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 Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]

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MessageSujet: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyJeu 12 Nov - 0:27

Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort...




Charles & Nymeria

Un choc. Une déflagration. La tasse glissa d’entre ses doigts et s’écrasa sur le sol, éclatant comme autant de morceaux. Son souffle s’arrête et une violente douleur lui vrille les tympans, lui écrase la cage thoracique. Elle vacille, tente de se rattraper à la table non loin d’elle. Elle reste hagarde. Le regard éperdu, elle semble chercher autour d’elle le responsable de tout ceci. Son premier réflexe est de se tourner vers la commode à quelques pas d’elle et à attraper son téléphone. Tremblante, le cœur au bord des lèvres, elle tapa à toute allure sur le clavier : « Je t’en prie. Réponds-moi. Je vais bien. » Un profond soulagement l’envahit lorsqu’elle sentit le téléphone vibrer en l’espace de quelques minutes à peine. La réponse n’avait pas tardé. « Je vais bien aussi. Ce n’est pas ça. C’est autre chose. Bien plus inquiétant… » La jeune femme frissonna. Freyr allait bien. Leur lien était indéfinissable. Si quelque chose se produisait, l’autre en était immédiatement affecté. C’était pour cette raison qu’elle avait d’abord pensé à lui. Il lui était arrivé malheur. Comment l’expliquer autrement. Et pourtant non. Il venait de le lui confirmer. C’était étrange. Que s’était-il donc passé ? Elle avait la sensation que la mort frôlait sa nuque. Qu’elle avait été à deux doigts de trépasser. Comme le plus vulgaire des humains. Combien de soldats avait-elle vu afficher ainsi ce regard sans vie, combien d’entre eux avait-elle accompagné jusqu’à leur dernière demeure ? Plus qu’elle ne pouvait en dénombrer. Elle eut la certitude que cela concernait son panthéon. Comment, elle n’aurait su le dire. Mais elle le sentait, elle le savait. L’un d’entre eux venait d’être confronté à son destin. Un dieu avait-il seulement jamais été tué ? Et pour qu’une telle vague psychique soit libérée, elle craignait de deviner de qui il pouvait bien s’agir… Sa deuxième pensée fut pour un homme qu’elle respectait, un ami et allié. Elle reprit son téléphone. « Retrouve-moi au Quartier Latin, au "Petit Versailles". Il faut qu'on parle. Je pense que tu l'as senti aussi. C'est grave. Je dois agir et j'aurai sûrement besoin de toi. Nym »

Tout à son trouble, elle ne prit même pas la peine de ramasser les éclats de la tasse qui gisaient toujours au sol. Elle enfila son manteau et sortit dans la nuit noire aux étoiles noyées par les lumières de Paris. Les humains avaient-ils perçu plus ou moins consciemment les affres divines ? Le cœur battant, elle savait que plus rien ne serait jamais comme avant. Elle n’avait aucune connaissance des détails de l’événement mais elle percevait confusément que quelqu’un avait avancé un pion dans une partie encore obscure et terrible pour les divinités. Etaient-ce les Nouveaux Dieux qui avaient décidé de porter un coup aux Anciennes Puissances ? Ils les avaient déjà malmenés suffisamment mais après tout, ils avaient peut-être décidé de donner le coup fatal ?

Plongée dans ses pensées, elle ne faisait que marcher mécaniquement à l’endroit du rendez-vous. Elle avait senti son portable vibrer, l’inquiétude de Dani ayant émergé immédiatement. Elle l’avait rassuré et lui avait proposé qu’elles se retrouvent chez elle plus tard dans la soirée. Dani avait été d’ailleurs inquiète à l’idée qu’elle sorte mais Freyja n’était pas une enfant. Elle arriva dans le bar branché du Petit Versailles et adressa un signe de tête au videur à l’entrée. Nombre de divinités se retrouvaient ici, au milieu des humains. Mais ce soir, la déesse n’avait guère le cœur à la fête. Elle adressa à peine un sourire au barman en lui commandant un verre de whisky. L’homme haussa les sourcils, comme pour faire remarquer sans un mot que l’alcool fort était signe d’une mauvaise soirée. Elle haussa les épaules, décourageant le barman à lui poser davantage de questions. Rejoignant une table un peu à l’écart des autres, elle avala une gorgée du liquide ambré. La chaleur de l’alcool lui fit du bien, brûlant le corps qu’elle possédait.

Il ne tarda pas. Les événements le poussaient naturellement à prendre son message au sérieux. S’il l’avait lui aussi senti, il y avait fort à parier que tous les panthéons avaient dû être ébranlé par la chose. Elle lui laissa le temps de commander un verre et de s’installer à sa table.

Bonsoir, Charles. Je… Je ne connais pas les détails. Mais c’est grave. Tu l’as senti. Je dois faire quelque chose. En savoir plus. Je pense que la cible était des nôtres. Des miens je veux dire. Je pense… à notre Père.

Nymeria faisait attention à ce qu’elle disait, des oreilles indiscrètes pouvaient fort bien les écouter. La référence au Père ne pouvait que guider Charles vers Odin. Troublée, elle sentit sa gorge se serrer à la pensée du Père de toutes choses. Mort. Etait-ce seulement possible.

Sais-tu quelque chose ?


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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyVen 13 Nov - 17:52

C’était arrivé comme un coup de massue d’abord, en plein visage. Le genre à vous faire voir trente-six chandelles, à vous envoyer ad patres. Sonné, groggy. Et puis presque immédiatement après, quelque chose de plus costaud encore. De plus dur. Comme une lame qui vous transperce le cœur et l’âme qui va avec. Une attaque violente, impossible à esquiver. A couper le souffle, cette fois. Il me faut plusieurs minutes pour m’en remettre. Ce n’est pas comme d’habitude. Ce n’est pas comme bannir un Dieu au combat, quand on massacre tellement son enveloppe qu’il ne peut plus se maintenir. Non, cette fois, c’est quelque chose de totalement différent. Pour la première fois depuis bien longtemps, la peur, la mienne, m’étreint. C’est plus fort que moi, et ça n’a rien à voir avec mon environnement ou avec un danger immédiat. Mon corps ne raisonne plus mais mon âme si, alors je comprends simplement que tout a changé. L’un de nous est mort pour de bon. Ce n’est pas la première fois, mais jadis des conflits majeurs étaient en cours. Alors donc, qu’est-ce que ça voulait dire cette fois ? Est-ce que les « Nouveaux Dieux » passaient à l’attaque, ou bien les disciples du Dieu Unique faisaient des leurs, comme d’habitude ? Je ne savais pas. Je n’en avais pas la moindre idée. Et je n’avais absolument plus la moindre possibilité de comprendre ce qu’il se passait par mes cousins et mes cousines, puisque je ne parlais plus depuis longtemps à la majorité d’entre eux.


Le téléphone vibre. Je fronce les sourcils en constatant quel est le numéro qui s’affiche. Je ne me serais pas attendu à ça… Est-ce que Freyja est concernée ? Médecin militaire, elle devait avoir toute une coterie de soldats pour la protéger, là où elle bossait. Donc non, elle ne devait pas être concernée. Mais elle devait avoir des informations, sinon elle ne prendrait pas le risque que nous sortions de notre anonymat relatif pour nous voir, alors que nos ennemis étaient légion. J’acceptais, donc, et me tenais prêt à la rejoindre… Il était tard, mais cela n’importait pas. Il fallait en discuter de toute façon, le sujet était trop brûlant pour pouvoir attendre. Je peine à rallier l’endroit en voiture, puisque je quittais le bureau encore une fois très tard. La vieille citroën était passe-partout, mais assez incongrue en plein centre ville. J’en sortais avec une arme sous mon grand caban sombre, écharpe de laine claire nouée autour du cou, et costume sombre en dessous. Une fois n’était pas coutume, j’avais une cravate d’un rouge sombre, mais elle ne se verrait que si je me dessaperais d’une couche.


