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 In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis

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MessageSujet: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyMer 24 Mar - 16:08



In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis
Teutatès & Nyx

« Vallée de l’Ebre, Pays Basque, Hispanie, 70 ans avant notre Ere »
La fumée des bûchers funéraires s’élevait dans le ciel en petits volutes. La bataille avait été terrible, bien que de petite taille. Combien y avait-il eu de romains et de gaulois abattus en ce funeste jour ? La guerre n’en finissait plus. Depuis la prise de Rome et la mise à sac des principales villes Etrusques, et ma première rencontre avec les Olympiens… Je me rappelais des longs cheveux bruns de Perséphone, ma captive d’alors, et des conséquences funestes que cela avait eu sur la suite. Puis les expéditions Galates. Les rencontres avec les autres divins des monts grecs. Les combats, encore et toujours. De l’offensive à outrance, les celtes étaient passés à la défensive. D’abord, ce fut le tour du sud et de l’est de l’Hispanie. Désormais, les cohortes romaines montaient au nord, vers les montagnes des Pyrénées.


Il n’avait pas été très difficile d’assembler les tribus locales pour repousser l’envahisseur. Ibères et Celtibères,  guerriers de quantité de tribus. Les romains avaient été surpris en train de fourrager dans la région, ce qui en langage de terrain voulait dire piller et violer sur leur passage. Ils traînaient à leur suite toute une cohorte d’esclaves, et nous les avions rattrapés en vue d’un de leurs camps retranchés sur la côte. La bataille avait été âpre, beaucoup avaient été transpercés de leur pilum puis de leur gladius, mais les épées larges et les piques celtes avaient fini par submerger la cohorte et démembré ses unités, pour jeter au sol et massacrer les vaillants soldats de la république… La victoire était acquise, mais elle avait été coûteuse.


Seule importait l’image de la victoire, même si le champ était tapissé de plus de cinq cents cadavres. Je cheminais, couvert de sang, hirsute, parmi les corps et les mourants, appelait à l’aide quand je tombais sur l’un de mes fils, de mes cousins, l’un des miens. Casque à cimier noir attaché au ceinturon, épée au fourreau, braies couvertes de poussière et de sang, je n’avais plus la fière allure du matin, mais cela importait peu. Tout au long de la journée, du camp jusqu’au champ de bataille, j’avais senti cette puissance sourde, et maintenant ces émotions d’un divin -une divine-, près de moi. Agenouillée, brune comme la nuit, au milieu d’agonisants du camp romain.



| A chaque fois que je tue des romains, ou des grecs, je me retrouve à sentir la présence d’au moins un d’entre vous, Olympienne. |


Je me tourne vers elle. La domine de toute ma stature. La toise. Magnifique. Comme ses autres congénères… Mais avec un soupçon de danger derrière ses yeux, qui semblent comme deux puits dans lesquels l’obscurité se complait.


| Tu n’as pas peur de moi, alors que j’ai vaincu vos chiens de guerre, et que rien ne te protège plus de moi. Ne t’a-t-on jamais parlé de Perséphone, d’Hécate, de tous les autres ? |


Mon regard se promène sur le charnier, où les hommes abattus, mailles ensanglantées.


| Ceux-là ne méritent pas tes faveurs, déesse. Ils ont pillé et violé tout ce qu’ils pouvaient, plus bas dans la vallée, et ont emmené de mes gens comme esclaves. Ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient. |
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Victor Lafitte
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Age : 40 ans... Ou 3000.
Caractère : Vif - Emporté - Empathique - Téméraire
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Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle
Warning : Langage cru & violence physique & sexe & violences sexuelles
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyMer 24 Mar - 17:44


Nyx n’a jamais été friande de combats. Ce n’est pas son domaine, et ça ne le sera jamais. Elle, elle est contemplative, est dénué d’esprit de rivalité quelconque. Elle est la Nuit, et c’est déjà beaucoup. Elle observe, dans son voile moucheté d’étoiles, l’animation des camps romains du coucher du soleil à son lever. Elle recueille les confidences, les espoirs, les regrets… Une confidente muette, une confidente prête à emporter les secrets de ses fidèles dans la tombe. Voilà ce qu’est Nyx, et ce qui vaut sa présence aussi loin de ses terres natales. Elle recueille la foi des mourants, car on ne la prie jamais avec autant de ferveur qu’au crépuscule de sa vie, quand on sent qu’elle vous échappe… « Encore un lever de soleil… Encore un seul… » Ils réclament, en sachant que survivre à Thanatos pour une nuit peut impliquer le défaire plusieurs autres. Des centaines, si les Dieux le veulent. Nyx, elle, ne veut rien d’autre que faire son devoir. Être ce témoin contemplatif des derniers instants de ses croyants.

Drapée de son unique voile de Nuit, elle arpente, sans bruit, le champ de bataille à la recherche de ceux dont le cœur bat toujours, et s’agenouille à leurs côtés, pour un moment, qu’ils trépassent ou non. Elle sait que, pour ceux qui ne verront pas Hemera se lever, Thanatos sera passé. Est-ce qu’elle leur parle ? Non. Ce n’est pas dans ses attributions de les conforter, de les réconforter. La Nuit, elle n’est là que pour écouter, et prendre pitié ces pauvres erres, si elle y parvient. Elle n’y parvient jamais, puisque la mort n’est pour elle que le début d’un nouveau cycle, parfaitement inévitable pour tous ceux qui naissent. Même elle n’y échappera pas. Ça prendra bien plus de temps que pour les mortels, mais tout ce qui vit est destiné à mourir. Délicate, elle vient passer le revers de sa main, une magnifique bague en argent ornée d’un lapis-lazuli ovale habillant son index, contre la joue d’un homme, qui expire aussitôt.

Elle sent ses petits cheveux se hérisser dans sa nuque, la pression d’une aura divine très –trop- proche d’elle dans son dos, et se relève donc avec lenteur, refermant les pans de son voile d’étoile sur son corps, tout en se tournant vers ce qui lui apparaît comme étant un celte. Largement plus grand qu’elle, elle n’en baisse pourtant pas les yeux, loin de se laisser impressionner par son allure de barbare. « Nous sommes nombreux… N’est-ce pas normal ? » Elle demande, en inclinant la tête tout en étudiant le dieu qui lui fait face. Il est son premier contact avec les dieux Celtes. Elle a cherché son propre équivalent parmi eux, sans jamais le trouver dans le sillage des batailles. Peut-être pourrait-il lui indiquer où il est ? car évidement, elle doute qu’il s’agisse de lui… A moins que son elle celte ne soit hargneux ? Cela lui semble tellement contre nature…

« Non… » Elle répond, calmement. « … Car je ne suis pas une Olympienne… » Mais elle est curieuse. Qu’était cette histoire avec Perséphone et Hécate ? Quoiqu’il en soit, il a raison d’établir qu’elle ne le craint pas… Puisque c’est vrai. Pas la Nuit. La Nuit, elle est toute puissante, et elle le sait. Raison pour laquelle elle n’a pas la moindre envie de perdre son temps à le prouver en s’engageant dans un combat avec cet homme. Pudique, Nyx abhorre les démonstrations de pouvoir. Elle préfère la paix. Paix qu’elle ressent, du reste, dans le silence, au milieu de ce charnier. Les cadavres nourriront la terre et les animaux, et le cycle de la vie continue, un jour après l’autre, une nuit après l’autre, jusqu’à la fin des temps… « Et puis… Peut-être que ce devrait être toi qui devrais être protégé de moi ? » Elle insinue, si pas prompte à brandir les armes, pas prompte à se laisser voir comme une créature fragile non plus… Elle tient surtout à cultiver le doute dans l’esprit du celte. Son sourire se fait sibyllin, avant qu’elle ne hausse un sourcil. « Dieu de Justice, non ? » Il avait parlé de mérite, un terme affectionné par sa fille, Nemesys. Elle desserre quelque peu sa prise sur son voile, alors qu’elle se met à faire les cent pas au milieu des cadavres frais, ses pieds nus ne faisant pas le moindre bruit dans les herbes tintées de sang, contrairement aux bracelets d’argents qui tintinnabulent en se cognant l’un l’autre à chaque mouvement des chevilles de la déesse. « Je ne suis pas là pour dispenser mes faveurs… Et ce n’est pas à moi de dire ce qu’ils méritent ou non… » Nyx ancre ses perles d’onyx dans celles de Teutatès, avant de s’agenouiller devant un soldat en train de finir de se vider de son sang. Elle penche sa tête en arrière et recueille les mots qu’il prononce, dans son dernier souffle, au creux de son oreille, avant de le relâcher et de se relever, bien qu’avec lenteur, sans plus de cérémonie. « Cette Nuit, je ne suis que le témoin muet de leur trépas, celle qui récupère leurs dernières prières… » Elle se campe face au dieu celte, des milliers d’étoiles scintillant sur son voile à la transparence laissée aux aléas des nuages stellaires et autres merveilles astronomiques. « … Mais, si je devais juger, ne devrais-je pas prendre en compte le fait que les vôtres aient poussé aussi loin dans nos terres ? Pillé nos villages ? Violé nos femmes ? Prendre en compte que leur présence ici est, au moins en partie, motivée par la vengeance ? » Elle demande, toujours aussi calme, semblant tout aussi ingénue… Tout aussi blasée, en réalité. Ce qu’elle fait savoir à son vis-à-vis en haussant les épaules. « Les hommes vivent et meurent. Ils conquièrent par les armes ou par leur sexe. Je ne crois pas que vos fidèles valent mieux que les miens, ni que les miens valent mieux que les vôtres… Après tout, dans les deux cas, ce sont des hommes… » Elle se fend d’un petit sourire taquin. « Quoique les miens ont peut-être eu meilleur goût en me créant ? C’est difficile à dire avec tout ce sang… » A nouveau, elle hausse les épaules et cille lentement, curieuse de voir ce que le querelleur géant brun allait lui répondre… Ou pas !

Midnight Richards
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyJeu 25 Mar - 17:15



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Teutatès & Nyx

« Vallée de l’Ebre, Pays Basque, Hispanie, 70 ans avant notre Ere »
La tension du combat était retombée, maintenant. Je me retrouvais à me demander quel était le sens de la tuerie du jour. Un lopin de terre à peine occupé. Des peuples qui se détestent. La fureur et la haine, plus encore que l’appât du gain. Ca ne changeait rien aux frontières, ni à la situation des gens du coin. Rien ne changeait. Une transaction payée des deux côtés avec le sang des braves. Ca ne m’émouvait pas plus que ça. Ce n’était pas la première ni la dernière fois. Mais des gens bons étaient morts, aujourd’hui, à se jeter sous la pluie de pila romains. Des gens qui m’avaient accueilli chez eux, hospitaliers comme pas possible. Du vin, de la bonne chère, des chants et de bonnes histoires ; Gîte et couvert. Les Celtibères savaient y faire, pour offrir des grillades arrosées de vin pris aux romains et pour leur servir la bagarre sur un plateau d’argent. Ils avaient payé tout ça au prix fort, désormais.


L’ennemi aussi, avait été rétribué pour son arrogance. Il avait payé sa dîme en sang et en âmes fraîches.


Je ne tire aucune gloire à cette bataille, toutefois. Certes, j’avais défendu la frontière, protégé mes fidèles de la conquête, de l’esclavage. Mais les romains reviendraient demain, ou le jour d’après. Ou encore plus tard. Ils revenaient toujours. Là où mon panthéon avait atteint son apogée deux siècles plus tôt, c’était au tour des olympiens de briller. Ils venaient jusque là, sous notre nez. Se pavanaient parmi les morts, comme si ce n’était que partie remise. Charognards patients, prêts à se repaître de nos cadavres. Et maintenant, c’était leurs femmes qu’ils nous agitaient sous le nez.


Elle n’a pas peur, elle n’est pas impressionnée. Robe de nuit, noire d’encre. Déesse de la nuit ? J’avais entendu parler d’elle, vaguement. Elle n’avait pas le culte répandu d’un Jupiter, d’un Mars ou d’une Vesta. Mais la Nuit symbolisait la peur, chez mes ennemis. Séduisante. Pas lascive. Elle est couverte d’un manteau d’étoiles.



| Ce n’est pas normal quand il s’agit des terres sous ma protection, non. La punition pour la transgression, c’est la guerre. Tu n’en as pas vu assez pour aujourd’hui ? |


Ce n’était pas une vraie question, mais plutôt le signe de ma lassitude, facilement retournée en colère si elle cherchait la bagarre. Le meurtre de dieux était tabou. Mais pas l’exécution de leurs enveloppes. Je pouvais renvoyer celle là dans l’Ether qui nous avait vus naître, cela ferait assurément un message d’avertissement de qualité pour tous les autres de son acabit. Mais d’abord, je satisfaisais ma propre curiosité. Je lève les yeux au ciel quand elle me répond qu’elle n’est pas Olympienne.


| Trois rencontres. Trois fois la même réponse. Au moins les hommes de ton horizon assument un peu plus leur ascendance, même si on a du mal à les voir sur le champ de bataille… |


Petite pique totalement gratuite, mais totalement dans l’esprit de la plus pure tradition querelleuse de mon peuple. La beauté brune me tutoie. Me menace, mais je la sens amusée de cette situation, de cet échange rugueux et de la sourde menace qui reste, latente, entre nous. Je secoue la tête, bravache, quand elle indique Justice.


| Je n’ai peur de rien, ni de personne. J’ai déjà vaincu ; je vaincrais encore. Et pas seulement justice, non. La guerre. Et ceci est mon œuvre. |


Je pointe du regard le champ de bataille. Ténu, certes. J’en avais connu de bien pire, en Grèce, en Italie, à Carthage ou en Asie Mineure. Partout. Je n’avais pas toujours vaincu, j’avais parfois ressenti la peur de la mort de mes hommes, leur désespoir. J’avais déjà ressenti l’échec. Mais pas cette fois. Je ne les laisserais plus venir chez nous. Je n’allais pas laisser entrer la louve romaine dans la bergerie. La belle continue pourtant de vaquer à ses occupations en me les expliquant, comme si elle était là pour faire un simple voyage, explorer un endroit qu’elle ne connaissait guère. Son halo nocturne volette doucement sous l’effet de la brise, et je reste fixé droit dans ses deux prunelles de ténèbres. Elle se défend, la belle, en me renvoyant au visage les sévices subis par les siens des siècles auparavant, quand j’avais rencontré Hécate, Perséphone, et que j’avais croisé le fer avec leurs figures guerrières.Elle est neutre dans ses termes. J’aime ça. Je m’en amuse, un rien. Je continue de la toiser de tout mon haut, sous mes oripeaux guerriers.


| C’est là la différence entre nous, Nuit. Je pense que mes fidèles valent mieux que les tiens. Je les connais, vois-tu. Je Juge leur âme. Je les lis, tout entiers, et je les juge. Je suis leur Protecteur… Mais je ne peux pas leur éviter la mort, comme tu le vois, même à ceux qui ne la méritent pas. |


Elle me taquine sur mon apparence ? Je pars d’un petit rire d’une voix grave, franc et spontané.


| C’est sûr, vos fidèles vous ont toutes imaginées bonnes à baiser, c’est un fait que tu n’échappes pas à la règle, bien au contraire ! A croire qu’ils pensent au sexe dans tous les aspects de leur vie, de leur mort… |


Je regarde le ciel, la lune montant dans le ciel désormais.


| Ils m’ont imaginé fort. Assez pour les protéger, assez pour les aider à devenir meilleurs, ou à les punir si ce n’est pas le cas. Les miens révèrent la force et l’honneur, et la rigueur de ma justice. |


je reporte mon regard sur la belle.


| Rentre chez toi, Nuit, avant que le ciel ne te tombe sur la tête. Je suis las, mais je ne tolérerais aucune intrusion en territoire celte. |

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Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyJeu 22 Avr - 18:48


Dusse Teutatès être tombé sur n’importe quel autre dieu, il est probable que cette rencontre ait tenté de lui faire ravaler son orgueil, ses ordres… Ses dents, même. Mais pas Nyx. Nyx, elle est passive. Nyx, elle est contemplative. Nyx, elle s’acquitte de son devoir, envers et contre tout, que cela plaise ou non. Elle n’a jamais eu peur de paraître, de se montrer, de se révéler. Ce n’est pas aujourd’hui qu’elle va commencer. Peut-être devrait-elle craindre ce panthéon rival ? Elle n’y parvient pas. Non pas parce qu’elle ne les pense pas puissants, bien au contraire, même si la puissance, pour elle, n’a aucune importance… Mais plutôt parce que, consciente de l’asile inviolable que lui offre le royaume des ombres, et le Tartare, elle ne parvient pas à se figurer qu’aucun de ces dieux belliqueux et querelleurs puisse la blesser avant qu’elle ne puisse prendre la fuite. Elle pourrait rester et se battre. Bien que n’étant pas guerrière, elle aurait de quoi blesser, disposant de l’arsenal de pouvoirs de ses enfants… Mais non. Ça ne l’intéresse pas. Ça ne l’a jamais intéressée. Jusqu’ici, la seule fois où Nyx est sortie de sa léthargie, ce fut pour protéger son fils. Ici, elle n’a qu’elle-même à protéger, et se réfugier, et fuir, dans les ombres lui semble bien plus intéressant qu’une longue et douloureuse empoignade, sans aucun sens.

« Sous ta protection ? » Elle s’étonne, visiblement, avant d’embrasser du regard le champ de bataille. « Il me semble que ce territoire est plutôt contesté… » Elle répond, polie, pourtant sans cesser de dévisager son vis-à-vis. « Je ne vois pas la guerre. Je ne viens que pour les mourants. » Son ton reste doux, comme la caresse d’une nuit d’été, ce qui tranche comme un couperet avec le macabre de ses paroles. C’est parfaitement vrai, cependant. Nyx a passé la journée assez loin d’ici, dans les montagnes, à les explorer. Il n’y a eu que l’appel des moribonds pour l’attirer ici.

Outre le ton agressif du dieu, Nyx le perçoit aisément prêt à s’en prendre à elle. Elle reste donc sur ses gardes, malgré un apparent détachement alors qu’elle poursuit l’exécution du rôle que lui ont donné les mortels. S’il décide de frapper, ce sera une question de rapidité, celle de son attaque à l’atteindre, et la sienne à atteindre le royaume des ombres. Celles-ci s’étirant dans toutes les directions, la déesse reste relativement sereine, même si sa tête s’incline lorsqu’il évoque des rencontres passées avec d’autres déesses. D’un côté, elle a envie de savoir lesquelles… D’un autre, pas du tout, puisque ça ne la concerne pas. Sa curiosité aisément chassée, la Nuit se permet de sourire à la remarque du celte. « Nous sommes nombreux à ne pas vivre sur l’Olympe… Cela étant, permets-moi de te corriger… » Le sourire de Nyx se fait plus malicieux. « Je suis antérieure aux Olympiens. Pas le contraire. » Elle et son frère sont les premiers à être nés du Chaos. Nyx y tient farouchement. Elle doute, cependant, que l’intégralité de sa filiation intéresse le celte, aussi se contente-t-elle d’établir sa préséance sur les olympiens. Quant à connaître son avis sur la vaillance des dieux grecs… Très peu pour elle. Elle sait qu’Arès, Hephaïstos et Athena, pour ne citer qu’eux, ont toujours les armes à la main, mais leurs combats n’ont jamais été les siens, pas même ceux qu’ils ont mené contre les Titans. Telle l’araignée qu’elle est au plus profond d’elle-même, Nyx s’était contentée de se retrancher dans son domaine, au Tartare, et d’écarter les intrus, peu encline à laisser ces jeunes chiens fous la détruire. Ça lui avait suffi.

Avec lenteur, elle hausse les mains devant elle et frappe, lentement, l’une contre l’autre. Elle applaudit « l’œuvre » du celte. « Bravo. » Ironique ? Oui et non. Si elle n’est pas capable d’admirer ladite œuvre, dans laquelle elle ne trouve aucune beauté, elle ne peut pas non plus rabaisser la fonction guerrière. Nyx est particulièrement alerte du fait que ce sont les mortels qui les conditionnent, plus que le reste. Ce dieu, comme elle, doit faire l’office pour lequel il a été pensé, et la guerre est un office primordial pour tous, n’importe la confession à laquelle ils appartiennent. « Maintenant que ton œuvre est achevée, peux-tu me laisser accomplir la mienne ? » La question, bien sûr, est purement rhétorique. Indépendamment de la réponse, Nyx fera son œuvre. L’espace d’un instant, d’ailleurs, elle feint de se désintéresser de son vis-à-vis pour poursuivre sa tâche, écoutant distraitement le celte louer les siens, jusqu’à se fendre d’un petit rire quand il fait allusion aux traits que leur ont dessinés les grecs. Elle se relève, lui laissant le temps de terminer sa diatribe enflammée quant à la supériorité de son peuple, et croise nonchalamment ses bras sous sa poitrine, lui jetant une œillade où était visible tout de son amusement. « C’est une évolution naturelle… Au moins les hommes ont à s’en faire pour leurs besoins primaires, au plus ils ont de temps à consacrer à l’hédonisme… » Elle sourit, taquine. « Dans quelques siècles, avec le développement de vos tribus, il se peut que vous vous retrouviez comme nous autres, sculpté nu et exposé. » L’idée l’amuse tellement qu’elle doit en cacher son large sourire derrière ses doigts.

« Non. » Elle répond, très calmement, à l’ordre de Teutates. « Je ne tiens pas à te voler tes terres ou tes fidèles, je viens seulement faire mon devoir. Ces hommes sont morts loin de chez eux, tout comme le furent les vôtres, en leur temps. Tu es bien placé pour savoir que nous suivons nos croyants. Laisse-moi m’acquitter de ma tâche, et nous ne nous recroiserons plus… » Elle réfléchit un rien. « Enfin pas dans l’immédiat, j’imagine. » Elle hausse les épaules, désinvolte, avant de reprendre, une expression mutine s’emparant de ses traits. « Par ailleurs, le ciel est mon domaine. » La déesse lève son visage vers la voute céleste, le lui offrant sans réserve. « Je ne crains pas tes foudres, puisque je m’élève toujours bien au-dessus des nuages… » Nuages qu’elle contemple souvent, molletonneux, passer paresseusement sous elle… Ses paupières, qui s’étaient fermées un instant, se rouvrent et laissent tomber les deux yeux étoilés de la Nuit sur le celte. « Je ne suis pas venue te défier… Mais, que tu le veuilles ou non, je ferai mon devoir. » Son ton est étrange, à ces mots. A la fois particulièrement doux et ferme, laissant une impression incertaine se dégager de la déesse ambivalente, aussi ambivalente que peut l’être la Nuit, différente l’été ou l’hiver, le printemps ou l’automne…

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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyJeu 27 Mai - 18:22



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« Vallée de l’Ebre, Pays Basque, Hispanie, 70 ans avant notre Ere »
Aucune intrusion, car il n’y en avait que trop eus, ces dernières décennies. En Hispanie, d’abord, où les Celtibères avaient combattu comme ils le pouvaient. Mais il y avait aussi eu la Ligurie. La région de Massilia, auparavant contrôlée par les grecs, mais toujours aux mains des olympiens. Puis, l’Helvétie, et des incursions en Dacie. Les romains, nouvel avatar de la puissance olympienne, étaient décidément partout, et semblaient se promettre eux-mêmes à un avenir radieux, qui pour exister nécessiterait son lot de flammes et de sang. Pourtant, la Nuit est belle. Les étoiles, d’abord. Et celle qui est nimbée d’obscurité presque tangible, assurément. Ils étaient tous beaux, tous propres sur eux, les rejetons de la psyché humaine des peuples du centre de la méditerranée. Tous si parfaits.


Pourtant, quand on sautait sur ses nains à la bataille, ils se faisaient dessus, et ça saignait tout pareil quand on les étripait.


L’avertissement était clair. Pourtant, la brune ne se laissait pas démonter.



| Sous ma protection, c’est bien pour ça qu’il est contesté. Les maîtres de ton panthéon me disputent la région depuis des années. Je pensais que tu étais venue malgré les combats du jour, pour essayer de terminer ce que d’autres avaient essayé d’accomplir sans succès. |


Sa voix est douce. Elle juge, mais sans aménité. Mais de ses mots, j’ia parfois du mal à ne pas sentir vibrer l’orgueil et la fierté du celte quand elle a tendance à prendre de haut ce qui l’entoure, et moi le premier. J’étais le Dieu-Père, et j’étais victorieux, ou pas loin. J’avais aussi ressenti la mort et chaque émotion ressentie dans les derniers instants de bien des guerriers, aujourd’hui. La peur des ennemis, la rage, la haine, la colère, les regrets, tout ça me serrait le cœur jusqu’à l’étouffement, ou pas loin. La belle sourit, et me dit qu’elle était là avant les Olympiens. Je fronçais les sourcils.


| Très bien. Mais ça ne change pas grand-chose, au fond. Leurs légions conquièrent le monde, et tu profites tout comme eux qu’ils répandent votre culte. |


L’ancienneté n’était gage ni de sagesse ni de puissance ; j’avais pu rencontrer au gré de mes aventures de mercenariat quelques divinités d’autres panthéons plus vieux que les miens, notamment durant la Grande Expédition des Galates… Et je n’en avais retiré rien de grandiose. Leur gloire s’était étendue hors de leurs domaines de naissance, puis s’y était circonscrite, et bien souvent, ils se retrouvaient eux-mêmes dépassés, effacés. Petit à petit. Ce qui était emmerdant dans cette histoire… C’était que c’était précisément ce qui nous arrivait depuis un siècle. C’était si lent que j’avais mis des décennies à m’en rendre compte. Mes pouvoirs ne changeaient pas. Pourtant, notre sphère d’influence s’étrécissait quand celle de nos voisins ne faisait qu’augmenter. Les guerres prélevaient leur dû sur la population, et les bains de sang des expéditions des Teutons et des Cimbres, un demi-siècle plus tôt, avaient aussi réduit le nombre des fidèles. Le peuple se remettait… Mais l’ennemi continuait de se presser aux frontières, et derrière le bronze et le fer des armures des guerriers, il y avait la force des dieux ennemis qui nous regardaient avec appétit.


Je m’agace. Je suis un être frustre, rude. Je n’aime pas que l’on me défie, encore moins quand on est sûr de le faire impunément, ou pire, que l’on croit pouvoir le faire. Fondamentalement, je me fiche de son avis, et je me passe de son approbation. Je hoche la tête, je reste serein. J’ai fait ce que j’avais à faire, et tant pis.



| Merci. Vas-y, tu peux y aller. |


J’avais du respect pour les rites. Les fidèles mourraient nos noms aux lèvres, bien souvent. S’ils nous honoraient de leur foi et de leur respect, la moindre des choses étaient d’accomplir nos tâches et devoirs envers eux. Si la belle voulait que nous nous étripions, si elle restait sur ces terres qui n’étaient pas les siennes, alors il serait toujours temps de le faire demain. Elle se fait arrogante, pourtant. Je la regarde sévèrement.


| Remballe ta morgue, l’Olympienne. Mes tribus ont inventé des outils agricoles dont le tiens ne pourrait même pas rêver ivre mort, et nous travaillons mieux tous les métaux. Le fait est que nous sommes différents, aux antipodes, mais jamais je ne resterais là à écouter mes peuples se faire considérer comme des arriérés parce qu’ils préfèrent vivre dans la production et dans l’honneur, dans l’émulation entière et violente de la nature, plutôt que dans le luxe et le confort d’une vie citadine qui n’a pas de sens pour eux. |


J’ajoute, un brin moins sérieux.


| Je préfère avoir ma statue de fer forgé, en mailles, épée et casque en main, c’est ainsi que l’on m’imagine. Je ne serais pas beau, nu. Je n’ai pas été fait pour ça. Toi en revanche… Si vos nuits ressemblent au nôtre, il ne doit pas y avoir grand-chose sous cette robe de ténèbres. |


Forcément, l’évocation de son devoir me parle. Plus que sa pirouette pour diminuer ma menace ; en vérité le ciel qui tombe sur la tête ne dépend pas que des nuages, même s’ils en accentuent l’horreur de la capacité. Je n’étais pas Taranis. Je ne maîtrisais pas les éclairs ni la foudre, rien de ce genre. C’était un pouvoir absolu, et horrible, dont je ne me servais que rarement. Je la toise.


| Très bien. Je puis te laisser accéder à ta demande, puisqu’il s’agit de respect dû aux morts. Ces hommes n’étaient pas à moi, mais ils restaient valeureux à leur manière. Ils méritent le respect. Mais si je te laisse ici en paix, alors tu t’engages à ne pas combattre les miens en cet endroit. |


J’hésite, regardant le ciel.


| Si tu repars en paix, alors, je peux t’offrir le gîte et le couvert chez les barbares que nous sommes, si tu n’as pas trop peur de ces êtres si… Primitifs ? |


je la tance, volontairement, avec un brin d’ironie.


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Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyMar 8 Juin - 2:00


Essayer de terminer ce que d’autres avaient commencé… Nyx, qui aime souvent à rire de tout, à ces mots, n’a pas envie de rire. Le seul terme qu’elle mettra, ce sera celui du monde, quand il sera rendu à l’obscurité et à la nuit auxquelles il appartient. Main dans la main, Erèbe et elle cesseront d’exister de la même façon qu’ils sont venus au monde, lorsque le dernier de leurs fidèles ayant connu leur panthéon s’éteindra. D’ici à ce que cette fin ne se présente, et depuis sa naissance, la Nuit observe, discrète, et omnisciente dès l’astre diurne disparu. Les grecs ont compris, bien avant le reste du monde, que l’état naturel des choses est bien l’obscurité, les ténèbres, et non le jour. Le jour n’est qu’un intermède que leur offre l’astre solaire, mais lui, comme les étoiles, comme la terre ne sont que de petits morceaux de rien flottant dans le vide et les ténèbres, à peine entrecoupées de lumières stellaires. C’est pour cela qu’Erèbe et Nyx ont été les premiers à être sortis du chaos. C’est pour cela qu’elle est la mère du Jour et de l’Ether, de la Mort et de tant d’autres. La Nuit est aussi prodigue que discrète, ses engeances portent ses couleurs, sont des forces de la nature contre lesquelles les mortels ne peuvent rien, et desquels ils redoutent le caractère immuable, ce qu’ils imaginent être des sanctions… Alors que ces forces ne sont rien de plus que cela. Des forces naturelles, sans jugement de valeur. Tout ce qui vit doit mourir, aussi vrai que le jour succède à la Nuit, avant de lui rendre sa place.

Nyx ne termine pas ce que les autres commencent, encore moins les guerres. Elle n’entend goutte à ces prises de bec de territoires et n’a jamais souhaité y participer. Peut-être le devrait-elle ? Mais pourquoi le faire maintenant alors qu’elle n’a éprouvé aucun remord à abandonner les titanides à leur sort ? Quoiqu’il en soit, elle hausse distraitement ses épaules, faisant glisser de l’une d’elles son voile d’étoiles, laissant seulement suggérer, par effet de transparence, sa nudité, typiquement grecque. Elle réitère le geste lorsqu’il évoque son gain de puissance, inexorablement lié à celui de son panthéon, lui-même lié à l’expansion des territoires de leurs croyants. « En effet. Mais une pièce a toujours deux revers. Je me trouve bien loin de chez moi pour remplir les obligations qui m’incombent, loin de mon refuge. L’ambition est un trait purement humain, qu’ils n’ont pas jugé bon de donner à la Nuit. Notre culte se serait-il borné aux frontières du sud, je n’en aurai pas été malheureuse pour autant. » Malheureuse, elle ne l’est pas non plus maintenant. Ne demeure que la certitude de ses responsabilités, quoiqu’il arrive et quoiqu’il en coûte, car telle est sa fonction. C’est pour cela qu’elle a été pensée, sa raison d’être, sa seule ambition. La guerre et la conquête en sont, pour leur part, totalement absentes. « Si tu cherches l’inspiration du désir de conquête des miens, j’ai bien peur que tu ne te trompes de cible… » Elle répond, tranquillement, parfaitement sincère.

Enfin, le celte consent à laisser la Nuit faire son devoir, devoir dont elle s’acquitte, ses bracelets d’argent fin et ciselé habillant ses chevilles tintinnabulant discrètement à chacun de ses pas. Seulement, le silence ne demeure pas, et la réaction, immédiatement enflammée du celte, contraint Nyx à relever la tête et à l’incliner, interrogative, vers lui. Il s’est braqué de sa remarque, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. La recherche du confort et du côté pratique est un trait aussi humain que l’ambition. Dès le moment où les celtes auront trouvé comment obtenir un même résultat en moins d’efforts, ils démocratiseront la pratique, et ainsi de suite. C’est le cycle des civilisations, de cette façon que Rome s’est construite. Si elle n’avait aucune pensée méprisante, elle ne contredit pas le celte pour autant, et se contente d’acquiescer gentiment, lui concédant volontiers la supériorité des siens dans l’artisanat. Quant à la vie citadine, elle, qui vit recluse, serait bien hypocrite de la défendre. Elle n’en a pas envie, du reste. La Nuit sait ce qu’elle aime, mais n’est pas là pour juger les goûts différents des siens. Elle est uniquement là pour observer les secrets.

L’esquisse d’un sourire aux lèvres, Nyx écoute ensuite le dieu à haute stature évoquer ses préférences en matière de représentation. De ce qu’elle connaît de ce panthéon, ça ne la surprend pas. Qu’il se dénigre, en revanche, l’amuse un peu, tout comme ça l’amuse qu’il la taquine, et, sans même s’en rendre compte, elle se laisse prendre au jeu. Ses longs doigts joliment parés d’anneaux ciselés, accordés avec ceux de ses chevilles, de ses poignets, ou encore de la chaîne sautoir qu’elle porte au cou, réajustent son voile d’étoiles sur ses épaules, pour la draper entièrement. Aucune pudeur ici, seulement l’envie inavouée de ne pas se laisser aller à jouer d’artifices aussi superficiels que sa plastique face à l’ennemi de son panthéon. En tant que déesse, Nyx peut effectivement se targuer d’être une version de perfection. Cela étant, son vis-à-vis n’a pas à découvrir dans l’immédiat de quelle version il s’agit. Sourire aux lèvres, elle répond donc « Le propre de regards hédonistes, comme peut l’être le mien, est de trouver de la beauté là où les autres n’en voient pas forcément… Je suis sûre que je pourrai te trouver beau, nu… » A la lumière de bougies, par exemple, ou d’un feu irradiant d’un âtre de pierre… Il pourrait être un secret qu’elle cueillerait, lui aussi. Pour Nyx, aucun moyen de savoir si le celte peut percevoir une once des idées qui lui traversent l’esprit, à travers ses yeux étoilés.

Finalement, l’accord tombe. Elle aura bel et bien l’autorisation, puisqu’il tient tant à la lui donner, du celte pour remplir son office. Se doutait-il qu’elle l’aurait accompli, qu’il le veuille ou non ? Dans tous les cas, elle hoche tranquillement la tête en signe d’assentiment à sa condition. « Tu as ma parole. » Nyx, de toute façon, ne combat pas. Elle domine en effrayant, en endormant, en subjuguant, mais jamais en maniant les armes. Le temps que le dieu-père hésite, quelques autres murmures lui parviennent. Elle peut encore fermer les yeux de quelques mourants, dont elle recueille les dernières prières. A ceux qui ne lui survivront pas, elle leur jette un peu de sable que son fils lui a donné, pour leur épargner de souffrir jusqu’au matin. Assoupis, apaisés, ils peuvent rendre leur dernier souffle.

L’invitation qui suit l’hésitation entraîne la surprise chez la Nuit, qui lève une œillade d’abord suspicieuse vers le père des tribus, s’attendant à ce qu’il se montre grossier en plaisantant… Mais non. Rien ne vient ni abolir, ni conditionner, cette offre plus que généreuse. Au sourire ironique qu’il affiche, elle répond par un sourire mutin. « Je n’ai jamais employé le terme primitif, mais si c’était le cas, je ne vois pas ce qu’il y aurait de mal à se situer au plus près de ses origines… » Elle le prend en défaut, comme l’intellectuelle qu’elle sait être, taquine en jeux de mots, par les mots, car finalement, le vocabulaire est la seule arme qu’elle maîtrise pleinement. Adoucissant son sourire, elle finit tout de même par chasser la plaisanterie pour répondre à l’invitation, avec plus de sérieux. « Ne prends pas cela pour du défi, puisque ce n’en est pas, mais je ne suis pas effrayée… » Pas du tout. La déesse est parfaitement calme, parfaitement sereine, car convaincue de remplir exactement la fonction pour laquelle elle a été créée. Si ce chemin doit la conduire à la mort de son véhicule, elle y est prête, mais la peur n’a jamais empêché le danger. Du reste, la Peur est l’un de ses nombreux enfants. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’elle la dompte quand elle se présente avec beaucoup d’aisance. « Cela étant, je serai très curieuse de me partager en votre compagnie… Merci.
» Me partager, partager une Nuit, découvrir ces barbares, leurs mœurs, ce qu’ils peuvent célébrer… Et, pourquoi pas, recueillir quelques uns de leurs secrets ? « Mais les tiens accepteront-ils de m’avoir à leur table ? » Elle demande, seulement curieuse. La Nuit, comme le jour, a ses phases. Une phase de timidité, à son réveil, une phase d’agitation, une phase de témérité, une phase de langueur… Et des milliers de subtilités pour chacune de ces phases, mais là, tout de suite, elle est simplement curieuse… Et un rien impatiente, fébrile à l’idée de découvrir cette autre facette du monde également, même si elle est très douée pour le cacher…

Midnight Richards
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyMer 23 Juin - 9:45



In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis
Teutatès & Nyx

« Vallée de l’Ebre, Pays Basque, Hispanie, 70 ans avant notre Ere »
La situation se détend d’un rien. Pas de grand-chose, mais juste ce qu’il faut. Tout nous oppose et nous distingue. Et ce n’est pas un mal. Les peuples celtes sont tous aussi différents. Des guerriers invétérés qui parcourent le monde pour vendre leurs services jusqu’aux confins du monde, jusqu’aux commerçants émérites et aux artisans experts dans leurs domaines. On retrouvait de tout, partout. Les pasteurs du massif central côtoyaient les forestiers du nord de la Gaule et les marins de l’ouest répondaient par leur maîtrise à celle des forgerons de l’est. Les dieux du panthéon suivaient ce schéma de pensée ; ils étaient tour à tour guerriers, commerçants, devins et protecteurs d’industries, parfois tout cela en même temps. Les greco-romains apparaissaient plus spécialisés. Plus concentrés sur ce qui les définissait au départ.


Je n’en savais pas tant, en réalité, car j’avais surtout passé l’essentiel de ma vie à les combattre sans toujours avoir l’occasion de les comprendre.


Je note sa tenue, qui je le savais déjà n’en était pas vraiment une, mais qui ne cache en réalité presque rien de son corps. Ses courbes sont largement repérables et c’est plus encore le cas des détails de sa sensualité ; on devine sous le couvert des ombres la trace de ses tétons, de son nombril, des creux de ses reins et de ses cuisses. Elle est belle à tomber, avec ses longs cheveux noirs comme la nuit et ses lèvres minces, ses yeux d’ombres mouvantes. J’acquiesce, sans quitter du regard ses propres yeux.



| L’ambition est un trait humain, et donc aussi le nôtre, quand nous avons été créé ainsi. Mais soit. La conquête n’est donc pas ce qui t’anime, Nuit. |


Inutile de s’appesantir sur le sujet, et de se montrer inquisiteur. Elle était libre, comme l’étaient tous nos égaux. Libre de s’opposer à moi, même si elle devrait en accepter les conséquences. J’étais le Juge. Pas l’architecte du destin. Ma tâche se bornait le plus souvent à considérer les actions des mortels et à les sanctionner, positivement ou négativement, pour qu’ils assument leurs actes. Le reste n’était pas de moi, ni pour moi. Je sens un soupçon de surprise quand je défends mes peuples, mais aussi une forme de désintérêt, le même que depuis le début de la conversation. Leur Nuit à eux est plutôt du genre à ne pas trop se mouiller, s’impliquer. Elle reste à distance, tapie dans l’ombre.


Je fronce les sourcils alors que je me faisais taquin, rieur, et un brin espiègle, dévoilant quelques gauloiseries de banquet pour une femme qui est sans nulle autre pareille, selon l’évidence. Les celtes avaient leurs propres beautés, évidemment. Mais celle-ci était atypique, et exotique. Le soupçon de danger qui planait autour de sa silhouette ne faisait que renforcer ce constat. Je sens autre chose, en elle. Une forme de désir. Mais plutôt emprunt de curiosité. Elle se demandait réellement à quoi je ressemblais. Je me rembrumis un brin.



| Je ne réponds pas aux canons de ton monde, hellène. Ce genre d’expérience ne pourrait que te décevoir, à n’en pas douter. |


Regard qui pour la première fois se porte sous sa robe d’étoiles et d’obscurité.


| Si je suis nu, c’est pour me baigner ou pour baiser. Te sentirais-tu d’être à mon service pour mes ablutions ou pour quelque corps à corps à la gauloise, l’Olympienne ? |


Cela sonnait comme un défi, mais déclamé sur le ton d’une évidence plus que simple supposition ; ce n’était pas le cas. Je me tourne, alors, le temps que la brune remplisse son office et considère sa parole comme acquise, solide, inaliénable. Je ne sens aucune duperie en elle. Bien sûr, elle pourrait me tromper, me mentir… C’est plus facile pour des personnalités complexes, et plus encore divines. Mais au fond ça ne change rien. J’apaise moi aussi plusieurs guerriers celtes, des ibères des tribus locales. Plusieurs n’ont besoin que de quelques mots, de la promesse d’Aballon alors qu’Epona est déjà en train de convoyer des âmes vers ces terres immortelles. D’autres méritent plus de compassion encore, et ma lame vient soulager ceux qui ne peuvent plus que trépasser dans une douleur qu’ils ne méritent pas. Je sonde leur âme, je touche leur front, et murmure les paroles rituelles.


Puis vint l’invitation. Un rien de paix dans la guerre, ça pouvait aussi être une forme de justice et d’expression d’un respect mutuel d’ennemis pourtant mortels en théorie. La beauté me dit qu’elle n’a pas peur, ce que je sais déjà.



| J’en ai conscience. |


J’hausse un sourcil circonspect, surpris, quand la belle accepte ma proposition… De se partager. Avais-je seulement bien compris ? Je sens en elle brûler les braises d’une impatience nouvelle.


| Te partager ? Il n’est pas question de vos … Comment dit-on déjà ? Vos Bacchanales ? C’est un banquet de fête pour les vivants, et pour honorer les morts. Tu n’as pas à t’accoupler avec les fêtards, même si je ne doute pas que la moitié masculine de la tribu ne serait pas contre se « partager » la romaine qui vient chez eux. Mais non, tu n’as rien à craindre. Je suis leur Père. Ils ne poseront même pas de questions. |


Et c’est ainsi que j’attends qu’elle en ai terminé, contemplant simplement le ciel où Taranis malmenait les nuages, inspirant profondément pour achever de me calmer et de faire refluer les émotions violentes de la guerre et de la mort. Puis, je lui présente ma main. Dure, calleuse, large. Habituée à manier d’impressionnantes épées de fer celte. Et nous marchons un long moment en silence au milieu des morts, avant de gravir la colline sur laquelle se trouve l’oppidum. Un cri salue mon arrivée, et les portes nous sont ouvertes. Les guerriers brandissent casques, épées, lances, acclament mon retour. Ils saluent la brune avec le respect dû à sa présence à mon bras ; ils sont hospitaliers, même s’ils se doutent qu’il ne s’agisse pas d’une cousine de leur panthéon… Les tables sont déjà dressées et les feux allumés, sous le ciel étoilé. Les instruments de musique, flûtes, tambours et instruments à corde, entament un rythme festif, relevé. Les femmes dansent, devant leurs guerriers de maris. Certaines pleurent, car leur époux ne reviendra pas. On met l’hydromel en perce, la cervoise aussi. On pousse devant moi plusieurs prisonniers romains, accusés du viol de fermières plus bas dans la vallée les jours précédant la bataille.


On les asperge de vin pris dans leurs bagages, et on les enferme dans des tonneaux que l’on referme avec des clous, et que l’on pousse dans des fosses. On n’entend pas leurs hurlements quand des branchages sont jetés par-dessus eux avec du gui, du joux, des herbes aromatiques et quantités de bois. Le tout est ensuite incendié, et je lève les bras, poings serrés, en V. Les cris et les prières retentissent dans la nuit, braises voletant jusqu’aux étoiles. Je me tourne en arrière. La Nuit est bien entourée ; les femmes de la tribu viennent apporter à ses pieds, parfois à genoux même, des présents. Amphores, mets séchés, couronnes de fleurs tressées, tissus et voilages, ils l’honorent de leurs respects et de leurs propres sacrifices, après m’avoir offert le leur. Je reviens vers elle, ramassant un torque d’argent sculpté d’une tête de loup à chacune de ses extrémités. Avec douceur et délicatesse pour ne pas la brusquer, je glisse l’objet sur son cou, l’enserrant dans le bijou d’une incroyable finesse.



| Prépare toi, Nuit. La fête va durer toute la nuit. Il te faudra danser et chanter, sans doute. Tu les honorerais en montant sur la table des chefs pour chanter pour eux, après le repas. Il va te falloir boire, aussi, et manger ce qu’ils te proposent, si tu ne veux pas les insulter. Ce que tu vois dans ces plateaux tenus par les jeunes filles, ce sont des viandes séchées, roulées autour de légumes et de fruits d’été. Lards, saucisses, jambons, c’est ainsi qu’ils patientent avant le repas, ici. Le tout agrémenté d’herbes. Ils vont te faire trinquer, à la cervoise, au vin, à l’hydromel. Tu devras au moins tremper tes lèvres. Ensuite viendront les cochons noirs d’Hispanie, rôtis au feu ; ils ont commencé à les cuire ce matin. |


Je pointe du doigt la large demeure de pierre au toit de chaume, sur la butte dominant toute la place forte.


| Le chef de tribu, Vercassivolos, nous laisse son Ettegia ; il semble croire que tu es à moi par droit de conquête. Je te laisserais t’y reposer sitôt les festivités finies ; je me satisfais de peu pour reposer mon véhicule, et je ne veux pas trop me laisser amollir par les libations et le vin romain. D’autres combats m’attendent dans les jours à venir. |


Je me rapproche d’elle, retirant pour de bon mes effets de guerre pour les poser sur un bouclier retourné sur la grande tablée de bois des chefs de guerre ; le casque d’abord, dévoilant une crinière défraîchie par les combats du jour, libérant mon visage. Je délace les mailles, pour les plier en deux et laisser la tunique noire du dessous respirer. Je pose ma lourde épée, mes dagues, et d’autres effets militaires, mais malgré cet éloignement de toute posture martiale, les hommes alentours continuent de baisser la tête en signe de respect quand mon regard se pose sur eux. Un grand guerrier, aux longs cheveux blonds et puissamment bâti, que j’avais aperçu avec une lance de chasse à la bataille, vient tendre sa main en s’inclinant devant la déesse. Je sonde son âme, et me tourne vers elle pour continuer de parler en latin, et de traduire sa demande.


| Il veut t’inviter à danser. Il n’a jamais vu femme si belle que toi, il en est tout perturbé, le gamin. Il te désire, mais plus que ses envies il souhaite honorer ta divinité. |

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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyJeu 1 Juil - 19:06


Pour la Nuit, être en Hispanie, en Grèce ou ailleurs changeait tout, et rien à la fois. Elle avait déjà eu la curiosité de s’étendre, grâce à ses ailes sombres, jusqu’à ses propres limites, jusqu’à cet horizon, impossible à rattraper pour les mortels, qui sépare le jour de la Nuit. Elle a vu le Nord, l’Est, l’Ouest et le Sud. Elle a observé plus de secrets qu’elle ne pourrait en raconter. Elle a vu les mœurs terribles des nordiques, le chamanisme des gaulois et insulaires de Bretagne. Elle a vu la barbarie des hommes du sud autant que leur pieuse détermination. De ces explorations muettes et discrètes, la Nuit en a conclu que le climat façonnait les hommes, qui ensuite façonnaient les dieux. Elle a compris qu’elle était ce qu’elle était parce que c’est ainsi que son peuple voit la Nuit. Belle, énigmatique, redoutable et redoutée en temps de guerre, un témoin silencieux, un moment fait pour dire et faire les choses qu’on ne s’autorise pas sous l’astre diurne. De là vient le caractère indolent de la Nuit, le sentiment d’impunité qui l’habite, l’impression de pouvoir faire et dire ce qui lui plaît, quand ça lui plaît, car c’est Elle, le témoin des témoins. Nulle surprise, donc, à ce qu’elle se croit en terrain conquis, même ici. Ne pas reposer sur la terre, avoir des ailes, lui fait aussi oublier à quel point les clôtures sont importantes pour les mortels, à quel point ils ont besoin de délimiter ce qu’ils estiment être à eux. Une chance qu’ils n’aient pas encore trouvé comment le faire sous la voute céleste…

Le celte finit par lui concéder que les dieux portent presque tous en eux une part d’ambition qui n’est autre que le reflet que celle des mortels. Si Nyx en est dénuée, c’est parce que les frontières de son royaume s’étendent et s’étrécissent avec le soleil. Elle n’a rien à conquérir, ni le cœur des hommes, ni des terres. Elle est, tout simplement. Les hommes auront beau prier, la Nuit continuera à engloutir le jour avant de se faire repousser dans ses retranchements pour quelques heures, avant de revenir. Un cœur peut s’adonner à l’amour, se perdre dans la fièvre guerrière, chercher la patience, s’émouvoir de la beauté… Mais le jour, la nuit, la mort, sont autant de choses hors de son contrôle. En tirant Nyx du néant, les hommes ont mis ce qu’ils avaient de fatalité en elle, d’abandon. C’est pour cela que ses enfants sont le sommeil, la mort, la vengeance et tant d’autres. Le celte peut-il comprendre cela ? Le veut-il seulement ? Veut-il seulement ouvrir cette boîte de Pandore qui le conduirait à s’interroger sur sa part de décision propre, lui, le Dieu Père de tout un peuple ? Est-ce lui qui les guide, ou bien le contraire… ? Son orgueil pourrait-il le supporter ?

Autant de questions qui s’échappent de l’esprit de la déesse, car elle a bien d’autres choses à penser, sans parvenir à en chasser le celte, qui s’y accroche et déjoue par différents stratagèmes plus ou moins ingénieux l’indolence naturelle de la déesse grecque. L’imaginer nu, même si, compte tenu des circonstances, est saugrenu, a le mérite d’être aussi distrayant. Une très brève parenthèse fantasque au milieu d’un champ de morts… Parfaitement décalé, mais aussi parfaitement en accord avec la Nuit, souvent indifférente. Preuve en est, ce n’est pas la compassion mais le devoir qui la pousse à endormir les agonisants. Elle ne répond pas quand il argue ne pouvoir que la décevoir, et se contente d’hausser lentement une épaule avant de détourner le regard, sceptique. S’il souhaite la décevoir, il pourra essayer, mais il la connaît bien trop peu pour se rendre compte encore que la déception naît de l’attente… Et que Nyx n’attend rien.

Elle ne s’attendait pas à rire, d’ailleurs, légère, lorsqu’il parle d’ablution ou de sexe. A nouveau, sa tête s’incline. « Pourquoi serais-je à ton service, Gaulois ? Pourquoi ne pourrions-nous pas partager le bain ? Je t’aiderai pour tes ablutions, si tu en as le besoin, et tu m’aiderais pour les miennes… Pour autant, ça n’impliquerait pas que je prendrai le dessus sur toi, ou toi sur moi… » Dans ses yeux étoilés, nul désir de domination. Seulement celui du partage. Abandonnant le Gaulois sur cette question, elle reprend et achève son office. Ceux qui ne devaient pas lui survivre ont été endormis, et ne se réveilleront pas. Les dernières prières des mourants ont été recueillies avant que leur dernier souffle ne les quitte… Et rapidement, quand Teutatès termine à son tour d’avoir pitié de ses fidèles, la plaine s’endort, tombe dans un silence que semblent respecter même les bracelets de la déesse, qui se taisent malgré les pas léger de celle-ci lorsqu’elle rejoint son comparse, toujours drapée dans son voile d’étoiles.

Aussi incongrue que l’image du celte nu imposée à ses yeux par ses suggestions, l’invitation de le rejoindre, lui et les siens, pour des festivités tombent. Il est vrai que Nyx est un témoin, mais voir de loin est une chose, et de près en est une autre. Elle n’hésite donc pas longtemps avant d’accepter, sereine, forte de la conviction que ses pouvoirs lui permettraient une retraite aisée, si les choses devaient mal tourner. A sa connaissance, ils seraient bien en peine de la garder sous clé. Un dieu juge peut-il contenir la Nuit ? Possible qu’elle le découvre dans la soirée.

A nouveau, le rire de la déesse rompt le silence quand le celte évoque les bacchanales. « Ce n’est absolument pas ce que j’insinuais… Mais je ne peux m’empêcher de me demander si une part de toi ne souhaitait pas que ce fut le cas. » Elle le taquine, déjà, sans prendre garde, parce qu’elle est comme ça, Nyx, amoureuse des taquineries, de cette atmosphère de possibles qui n’appartient qu’à elle et à son royaume… Le jour est le moment où les choses sont faîtes, mais c’est bien la nuit qu’elles sont rêvées. La Nuit n’est rien de plus, et rien de moins, qu’une suite interrompue de rêves et de promesses belles car pleines d’incertitudes.

Une belle promesse pleine d’incertitude, c’est bien ce qui fait poser à Nyx sa main parée d’anneaux d’argent sur celle de Teutates, pour le suivre jusqu’à ses fidèles. A leur arrivée, les pupilles de la déesse s’étrécissent et, saisie par le cri, l’espace d’une seconde, elle hésite à prendre la fuite, à retourner se terrer, comme la créature arachnéenne qu’elle est, dans l’obscurité, de recouvrer le confort familier des bras de son frère… Mais, la première stupeur passée, elle se laisse charmer, par les odeurs d’abord, toutes différentes, fortes, pour beaucoup, mais pleines de vie, et puis par le spectacle ensuite. Créature solitaire, Nyx a pour habitude d’observer les choses de loin, d’en haut, sans que jamais on ne la voit. Ce soir, on la voit.

Longtemps silencieuse, et, étonnamment, d’une grande timidité, la déesse se fond dans l’ombre du géant celte, et observe. Elle observe les hommes, les femmes, comprend liesses comme chagrins et s’étonne d’à quel point les deux peuvent se mêler avec quelques verres, se mélanger jusqu’à se confondre. Elle regarde aussi, sans sourciller ni s’émouvoir, plutôt curieuse, le sort réservé aux romains accusés de viol. Si elle n’éprouve pas la moindre peine à leur exécution, elle n’en éprouve aucune joie non plus. La mort fait partie de la vie. Ce sont les moires, ses filles, et non elle, qui décident lorsqu’une vie touche à son terme.

De toute façon, elle est rapidement détournée de ce spectacle morbide, car de nombreuses femmes, vieilles comme jeunes, s’approchent, les unes à la suite des autres pour lui rendre hommage. Humblement, la Nuit accepte, baisse la tête pour que ces femmes déposent d’elles-mêmes leurs couronnes de fleurs sur sa tête, croque une bouchée de chaque met offert, avant de le partager avec celle qui le lui a apporté, comme c’est de coutume à Rome. Il n’y a guère que des voilages dont elle ne sait que faire. Après quelques essais infructueux pour s’en parer, une femme d’un certain âge a la générosité de lui tendre la main, ce que la déesse accepte volontiers. Glissant ses doigts dans ceux de l’ancêtre, elle se retourne, un instant à peine, pour échanger un regard de connivence avec le Gaulois, avant de suivre son guide sous une hutte. Quand elle en ressort, la dame est parvenue à accorder chacun des magnifiques drapés et voilages, pour la mettre en valeur avec autant de subtilité que son voile d’étoiles… A la différence que cette tenue ne risquait pas de glisser de ses épaules. D’un geste lest, Nyx renvoie son voile au ciel auquel il appartient, démultipliant par ce simple geste le nombre d’étoiles visibles dans le ciel. Sourire aux lèvres, elle rejoint le gaulois, juste à temps pour accueillir autour de son cou de cygne la beauté d’argent d’un torque savamment sculpté, qu’elle ne résiste pas à venir parcourir du bout des doigts. Sa pulpe ne peut qu’apprécier la délicatesse du ciselage. Nyx n’a aucun moyen de savoir ce à quoi elle ressemble ainsi vêtue, mais sans doute à rien de ce qu’elle a jamais connu. Elle, habituée au noir, au bleu sombre, au violet, ou à rien du tout en dehors de son voile, porte ce soir du rouge.

En silence, toujours intimidée par ces gens, cet endroit, ces coutumes qu’elle ne connaît pas, la Nuit écoute les recommandations du dieu Juge. Elles sont claires, et ne lui semblent être qu’une manifestation de respect rudimentaire. En des temps où la nourriture peut venir à manquer, refuser de boire ou de manger est un affront sans commune mesure, et plus encore quand, comme elle, on est un loup dans la bergerie. Ils pourraient y voir une suspicion d’empoisonnement, soit penser qu’elle les croit dépourvus d’honneur au point d’intenter à la vie d’une invitée de leur dieu Père. Cependant, la partie sur le chant et la danse l’inquiète… Pour qu’elle accepte, il va falloir qu’elle chasse sa timidité et son caractère distant. Elle espère que le déroulement des heures à venir l’aidera en ce sens. En attendant, elle préfère ne pas répondre, en partie aussi puisque les légumes et fruits entourés de viande séchée et aromatisés aiguisent sa curiosité… Du moins jusqu’à ce que Teutates désigne l’ettegia. Elle ne peut empêcher l’un de ses sourcils de se hausser lorsqu’il évoque la conquête, mais ne commente pas. Son sourire se fanant, elle choisit d’être honnête avec le celte. « Si je reste jusqu’au petit jour, j’aurai toutes les peines du monde à repartir avant la nuit suivante… » Elle confie, peu certaine que cet aveu de faiblesse lui soit profitable… Mais ayant en tête que, si les choses devaient se gâter d’ici là, elle pourrait toujours fuir. En vérité, elle le dit surtout pour que les choses soient claires pour le celte. S’il lui propose de rester aussi longtemps, elle ne pourra pas s’en aller avec aisance au petit matin, et il est probable qu’il doive supporter la responsabilité qu’il a d’elle au moins jusqu’au lendemain, à la nuit tombée. N’est-ce pas normal qu’une déité nocturne craigne l’astre diurne ?

Sans fausse pudeur ni gène, Nyx observe attentivement le rituel auquel s’adonne le celte lorsqu’il retire casque et armure. Elle regarde, comme l’esthète qu’elle s’est prétendue être plus tôt, ce qui s’offre à son regard. D’abord les traits de son visage, emprunts de virilité. Elle capte aussi, dans ses yeux, le mélange de satisfaction face à la fête qui se déroule devant eux, de souci pour les batailles de demain… Cette dureté inhérente aux âmes des juges, écartelées par le souci de l’impartialité. En somme, l’homme qui se révèle à elle semble bien plus complexe qu’elle ne l’aurait cru au premier abord, semble être une énigme qu’elle se plairait à éprouver, juste pour le plaisir, sans chercher à la résoudre. Vient ensuite le plaisir des yeux, toujours éveillé par une belle musculature. La déesse, discrète, se permet un sourire en coin, sourire qui mute en expression de perplexité lorsqu’un géant blond vient mettre un genou en terre devant elle, main tendue. La traduction du celte est salvatrice. Nyx cille pourtant, incertaine un instant, avant de se remémorer les paroles du dieu Juge. Tu devras danser. Alors, toujours emprunte d’une certaine timidité, elle glisse ses doigts dans ceux du géant blond et se lève, pour le suivre. « Nous rejoindras-tu bientôt ? » A-t-elle à peine le temps de demander que son partenaire l’entraîne dans ce qu’elle décrirait être une sorte farandole, une danse de groupe avec des phases en duo.

C’est une épreuve, pour Nyx, dont les joues s’enflamment de honte. Elle ne sait pas danser. Pas cela, en tous cas. Un peu trop gracieuse et délicate pour des danses plus tribales, elle tente de suivre, comme elle peut. Son partenaire est patient, et elle l’en remercie du regard dès qu’elle le peut. Il lui montre les pas, qu’elle mémorise, ce qui ne l’empêche pas de se tromper régulièrement. Petit à petit, lentement, la Nuit se désinhibe. Ses mouvements se font plus fluides, plus naturels, et sa sensualité naturelle s’exprime à nouveau, éclipsant sans peine ses maladresses. Si ses joues restent roses, c’est parce que la honte finit par être remplacée par l’essoufflement. Elle rit, Nyx. Prise dans ses propres pièges nocturnes, elle s’oublie, peut-être pour la première fois. Elle s’est souvent vu ce visage, l’a déjà compris, sans jamais le vivre réellement pour autant. Elle comprend mieux le désir qui peut étreindre un cœur, celui que le jour ne vienne jamais, l’impression, pendant une fraction de seconde, de régner sur le monde, que rien ne viendra jamais le chambouler… Un instant de liesse pur, qui se figera dans sa mémoire pour l’éternité. Et c’est le visage de Teutatès qu’elle tient à associer à cet instant, alors, la main du blond dans l’une des siennes, celle d’une femme hilare dans l’autre, elle le cherche des yeux, espérant naïvement voir sur son visage un sourire qui ferait écho au sien, impudent comme elle-même peut l’être face à leur statut d’ennemis…

Midnight Richards
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyJeu 22 Juil - 14:49



In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis
Teutatès & Nyx

« Vallée de l’Ebre, Pays Basque, Hispanie, 70 ans avant notre Ere »
Quelle drôle de situation. Les heures passaient à grande vitesse. A un rythme effréné. Comme si… Comme si c’était naturel. Comme si la paix si peu recherchée nous tombait toute cuite entre les dents et que c’était un met si délicieux que l’on en oubliait l’ivraie des circonstances qui nous avaient vus nous rencontrer. La fête battait maintenant son plein. Victoire oui, mais à petite échelle, somme toute. Les romains reviendraient. Ca faisait des siècles qu’ils se vengeaient œil pour œil, dent pour dent. Et en général ils se vengeaient avec force violence… Mais nous verrions ce problème-là plus tard. Pour l’instant, c’était la fête, et les rites qui faisaient des cousins d’Hispanie des fidèles de mon panthéon.


La grecque se fait taquine. Elle a jugé, même si elle s’en est défendue. Mais ça ne m’atteint pas comme ça aurait pu le faire avec un autre. Etrange, quand même. Comme si elle entérinait nos différences, s’en sentait supérieure sur certains points, mais sans pour autant qu’elle ne se montre arrogante. Paradoxal, sans doute, et tout cela me laissait bien un drôle de sentiment. Il n’en restait pas moins que je ne savais pas vraiment comment réagir. D’autant qu’elle parlait de partager un bain… Et je sentais sa franchise. Son honnêteté à propos du partage.  Je suis un brin… Pas gêné, mais surpris, et circonspect.


Je n’acquiesce à l’idée du bain partagé que d’un grognement d’assentiment un peu brut, parce que je n’avais pas envie de lui confier simplement que je ne saurais jamais laver une femme que je pourrais désirer sans partager plus que le bain. Surtout elle… Et je la regardais d’un air nouveau. La savonner, seulement, comme le feraient des nymphes entre elles dans les légendes ? Jamais. Ca dégénérerait forcément en empoignade, avec violence ou sensualité que nous surmontions nos différences ou non. Mais elle était trop désirable, et j’étais fait mâle, père, et donc sujet au désir. Pas comme d’autres dieux de mon panthéon pouvaient l’être, mais je n’avais pas été conçu pour être insensible aux femmes, c’était même tout le contraire. Moi plus que quiconque, j’entrais dans leur âme…


Elle rit quand je parle de leurs propres rites. J’aime ce rire ; il est clair, il est franc. Je la sens réellement amusée, charmée quelque part. Sans doute à cause de la forme de naïveté que je manifestais vis-à-vis de sa propre culture. Le petit jeu des bons mots lui plaît en tout cas, je le sens dans son âme.



| Je ne te partagerais qu’avec d’autres femmes aussi belles que tu ne l’es. Je ne sais pas si c’est le cas dans l’Oppidum ; tu as mis la barre assez haut. |


Je prends un air plus sérieux, faussement accusateur.


| Mais il me faudrait plus de toute façon pour oublier, ou passer outre, que tes fidèles sont venus s’en prendre aux miens, la grecque. |


La fête bat alors son plein, et les rites se succèdent, les libations aussi. J’aime ce genre d’ambiance libératrice, où l’âme profonde de chacun ne demande qu’à s’exprimer. Et la belle brune observe le silence et le respect. Je ne ressens en elle ni peur ni dégoût, mais avec une certaine curiosité, le sort réservé aux prisonniers et accusés romains. A aucun moment la Nuit ne prend fait et cause pour eux ; ce n’est pas tant qu’elle semble s’en ficher que simplement elle assiste, elle voit, entend, sent. Et c’est tout. Je lui sais gré de son absence d’intervention mais étonnamment je ne ressentais pas le moindre doute vis-à-vis de sa conduite. Comme si je savais qu’elle saurait se comporter, qu’elle saurait se retenir. J’avais confiance en elle. De façon intuitive.


Ca me décontenançait quelque peu.


Mais je continuais mon œuvre. Et voilà que la déesse subit les attentions de ce peuple et leurs cadeaux, leurs offrandes, alors que leur hospitalité s’offre de toute évidence à une représentante de l’ennemi. Imaginent-ils des pourparlers, ou une forme de trêve ? Ils n’auraient pas tort. Je ne nourris aucune mâle intention vis-à-vis de l’Olympienne -ou qu’importe le nom qu’elle se donne, l’appartenance qui la définit-. Elle se fait guider à l’abri, à l’intérieur, par quelques femmes du crû. Elle en ressort comme neuve, plus gauloise que romaine, plus celte qu’hellène, mais d’une beauté à couper le souffle. Je la sens curieuse, je la sens perdue, mais avide d’en savoir plus et d’en expérimenter plus encore. La belle s’inquiète. Je secoue la tête, et prends sa main pour la serrer d’un geste qui se voulait rassurant, primitif sans doute, mais synonyme d’une confiance partagée.



| Et bien alors, tu seras notre invitée tout le jour durant, si cela t’agrée. |


Je comprenais intuitivement quelle était la faiblesse qu’elle préférait taire, prude sur ce sujet comme le sont tous les divins. Je ne la jugeais pas. Je m’en fichais ; ce soir, j’avais la tête à autre chose. Mais je gardais en tête ce qu’elle venait de confier à demi-mots, pas pour l’utiliser forcément contre elle plus tard, mais parce que c’était une donnée qui pouvait avoir de l’importance si les romains choisissaient de nous attaquer en plein jour. Je ressens une part… de quoi ? De désir ? Quelque chose de plus que la seule curiosité. Je le ressens aussi en propre, j’en suis sûr. Ce n’est pas seulement parce qu’elle est belle. Des beautés pour chauffer ma couche ce soir, je n’aurais eu que l’embarras du choix.


Je secoue la tête et pars d’un petit rire quand la divine est emmenée danser par le guerrier.


Elle est presque candide, innocente, elle qui était pourtant si sombre et si terrible au milieu des mourants. Perdue, elle l’est assurémment. Je la sens se chercher, et avoir peur de se rendre ridicule. Le guerrier, lui, la désire ouvertement. Il le manifeste, le lui souffle même, j’en suis sûr, quand il se penche à son oreille. Cela n’éveille nulle jalousie en moi, mais une forme de détermination, de certitude, et quand elle cherche mon regard, je sais. Je fends la foule, et la horde dansante s’écarte naturellement, respectueusement, en me ménageant un passage sans pour autant arrêter la farandole. Je prends les devants, passe devant le guerrier, rompt les liens. Je murmure quelques mots à l’oreille de l’homme, et le renvoie vers celle qui l’aime vraiment. Et me tourne vers la grecque. Prends délicatement ses mains. Et commence à entrer dans le rythme avec elle.



| Est-ce que tu t’amuses, Nuit ? |


Je savais déjà que oui, je le sentais. Mais je voulais savoir les mots qu’elle mettrait dessus. Je ne la lâche pas du regard, me perds dans l’onyx de ses yeux. Puis le rythme change, les deux groupes se faisant face se saluent, et c’est une danse en duo, plus lente, qui commence. Je passe une main derrière son bassin, l’attire contre le mien. Et me perds dans ses yeux, regardant ses lèvres un court instant. Nos souffles se mêlent presque, dans les phases où mains contre mains à hauteur de nos visage, de chaque côté de nos corps, nous nous retrouvons presque collés en face à face, avant de nous éloigner de nouveau. La danse finit par s’achever…


Je suis pris. Je garde sa main dans la mienne.


Nous fendons la foule et nous éloignons, jusqu’à sortir de l’oppidum, et redescendre vers le ruisseau entouré de pins et de rocailles, que la Lune éclairait suffisamment pour y voir correctement. Quelques bruits d’animaux nocturnes, et le doux clapotis de l’eau. Je finis par lui montrer la cascade rocheuse, entourée d’arbres centenaires. Et je pointe le doigt vers le ciel.



| Je pensais que tu avais besoin d’une pause ; je ressentais ton âme, et ta gêne. Nous y retournerons après ; je ne veux pas te bousculer, ou que mon hospitalité et celle de ce peuple ne te gênent. Cet endroit est empreint de beaucoup de force ; les gens y baignent leurs enfants sous la lumière de la lune pour qu’on les accueille au sein de nos peuples, nous autres, dieux celtes. Les gens du coin  disent que le jour où le soleil est né en même temps que la lune, leur mère, la terre, mourut. Alors le soleil offrit le corps de sa mère à la terre pour que puisse jaillir la vie. De sa poitrine, il fit surgir les étoiles et les lança très haut dans le ciel pour consoler la lune...


Je me tourne vers elle, toujours main dans la sienne.


| Nos mythes sont souvent assez imagés… |


J’avais moi aussi, à ma manière, voulut soigner son confort. Consoler sa gêne. Mais en la voyant, là, je me rendais compte à quel point j’étais gauche et barbare, pour quelqu’un comme elle.


| Je n’ai jamais vu femme aussi belle que toi. Ni mortelle, ni déesse. Et je n’avais jamais rencontré beauté qui recèle autant de ténèbres en son âme. |

(c) DΛNDELION

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyVen 23 Juil - 0:28


Nyx accepte le grognement réponse, avec un sourire qui n’a rien perdu de son amusement. Elle sent qu’elle a effleuré quelque chose chez le celte, sans savoir quoi, et c’est bien cela qui l’amuse, où se situe son attrait de la découverte. Gourmande, elle ne demande pas mieux que découvrir, à tâtons, les limites, leviers et autres qui constituent le caractère de son cousin celte. Il est le dieu-père, donc pourrait être vaguement assimilé à Zeus, mais ne semble pas posséder le plus évident des travers de l’olympien, et c’est une chance… Sans cela, ils n’auraient même pas cette conversation. Ou bien… Peut-être que si, à entendre le compliment duquel il la gratifie… Mais non. Les deux pouvaient être charmants sans se ressembler. Zeus, lui, ne se contente pas toujours de séduire, il se force parfois, souvent. Plus d’une femme, mortelle ou divine, avait fait les frais de sa libido exacerbée. Sans se croire plus belle qu’une autre déesse, si Nyx n’avait ne serait-ce qu’effleuré celle du celte, et qu’il eut été fait du même bois que Zeus, encore une fois, ils n’en seraient plus à la discussion.

Quoiqu’il en soit, le compliment la fait sourire, avec un peu de timidité, un peu d’amusement, car elle n’en croit que la moitié, mais, coquette, accepte gentiment cet honneur qu’il lui fait de relever sa beauté, typiquement grecque, au milieu de beautés des Gaules et d’Hyspanie. Toute à son compliment, elle balaie sans regret d’un haussement d’épaules indifférent l’accusation concernant les attaques des fidèles greco-romains. La Nuit ne s’était jamais sentie responsable de quoi que ce fut, elle n’allait certes pas commencer maintenant. De toutes les déités, elle est sans doute l’une de celles qui respectent le plus le libre-arbitre. Si les romains se veulent conquérants, ils conquièrent. Ce n’est ni en sa gloire, ni en son nom, mais bel et bien pour les leurs. Rien qui la concerne, donc.

De bonne grâce, et dévorée de curiosité aussi, il faut l’avouer, la Nuit grecque se joint donc aux festivités gauloises, obligeamment vêtue par les femmes de la tribu hôte. Sans doute est-ce parce que chacun se montre respectueux de son statut, à commencer par son comparse divin, qu’elle se sent suffisamment en confiance pour lui glisser sa faiblesse… Même si évidente, selon elle. Du reste, il aurait été idiot de le taire. Teutatès n’est pas idiot. Il s’en serait rapidement rendu compte. Qu’il prenne sa main et la serre avec douceur a donc tout de l’effet escompté, et tranquillise celle qui ne dort que le jour. Le soleil sera haut, sans doute, quand elle ouvrira les yeux et il lui sera plus aisé de dormir si elle ne craint pas d’être sortie des bras de son fils par le froid de la pointe d’une lame qu’on presserait sur sa gorge. Peut-être, cela étant dit, qu’elle ne se réveillerait pas du tout…

Elle n’a guère le temps de se laisser aller à la paranoïa cependant, à peine celui de sourire à celui qui l’a invitée aux festivités que l’un des siens l’entraîne dans la danse. Il est assez patient pour que la déesse s’amuse, et assez pédagogue pour qu’elle apprenne. A prononcer son nom, entre autres, et merci dans sa langue. Ce sont des débuts. Quand elle commence à se sentir assez à l’aise pour ne plus tout le temps regarder ses pieds, la Nuit ose finalement relever les yeux vers Teutatès, et se flatte de le voir arriver, plein de son charisme divin, jusqu’à elle en fendant la foule. Ce faisant, leurs regards ne se quittent pas, et, avec un naturel qu’elle ne parvient pas à contenir, celui de Nuit se charge de sensualité. Bien qu’étant divine, il y a des points sur lesquels les femmes sont toutes les mêmes, et dire qu’elle apprécie la tentative de conquête dont elle fait l’objet de la part du celte est un euphémisme. A sa question, elle se contente de hocher la tête en signe d’assentiment. Oui, elle s’amuse, mais, secrète, ne le verbalise pas, car aucun des nombreux mots qu’elle connaît ne rendrait justice à son état d’esprit du moment.

Déjà flou, cet état d’esprit devient délicieusement opaque quand le rythme se ralentit, pour qu’une danse en duo s’engage. Chose inhabituelle, la Nuit se love dans un cocon de bien-être intérieur qu’elle a rarement, si jamais ressenti. Ses sens en alerte s’éveillent un peu plus du contact du celte contre elle, sa conscience s’aiguise à la rencontre de leurs bassins, de leurs mains, à leurs regards qui se croisent. Pendant un instant, Nyx oublie de penser, simplement… bien, sereine… En paix. En elle, tout fait silence, le bruit ambiant s’éteint… Et elle ferme les yeux, juste un instant, pour ressentir, et simplement ça.

Quand la danse s’arrête et que les dieux, comme tous les partenaires dansants, reprennent leurs distances, la violence de la reprise de la musique affole Nyx. Son havre de paix intérieur vole en éclat. Trop de monde, trop de bruit. Elle se sent oppressée, prête à déguerpir, le cœur broyé, ce qu’elle aurait fait si sa main n’avait pas été dans celle de son partenaire de danse qui, comme s’il lisait en elle, a la prévenance de la sortir de là. Sans réfléchir, sans même se dire qu’il pourrait s’agir d’une embuscade, la Nuit suit le dieu-père, retrouvant petit à petit son calme au fur et à mesure qu’ils prennent de la distance avec les festivités. D’ici à ce qu’ils parviennent à la cascade, