Visite nocturne [PV Levana]

La Ville Lumière avait cela de formidable que l’on pouvait s’y perdre facilement, et que l’on pouvait y trouver des choses à faire à toute heure du jour et de la nuit.

Erik n’était pas spécialement un homme de grande culture, mais appréciait découvrir des choses. Curieux, il se rendait souvent dans des théâtres parisiens pour découvrir des pièces – il appréciait particulièrement le dramaturge Alexis Michalik à tel point qu’à ses yeux, rien ne pouvait déboulonner son génie –, ou bien au cinéma pour voir ce dernier film à la mode, ou de temps en temps, dans une galerie d’art ou dans un musée pour aller contempler des expositions.

C’étaient d’ailleurs des sorties qu’il aimait usuellement faire avec Virgile, ou dans le temps avec sa femme … Mais pour des raisons évidentes, il était également amené à sortir seul de temps à autres. Aliséa étant décédée, et son ami de presque-toujours n’étant pas forcément disponible à toute heure du jour et de la nuit, Erik avait appris à apprécier ces instants où il était seul. Après tout, ce n’était pas parce que l’on n’était pas accompagné que l’on ne pouvait pas s’amuser !

Ainsi, un beau jour où Midnight lui avait demandé un peu moins de temps de présence que d’habitude il s’était perdu dans le quartier du Faubourg Saint-Germain, après s’être rendu à l’Hôtel des Invalides pour visiter une exposition au musée de l’Armée. Il avait atterri tout à fait par hasard dans une galerie d’art qui était loin d’être aussi massives que les autres grandes bâtisses qui peuplaient ce quartier de Paris, mais dont la devanture lui faisait envie. Il y avait vu des peintures à l’huile, tant de nature que de ville qui l’inspirait un peu. Particulièrement, il avait beaucoup apprécié un paysage où la lune avait été peinte en de nombreux détails. Il fallait croire que la Nuit pourchassait Erik partout où il ne passait, c’était à se demander s’il n’y prenait pas goût avec le temps.

Mais la galerie et ses œuvres n’était pas le seul intérêt de cet endroit, puisqu’Erik y avait fait la rencontre de sa conservatrice, ou tout du moins de la personne qui l’alimentait principalement, une charmante dame du nom de Levana Le Loirec. Une bretonne à n’en point douter au vu de son nom et de son prénom : le franco-norvégien vivait depuis suffisamment longtemps en France pour être accoutumé et reconnaitre ces origines un peu particulières.  

Une femme qu’Erik n’estima pas inintéressante : passionnée par son métier, ils avaient un peu parlé la première fois où le déicide était venu dans sa galerie, et avaient bien sympathisés tous deux. Particulièrement chaleureuse, ouverte, ils avaient discuté de tout et de rien un long moment, rigolés ensemble, et Erik était finalement reparti avec dans l’idée qu’il reviendrait bien quand il avait à nouveau un peu de temps libre. Ce n’était pas tous les jours que l’on s’entendait bien avec une artiste de talent après tout ! Il avait peut-être face à lui celle qui deviendrait la nouvelle Van-Gogh.

Ce jour était arrivé quelques temps plus tard, mais là ce n’était plus vraiment la même histoire : beaucoup plus refermée, la jeune dame s’était montrée … Finalement un peu comme certains de ces commerçants parisiens. Pas particulièrement sympathiques, pas vraiment fondamentalement méchants, mais beaucoup plus … Blasé, voir aigri ? En bref, l’artiste semblait levée du pied gauche.

Le garde du corps n’avait pas été plus inquiété que cela : l’écart avec ce qu’il avait vu précédemment était grand, mais … Il était fréquent, surtout dans la capitale de France, de croiser des personnes qui n’étaient pas disposés à « faire du social » comme on disait. Et puis il y avait un tas de raisons qui faisait que l’on se levait parfois du mauvais pied.

Toujours est-il que le hasard du sort faisait qu’en ce début de soirée, Erik se trouvait à nouveau au Faubourg. Après avoir rendu visite à un de ses anciens collègues de la BRI pour boire un verre chez lui après une journée de travail bien rempli auprès de sa patronne, il marchait dans les environs, et avait profité d’être dans le coin pour finalement s’arrêter devant la galerie, dont les lumières semblaient encore allumées, quoiqu’un peu tamisé, bien que le soleil commençât à sérieusement décliner.

Intrigué – et espérant surtout que ce ne s’agissait pas d’un vol entrain d’être commis par quelconque malfrat peu scrupuleux – Erik poussa la porte entra dans la pièce, et héla à la cantonade :

« Levana, tu es là ? C’est Erik ! Tu es encore ouverte à cette heure-ci, où tu n’acceptes plus de visiteurs ? »

Attendant quelconque réponse, le franco-norvégien n’osa pas plus rentrer que cela de l’encadrure de la porte, s’il advenait que sa présence ne soit pas la bienvenue, et qu’il s’agisse simplement d’une erreur ou d’un oubli de l’artiste.

« Erik ! Entre donc ! »

Le franco-norvégien reconnu de suite la voix de Levana. Erik eut une légère expiration à peine audible : au moins, il n’y avait pas de problèmes particuliers, ou tout du moins pas de malfrats voulant piller sa galerie. Il fallait dire que le Faubourg n’était pas vraiment le quartier le plus malfamé de Paris, mais Erik avait appris de ses années dans la police à se méfier de tout ce qui était autour de lui. Le mal était bien banal parfois.

Mais là donc, aucun problème, et le jeune Christensen pu se détendre. Il chercha Levana du regard avant de finalement s’apercevoir qu’elle était dans un coin de sa galerie, manifestement entrain de peindre : elle avait déployé son chevalet, portait une blouse et semblait se nettoyer les mains.

Erik ne se fit donc pas prier et entra, profitant de l’occasion pour poser sa veste légère qu’il avait pris avec lui sur un porte-manteaux non loin. Il en profita également pour avoir un coup d’œil rapide dans une vitre : sa chemise blanche et son chino Camel étaient bien ajustés. Erik n’avait pas toujours été si précautionneux que cela de son accoutrement mais travailler pour le compte d’une grande femme d’affaire, qui était régulièrement inspectée par des grands magnats des médias et de la mode, lui avait appris à avoir cette rigueur. Il s’en était accommodé : après tout, cela ne lui avait pas fait de mal. En l’occurrence, il ventait quelque peu dehors, aussi il n’était pas question qu’il ait l’air débraillé en allant converser avec une amie à lui.

Erik accepta avec joie l’invitation de Levana de discuter un moment dans son petit salon, tout autant que le café que lui proposa l’artiste. Au moins, elle semblait aujourd’hui en état de converser un moment, se fit le jeune homme pour lui-même. Puis comme si l’artiste lisait dans les pensées, Levana commença la conversation par ce point, en se mordillant les lèvres :

« Excuse-moi pour le dernière fois...J'étais un peu contrariée ce jour-là, je me suis laissée noyer par les émotions, je n'ai pas été très gentille... »

Erik eut un petit soupir amusé, avant de sourire et de faire un petit geste de la main comme pour dire à l’artiste que cela ne l’impactait pas vraiment. Il fit ensuite :

« Boarf, ne t’en fais pas ! Si toutes les personnes ayant un métier en interaction avec des gens à Paris devait s’excuser publiquement d’être de mauvaise humeur, je pense qu’on aurait pas fini d’avoir des déclarations à ce sujet ! » Il ria un peu, avant de compléter : « Je plaisante, je plaisante, mais j’espère surtout que tout va bien pour toi. » Erik prit soudainement un air attendri : lui mieux que personne savait ce que c’était d’être submergé par des émotions fortes. En témoignait la mort de sa femme et … Tout le reste. « On a tous nos petits problèmes qui peuvent influencer notre quotidien, tu sais. Et pour sûr que de temps en temps, mes proches doivent subir ma mine ronchon de la journée. N’hésite pas si tu as besoin de moi. » Compléta-t-il, se voulant rassurant pour l’artiste.

Pendant que le café coulait, Levana enleva sa blouse, et les deux s’installèrent dans le petit salon de l’artiste. Elle apporta par la suite la boisson noire, qui humait de bonnes odeurs qui ravivait déjà l’esprit d’Erik. Il commenta avec un petit sourire : « Je veux connaître ton astuce pour faire un bon café ! Tu as des racines italiennes ? Car s’en est à croire que tu es une romaine exilée en Bretagne ! ». Erik dégusta une gorgée de la tasse, avant de prêter attention à ce que son amie lui disait :

« Tu fais bien d'être venu, je n'ai même pas vu la journée passer, il était temps que je m'arrête. »

Erik eut un petit sourire, avant de lui répondre :

« C’est important de préserver tes jolies mains de temps en temps, surtout qu’elles font des merveilles ! – avec un petit clin d’œil – Alors tu explores les paysages lunaires en ce moment de ce que j’ai vu ? C’est amusant. » Le franco-norvégien glissa une petite anecdote : « J’ai eu une conversation l’autre jour avec ma patronne sur la Nuit et ses symboles … » Il rigola, avant de préciser : « Quand on voyage, ça nous arrive de divaguer sur ce genre de sujets un peu philosophiques. » Et ajouta finalement : « Ça t’inspire toi aussi, tout ça alors ? »

Levana s’était enquit de savoir s’il était dans le coin, aussi Erik répondit :

« Oh oui, je passais une partie de l’après-midi avec un ancien collègue à moi de la police. On a bien discuté, et puis comme je marchais un peu dans le quartier, je me suis dis que faire un petit détour par ici pour te saluer et voir ce que tu avais en exposition avant de rentrer chez moi serait bien. »

Il eut un petit sourire, avant d’ajouter : « Je ne regrette pas ma décision en tout cas, tout ceci est bien joli, et je suis curieux de savoir le processus créatif derrière tout ça ! » Il avisa un petit coup d’œil aux tableaux autour d’eux, curieux d’en apprendre un peu plus sur les nouvelles œuvres que l’artiste avait faites.

Erik fit une petite grimace faussement triste quand il fut question que Levana ne lui révélerait pas son secret quant à son café tout de suite. Il rigola avec elle, et répondit d’un petit trait d’humour :

« Tu sais, ce n’est pas fréquent qu’un ancien flic entende non quand on demande des secrets ! Mais ainsi soit-il ! Ça me permettra de voir s’il me reste quelque chose de ces formations d’enquêteur que j’ai eu ! »

Il fit un petit clin d’œil à la jeune femme. En vérité, il s’agissait plus de lui dire que cela allait le pousser à revenir sans vraiment le lui dire, au-delà de réelles menaces. Erik nota avec un sourire que l’artiste rougit un petit peu quant à son compliment. Il esquissa un sourire : il pensait sincèrement que ses tableaux étaient ravissants !

A propos, la conversation prit cependant une autre tournure dès lors où Erik plaça son anecdote quant aux symboles de la Nuit. Il sentit Levana un peu captivé par ce qu’il racontait : pourtant il ne semblait pas qu’Erik eut dit quelque chose de particulièrement révélateur. Mais après tout, il est vrai que le nom de sa patronne suscitait souvent de l’intérêt chez les gens. Encore plus dans les oreilles d’un déicide, quand Erik exposait ses théories, mais a priori Levana n’en était pas une alors … Il allait juste assumer que le star-system pouvait l’intéresser. Le franco-norvégien écouta la réponse de l’artiste quand il fut question de son rapport aux symboles :

« Et bien...Oui les symboles m'inspirent beaucoup, mais pour cette collection ce n'est pas de ça dont il s'agit. »

Erik leva un sourcil comme interloqué, puis Levana sortit de son siège pour aller retourner le chevalet sur lequel elle travaillait, sans doute pour le montrer au franco-norvégien, avant de revenir s’assoir. Le jeune Christensen hocha doucement la tête, alors qu’il découvrit un beau paysage en construction. Ce qui le frappa surtout était cette maison dont la façade semblait reflétée la lumière de la lune avec un grand détail … Presque avec puissance aurait-il dit. C’était le premier mot qui lui vint à l’esprit. Alors qu’il se faisait un avis sur ce tableau, il écouta son amie développer sa source d’inspiration :

« Je...Je suis allergique au soleil, pas au point des enfants de la lune à porter une combinaison mais...J'évite de trop sortir en plein jour alors peindre un champ de coquelicot en plein été je ne peux pas. Les paysages que quelqu'un de non allergique a l'habitude de voir ne représentent pas mes paysages à moi. Vous avez le soleil plus que la Lune et elle a toute son importance aussi. J'essaye de la montrer telle que je l'ai vue, telle que vous avez rarement l'occasion de la voir. »

Erik prit une mine étonnée : allergique au soleil ! Voilà très très longtemps qu’il n’avait plus croisé quelqu’un qui avait cette maladie-là. Il se souvenait qu’une de ses nounous quand il n’était encore qu’un enfant était sujette à la même chose, mais de là à ne plus tellement pouvoir sortir … Mais cela expliquait sans doute certainement pourquoi le teint de peau de son amie était aussi blanc, et pourquoi elle restait à ces heures avancées de la nuit dans sa galerie.

« Je vois » fit-il en se retroussant les lèvres et hochant la tête « Je comprends mieux comment tu fais pour représenter la nuit et la lune comme tu le fais alors. J’imagine que contrairement à nombre d’entre nous, ça doit t’être salutaire de voir tout cela … Je trouve qu’il se dégage vraiment quelque chose de ce tableau en l’occurrence. » Erik eut un regard droit vers l’artiste, comme s’il cherchait à la regarder dans les yeux pour essayer de la sonder, de la comprendre : « Ce reflet bien détaillé sur cette maison, et l’intensité de la lumière … C’est presque comme si on la pensait bénie ? Qu’il y avait quelque chose de puissant qui s’en dégageait. En tout cas, c’est ce que ça m’inspire. Tu vois ce que je veux dire ? » Fit-il, curieux de donner son avis et de voir ce que l’artiste en pensait.

« J’espère en tout cas que ce n’est pas trop dur à vivre pour toi. J’imagine qu’on s’y fait, et tu as l’air d’être en bonne santé tout de même alors je ne m’en fais pas trop mais … Tout de même. C’est sûr que cela doit te faire voir le monde différemment. »

Erik était comme fasciné par cet état de fait : depuis qu’il travaillait pour Midnight, il avait rencontré bon nombre de personnes qui avait choisi de vivre la Nuit par choix, parce que tel était leur métiers … Mais quant on était contraint ainsi par une maladie … Levana était presque formidablement résiliente compte tenu de sa condition, et d’à quel point tout se passait de jour dans leur société. Bon certes, Paris était une ville qui ne dormait jamais vraiment, mais tout de même.

« Quitte à vivre la nuit, j’espère que tu aimes faire la fête au moins ! Tu devrais un jour passer à un des clubs de Midnight, je serais ravi de te montrer un des mes lieux de travail moi aussi à l’occasion. » Fit Erik avec un brin d’humour, essayant de détendre l’atmosphère. Ce ne serait pas la même ambiance créative et détendue qu’une galerie d’art, mais cela leur permettrait peut-être de passer une bonne soirée ? A y réfléchir, si Levana en était d’accord bien entendu.

La conversation continua quelque peu par la suite, puis ils montèrent dans l’atelier de Levana. Un privilège auquel Erik n’avait pas encore eu droit : mais là était une grande marque de confiance de l’artiste, aussi la remercie-t-il quand ils montèrent dans l’escalier. Elle lui accordait beaucoup de faveurs, et de cela le jeune Christensen en était reconnaissant.

L’atelier en soi n’était pas très grand, et surtout ne possédait pas de fenêtre (ce qui semblait cohérent quant à l’annonce de la maladie de Levana), bien que l’air semblait être purifié tout de même : du moins Erik ne sentait pas d’odeurs particulières, quand bien même l’artiste faisait usage de peintures et autres dissolvants. Sans doute qu’un système de ventilation était l’œuvre, et qu’une bouche d’aération devait se trouver non loin.
Erik leva les yeux au ciel pour lui-même, et eu comme une envie de soupirer mais se retint : l’ancienne force spéciale qu’il était ne pouvait s’empêcher d’avoir des réflexions sur des issues de secours, des portes de sortie, et tout ce qui s’ensuivait. Les vieilles habitudes avaient la vie dure.

Il tacha cependant un peu plus de se concentrer sur ce que Levana lui racontait, et surtout d’observer les huit toiles qui cernaient l’atelier en cercle. Il se rapprocha de l’artiste avec elle au centre, comme demandé, et écouta le commentaire de l’artiste :

« Ce qui est intéressant, c'est que selon la phase de la Lune, la luminosité n'est pas la même. 8 phases plus la première que tu as vue en haut qui introduit le cycle. Pour chaque paysage, plusieurs éléments seront à déceler dans l'obscurité, je ne t'en dis pas plus mais il y aura une petite particularité. Plus la Lune est absente et plus il faudra faire preuve d'attention. »

Erik écouta avec grand intérêt la proposition, et émis son petit commentaire :

« C’est intéressant effectivement ! Une évolution progressive te permettra de placer tes messages en douceur, mais aussi de susciter l’intérêt de celui qui visitera ta galerie. En tout cas moi ça me plaît, d’autant que je suis facilement ce genre de personne qui fait intention au moindre petit détail … Déformation professionnelle j’imagine ! »

Il fit un petit clin d’œil à la jeune femme : tant par son ancienne vie que la nouvelle de garde du corps et déicide, son attention au détail était souvent sollicité, pour détecter le moindre fait et geste suspect, qu’il arrête un agresseur ou qu’il cherche une divinité tapie dans l’ombre. Mais bien sûr, de ce dernier point, Erik n’en parlait pas.

Levana invita le franco-norvégien, ce à quoi Erik répondit en s’inclinant légèrement, comme s’il improvisait une petite révérence comique, avant de rajouter :

« Oh, merci ! J’accepte avec joie ! Ce sera un grand plaisir de voir ces œuvres d’art exposées aux yeux de tous… Et de chercher avec toi les détails de tes œuvres. Ne te moque pas si je surinterprète les messages ! Je suis aussi un peu un professionnel de l’overthinking, même si promis je me soigne ! »

Erik eut un petit rire pour lui-même, et sourit à Levana. Cette rencontre à la base impromptue tournait en une vraie belle relation. Il appréciait vraiment la compagnie de l’artiste. Aussi, se permit-il de lui demander :

« Dis-moi, j’aurais une demande un peu particulière pour toi … » Il fit duré le suspens quelques secondes, comme s’il réfléchissait faussement à la question, avant de formuler officiellement sa question : « Penses-tu que tu pourrais me faire un tableau de paysage nocturne, pour moi ? Je te rémunèrerais bien entendu. Mais voilà, cela va faire quelques mois que je suis embauché auprès de ma nouvelle patronne, j’aimerai la remercier, et tu sais … Les stars du show-business sont difficiles à satisfaire, tant elles ont des choses. Mais je l’ai senti tellement passionné par notre discussion la dernière fois par notre discussion, que je pense que cela lui ferait plaisir. Quelque chose comme une lune, un ciel étoilé … Qui représenterait la multiplicité de la Lune, et de la Nuit ? Par exemple ? »

Erik eut un petit sourire malin. Il pensait que cela pouvait faire plaisir à Midnight, tout en permettant peut-être à Levana de se faire connaître quelque peu quand Midnight organiserait des réceptions chez elle, en plus de la rémunération qu’Erik lui donnerait ? Après tout sa galerie à Saint-Germain donnait à être connue !

« Cela peut prendre le temps que tu veux, et tu n’es pas obligé d’accepter hein, surtout si tu as beaucoup de travail vu ce que tu prépares. » Précisa tout de même le franco-norvégien « Promis juré, je ne t’en voudrais pas, je ne veux pas que ça te mette dans l’embarras ! »

Erik eut un petit sourire contrits : il espérait tout de même que la réponse soit positive, même s’il n’en disait mot. Voilà qui donnerait de belles occasions aux deux êtres de se rapprocher.