La crinière claire de la déesse nordique de la guerre était reconnaissable entre mille, alors je cheminais vers elle. Mal peigné, mal rasé, mais bien apprêté malgré tout. La journée avait été rude… Comme trop souvent. Mais c’était mon lot. Elle, moi, et tous les autres comme nous, ne pouvions en aucun cas nous dérober à notre devoir. Je la regarde une seconde. Toute de noir vêtue. Discrète. Séduisante, mais sans ostentation. Elle ne cherchait pas à être vue, mais elle restait aussi déesse de l’amour. Les bottes qu’elle portait pouvaient faire très mal en cas de coup bien placé… De toute façon, qui oserait s’en prendre à deux dieux de la guerre réunis au même endroit ? Je prends un verre de whisky normand, le Fafnir, en honneur de celle qui venait de me donner rendez-vous. Je trinque sans trop en faire, claquant le bas de mon verre contre le haut du sien.



| Bonsoir, Nymeria. J’étais un peu surpris de ton message… |


Et c’était le peu de le dire ! Elle m’explique aussitôt la gravité de sa situation. Elle pense à son panthéon et à… Odin ? J’expire du nez, sourcils froncés. A quoi est-ce que tout cela pouvait rimer ? La belle m’interroge, mais je secoue la tête en portant mon verre à mes lèvres.


| Ton père ? Non, je ne sais rien du tout. Je l’ai senti, tout comme toi. Je ne l’avais plus ressenti depuis tellement longtemps, depuis les anciennes guerres… Ca m’a fait tout drôle. J’ai presque cru que j’allais passer l’arme à gauche à mon tour. |


Je plonge mon regard dans le sien. Je suis un Dieu protecteur… Alors ma main se guide sur la sienne et la presse presque imperceptiblement, en signe de maigre réconfort, mais au moins de camaraderie.


| Comment sais-tu que c’est ton père ? |

Victor Lafitte
Victor Lafitte
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Groupe : Je suis Teutatès, Dieu-Père Celte. Dieu de la Guerre et de la Justice.
Métier : Fugitif
Age : 40 ans... Ou 3000.
Caractère : Vif - Emporté - Empathique - Téméraire
J'évolue à : Paris et Istanbul
Puissance : 2/5
Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle
Warning : Langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles
Célébrité : Christian Bale
Multicompte : Alexandre Durand
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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyLun 16 Nov - 0:14

Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort...




Charles & Nymeria

Pour que Teutatès l’ait senti également, cela signifiait que c’était grave. Extrêmement grave. Jusqu’à quel point, elle n’en avait aucune idée. Mais elle avait été sous le choc de cette sensation, cette impression poignante, pressante. Cette certitude que la lame était passée à deux doigts de sa gorge. Qu’elle aurait pu mourir. Pour un immortel, c’était terrible, insoutenable. Comme une personne perdant la vue. Le message qu’elle avait envoyé était un appel à l’aide. Freyja ne pouvait pas rester inactive quand l’avenir de sa race semblait ainsi en jeu. Elle devait au minimum en savoir plus, découvrir ce qu’il s’était passé et préparé une riposte, une réponse à la mesure du blasphème perpétré. Elle se demandait en cet instant si un Nouveau Dieu avait osé commettre l’irréparable. Bien sûr, les nouvelles déités souhaitaient mettre un terme au règne déjà bien écorné des anciennes puissances. Mais pour le moment, ils s’étaient contentés des stratégies traditionnelles. En leur dérobant leurs fidèles, ils les avaient affaiblis et avaient, eux, gagné en puissance. Les Anciens avaient dépéri et certains risquaient de disparaître, comme n’importes quels dieux, en absence d’adorateurs. Mais c’était une façon somme toute assez classique de s’affronter. Cela existait depuis que les dieux étaient nés. On pouvait également éliminer l’hôte qui accueillait l’esprit divin. Mais ce n’était que temporaire. Là, un être divin avait disparu pour toujours et de façon brutale. Mais qui et surtout comment ?

Freyja savait que les armes que les dieux avaient forgées étaient les seules pouvant disposer de pareil pouvoir. Du moins, elle espérait que les hommes n’avaient pas trouvé le moyen d’en produire. Sinon, on pouvait dire qu’ils étaient dans de beaux draps… Mais elle allait devoir enquêter. Et pour enquêter, il y avait un nom qui lui venait en tête immédiatement. Elle s’était préparée rapidement et avait choisi des vêtements chauds, l’hiver étant bien installé depuis plusieurs mois déjà. Paris était transi de froid et les premiers flocons de neige commençaient à tomber ce soir. Ils se confondaient avec la chevelure blanche de la déesse qui pressait le pas.

Son regard s’attarda un bref instant sur l’homme -du moins y ressemblait-il- qui venait d’entrer dans le bar. Un homme puissant, qui irradiait. Elle ne put empêcher un sourire de s’afficher sur ses lèvres, malgré la situation dramatique. Teutatès était un vieil ennemi, ils s’étaient farouchement combattus autrefois, étant dans des camps opposés. Ils en avaient gagné un profond respect l’un pour l’autre. Freyja avait reconnu en lui un adversaire de valeur et au bout de plusieurs millénaires, ils avaient fini par devenir des amis. Le fait qu’elle l’ait contacté ce soir prouvait son degré de confiance dans ce dieu. Son écharpe claire rehaussait la noirceur de ses cheveux ainsi que celle de son regard qu’il plongea dans celui si clair de Freyja. Il avait gardé son caban, ce qui ne pouvait vouloir dire qu’une chose, c’était qu’il était armé ce soir. Nymeria non plus n’avait pas eu l’imprudence de sortir sans arme, pas après ce qui s’était passé. On n’est jamais trop prudent. Elle trinqua avec lui, remarquant le clin d’œil à son vieil allié, Fafnir. Ce dernier avait également insisté pour venir ce soir la voir mais elle lui avait assuré qu’elle allait bien et que Dani veillerait sur elle.

Ils rentrent rapidement dans le vif du sujet. Teutatès n’a jamais été un dieu friand de ronds de jambe. Pragmatique et efficace sont des termes qui le caractérisent parfaitement. Il fronce les sourcils, semblant intrigué par ce que la déesse lui annonce. Puis, il hoche négativement la tête. Elle ne peut s’empêcher d’être légèrement déçue mais elle sait qu’ils doivent agir. Elle hoche la tête à sa description qui correspond point par point à ce qu’elle a ressenti.

Oui, mais même lors des anciennes guerres, je n’ai rien ressenti de semblable…

Sa voix s’éteint un bref instant, la gorge se serrant douloureusement, manifestation humaine d’une peine divine. Mais elle est une déesse guerrière, elle doit se ressaisir. Avant qu’elle ait pu reprendre ses esprits, elle sentit la main de Charles se glisser sur la sienne. Elle frissonna mais ce contact avait quelque chose d’agréable, de protecteur. Elle ne la retire pas, sentant la chaleur de la paume calleuse se diffuser sur la sienne. Teutatès est un dieu protecteur et il perçoit les sentiments de ceux qui l’entourent. C’est d’ailleurs agaçant parfois, on ne peut rien lui cacher à ce niveau-là. La fierté de la déesse est naturellement piquée au vif. Mais il connait sa valeur et il est bien un des rares à qui elle montre sa faiblesse sans honte.

Je ne sais pas, c’est très étrange. C’est une intuition, je n’ai aucune preuve de ce que j’avance. La douleur m’a d’abord fait penser à mon frère, Freyr. Tu sais que nous avons un lien particulier. Mais il allait parfaitement bien. Et j’ai compris, comme une révélation que c’était Père…

Sa voix se cassa légèrement et elle secoua la tête, chassant les larmes qui perlaient au coin de ses yeux. Elle regarda autour d’elle, l’ambiance légère qui régnait n’était guère appropriée à la gravité du moment. Elle reprit.

Il faut faire quelque chose, Charles… Il faut que nous trouvions qui est responsable de tout cela…. Mais peut-être n’est-ce pas l’endroit le plus tranquille pour en parler…, murmura-t-elle en jetant un œil à une jeune femme qui semblait décider à danser entre les tables.


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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyMer 18 Nov - 10:00

Il y a beaucoup de questions mais bien peu de réponses, d’après ce que l’on peut estimer de la situation. C’est la chienlit, ni plus, ni moins. A qui se fier ? Difficile de faire confiance aux anciennes alliances ou aux camarades de panthéons qu’on n’avait plus revus depuis longtemps… Je ne savais même pas jusqu’où exactement je pouvais me fier à la déesse nordique, jadis mon ennemie. Certes, nous avions été camarades pendant la guerre, et le fait qu’elle tire ma carcasse d’une bien sale situation du côté de Narvik m’inclinait plutôt à lui faire confiance. Si nous avions parfois été dans des camps opposés, il était possible de considérer qu’elle faisait partie du camp des Justes, de ceux qui avaient un certain sens de l’honneur, et qui parvenaient à se battre pour des causes qui en valaient la peine… De plus, si elle avait trempé dans toute cette horreur, ce complot à grande échelle, pouvait-on imaginer qu’il y ait plus folle stratégie que de venir se faire passer pour une victime pour ensuite venir m’abattre. Je serais fortement surpris de ce revirement de situation. Mais par acquis de conscience, je ne pouvais pas lui accorder un crédit illimité.


Difficile, pourtant. Même pour moi, qui vivait loin des plans des divins et de leurs querelles incessantes depuis bien longtemps maintenant. Je ne faisais plus que les vivre, les affronter, mais sans pour autant y prendre une part active. Je laissais cela aux ambitieux, à tous ceux qui semblaient continuer de penser qu’il était possible qu’un jour, de vieux débris comme nous en arrivent à leur position de jadis. Je savais bien qu’en général, dans l’histoire de l’Homme, ce qui avait vécu ne revenait que rarement à la vie, qu’il s’agisse d’Empires ou de personnes appréciées.


Ce n’est pas tout à fait le sujet de la soirée, quand bien même celui-ci reste proche. Ce qui s’était effacé ne saurait pas forcément revenir, mais il pouvait encore être rayé de la carte. Comme Odin ? Je ne savais pas. Freyja semblait le croire mais c’était compliqué à envisager, car il n’était pas si facile de tuer un Dieu. Le mobile était aussi obscur que ne l’était le moyen, et dans les deux cas la découverte ne pourrait qu’être effrayante. La déesse, sous l’apparence d’une jeune femme forte et séduisante, ne semblait pas prête à abdiquer sa confiance en sa nature, ni en notre amitié. Elle était elle aussi née pour se battre, jadis, et elle ne l’avait pas oublié. Je souris en pensant que son premier réflexe était de retrouver un autre combattant potentiel mais pour quoi, au juste ? Pour l’aider à se défendre, à se venger ? Ou simplement à enquêter ? Je ne savais pas. Ces nordiques étaient si semblables et si différents à la fois…



| Ca m’est déjà arrivé. Au cours de mes voyages. D’autres… Familles que les nôtres se montrent moins respectueuses de la « vie » d’autrui, tu peux me croire. Des panthéons ont déjà subi des pertes, par le passé. Le savoir ne rend pas la situation présente moins terrible, car les fois précédentes, des conflits ouverts étaient en cours… |


Et le Dieu Unique avait depuis longtemps réussi, avec ses agents, à éliminer un petit nombre d’anciennes divinités de par le monde pour s’imposer avec moins de heurts auprès des différentes populations. Elle semble peinée, touchée. Je ne peux que la comprendre. Jadis, la guerre avait prélevé son tribut parmi les miens, et cela m’avait durement impacté aussi. Je ressens sa peine, le doute qui l’habite. Cela me touche, car d’ordinaire elle est d’un tempérament plus fougueux, presque ardent. Je sens que mon geste de compassion raffermit sa résolution et elle ne se dérobe pas, même si je ressens de la culpabilité, peut être, à m’avoir montré cette forme de faiblesse si humaine, pour immanquablement imprégner le divin que nous étions.


| La douleur, je l’ai ressentie aussi, Nymeria… Cela ne veut peut être pas dire qu’il s’agit forcément de quelqu’un de ta famille, tu crois ? As-tu un moyen de vérifier ? |


Je ne cherchais à convaincre personne, mais je m’attachais à essayer de poser les questions les plus rationnelles possibles. Elle est encore plus touchée que de le dire à voix haute, qu’il s’agit de son père, et son regard d’humaine rougit sous le coup de l’humidité et de la tristesse. Ma main sur la sienne s’y crispe un peu plus, alors, et la serre pour de bon. Autour de nous, c’est la fête, c’est l’ambiance. La déesse m’intime d’agir, et semble vouloir que nous le fassions de concert. Mais elle évoque l’endroit… Et je dois reconnaître qu’elle n’a pas tort. Pourtant, aller chez nous pouvait poser d’autres problèmes. Mais qui serait assez fort pour s’opposer à deux divinités de la guerre ?


| Je suis d’accord. Je veux bien t’aider, Nymeria. Entre vieillards, on doit s’entraider, n’est-ce pas ? Mais il ne faut pas agir dans la précipitation. Nous sommes peut être surveillés… As-tu un endroit sûr, qui ne soit pas ton chez toi habituel ? Le mien est trop éloigné de Paris, on devrait finir la nuit en voiture. |

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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyJeu 26 Nov - 23:38

Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort...




Charles & Nymeria

Ils étaient dans l’obscurité, dans le noir le plus complet. Aucun indice, aucune piste, si ce n’était l’intuition de Freyja qui ne reposait sur rien de concret… Elle devait cependant faire quelque chose. Elle savait seulement qu’elle devait retrouver le criminel, comprendre qui il était, ses motivations et ensuite frapper, rendre coup sur coup. Les Divinités n’étaient pas mortes et si elle connaissait l’avis de Teutatès sur leur avenir, elle ne le partageait pas. Son côté impulsif se rebellait à l’idée d’attendre dans l’ombre la mort, tremblant de peur. Ils étaient des dieux ! Et qui plus est, des dieux guerriers ! C’était inconcevable pour elle de rester ainsi sans rien faire. Elle cherchait depuis déjà plusieurs mois son fameux collier qui pourrait l’aider dans sa tâche. Obtenir des informations d’hommes était plus aisée avec cet objet. Mais si elle ne le retrouvait pas rapidement, elle se lancerait tout de même dans la recherche de l’assassin. La colère de la déesse Reine des Valkyries était terrible et si elle n’avait pas retrouvé entièrement la puissance qui était jadis la sienne, elle pouvait encore causer beaucoup de dégâts.

Depuis quelques siècles pourtant, elle s’était tenue loin des conflits et des autres divinités. Elle avait simplement survécu. Seule Dani et son fidèle Fafnir étaient restés près d’elle. Elle avait retrouvé certains de ses pouvoirs et à présent, elle se sentait prête. Prête à intervenir. Elle n’avait pas cette vision défaitiste que possédait Charles. Ce n’était pas à proprement parler du défaitisme d’ailleurs. Plutôt de la lucidité. La certitude qu’ils ne pourraient pas retrouver leur puissance d’antan. Freyja n’était pas naïve, mais elle était d’un tempérament fougueux et elle ne rendrait pas les armes sans avoir vaillamment combattu. C’était pour cette raison qu’elle s’était tournée vers Teutatès, un dieu guerrier, tout comme elle, qui avait été un ennemi virulent mais qu’elle avait fini par apprécier pour ses qualités indéniables.
Elle hoche la tête à la remarque de Charles. Ce n’est pas la première fois. Les conflits entre les Dieux ont parfois été virulents, elle s’en souvient. Mais cela remonte à bien longtemps.

C’est différent cette fois-ci, je le sens. Il va se passer quelque chose…

Cela sonnait comme une prophétie. Freyja n’avait encore une fois aucune preuve mais elle était persuadée de ce qu’elle disait. Si on cherchait à éliminer violemment les dieux, elle savait que leurs jours étaient comptés et que l’union faisait la force. Or, l’union n’était pas franchement ce qui caractérisait les différents panthéons. Déjà entre membres d’un même panthéon, il y avait souvent, pour ne pas dire toujours, des rivalités entre divinités. Mais penser que tous les anciens dieux des différents panthéons pourraient s’unir pour vaincre une menace invisible était de l’ordre de l’utopie, Freyja en avait parfaitement conscience.

Oui, je ne parviens pas à l’expliquer, Charles. C’est comme… une certitude ancrée au plus profond de moi. Ce n’est pas rationnel. Si tu me dis que tu l’as perçu aussi, ça pourrait être n’importe lequel d’entre nous… Mais je ne sais pas… Je crains d’avoir raison… Je sais où il se trouvait, c’est bien loin de Paris. J’y ai été il y a longtemps… Mais mon pouvoir de téléportation n’est plus d’actualité…

Elle devait retrouver de la puissance pour cela. La main de Charles se crispe légèrement sur la sienne lorsqu’il voit les yeux de la déesse rougir. Faiblesse typiquement humaine qu’elle n’a guère l’habitude de dévoiler. Il la serre à présent et elle s’abandonne à ce contact amical, rassurant, réconfortant. Il semble disposé à l’aider. L’environnement autour d’eux est bruyant, festif et Nymeria en ressent presque de l’agacement. Les humains n’ont bien sûr aucune idée de ce qui s’est passé ce soir. Du séisme que cela avait généré chez les leurs. Elle ne dit pas un mot. Il avait raison. Il était préférable de rejoindre un endroit sûr. Un endroit qui ne soit pas leurs logements respectifs. Conservant sa main dans la sienne, elle l’entraîna à sa suite en dehors du bar.

Regardant autour d’elle, elle marcha d’un pas vif dans les rues de Paris, Teutatès à ses côtés. Le chagrin faisait place à la détermination, la volonté d’en découdre. Ils s’en étaient pris à eux. Ils allaient le payer, qui que ce soit. La marche fut longue et ils quittèrent le confort du Quartier Latin. Nymeria avait depuis des décennies plusieurs planques en cas de coup dur dans la capitale. L’une d’entre elle était localisée près du parc de Choisy, un appartement en duplex sous un nom d’emprunt. Elle savait que Charles percevrait les sentiments des éventuelles personnes assez folles pour les suivre. Sortant le jeu de clef, elle ouvrit la grande porte cochère et l’entraîna à sa suite. Montant les marches, ils parvinrent au sixième et dernier étage du bâtiment. Une terrasse donnait sur le parc avec une vue agréable. Cet endroit était presque paisible, du moins correspondait-il mieux à l’était d’esprit de la déesse. Elle retira son blouson de cuir noir qu’elle déposa dans l’entrée.

Mets-toi à l’aise. Tu veux boire quelque chose ?

Servant le verre que Charles lui avait demandé, elle s’assit dans le canapé.

Merci en tout cas d’accepter de m’aider. Je saurai m’en souvenir, vraiment. Je ne serai pas une ingrate, sois-en sûr.    


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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 8 Déc - 16:49

Nous étions dans l’expectative, devant l’horreur d’un événement inédit qui remuait tout ce qu’on avait pu rencontrer jusque là. J’essaie d’accompagner Freyja et de la rassurer pour voir si ça fait ressortir son côté guerrière, mais j’ai bien l’impression de patiner pour le moment. Rien de grave. Le coup de la surprise, sans doute. Mais il va bien falloir que les choses puissent avancer, car en tant que déesse importante au sein de son panthéon sa réaction sera sans nul doute étudiée à la loupe. Elle n’avait pas le loisir de s’apitoyer sur son sort, c’était évident. Elle ne l’avait pas non plus d’agir à l’aveugle. Nymeria n’avait pas le choix ; elle n’avait que cette soirée pour pleurer Odin. Je ne savais pas si j’étais le meilleur partenaire pour ce faire, mais je serais sans doute plus à la hauteur par la suite. La déesse me confie son pressentiment et je hoche la tête ; je la connaissais assez peu au final, mais assez pour savoir qu’elle avait un instinct des plus sûrs… Elle devait flairer quelque chose. Quant à moi, noyé en permanence dans les sentiments les plus diffus, on ne pouvait pas dire que je sois d’une grande et profonde clairvoyance…


| Je te crois. Le jeune en a peut être assez du vieux. Depuis le temps que ces Nouveaux Dieux tournent autour de certains d’entre nous… Je pensais toutefois qu’ils se borneraient à agir plus discrètement, en continuant d’entrer toujours plus loin dans l’existence des humains pour mieux les contrôler et les dissuader de révérer de vieilles choses telles que nous. |


C’était cruel comme constat, mais honnête. Il n’y avait pas de place pour l’angélisme, quand on se retrouvait entre divins assez anciens pour avoir vu un mode sans routes et sans frontières. Freyja est inquiète en tout cas, je peux bien le sentir. Ce n’est jamais rassurant d’avoir quelqu’un de sa force, de sa stature, se montrer aussi peu sûre d’elle. Je ne montre rien de mes propres incertitudes. Inutile d’entretenir une spirale négative entre nous, surtout qu’elle avouait elle-même être moins en capacité qu’auparavant de faire la lumière sur toute cette affaire… Je compatissais énormément à son sentiment, à cette impuissance qui était la nôtre depuis si longtemps maintenant que je peinais à retrouver certains repères… Je lui réponds alors que nous sommes de nouveau dans le froid de l’hiver, au dehors, en train de gagner un endroit sûr à la disposition de la déesse nordique.


| Je te crois, alors. Odin… Qui l’aurait cru ? |


Ce n’était qu’une question sans réponse, plutôt une remarque lancée à la cantonade. Difficile de se rendre compte de la portée de la mort d’un dieu aussi connu et redouté de ses congénères… Cela voulait sans doute dire qu’aucun de nous n’était à l’abri de quoi que ce soit. Ce n’était pas une découverte, mais l’imposition d’une vérité sans doute trop longtemps niée. L’âge et le déclin de la Foi avait rendu toute une frange du divin des plus fragiles, et il n’était pas question aujourd’hui de perdre de vue que des dieux plus jeunes et plus forts pouvaient nous prendre à partie sans la moindre vergogne. Nous pouvions espérer à un retour en grâce, sans doute, mais les choses étaient bien trop mal parties pour cela. Je ne voyais pas l’Humanité opérer un tel retour en arrière, ni maintenant, ni jamais. Je me trompais peut être, car je ne lisais pas dans l’avenir. Mais je connaissais l’âme humaine, et on ne bâtissait rarement le futur avec les mêmes ingrédients que le passé…


Au fur et à mesure de notre marche, je sens la volonté de la déesse se raffermir, et sa main me la serre plus fort à son tour. Nous montons finalement dans un bâtiment assez ancien, jusqu’au dernier étage. Le guerrier en moi appréciait la position ; c’était toujours plus facile de se défendre en hauteur contre une attaque physique, sauf que la modernité avait induit de nouveaux moyens de tuer à distance qui pouvaient remettre en question la sécurité de n’importe quel endroit. La belle se débarrasse de son blouson et je retire mon manteau à mon tour, libérant le costume et desserrant la cravate un rien, pour la rendre supportable. Je dévisage la beauté aux cheveux d’un blond vénitien en hochant la tête avec un mince sourire en coin, qui me barrait la barbe.



| Un whisky, si tu as… Sinon peu importe. Ce que tu prends. |


Je la rejoins sur le canapé, après avoir entrechoqué nos verres.


| Ne me remercie pas, et je ne fais pas ça pour l’argent… Si tu as raison, qu’Odin est mort, ça veut dire que quelqu’un chasse les dieux les plus vieux, dont je fais partie. Dans ce cas on est tous en danger… Tu m’as dit qu’il était bien loin de Paris, tu saurais me dire où ? Je peux m’y rendre avec mon équipe, mais tu vas devoir me confier le lieu de sa retraite, et ce qu’il y faisait. De là, je pourrais ébaucher une piste liée à une de mes enquêtes et trouver le moyen d’aller y fouiner avec mon équipe, on pourrait y apprendre beaucoup de choses sur le mobile ou le meurtrier. Qu’en penses-tu ? |


Je bois une gorgée, avant de la dévisager intensément.


| Je sais que ça veut dire que tu devras me confier beaucoup sur les tiens, sur vos secrets et tout ça… Mais si tu veux que je t’aide, c’est le meilleur moyen, Freyja. |

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyVen 8 Jan - 9:17

Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort...




Charles & Nymeria

Si Freyja avait vu juste et qu’Odin était réellement mort, tous les panthéons seraient ébranlés par cette nouvelle macabre. Cela signifiait que plus aucun dieu n’était à l’abri. Et que le temps pressait. Ils devaient trouver les responsables et agir. Ils avaient le choix entre s’élever au-dessus de leur destin ou sombrer avec les derniers restes des anciennes divinités. Et pour cela, elle avait besoin d’un guerrier, d’un homme qui était également infiltré dans des réseaux lui permettant d’enquêter sans attirer l’attention. D’un allié somme toute. Et Teutatès correspondait pleinement à cette description. Certes, ils avaient été ennemis pendant des siècles mais ils avaient depuis longtemps baissé les armes et si le dieu ne lui faisait peut-être pas entièrement confiance, elle-même avait un profond respect pour cet ancien adversaire avec qui elle partageait des valeurs communes de courage, d’engagement et de soin des âmes perdues. Nymeria savait pertinemment qu’elle n’avait que cette soirée pour se laisser aller. Cela ne lui serait plus possible ensuite. Elle hocha la tête aux paroles de Charles.

Nous sommes plutôt difficiles à éliminer. Mais… S’ils entrent dans la vie des humains… Est-ce qu’ils ne pourraient pas les pousser à nous détruire physiquement ? Ils n’auraient pas le sale boulot à faire, pas de risque pour eux et ils enverraient les humains prendre tous les dangers ?

Ce n’étaient que des suppositions bien sûr. Elle n’avait aucune preuve, seulement des intuitions qui se vérifieraient plus tard ou s’avéreraient fausses. Le terme vieilles choses qu’avait employé Teutatès lui arracha un sourire malgré l’émotion du moment. Il ne mâchait pas ses mots mais il avait raison. Ils étaient anciens, bien plus même, et peut-être un peu désuets face à la marche d’un monde qui allait de plus en plus vite et qui les avait laissé sur le bas-côté. Ce n’était pourtant pas dans le tempérament de Nymeria de baisser les bras. Elle était une battante. Et si ce soir, elle se permettait de laisser s’exprimer sa tristesse, demain serait un autre jour où elle devrait être forte. C’était étrange qu’elle n’ait pas appelé Fafnir après tout. Mais il était déjà fou d’inquiétude pour elle. Elle avait besoin de quelqu’un aux épaules solides pour s’y appuyer. Et disons de moins sanguin. Le froid mordant les entourait tandis qu’elle amenait Teutatès dans un de ses logements.

La question lancée au vent la fit frissonner plus sûrement que les morsures de la bise. Qui l’aurait cru en effet. Odin était le dieu le plus puissant de son panthéon et si on pouvait ainsi l’éliminer, cela n’augurait rien de bon pour eux. Freyja avait toujours l’espoir que leur race pourrait revenir à la puissance, différemment sûrement, plus dissimulés qu’auparavant mais elle n’avait jamais renoncé. Ce n’était pas dans sa nature. Ils étaient utiles, avaient une mission. Ils avaient toujours guidé l’Humanité et l’avait souvent poussé au meilleur. Certes, au pire aussi mais c’était le revers de la médaille…

La main de Nymeria serrait celle de Teutatès, comme si elle souhaitait le guider ou bien se raccrocher pour ne pas sombrer. Elle savait que le dieu pouvait percevoir ses émotions, il avait ce don bien utile pour sonder les âmes et leurs intentions. Cela devait le perturber souvent d’ailleurs. Cela faisait du bien à Nymeria de sentir que le dieu était à ses côtés. En cet instant de faiblesse, de tremblement pour son panthéon et pour tous les dieux, deux guerriers se soutenaient. Ils arrivèrent chez elle, dernier étage qui lui permettait en cas de problème d’avoir une vue imprenable. Elle l’avait choisi pour cela et pour les transports environnants qui lui permettaient de s’enfuir rapidement. Autrefois, elle aurait pu se téléporter directement, ne craignant aucune attaque mais ce temps-là était révolu.

Arrivés dans l’appartement, elle lâcha la main de Charles et retira son blouson. Elle lui proposa un verre et lui servit un whisky ancien, de quinze ans d’âge. Elle remarque sa tenue élégante et un sourire s’égara un bref instant sur ses lèvres. Assise sur le canapé, elle l’observa s’installer à ses côtés, entrechoquant son verre avec le sien. Il l’assura qu’il ne faisait pas ça pour l’argent. Bien sûr que cela le concernait directement. Il était en danger autant qu’elle après tout. Mais elle avait la faiblesse de croire qu’il l’aidait également pour ce qu’elle représentait. Une sœur d’armes qu’il respectait sûrement pour ses qualités guerrières. Elle l’écouta attentivement, une grimace s’égara un bref instant sur son visage. Elle allait devoir lui dire où se trouvait Odin mais cela n’importait plus.

Je… Odin se trouvait en Norvège, à Kautokeino. De ce que je sais, il essayait de retrouver nos armes ancestrales et pour ça, il faisait souvent appel à des chasseurs…

Elle n’en savait pas plus. Est-ce que les recherches d’Odin avaient été fructueuses ou non. Est-ce que c’était un des chasseurs qui était responsable de la mort du dieu ? Elle se tut un bref instant, son regard restant capturé par celui de Charles. Intense, presque passionné dans sa volonté de la convaincre. Elle reste un moment interdite. Réalisant pendant un bref instant qu’elle lui faisait confiance finalement. Elle n’aurait peut-être pas dû. Rien ne lui disait que Teutatès n’avait pas trempé dans le meurtre d’Odin après tout. Si. Une intuition. Son regard resta figé dans celui du dieu, comme si elle décidait de ce qu’elle allait répondre. Elle réalisait également en cet instant que cette sensation était étrange, singulière. Elle qui était prudente s’en remettait à quelqu’un qu’elle connaissait si peu finalement. Si peu, vraiment ? Elle avait coutume de dire qu’on ne connait bien quelqu’un qu’en le combattant. Bien plus intimement qu’en faisant l’amour avec lui. Ses pensées dévièrent un bref instant.

Je te fais confiance, Teutatès. Je sais que tu es un homme d’honneur. Un guerrier qui a tout mon respect.

Elle leva son verre en signe d’accord et but le liquide ambré qui lui brûla légèrement le gosier. Réaction de son corps humain. Elle poussa un profond soupir. Elle se sentait perdue. Cela passerait. Avec le temps.

Il était comme un père pour moi, tu sais… Jamais je n’aurai cru… Je suis désolée que tu me vois comme ça. J’aurai voulu être la déesse forte qu’on attend que je sois. Je suppose qu’il faut le temps que je digère cette nouvelle.

Elle avait la gorge serrée et sa main chercha instinctivement celle du dieu, la serrant pour ne pas se noyer dans des pensées sombres.      


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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyJeu 14 Jan - 16:05

La situation restait compliquée. Il n’y avait pas à dire, toute cette affaire semait le doute et la confusion, remettant en question des millénaires d’habitudes et de traditions bien établies. On avait l’habitude depuis longtemps de n’envisager notre propre mortalité qu’au travers des duels entre différentes divinités, mais aucun d’entre nous ne s’était jamais senti véritablement en danger au milieu des humains. Aujourd’hui, notre anonymat ne nous protégeait plus et les Nouveaux Dieux, ou les dépositaires de rancunes sans doute anciennes, avaient abattu pour de bon l’un des nôtres. C’était quelque chose de très différent que tout ce dont nous étions auparavant habitués… Et pourtant, nous nous étions battus jadis. J’avais dans le passé croisé le fer avec quantité de dieux olympiens ou nordiques, dont Freyja. Je n’avais jamais su abattre son enveloppe d’alors, sans parler de son essence divine. Mais les combats avaient été rudes et avaient fait couler beaucoup de sang humain.


Je me rappelais de la divine, belle et terrible, visage couvert de sang et épée en main, poussant des cris sauvages à chaque fois qu’elle fauchait une vie. A l’époque, j’aurais tout donné pour pouvoir danser avec elle épée au poing, et monter sa tête sur une pique sur le bord du Rhenus en guise d’avertissement. Et aujourd’hui nous étions là à boire un verre, tactiles comme entre amis de longue date, à rivaliser de confidences et de marques de soutien.


Finalement, nos deux panthéons avaient été baisés par les mêmes ennemis. Greco-Romains, puis Dieu Unique, puis Nouveaux Dieux… Notre déclin ne s’était jamais vraiment terminé ni atténué au fil des ans. Je méditais un instant sur ses hypothèses. Je ne pouvais présumer de rien, je ne connaissais pas assez la situation. C’était difficile d’anticiper les actes de divinités que l’on ne connaissait pas le moins du monde. Je me passais une main sur le cou, frottant négligemment la base de ma barbe et mon menton, plongé en pleine réflexion.



| Ils pourraient j’imagine les manipuler aisément. Ils n’ont même pas besoin de se dévoiler, après tout. Les humains d’aujourd’hui sont tellement dépendants de leurs objets, de leur connexion au monde virtuel et à toutes les facilités que leur offre le monde moderne. Ils pourraient être manipulés sans coup férir, j’imagine, et des cibles peuvent facilement être pointées… Mais cela ne règle pas le souci de fond. Un Dieu est mort, qu’il s’agisse ou non d’Odin. Il n’y a que les armes forgées pour nous qui peuvent nous détruire définitivement, sinon nous sommes simplement renvoyés dans les limbes pour un temps. |


Cela, elle le savait aussi bien que moi. Mais ça ne règlait pas la question de l’identité de celui qui avait retourné de l’arsenal divin contre un de ses congénères au point de le tuer. Je sentais le trouble dans la nordique et je savais que si je devais me montrer rassurant avec elle il y avait quantité de points à éclaircir. La belle hésita un rien, m’expliqua qu’Odin était en Norvège et me donna le nom de sa ville, tout en m’éclairant sur la quête d’armes mystiques et anciennes du vieux Dieu… Je laisse filer un moment alors que nous commençons à siroter nos verres.


| Tu sais comme moi que le vieil homme avait beaucoup d’ennemis. J’en ai fait partie, jadis. Mais est-ce que tu sais s’il en avait de plus récents ? De plus mortels ? Peut être certains avaient des rancunes impossibles à contenir. Si tu as des noms, des pistes, je peux intégrer ça à mon enquête. Pour que ça passe dans mes attributions ça me demandera un peu de travail pour brosser un tableau spécifique à mes responsables pour ne pas attirer leur attention, et peut être celle de nos ennemis par la même occasion s’ils surveillent les forces de l’ordre. |


La belle semble ressentir quelque chose d’étrange à mon encontre. Pas que de la confiance. Une certaine forme de proximité. Elle confie son respect à mon encontre et aussi sa tristesse quant à sa perte. Je ne peux pas lui en vouloir. Sa main vient chercher la mienne. Je la regarde fixement, la jauge, pénètre son âme dans ses prunelles d’un bleu océan teinté de nuances plus claires, tirant sur le jaune. Je garde le silence un moment. Ma main serrant la sienne, presque deux fois plus large que sa paluche à elle.


| Je suis Juge des Ames, Freyja, mais je n’ai pas à te juger toi. Je te respecte aussi, sinon je ne serais pas là. Je te promets de tout faire pour retrouver l’assassin d’Odin. Pour notre sécurité à tous, et pour la tienne. Nous avons été ennemis, jadis. Mais aujourd’hui nous sommes dans le même bateau, toi et moi. |


Je continue de la dévisager.


| Si mon enquête te donne les moyens de ta vengeance, puis-je compter sur toi en cas de menace, de danger ? Même s’il ne te guette pas, mais qu’il pèse sur les miens ? |


Même s’ils m’avaient légitimement rejeté, je restais le Père, le Frère, de mon panthéon de jadis.

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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 26 Jan - 0:36

Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort...




Charles & Nymeria

La présence de Toutatis lui faisait du bien, c’était indéniable. C’était étrange d’ailleurs de ressentir cela pour un dieu qui avait été un ennemi farouche. Il y avait de cela des millénaires, ils s’étaient violemment affrontés. Leurs panthéons également. Freyja se souvenait parfaitement des batailles sanglantes qu’ils avaient mené l’un contre l’autre et des vies humaines tombées. Ils avaient pourtant rangé les armes. Parfois, des amitiés pouvaient naître entre des anciens ennemis farouches. Des amitiés voire d’autres sentiments. Le regard de Nymeria s’attarda sur le visage de Charles. Buriné légèrement bien sûr mais son enveloppe charnelle n’avait rien de désagréable, bien au contraire. Une virilité certaine et une maturité émanait du corps de l’humain dont il avait pris possession. Elle connaissait quelques éléments de sa vie, de son passé dans son panthéon. Mais beaucoup de zones d’ombre persistaient. Et pourtant, elle était prête à lui confier les secrets des siens. Toutatis avait toujours été un dieu de parole et d’honneur, même si pendant longtemps, ils avaient été dans des camps opposés. Et cela, elle le respectait évidemment.

Il avait été un adversaire redoutable, rusé, puissant et déterminé. Elle se souvenait parfaitement de lui, l’épée à la main, fauchant les âmes comme il aurait pu faucher les blés mûrs. L’image de la puissance de la guerre. Elle eut un sourire à cette pensée. Elle n’avait pas spécialement pensé à Teutatès de cette façon mais il avait son charme, c’était certain. Elle se rendait compte qu’il y avait toujours eu une forme d’attraction entre eux, au départ meurtrier certes mais ils se cherchaient souvent. A présent, le désir de le tuer avait disparu chez elle. Mais cette forme d’attraction, cette vision d’un alter ego demeurait intacte et l’avait poussé à le contacter lui plutôt qu’un membre de son propre panthéon.

Charles se frotta la barbe, pensif. Il évoqua la facilité avec laquelle les humains pourraient se faire manipuler par les Nouveaux Dieux. Bien sûr. Nymeria hocha la tête. De nos jours, tous les humains étaient connectés, branchés sur leurs téléphones, leur Internet, les nouvelles technologies étaient partout, créant des addictions puissantes. Les Nouveaux Dieux avaient un pouvoir immense qui n’était que le reflet de ce dont eux-mêmes disposaient il y a tant de siècles de cela. Monter la tête à quelques fanatiques et leur donner l’envie de tuer d’anciennes divinités n’était pas bien compliqué… Nymeria resta silencieuse un moment.

Cela signifie que les Nouveaux Dieux ont réussi à mettre la main sur nos anciennes armes… Ou pire, les humains eux-mêmes, s’ils ne sont pas manipulés… Cela n’augure rien de bon…

Elle pensa à son collier, qu’elle avait perdu depuis des siècles… Elle devait le retrouver. Cela l’aiderait dans les conflits qui ne manqueraient pas de survenir dans l’avenir. Elle pourrait peut-être tenter de le retrouver pendant que Charles enquêterait sur la mort d’Odin. Nymeria reprenait un peu courage, l’espoir revenait également, grâce à Teutatès. Oui, ils étaient des dieux déchus, mais ensemble ils étaient plus forts. Elle avait accepté de lui révéler des éléments sur la localisation d’Odin, après tout cela ne comptait plus désormais, et ce qu’il faisait. Marque de confiance bien sûr. A la question des ennemis, Nymeria resta silencieuse un bref instant.

De plus récents ? Je sais qu’il avait des tensions sérieuses avec Laufey et Seth… Mais en dehors de ces deux-là…

Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas vu Odin à dire vrai, quelques décennies. Le Père de toutes choses s’était fait bien sûr nombre d’ennemis mais des suffisamment puissants et sérieux pour le tuer… Elle ne voyait pas. Charles la regarde et elle connaît l’étendue de ses pouvoirs. Elle sait qu’il peut lire en ses sentiments comme dans un livre ouvert. Cela ne la gêne pas, elle n’a jamais caché ce qu’elle ressentait pour qui que ce soit, enfin presque. Les paroles de soutien de Teutatès la touchent, beaucoup, surtout en cet instant où elle a perdu un être cher. La main toujours blottie dans celle, beaucoup plus large et protectrice du dieu, elle lui adressa un sourire, conservant son regard dans le sien.

Tu peux compter sur moi, Teutatès. Je serai à tes côtés et je te protègerai, toi et les tiens, dussé-je y laisser la vie.

Elle était sincère. Elle était une guerrière, une combattante avec le sens de l’honneur. S’ils combattaient ensemble, elle donnerait sa vie pour sauver la sienne. Le temps semblait figé et elle réalisait qu’en cet instant, le chagrin était moins fort, plus tolérable de par la présence du dieu et notamment du contact de sa main. Chaude. Calleuse. Rassurante. Le regard bleuté de la déesse ne quittait plus celui du vieux soldat. Plus rien ne bougeait et elle se sentait étrangement apaisée malgré la gravité des événements. Un allié. Un soutien. Quelqu’un qui la comprenait, presque intimement. Elle resta immobile encore et finalement, se pencha doucement et captura les lèvres de l’enveloppe corporelle du dieu. Un baiser d’une sensualité qui disait tout. Quelques secondes seulement et elle s’écarta, les sens en éveil, le cœur battant, n’ayant toujours pas lâché la main de Charles.      


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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 26 Jan - 21:31

La sincérité était toujours ce que j’appréciais le plus, en tant que Dieu. Parce que presque toutes les intentions se défendaient, sauf le désir d’horreurs et de souffrances, mais je ne supportais ni le mensonge ni la tromperie. J’étais à cheval sur des principes de justice, d’équité, d’honnêteté aussi. Le reste ne me concernait guère. Je n’étais pas le régent de toutes choses, comme certains dieux absolus de mon époque. Mon truc, c’était la justice. Je ne me mêlais ni de morale, ni d’art, ni des ouvrages des hommes. Dans tous les cas, j’étais plutôt le sondeur de l’âme humaine -et divine concernant mon propre panthéon-. J’appréciais plutôt ces échanges avec Freyja, qui était tout aussi bien capable de se battre que de deviser avec une certaine sagesse. Drôle de divinité tout de même, quand on y repensait. Elle symbolisait à mon sens toute la dualité de l’âme nordique ; la vie et la guerre. Il y avait chez elle une douceur que j’apprenais à découvrir depuis près d’un siècle et le débarquement allié à Narvik, alors que je l’avais plutôt connue baignée du sang de ma tribu plus de deux millénaires plus tôt. Quelle différence entre la belle poussant de terribles cris de guerre et tranchant membres et cols alentours, et celle qui était là à mes côtés à regretter la mort de l’un des siens et éprouvant un sentiment de vulnérabilité qu’elle ne semblait pourtant pas connaître au beau milieu du carnage.
 
 
J’étais touché par sa vulnérabilité. Du moins, le dieu en moi l’était. Le guerrier lui, l’était moins. D’un pragmatisme tantôt froid tantôt enflammé j’étais plus circonspect par la faiblesse ou l’apparence de celle-ci, qui étreignait la nordique, qui avait tôt fait de laisser tomber le masque. Je n’étais jamais à l’aise avec les démonstrations de la part de mes égaux, de mes pairs. Parce que je ressentais déjà tout deux, d’une part, mais aussi parce que la conduite de sa propre attitude était tout aussi révélatrice de la personnalité de quelqu’un que ne pouvait l’être mon pouvoir. Freyja était une déesse guerrière, mais elle avait de toute évidence ses fragilités. Je devais prendre garde à ne pas me laisser submerger par les siennes, quand les miennes, elles, étaient déjà béantes.
 
 
Je connaissais déjà, ce piège si doux, si tendre, mais ne pas retomber dedans me demandait de la concentration. Je commence à émaner une forme de désir qui mâtine le respect chez elle.
 
 
Quoiqu’il en soit, nous partagions le même constat quant aux humains et à l’emprise qu’avaient les Nouveaux Dieux sur eux. Je la dévisageais quand la belle évoquait les humains et leur arsenal. Les humains, vraiment ? j’avais du mal à croire qu’ils puissent être derrière tout ceci. Il y avait toujours eu une petite voix pernicieuse pour souffler au creux de leur oreille et provoquer les plus grands désastres…

 
 
| Je ne pense pas aux humains. Quel intérêt de s’en prendre à Odin ? Les Nouveaux Dieux… Ou le Dieu Unique, qui reprend les purges de jadis pour se débarrasser définitivement de nous. S’il prend le monopole des vieilles traditions et des usages anciens, alors il sera le seul rempart face aux Nouveaux Dieux.[/color] |
 
 
Je me passe une main dans la barbe. Je sentais l’espoir couver dans sa poitrine, à la scandinave. Je notais mentalement les deux noms qu’elle donnait. Je ne savais pas si la piste pouvait donner quelque chose, mais je pouvais toujours prendre un rien de temps pour l’explorer. Eliminer quelques solutions dans le champ des possibles permettrait déjà de pouvoir décocher quelques noms et peut être à terme, de mieux retrouver les ennemis potentiels du vieux dieu du nord et de pouvoir châtier les coupables. Aujourd’hui, son panthéon n’était plus vraiment l’ennemi déclaré du mien malgré les vieilles inimitiés. Il y avait plus important que nos vieilles querelles de territoire, quand notre survie propre était en jeu et nous étions peut être devenus des alliés naturels avec le temps…
 
 
Je sens dans ses mots suivants la certitude, la chaleur de l’amitié, de la valeur et de l’honneur. Sa main ne me lâche pas. Pas plus que son regard d’eau glacée, si clair et si profond, dans lequel je me perds un long moment. Je sens dans ses tripes à elle, dans les échos de son âme. Son geste, vers moi. Je ne la repousse pas. Ses lèvres charnues qui cueillent les miennes. Sa langue qui cherche la mienne. Je ferme les yeux, raide et gauche. Timide, car c’est bien là le piège que j’imaginais.
 
 
Le contact est doux. Il est chaud. Il fait rugir mon âme, en écho à la sienne. Je déglutis quand elle s’arrête, échauffé de la tête au pied. Avec la sempiternelle question, à quel point ressentais-je son désir, à quel point en éprouvais-je moi-même ? Plus le temps passait et mes pouvoirs refluaient, plus la nuance, la séparation, étaient ténues. J’inspire profondément, fuis son regard. Je m’éclaircis la gorge, termine mon verre.
 
 
Difficile de chasser de mon esprit la pensée de son corps, la chaleur de son désir.

 
 
| Ta parole m’honore, et je saurais te rendre la faveur que tu me fais… |
 
 
Je la regarde à nouveau.
 
 
| Je ne veux pas profiter de ta faiblesse. |
 
 
Je pose ma main sur son cœur, à la naissance de ses seins. Je sens les palpitations de son véhicule. Oui, je la désire. Et elle aussi en éprouve le sentiment. Mais cela me ramène à une autre rencontre, loin auparavant.
 
 
| Je suis ton ami, Freyja. Mais j’ai déjà ressenti ton désir et ton affection pour le dragon qui te suis. Nous sommes trop vieux pour nous leurrer l’un l’autre, tu sais. Je dois aussi avoir les idées claires pour retrouver les assassins d’Odin, si j’ai une chance de le faire… |
 
 
Je pose mon front contre le sien, et murmure la suite.
 
 
| Tu n’as pas les idées claires. Tes sentiments ne le sont pas. Je ressens beaucoup de confusion, beaucoup de peur… Tout a changé, hier, quand l’un des nôtres est mort sans déclaration de guerre. |

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 26 Jan - 22:47

Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort...




Charles & Nymeria

Ils avaient ceci en commun, entre autres, qu’ils étaient sincères, francs et téméraires. Des dieux guerriers dotés d’un sens de l’honneur bien établi. Teutatès avait ceci de particulier qu’il était sans pitié, sans compromission. Il avait à cœur sa mission, comme tous les dieux, mais il avait trahi son panthéon. En tout cas, il avait été perçu comme tel par les siens. Si Freyja pouvait juger durement les humains, elle n’avait aucun jugement négatif à l’encontre du dieu. Elle ignorait cependant les raisons qui l’avaient poussées à faire un tel choix. Elles avaient dû être impérieuses pour qu’un dieu aussi droit que lui fasse ce choix. Peut-être l’interrogerait-elle un jour sur cette question. Cela remettait-il en cause sa confiance en lui ? Non. Elle le croyait honnête et sincère avec elle. Il était venu, bien sûr parcequ’ils étaient tous menacés par les meurtriers d’Odin. Mais il semblait sincèrement peiné pour elle. Les pouvoirs de Teutatès y étaient également pour quelque chose. Freyja se demandait comment pouvait-on être sûr de ce qu’on ressentait lorsqu’on pouvait ainsi percevoir les émotions de son entourage. Une véritable éponge à émotions, cela devait le perturber souvent. Comment être sûr de ne pas être influencé ? Cela devait être une véritable torture.

Teutatès avait ceci de particulier qu’il était un dieu ambivalent, tout comme elle. Protecteur, il était le Père de son panthéon, d’une loyauté sans faille à ses valeurs. Et pourtant, elle connaissait sa fureur, sa violence et la cruauté dont il pouvait faire preuve pendant les combats. Cette fureur, elle la partageait. Ils étaient pétris de contradictions, résultats des croyances qui avaient pris corps. Il semblait ému de sa vulnérabilité, tout autant que gêné. Elle-même tenta de se ressaisir, elle ne pouvait décemment pas sombrer. Ce n’était d’ailleurs pas dans son tempérament. Elle savait que la nouvelle digérée, elle repartirait au combat, affrontant leurs ennemis, plus féroce que jamais.

L’hypothèse de la responsabilité des humains ne sembla pas convaincre Charles. Sa suspicion se portait naturellement sur les Nouveaux Dieux ou le Dieu Unique. Logique, leur ennemi ancestral et leurs nouveaux adversaires. Mais Freyja estimait qu’on ne devait négliger aucune piste.

Et les athées ? Tu y as pensé ? S’ils découvraient notre existence et voulaient, je ne sais pas, libérer l’humanité des croyances ? Tuer les dieux serait radical mais efficace, non ? C’est peut-être une fausse piste mais je pense qu’il ne faut pas l’écarter tout de suite. Bien sûr, le Dieu Unique ou les Nouveaux Dieux sont des suspects évidents.

Elle avait donné quelques noms d’ennemis potentiels et le dieu en face d’elle se gratta la barbe, mémorisant ce qu’elle lui révélait. Le temps avait passé et ils conversaient à présent comme des alliés de longue date. C’était étonnant. Mais d’une certaine façon logique. L’ennemi commun avait toujours eu l’avantage de souder les anciens rivaux, c’était une technique éprouvée.

Et ce rapprochement, le fait de sentir cet ancien ennemi si semblable à elle finalement ici, avec elle pour la soutenir lui fait réaliser nombre de choses qu’elle n’avait jamais prises en compte. A quel point ils se ressemblent. A quel point cette âme viril et charismatique a toujours eu un effet d’attraction sur elle. Elle le cherchait pour le tuer mais en cet instant, elle réalise que ce n’est plus cela qu’elle souhaite. Et que, peut-être, ce sentiment couvait déjà il y a des millénaires quand ils s’opposaient l’un à l’autre.
Une évidence. Une envie. Un désir. Profond, impérieux. Désir que Teutatès a dû évidemment percevoir. C’est étonnant de se sentir à nue devant lui, qu’il sache presque avant la personne ce qu’elle ressent. Mais il ne stoppe pas son geste. Leurs lèvres s’unissent et sa langue cherche sa consoeur avec délicatesse. L’enveloppe du dieu est gauche, figée. Comme s’il réfléchissait à la meilleure réaction à adopter. Lorsqu’ils s’écartent l’un de l’autre, il semble gêné et elle ne peut empêcher un sourire de naître sur ses lèvres. Il ressemble à un jeune adolescent timide. Elle se doute que cela n’a rien à voir et qu’il ne veut peut-être tout simplement pas de pareille étreinte, étant seulement là pour l’assurer de son soutien en tant qu’allié.

Après avoir bu une gorgée de son verre, il la regarde à nouveau et elle soutient son regard. La phrase lui arrache une fois encore un sourire. Sa faiblesse ? La main de Teutatès se pose sur son cœur à elle, à la naissance de ses seins, provoquant une accélération violente de son rythme cardiaque. Le désir ne fait qu’enfler, inexorable, pressant. Elle garde son regard dans le sien et de sa main, prend la sienne. La fait glisser sur son sein, la conservant sur le galbe rebondi. Elle murmure alors :

Qui a dit que j’étais faible ?

Un sourire provoquant éclaire le visage de Freyja en cet instant. Mais la phrase suivante est comme un électrochoc. Elle lâche précipitamment sa main, comme s’il l’avait mordu. Le dragon. Elle sait que Teutatès ne lui ment pas. Elle le sent au fond d’elle-même. Des sentiments qu’elle tait depuis si longtemps. Elle secoue la tête, perturbée par cette remarque si juste qui révèle qu’il la connait mieux qu’elle ne se connait elle-même. Elle ouvre la bouche pour répliquer. La referme sans pouvoir dire un mot. Finalement, Charles pose son front sur le sien. Et révèle ce qu’elle ressent. Confusion. Peur. Cela pique la fierté de la déesse. Elle garde son front collé à celui du dieu. La peur, elle l’a déjà affrontée. Elle sait la vaincre. La combativité, voilà ce que Teutatès a rallumé en elle ce soir. Ce qui ne fait qu’alimenter le désir de lui prouver qu’elle n’est pas si faible qu’elle en a l’air. Et qu’elle a les idées plus claires qu’il ne le pense, de même que ses sentiments. Déni de ce qu’elle ressent pour le dragon, ce qui n’empêche pas que son attirance pour le dieu gaulois soit sincère.

Je suis désavantagée. Je ne sais pas ce que tu ressens. Le sais-tu seulement toi-même d’ailleurs ?

Elle remonte seulement le menton, s’emparant à nouveau de ses lèvres. Ses mains se glissent le long des bras du dieu, entourant son cou, ses mains se posant sur sa nuque et se glissant dans ses cheveux tandis que le baiser devient plus fiévreux, passionné, impérieux. S’il veut la repousser, il devra trouver des arguments plus pertinents que ceux-là.         


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MessageSujet: Re: Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé]   Tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort... [Intrigue I - Terminé] EmptyMar 26 Jan - 23:27

Freyja venait de tout bouleverser, d’un coup d’un seul. Avec ses lèvres. Avec ses mains. Avec son souffle. J’ai le véhicule qui s’emballe aux caresses de jadis. Ces derniers temps, seules quelques étreintes partagées avec Nailea. Une amie. Une maîtresse, certes, et de qualité… mais il ne s’agissait jusque maintenant que de tendresse et d’une forme d’amitié améliorée, de quoi combler à chacun notre désir d’autrui et combler notre solitude. Ce n’était jamais quelque chose de négligé, entre nous. Et si c’était sensuel et tendre, ce n’était pas comme ce qu’il se passait là maintenant, avec Nymeria. Pourtant, je ressentais beaucoup trop de choses, tiraillé entre ce qui venait de moi et ce qui venait d’elle, tout ce qui se mêlait ou qui dissonait, pourtant, mais qui ne pouvait pas être nié pour autant. La belle savait y faire. Assurément. Dès que ma main était posée sur elle, je sentais sa chaleur s’exacerber plus encore et je sentais l’impact physique de cette proximité à chaque battement de son cœur. Tout ce sang qui pulsait en cadence, ces muscles qui ne demandaient qu’à se mouvoir, tout m’inclinait à encore plus de proximité avec elle, et je déglutis à nouveau quand la scandinave se saisit de ma main et la pose sur le galbe de son sein. Je ne presse pas. Je n’ai jamais été un gentleman, pas plus que n’importe qui, ni moins sans doute. Mais je prends son geste pour ce qu’il est ; une invitation, plus qu’une incitation à un seul geste de ma part c’est tout mon corps qu’elle me souhaite voir lui abandonner.


Freyja me souffle une interrogation, dans laquelle luit un rien de défi. Pourtant, je sens son âme se figer. Sa main lâche la mienne.


Une certitude et beaucoup d’hésitations. Je renonce alors à toutes mes propres émotions. Je les musèle, je les repousse. Je me concentre sur la divine, et sur elle seule. Je ressens son doute. Il m’emplit comme un poison. Je ressens sa peur aussi. Et j’y vois l’amour. L’amour, qui fait gonfler les cœurs, qui donne du sens, qui incline à la justice quand il est calme, serein, assumé et réciproque. Mais c’est là que le bât blesse.


Ce n’est pas moi qu’elle aime. Cela, je le savais déjà. Mais qu’elle en aime un autre, et avec tout ce désir… Ces sentiments ne sont pas rien. La proximité physique m’aide à le ressentir. Je ressens son envie de moi, mais je sens aussi le poids de ce qu’elle ressent pour l’autre. Je n’avais jamais eu dans l’idée de signer un contrat devant l’éternité ; l’amour m’avait trop souvent piégé et isolé, pour me rejeter si près des limbes que je pouvais sentir leur froideur. Ce n’était pas moi, le Dieu de l’Amour, je n’étais que le Dieu de la Justice. Prendre du plaisir, même éphémère, ça ne faisait de mal à personne. Sauf quand j’avais déjà ressenti l’autre personne. Lui. Le Dragon. Il l’aimait éperdument. Et elle l’aimait aussi. Qu’étais-je au milieu de tout ça ? Un amusement éphémère ? Je pouvais l’être, oui. Mais ce n’était pas de cela que j’avais envie. Pas avec quelqu’un d’aussi proche dans ses fonctions et ses capacités, son caractère, que pouvait l’être Freyja. J’incarnerais un rival, pour le Dragon. Et lui pour moi. Me mettre dans cet imbroglio, même pour ses prunelles bleues et l’expression d’un désir brut, ça n’en valait pas la peine.


Je réponds à son baiser, avec douceur, mais sans lui rendre sa passion. Je la ressens… mais je la domine. Je l’étreins, pour la faire mourir. Je lui rends ses lèvres, garde cette proximité mais la regarde, encadrant son visage de mes larges mains.



| Oui, je le sais. Peut être qu’entre nous ça pourrait coller, Freyja. Si tu n’en aimais pas un autre. Mais c’est le cas, pas vrai ? Je ne peux pas te considérer comme un coup d’un soir. Je te désire. J’en ai envie. Mais nous sommes trop semblables. Je ne peux pas… Je ne peux pas faire ça comme ça. Pas avec toi. |


Le comprendrait-elle ? Je sais ce que moi je ressens. Je ravale ma fierté, et je lui offre un sourire un peu triste, lèvres closes, cette fois.


| Je n’ai pas de grand destin ni d’amour éternel, moi. Profite de ce que tu as. De ce que tu pourrais avoir, si tu écoutais ce que tu avais au plus profond de ton âme. Il y a quelqu’un, là dehors, qui veut nous priver de notre éternité, tu ne devrais pas garder ces non-dits pour toi... |


Je reprends ma veste, m’éloigne vers la porte. Sourire qui s’étire, même si c’est difficile. Me prendre cet amour et ce désir dans la face, c’était brutal. On n’avait plus nourri ce genre de choses pour moi depuis des siècles. Même les humaines qui se laissaient leurrer par ma nature. Jamais, plus en tout cas depuis bien longtemps. Je ne serais qu’un pis-aller, pour Freyja. Une substitution à quelque chose de plus grand qu’elle appelait de ses vœux sans se l’avouer. J’avais beaucoup de défauts, mais pas celui d’être un profiteur. Je me retourne devant le couloir.


| Je reviendrais te voir, à mon retour de Norvège. D’ici là, essaie de vivre un peu pour toi, et moins pour les autres. On ne sait pas le temps que ça pourra durer. La paix, je veux dire. Elle est déjà en train de se rompre. Salut, Frey. |

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