste qui gronda, et Sthéno rit à nouveau. « Mmh. Je dois avoir de quoi faire une petite assiette à grignoter. J’ai du vin, aussi. » Elle sourit à la jeune femme, se mordant la lèvre alors qu’elle laissait glisser une main le long du corps nu de son amante. Elle suivit le parcours de ses doigts avec les yeux, observant la peau se hérisser de frissons sur son passage. « Et après, round two ? » Demanda-t-elle, charmante. Elle allait passer une bonne soirée à n’en pas douter.




@Gasmask

Anonymous
Invité
Invité


[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
[+18] — Lay down where the air stands still ✥ Pìa [Flashback — Terminé]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» The Divide [Flashback - Terminé]
» De bien tristes nouvelles [Flashback - Terminé]
» Je sais quoi dire sur la Mort [Flashback - Terminé]
» J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]
» Just don't lie to me ✥ Pìa [Intrigue II - Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Deus Ex Hominum :: Odyssées Lointaines :: Ailleurs ou Hier-
Sauter vers: