T'es assise? Tiens-toi bien à la table! [Masha et Caraïbe]

Masha & Caraïbe

T'es assise? Tiens-toi bien à la table!

Depuis que ses grands-parents et son jumeau avaient péris Caraïbe se sentait étouffer dans son travail et les changements qui s’opéraient dans son corps dus à sa grossesse non-désirée lui donnaient des envies de grands changements. Elle avait besoin de se confier à quelqu’un et c’était pour cela qu’elle avait demandé à Masha de venir boire un café chez elle. Elle avait prévu tout un tas de petits biscuits, cake au chocolat et autres douceurs. Elle avait de ces fringales en ce moment ! Et pour elle, elle avait prévu du thé au citron. Elle n’avait jamais apprécié le café, hormis le capuccino et le viennois, mais la caféine l’empêchait de fermer l’œil pendant 48 heures ce qui la mettait de très, très, mauvaise humeur ! Et ce n’était, de toute façon, pas recommandé dans son état !

Quand elle arriva, Masha eut à peine le temps de sonner que Caraïbe, qui l’attendait derrière la porte, anxieuse, lui ouvrit en grand, et chose RARE : la serra dans ses bras ! Oui, oui ! Caraïbe, la fille pas super tactile (hormis partie de cul merci !) avait fait un câlin à son amie et ce sans aucune raison !

-Masha ! Je suis contente de te voir !

Elle la guida dans la salle à manger où elle avait tout préparé et l’invita à prendre place sur une chaise alors qu’elle s’asseyait sur l’autre, Hadès et Ursula tournant autour d’elles, se frottant à leurs jambes en ronronnant. Caraïbe attrapa Hadès qui se roula en boule sur ses genoux et le caressa pendant qu’elle regardait sans amie. Elle ne savait plus vraiment comment lui dire ce qu’elle avait à lui dire… Et ce alors qu’elle mourait d’impatience de la voir…

-Je… Assieds-toi, Masha. J’ai des trucs à te dire…Alors euh… Depuis que ma famille est morte je me sentais…bah plus très en phase avec mon travail… La bibliothèque tout ça…J’ai donné ma démission ! Et euh…

La jeune femme pris une gorgée de thé tout en regardant Masha. Elle allait avoir un choc.

-Tu te souviens du mec avec qui j’ai couché dans…ahem…les toilettes de la bibliothèque ? Bah figures-toi qu’après ça on s’est revu et on a recouché ensemble… Et en fait…bah je suis enceinte… De Maël. Et j’ai décidé de le garder, ce qui va pas faciliter l’espèce de relation que j’ai depuis peu avec Alex mais lui c’est pas juste un plan cul, c’est vraiment quelqu’un que j’apprécie et il est intelligent et passionnant et… enfin... Voilà… Et toi ça va bien ?

Respire Masha. Dis quelque chose. Ne deviens pas toute pâle et surtout ne fais pas une syncope ! Pitié Masha !

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T'es assise ? Tiens toi bien à la table !

Caraibe et Masha

Aujourd'hui, je n'allais pas travailler à la librairie. J'avais quelque chose de bien plus intéressant à faire et ça ne me ferait sans doute pas de mal de voir un visage amical. Caraibe avait demandé à me voir, ayant besoin de parler de quelque chose, et même si je ne suis pas vraiment une bonne amie en tant normale, j'avais pourtant répondue présent cette fois. Parce que de toute façon, je n'avais rien d'autre à faire, n'ayant plus de missions. Mais au-delà de ça, j'entendais bien au son de sa voix que quelque chose n'allait pas. Alors en ce début d'après-midi, je pris le chemin du quartier où vivait mon amie. Moi aussi, j'aurais pu avoir des choses à lui dire, parce que j'avais beaucoup de choses en tête, beaucoup de questions que je me posais, mais elle ne pouvait pas m'aider. Elle n'était pas au courant de la réalité de mon monde, de ce monde-ci non plus, mais dans un sens, c'était bien mieux comme ça. Parfois, je l'enviais d'avoir une telle innocence, même si je savais que sa vie n'était pas facile ces temps-ci. Je savais pour son frère et ses grands-parents et qu'elle avait du mal à se faire à l'idée. Je sors de mes pensées quand j'arrive en bas de chez elle et je grimpe les marches pour arriver en face de sa porte. Et je n'ai même pas fini de frapper que la porte s'ouvre et que je vois mon amie... Me prendre dans ses bras. Je hausse un sourcil, surprise, mais je passe mes bras autour d'elle également. " Oui je vois ça..." Un sourire amusé sur mes lèvres et je la lâche pour entrer et enlever ma veste et mes chaussures à talons qui me faisaient un peu mal aux pieds. Et je la suis à travers l'appartement pour prendre place en face d'elle, laissant une main frotter contre le pelage de son chat quand ce dernier vint réclamer un câlin. Et je prends ma tasse de café et commence à en boire une gorgée quand elle commence à parler. " Mais je croyais que tu aimais ce travail ?!" Évidemment, je comprenais aussi ce besoin de changement et j'étais en train de me dire que j'allais moi aussi devoir faire des changements dans ma vie à venir, surtout vu comment ça partait. Et j'étais en train de mâcher un gâteau quand elle lâcha une véritable bombe qui me laissa sans voix l'espace de quelques instants, au point que j'en oubliais de respirer et surtout d'avaler ce que j'avais en bouche. Je tousse et pendant quelques secondes, je suis incapable de dire quoi que ce soit. " Tu... Quoi ?!" Enceinte, elle est enceinte ! Je secoue légèrement la tête, ce qui fait onduler mes longues boucles avant de laisser un sourire se dessiner sur mes lèvres. " Je... Mais, c'est une grande nouvelle !" Et pour cause ! Mais je percute quand elle parle d'Alex. Attends, le Alex que je connaissais, celui à qui je donnais des cours il y a encore peu de temps ?! Sérieusement, ce monde était vraiment trop petit. " Moi ? Mais on s'en fout ! Cara tu es enceinte ! C'est la meilleure nouvelle que j'ai entendue depuis des semaines !" Entre la disparition de Céleste, ma mise à l'écart, la découverte de la vraie identité de mon cousin, clairement, sa nouvelle était la meilleure chose que j'ai entendue depuis des semaines. Si ce n'est des mois. " Mais je vais... bien." Ouais on va dire ça comme ça.

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Masha & Caraïbe

T'es assise? Tiens-toi bien à la table!

-J’aime toujours autant les livres, j’aime à parler avec les gens pour connaître leurs goûts afin de leur trouver des ouvrages qu’ils n’ont jamais encore lu et ce quand bien même ils ne leur auraient de prime abord donné aucune chance. Mais depuis que…depuis l’accident de voiture, les choses ont changées… Je n’ai plus goût ni force ni envie de me rendre au travail… Il me suffit de passer la porte pour que l’on me regarde avec pitié. Je n’ai pas la force de supporter cela, comprends-tu ?

Perdre des membres de sa famille était chose horrible à vivre, cela va sans dire, sauf bien sûr si ce sont des membres que l’on déteste auquel cas leur mort ne peut que réjouir le cœur et l’âme, hein ?, mais devoir, jour après jour, faire face à la pitié des gens, leur prévenance et leurs questions « ça va ? » n’attendant qu’une réponse affirmative de toute façon, était oppressant, étouffant et Caraïbe en avait eu sa claque. Malgré les protestations de son patron elle avait donné sa démission et avait réussi à le convaincre de l’accepter avec une dispense de préavis. Et curieusement, lorsqu’elle ressortit de la bibliothèque ce fut comme si elle respirait à nouveau. Elle se sentait LIBRE ! Et ça, ça n’avait pas de prix. (Ouais enfin facile à dire quand on a hérité de millions hein ?)

La jeune femme attrapa avec gourmandise un biscuit au chocolat sur la table, le dévorant avec appétit. Elle s’était découvert une passion nouvelle pour le chocolat depuis qu’elle avait appris sa grossesse. Non mais attendez trente secondes… Je veux faire croire ça à qui moi ? Elle avait toujours eu une passion pour le chocolat voyons ! Comme…pas mal de femmes en fait… Mais bref. La réaction de Masha quant à l’annonce de sa future maternité l’étonna, positivement. Elle ne s’était pas attendue à ce que la jeune femme se réjouisse ainsi et une fois de plus Masha prouva que son amitié était profondément sincère, quand bien même un peu bizarre. Ce qui convenait à Caraïbe, de toute façon. Cette dernière ne put se retenir de rire.

-Tu réagis beaucoup mieux que moi… J’ai pété un câble mais un truc de malade, je suis allée chez Maël mais furibonde pour l’insulter de tous les noms… J’avais l’intention d’avorter et je l’ai carrément obligé, ouais non pas obligé mais presque, à m’accompagner chez le gynéco. Le pauvre, il a eu une patience divine avec moi. ce disant elle rigola encore plus même si sa phrase n’avait rien de drôle. Masha ne pouvait pas comprendre le jeu de mot débile puisqu’elle ignorait que Maël était le dieu Esus… -Mais quand j’ai vu ce petit truc sur l’écran... Bon en vrai j’ai pas vu grand-chose mais je sais pas ça a remué quelque chose en moi et… bah j’ai décidé de le garder ce petit bout. Et Es…Maël a été adorable, il a promis de ne pas m’abandonner et tout… Alors que bon en soit c’est mon problème on est pas en couple, on s’est rien promis et… Enfin on avait pas prévu d’avoir un gosse ensemble quoi… Mais voilà… Bon le seul problème ça va être la réaction d’Alexandre…On… se fréquente on va dire, on s’est rien promis non plus mais… enfin lui je l’aime…bien tu vois ? Je veux dire je l’aime vraiment bien quoi…

Et blablabla… Masha pouvait à peine placer un mot dans la conversation mais Caraïbe avait besoin de se livrer à son amie. Si Louis avait toujours été de ce monde il lui aurait servi de confident, et de soutien sans failles, mais… Masha était… comme lui. En fait c’était vraiment dommage qu’ils n’aient jamais pu se rencontrer, ils auraient été tellement bien assortis…

Tout en mangeant encore, vive le chocolat, et ce après avoir bu une gorgée de son thé, Caraïbe fronça les sourcils en regardant son amie. Elle avait enfin capté un truc dans le ton de sa voix.

-Attends toi…t’es sûre que tout va bien pour toi ? Et ne me dis pas oui si c’est non hein ? Qu’est-ce qu’il ne va pas ?

L’amitié c’est à double-sens. Si Caraïbe avait besoin de parler, elle pouvait tout aussi bien écouter Masha. Elle le devait. Le sens de l’amitié je vous dis ! Ursula fit son entrée à son tour, plus craintive qu’Hadès, et après avoir un peu hésité, décida que Masha était de confiance puisqu’elle sauta sur ses genoux pour s’installer sur elle, sans gêne. Tranquille la minette !

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T'es assise ? Tiens toi bien à la table !

Caraibe et Masha

Elle adorait son travail, je le savais bien et je l'écoute tout en me disant que c'était quand même dommage. Mais compréhensible et je pouvais la comprendre parce que je sais quel effet ça fait de perdre un proche, même si dans son cas, c'était soudain. Le regard des autres est souvent le plus dur à supporter. Mais au-delà de ça, je pouvais aisément comprendre qu'elle ne supportait plus vraiment le comportement des autres face à sa détresse. La pitié est souvent le pire. J'avais été au courant rapidement du drame qui avait touché sa famille, mais je n'avais pas forcément pu être présente comme toute amie normale l'aurais fait. Qu'aurais-je bien pu lui dire de toute manière ? Je ne sais pas et la question ne se posait pas. Ce n'est pas parce que je n'étais pas souvent présente que notre amitié ne comptait pas, mais c'était bien plus compliqué et avec ce pan entier de ma vie qu'elle ne connaissait pas, il y avait souvent des absences qu'autre chose. " Je sais, mais je trouve ça dommage." J'aimerais tellement l'aider, mais je ne savais pas comment. Mais c'était son choix et elle avait l'air de bien le supporter, alors tant que ça dure, c'était sans doute le principal. On a tous notre façon de réagir face à la mort et au deuil, alors je ne pouvais pas la juger. Suite à la mort de mon père, j'avais foncé tête baissée dans les affaires de l'Organisation et ça m'avait aidé, c'est certain, mais aujourd'hui, je me disais que c'était sans doute une énorme connerie. " Si jamais ça te manque d'être au milieu de livres, passe à la librairie, tu y seras toujours la bienvenue." Je me penche également pour prendre un gâteau et c'est là qu'elle me fait une seconde annonce, bien plus joyeuse que la première et ma réaction semble quelque peu l'étonner, mais elle semble aussi soulagée de me l'avoir annoncé. Je me réjouissais sincèrement pour elle, c'était une bonne chose. L'espace d'un instant, je me rappelle que c'est une idée qui m'a traversé l'esprit ces derniers mois, mais dans le contexte actuel, avoir un enfant tout en sachant ce que j'étais presque sur le point de faire, c'était quelque peu du suicide. Je l'écoute me raconter la scène et je ris légèrement. Je n'avais aucun mal à imaginer ce qui c'est passé parce que je la connaissais maintenant et que je savais comment elle était, surtout quand elle était en colère ou stressée. " Qu'il soit venu avec toi c'est déjà pas si mal. Mais je sais que tu ne lui aurais pas laissé le choix de toute façon." Quitte à le traîner par le col s'il le fallait. Mais je comprends que c'était une vraie surprise et qu'elle ne s'attendait absolument pas à ça non plus. " Attends, je connais un Maël, enfin connaître c'est un bien grand mot, mais il m'a aider à retrouver un objet qui appartenait à ma famille. Ca ne serait pas Eschene son nom de famille ?" Si c'était lui, ce serait que le monde était vraiment petit. Ou bien Paris, qui sait. Mais je comprends ensuite ses inquiétudes vis à vis d'Alex et je le connais bien. Pourtant, je ne pouvais pas trop lui en parler, mais il est vrai qu'il était attachant ,mine de rien et que de tous les deicides que je laisserais sans le moindre remords, il sera celui que je regretterais le plus. " Je suis sûre qu'il sera compréhensif." Je l'espère du moins, sinon je viendrais lui secouer les puces en personne, même si c'est la dernière chose que je ferais de ma vie. Mais quand elle me demanda comment j'allais, je vois son attitude changer légèrement. Je vois ses sourcils se froncer, comme si ce que je venais de dire n'avait pas été assez convaincant. Et dans un sens, j'avais vraiment envie de tout lui dire, parce que j'avais confiance en elle, mais d'un autre côté, cela la mettra quelque peu en danger et je ne voulais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Alors je soupire légèrement et reprends. " De vieilles histoires de famille, ne t'inquiète pas, ça sera vite réglé." Ou pas, je ne pouvais pas en être absolument certaine. " Et ma mère qui me tanne pour que je me trouve un mari et que j'ai des enfants pour que notre nom de famille ne disparaisse pas. On a pas survécut difficilement au fil des siècles pour que la lignée s'éteigne avec moi." Même s'il y avait un risque élevé que ce soit effectivement le cas. Je brode un peu, elle sait que ma mère est particulière, donc cela ne l'étonnera pas vraiment. Pardon maman, pour une fois, ces remontrances me sortent de la panade.

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Masha & Caraïbe

T'es assise? Tiens-toi bien à la table!

Mais ? Par quelle diablerie du hasard Masha pouvait-elle connaître, non seulement Alex, mais aussi le dieu qui l’avait mise enceinte ? L’espace d’un instant Caraïbe se demanda, et elle faillit poser la question à Masha, si Maël n’aurait pas su la séduire elle aussi et la mettre dans son lit… Et après tout pourquoi pas ? Masha était célibataire, jolie comme un cœur et avait bien le droit de jouir de sa sexualité et des orgasmes prodigués par un dieu au lit ! Et ce n’était pas qu’une façon de parler.

- Mais… Mais c’est lui, oui…Je…Mais comment tu l’as connu, Masha ? Demanda Caraïbe, interloquée. Interloquée et surprise, hein ? Pas par jalousie, attention ! Esus et elle n’étaient pas en couple ni elle amoureuse de lui ou quoi que ce soit… Limite si elle lui demanda pas s’ils avaient pas couché ensemble mais elle préféra ne pas poser la question.

La fertile imagination de notre écrivaine ratée se mis en route et son cerveau vit des images de Masha et elle se tenant leurs ventres arrondis alors qu’Esus, entre elles, les caressaient doucement avec un sourire de triomphe sur ses lèvres. Ouais le truc légèrement zarbi quoi… Mais bon Cara n’était pas du genre saine d’esprit, pas vrai ? On était déjà au courant depuis belle lurette !

Lorsqu’elle se mit à penser à Alexandre elle sentit son cœur s’emballer, cette sensation de papillons dans le ventre, comme une adolescente s’énamourant du plus beau garçon de la classe pour la première fois de sa vie, ainsi que la peur s’emparer d’elle. Peur de le perdre suite à cette grossesse inattendue ainsi que la surprenante décision qu’elle avait pris de garder ce bébé. Le perdre… Allez savoir ce qu’ils représentaient l’un pour l’autre mais toujours est-il que notre amie Cara était mordue. La pauvre, si elle avait pu deviner…

Depuis qu’elle avait découvert sa grossesse elle se sentait tout le temps affamée, était-ce dû à ce petit être se développant dans son ventre ou alors était-ce purement psychologique ? Allez savoir. En attendant la demoiselle n’arrêtait pas de manger des biscuits tandis qu’elle écoutait Masha. Et qu’elle la regardait. Et pas seulement parce qu’elle était belle comme un cœur mais parce qu’elle se demandait si son amie était sincère avec elle. D’accord, Caraïbe avait demandé à Masha de venir pour parler d’elle mais voilà c’était dans sa nature de s’inquiéter pour les autres en oubliant ses propres problèmes.

-Mais dis-moi, elle serait pas un peu casse-burnes ta mère, par le plus grand des hasard ? Dis-lui que tu es stérile elle te fichera peut-être la paix du coup… Lesbienne et stérile… Un coup à la tuer d’un infarctus mais tu auras l’héritage pour te consoler… Oui bon j’exagère peut-être un peu beaucoup pour le coup, non ?

Elle reprit une gorgée de son breuvage, restant un moment silencieuse…et pensive…

-Dis-moi…Tu n’aurais pas besoin d’un coup de main à la librairie, par hasard ? Et même pas besoin de parler salaire, j’ai pas besoin d’argent mais… Enfin… Autant le boulot j’en avais marre autant rester à la maison à me morfondre... oh ! Surtout que je vais déménager le temps que ma grossesse se passe, le papa veut prendre soin de moi… Comme quoi…

Elle eut un rire nerveux en pensant à tous les risques qu’elle encourrait parce qu’elle était enceinte d’un dieu celte…et se demanda, si Masha acceptait, quelle serait la réaction d’Esus. Faire attention d’accord, mais vivre cloîtrée sans rien pouvoir faire sinon tourner en rond entre 4 murs ? JAMAIS ! Autant que ses ennemis mettent fin à ses jours directement. Oh, non, attendez…faut encore qu’elle fasse son testament !

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T'es assise ? Tiens toi bien à la table !

Caraibe et Masha

Je vois qu'elle est surprise que je connaisse visiblement le mec qui l'a mise enceinte. Enfin connaître est un bien grand mot je dirais. Disons juste qu'il m'a aidé et que je lui dois un service en échange. Du coup, je ne savais presque rien de lui en dehors de ça et c'était assez original, dans un sens, mais je lui en étais tout de même reconnaissante, parce que grâce à lui, j'avais pu remettre la main sur un collier perdu depuis longtemps et qui faisait partie des nombreux trésors dont ma famille avait été privée au fil des siècles. Je souris légèrement avant de répondre. " Oh grâce à Louis ! Tu sais qu'en dehors de la librairie, je passe beaucoup de temps à rechercher des bijoux et autres objets que ma famille à perdu au fil du temps. Il se trouve que Maël m'a aidé à en retrouver un." Rien de plus, rien de moins. C'était certes un homme charmant, mais pas du tout mon style. Mais je n'avais aucun mal à le voir en compagnie de Caraibe, cela dit. Je regarde mon amie et je suis vraiment contente pour elle, en tout cas, même si elle n'était qu'au début de sa grossesse, elle semblait plus radieuse que jamais. Elle avait aussi un bon appétit, mais c'était normal pour une femme enceinte il paraît. Finalement, elle semble s'inquiéter pour moi et je réponds que tout va bien, juste que ma mère me harcèle pour que je fasse un beau mariage et que je lui donne de beau petits enfants. Cela n'est qu'une excuse que je donne à la jeune femme parce que la réalité était tout autre, mais je ne pouvais pas lui en parler. Pas sans la mettre en danger et moi aussi. Autant éviter les problèmes. Pourtant, je ris quand elle reprend la parole et je secoue légèrement la tête, amusée. " Juste un peu..." Je soupire et reprends. " Elle veut bien faire, dans le fond, je la comprends, moi aussi j'aimerais bien avoir un mari et des enfants, mais pour le moment, je n'ai pas rencontré le bon et je n'ai pas non plus le temps." Vraiment pas même. Je ne sais même pas comment ça se passera au niveau des déicides si jamais je rencontre quelqu'un... Autant ne pas y penser pour le moment. Puis il y a la librairie aussi et mes nombreux voyages à droite et à gauche pour acquérir des livres rares et précieux. Et mettre ma vie en danger quelquefois également. Si seulement les choses pouvaient être plus simples. Je repense à mon ex avec un peu de nostalgie, parce que j'étais bien avec lui, mais il y avait eu la mort de mon père et mon entrée chez les déicides, ce qui avait précipité la fin de cette jolie histoire. Il y a cinq ans déjà... Cinq ans, le temps passe vite mine de rien. Ou pas assez, je ne saurais dire. Je reprends un peu de thé, restant pensive, autant que mon amie et ce silence était loin d'être pesant bien au contraire. Ce fut elle qui rompt le silence et je repose les yeux sur elle en l'écoutant attentivement. " Oh tu fais bien de demander parce que je me disais qu'il faudrait que je cherche quelqu'un pour m'aider de temps à autre !" Parce que mine de rien, c'était du travail et j'avais beau adoré ce que je faisais, je n'avais plus le temps de tout gérer correctement. Je me dis aussi que si elle venait travailler avec moi, il faudrait que je trouve une astuce pour la réserve où j'entreposais énormément de livres anciens que je ne proposerais jamais à la vente et qui me servait pour autre chose, mais pour le moment, la question ne se posait pas. Puis elle connaissait ma passion pour les livres anciens, ça ne devrait donc pas être un souci. Je hausse un sourcil, surpris par ses dires. " C'est une bonne chose qu'il veuille prendre soin de vous !" Au moins, elle ne sera pas toute seule dans cette épreuve, ce qui me rassurait quand même beaucoup, au pire, j'aurais été là pour elle. " Je suis contente pour toi en tout cas ! Tu sembles épanouie, ça fait plaisir à voir." Même si j'imagine que c'était une surprise pour elle aussi et qu'elle ne devait pas s'y attendre, mais elle n'était pas seule, ce n'était pas si mal. " Ta famille est au courant ?" Je bois une autre gorgée de thé et prends un petit gâteau.

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Masha & Caraïbe

T'es assise? Tiens-toi bien à la table!

Caraïbe ne put se retenir de froncer les sourcils. Comment diable le cousin de Masha pouvait-il connaître Esus ? Enfin Maël…Oh merde, Esus ! Et pourquoi lui avait-il présenté la jeune libraire ? Non parce que bon sang Bonne-Maman lui avait bien dit qu’il fallait se méfier des celtes. Et ça Masha elle ne pouvait pas le savoir, elle savait pas que les dieux existaient elles, ni leur petite guéguerre débile à laquelle ils se livraient depuis va savoir combien de temps toi, des siècles, des millénaires peut-être ?!

-Et… Dis-moi… Il t’a demandé quelque chose en échange de ce service ? Et je ne parle pas de sexe alors va pas t’imaginer que je suis jalouse, d’accord ?

Non parce qu’il pouvait se taper la planète entière, mecs et femmes confondus, elle s’en foutait éperdument. Mais le venin distiller par l’apparition nocturne de sa grand-mère avait semé le doute dans sa tête, ainsi que la méfiance, et Caraïbe ne désirait pas que Masha soit prise dans l’étau d’Esus sans pouvoir s’en sortir. Curieux quand même de se méfier de quelqu’un et de s’installer avec lui, non ?

-Je me demande comment ton cousin a pu connaître Maël…Ils n’évoluent pas vraiment dans le même milieu, à priori… Et c’est quoi le bijou en question ? Questionna notre amie pro des questions !

Ah les mères… Quelles plaies parfois ! Parce qu’elles nous donnent la vie elles s’imaginent avoir un droit de regard dessus ad vitam aeternam non mais quelle bonne blague cette connerie, non ?

-On est pas un peu sur la même longueur d’ondes toi et moi ? rigola Caraïbe tout en mangeant un nouveau gâteau au chocolat et fourré à la crème à la framboise, un délice saleté de fille mince ayant pas besoin d’un régime…

-Ah bah il prend tellement bien soin de moi que…bah en fait c’est pas tellement que je vais m’installer chez lui temporairement sinon que c’est déjà fait en fait… Je te rassure je n’ai pas laissé mes chats tout seuls ici hein ? Mais comme j’avais rendez-vous chez le véto, pour eux pas pour moi hein ?, bah je me suis dit qu’on pouvait prendre le café ici, entre copines quoi… Non parce que Maël est bien gentil mais sa garçonnière…

Caraïbe faillit recracher la gorgée de la boisson qu’elle venait de prendre lorsque Masha lui demanda si sa famille était au courant de sa grossesse.

-Mais t’es folle ou quoi ? Déjà que ma famille ne se résume plus qu’à ma mère et quelques cousins très très éloignés… Mais tu imagines ? Ma mère apprenant qu’elle va devenir grand-mère ? Mais t’en as pas d’autres des idées stupides en stock, Masha ? Imagine seulement ! Elle serait déjà ici à organiser mon mariage avec Maël…. Tu imagines Maël en smoking au pied de l’autel attend la future mère de son enfant dans une robe blanche et un ventre gros ? Ou pire, refusant à ma mère le mariage ? Non, non non…On verra ça le temps voulu…

Curieusement elle se sentait épanouie par sa grossesse, oui… Même si elle cachait à Masha, et à Esus, les doutes qui l’habitaient quant au futur papa et sa sincérité.

-Bien, raconte-moi un peu la librairie… Tu vois notre collaboration comment ?

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T'es assise ? Tiens toi bien à la table !

Caraibe et Masha

Je vois que la nouvelle la surprenait, mais il est vrai que parfois le monde était petit. Je ne savais pas ce qui liait Mael à Louis et je n'avais pas demandé, il avait juste dit qu'il pourrait sans doute m'aider et c'est ce qui s'est passé. J'avais récupéré un bien de ma famille, le reste n'avait pas ou peu d'importance. Je souris, amusée quand elle reprend la parole. Elle jalouse ? Non c'est pas du tout son genre... Je secoue la tête légèrement avant de rire amusée pendant quelques secondes. " Non rien, ne t'inquiète pas !" Mais je réfléchis quelques secondes avant de reprendre. " Enfin, je lui dois un service, mais au vu du cadeau qu'il a fait à ma famille, ce n'est pas cher payer." Et puis il n'avait pas demandé d'argent, alors que n'importe qui dans la même situation aurait à minima exiger une somme à plusieurs chiffres. Ce qui n'aurait pas été un problème, même si nous faisions partie de la noblesse anglaise et que nous étions quelque peu désargentés, j'avais de la ressource et des fonds. Cela me laisse un peu perplexe maintenant que j'y repense, mais je verrais bien. " Je ne sais pas, je n'ai pas demander, mais tu sais Louis connait pas mal de monde à Paris, donc ça ne m'étonne pas plus que ça." Puis elle me demande de quel bijou il s'agissait et j'eus un sourire avant de me lever et d'aller chercher mon téléphone. L'objet en question était à Londres, en lieu sûr auprès des autres objets retrouvés des Lancaster, mais j'avais pris des photos de ce collier absolument superbe. Je cherche les photos en gardant le silence tout en revenant vers elle avec un sourire aux lèvres et lui tends l'appareil. " Il est magnifique, tu ne trouves pas ? Il appartenait à Marie de Bohun." Et aujourd'hui il est de nouveau en possession de ma famille après avoir été perdu durant des siècles. Je repose le téléphone quand elle me le rend et j'écoute sa réponse en reprenant une gorgée de café. C'est vrai que ses chats, c'est important pour elle. Parfois je me dis que j'aimerais bien avoir un chat ou un chien, mais c'est incompatible avec le style de vie que je mène depuis quelques années. Et parfois, je peine à prendre soin de moi, alors un animal, pas question. " Au moins il est présent, ce qui aurait très bien pu ne pas être le cas." Combien de femmes se font avoir comme ça ? Mais cela ne m'empêchait pas d'être rassurée de savoir qu'elle avait quelqu'un sur qui compter au cas où je serais absente dans les prochaines semaines ou les prochains mois. Au vu de la tournure des choses, c'est bien ce qui risque d'arriver, mais je n'y pense pas, sinon je sens que je vais tout lui dire et il y a certainement des choses qu'elle n'est pas prête à entendre. Je souris donc, quand elle me dit que sa famille ne semble pas être au courant. Je finis par éclater de rire en imaginant la scène et je reprends, taquine au possible. " Dommage, j'aurais fais une demoiselle d'honneur on ne peu plus parfaite !" Mais je comprenais bien aussi qu'elle ne veuille rien dire, parce que j'aurais réagi comme elle si j'avais été dans la même situation. Mais elle ne pourra pas le cacher éternellement. " Elle finira par le savoir et là, tu la verras arriver à Paris à coup sûr." Je reprends une bouchée de ma pâtisserie avant de reposer le regard sur elle. Je prends quelques secondes de plus avant de lui répondre. " En somme c'est assez simple, ça se gère un peu comme une bibliothèque, sauf qu'au lieu d'emprunter des livres, les gens partent avec..." Je soupire légèrement et reprends. " Il faudra juste être présente au cas-où je dois m'absenter, pour l'achat d'un livre ancien à l'autre bout du monde par exemple, ou si je prends des vacances." Ce qui n'arrive que rarement, mais ce que je venais de dire justifiais mes absences, parce que c'était généralement assez vrai. Même si c'était pour le compte des deicides de Paris et pas pour mon compte personnel, mais ça revenait au même, puisque c'est moi qui les gardait en général. " Mais avec ta grossesse, on peut toujours chercher quelqu'un d'autre, je ne veux pas que tu te sens forcée de faire quoi que ce soit si tu n'en a pas envie !" Ce n'est pas parce que c'est ma librairie qu'elle doit se sentir obligée.

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Masha & Caraïbe

T'es assise? Tiens-toi bien à la table!

L’idée que Masha puiss devoir un service à Esus, tout en ignorant le caractère divin de l’être avec qui son cousin l’avais mise en contact, rendait Caraïbe légèrement (ouaips un putain d’euphémisme connaissant la demoiselle et la folie de son instable cervelle) mal à l’aise. Elle aurait voulu dire à son amie de se méfier, qu’Esus était un dieu et que de lui devoir un service n’était pas quelque chose d’anodin, quand bien même elle appréciait Esus. Mais pouvait-elle lui dire que c’était un dieu ? Et pas seulement une façon de parler quant à ses prouesses d’amant, qui soit dit en passant étaient vraiment divines mais bref. « Tu sais Masha, je vais pas seulement avoir un bébé mais l’enfant d’un dieu ! Je suis pas vierge mais on s’en fout, je vais me faire ma propre religion pour que mon nom soit sanctifier et obliger les gens à vivre selon ma propre vision et tant pis pour ceux qui aimeront pas ! C’bien ce que font les religions, non ? Pourrir la vie des gens ? » Ouais nan…Elle allait lui foutre la camisole de force et son gamin, pourvu que ce soit un p’tit mec ! allait voir le jour dans un hôpital psychiatrique… On oublie hein ?

La jeune femme, pourtant habituée à voir des bijoux luxueux, couteux et anciens, merci Bonne-Maman, mais le collier que lui montra Masha lui arracha un sifflement d’admiration.

-J’adore les bijoux historiques ! Il est magnifique ! Se pourrait-il que cette Marie de Bohun fut une lointaine ancêtre de ta famille ? demanda-t-elle avec intérêt avant que le conversation ne porte à nouveau sur Esus et la grossesse dont elle avait toujours du mal à croire qu’elle était la sienne.

Elle allait devenir maman. Elle. Caraïbe de Rochebrune. L’instable par excellence. Celle qui fuyait les responsabilités autant que possible allait mettre au monde un enfant et parce qu’elle le désirait. Ouais, le monde était vraiment devenu fou hein ?

-Oui, j’ai de la chance. Maël aurait très bien pu mettre en doute ma parole, après tout on ne peut pas dire qu’il me connaissait vraiment et que le fait que j’ai couché aussi vite avec lui aurait pu lui faire me demander si j’étais sûre qu’il était le père mais…mais non. Il n’a rien demandé de tout ça. Il m’a juste dit que quelque soit ma décision il serait à mes côtés et quand je lui ai proposé de le garder, de devenir parents il a voulu que j’aille m’installer chez lui. En fait il m’a pas vraiment laisser le choix, dès que nous sommes sortis de chez le gynéco il a décidé que j’allais vivre chez lui et basta. La jeune femme ne put s’empêcher d’éclater de rire. C’est quand même assez rare qu’un homme puisse ainsi m’imposer sa façon de voir… Mais j’ai cédé… En fait j’aime bien qu’on soit aux petits soins pour moi.

Oui et puis ça la rassurait de ouf de vivre chez un dieu musclé, fort et rapide parce qu’on sait jamais ce qui peut arriver hein ? De fait, d’être chez lui lui permettait de mieux dormir, comme elle ne pouvait plus depuis que…hé bien depuis la mort de sa famille. Ça faisait du bien et même ses rêves n’étaient plus des cauchemars. Il lui arrivait parfois, cependant, de se sentir seule et de vouloir se glisser dans le lit d’Esus. Pas pour du sexe mais juste pour sentir ses bras puissants autour d’elle, en tout bien tout honneur, mais elle n’osait pas aller le voir. Il aurait pu mal l’interpréter. Et il y avait Alex, qui n’était toujours au courant de rien… Caraïbe fronça les sourcils en faisant sembler de s’énerver.

-Dites donc Masha Lancaster seriez-vous en train de me dire que vous ne voulez pas de moi dans votre librairie ? Craigniez-vous que je ne vous dérobe vos précieux livres anciens pendant que vous serez en déplacement ? Si c’est cela, demoiselle, sachez bien que… Et elle éclata de rire avant de terminer sa phrase, vous auriez parfaitement raison de ne pas me faire confiance sur ce point ! Non, franchement, j’ai envie de t’aider. J’adore les bouquins, t’es mon amie, tu peux être tranquille j’ai assez d’argent pour n’avoir besoin ni de salaire ni de voler dans la caisse et… Une activité hors de la maison de Maël ne pourra pas me faire de mal ! Franchement il est top mais parfois…j’étouffe…Si je vais bosser dans ta librairie il sera tranquille parce qu’il saura où je suis et moi…je l’aurais pas sur le dos… Ce qui n’avait pas été si désagréable que ça quand on a mis ce petit bout en route.
Plaisanta-t-elle encore.

Caraïbe posa ses mains ainsi que son regard sur son ventre, hésitant un peu puis elle leva à nouveau les yeux sur Masha.

-J’en ai pas parlé avec Maël encore mais… Bon tu sais que je suis pas croyant pour deux sous, et quand bien même je ne porterais pas ma croyance en un dieu unique et ominpotent dont la seule occupation est de pourrir la vie des humains…bref tout ça pour dire…Je ne compte pas que l’enfant soit baptisé, et je pense que Maël sera de mon avis à ce sujet. Cependant…Hé bien je voudrais quand même que tu sois comme une marraine pour lui, si tu le veux bien. Je trouve qu’un parrain et une marraine, même hors des rites religieux, est une figure importante les enfants et je serais très honorée si tu voulais tenir ce rôle auprès de mon bébé. Et tant pis pour Maël s’il est pas ok avec ça, il aura pas son mot à dire. Privilège de porter l’enfant pendant 9 mois et d’accoucher hein ?

:copyright: Chieuze

T'es assise ? Tiens toi bien à la table !

Caraibe et Masha

Le patrimoine de ma famille étant éparpillé aux quatre coins du monde, j'étais plus que satisfaite de récupérer ce collier. En plus d'être d'une rare beauté, il y avait toute une histoire derrière. Marie de Bohun était connue, mais pas toujours à sa juste valeur. Cela valait bien un simple service si l'homme qui me l'avait rendu me le demandait. C'était peu cher payer quand on y pense, mais qu'importe ! A défaut d'avoir le vrai sous la main, puisque je me suis empressée de le mettre en lieu sûr, je lui montre des photos et la réaction de la jeune femme ne se fait pas attendre. Je souris et hoche la tête quand elle demande si c'est l'une de mes ancêtres. " Je n'avais que des descriptions de ce collier, mais il est encore plus beau que tout ce que je pouvais imaginé." Et il était entré dans la légende, beaucoup avaient prétendu qu'il n'existait pas, ou qu'il était perdu pour toujours. Plus maintenant. " Oui c'est l'une de mes ancêtres, comme quoi la maison de Lancastre a bien contribué à faire de l'Angleterre ce qu'elle est désormais." Bien que ma famille a quasiment été décimée par la suite et qu'au fil du temps notre nom de famille est passé de Lancastre à Lancaster. Mais nous avons survécus à travers les âges. Aujourd'hui, c'est moi qui porte le poids de cet héritage. Elle change de sujet et on reparle de cette grossesse et je suis tout de suite plus emballée par le sujet. Pas que je n'aime pas parler de ma famille, mais ce n'était pas le sujet du jour. Elle reprend la parole et je l'écoute avec un léger sourire amusé sur les lèvres. Je la connaissais bien Caraibe, mais s'il y avait bien une chose dont j'étais sûre, c'est qu'elle serait une bonne mère. " Tu as de la chance tout de même. Il aurait très bien pu te laisser te démerder toute seule." Parce que concrètement, je savais que Caraibe n'était pas une prude et qu'elle savait s'amuser, bien plus que moi d'ailleurs. Je ne sortais que peu, étant bien que trop occupée, même si elle ne savait rien de mes activités, alors rencontré quelqu'un était quelque peu compliqué. Mais pour le moment, c'était le cadet de mes soucis, même si... Eh bien la grossesse surprise de mon amie me rappelait qu'il allait falloir que j'y pense rapidement à avoir un enfant. C'est quelque chose que j'ai toujours voulu, mais que j'ai mis de côté il y a cinq ans. " Ne le fais pas fuir, tu pourrais le regretter !" Je ris légèrement avant de reprendre un gâteau. Mais je tousse parce que j'avais avaler de travers suite à ses propos et j'étais en train de rire tout en m'etouffant à moitié. Je tends la main vers ma boisson et en bois une gorgée et prends encore quelques secondes pour m'en remettre. " Tu veux ma mort ou quoi ? Ne dis jamais un truc pareil quand je mange !" Pourtant je souris et secoue légèrement la tête. " Tu peux mettre le bordel dans ma librairie, je prendrais le temps de ranger ensuite, ça ne me gêne pas. Mais d'accord si tu veux souffler un peu loin du futur père, je veux bien que tu vienne m'aider. Mais je te préviens, moi aussi je vais te garder à l'oeil !" J'aime être dans ma librairie, mais je sais que je vais devoir la laisser à un moment ou à un autre. Ce qui me chagrine, mais la vie prend parfois des tours bien étranges. Mais l'idée d'avoir mon amie pour m'aider me plaisait aussi, même si bien évidemment, il faudra la ménager au fils des mois. Je ne voulais pas qu'elle se fatigue inutilement, mais je suppose qu'elle en était consciente. Mais quand elle reprend la parole, j'en reste bouche bée, surprise. Elle venait vraiment de me demander ce que je pensais ? Je reste silencieuse quelques secondes avant de reprendre. " Je... Bien sûr !" Que dire de plus ? Je savais que ça n'aurait rien de formel, pas de passage à l'église, pas de prêtre, parce que je savais qu'elle n'était pas croyante pour un sou et je me demandais régulièrement si cela changerait si elle connaissait l'existence des dieux. " Bien sûr que j'accepte enfin ! C'est... J'en suis honorée !" Parce que c'était le cas et puis, c'était l'une de mes deux meilleures amies. J'en avais perdue une, je ne voulais pas perdre la seconde.

copyright Bloody Storm

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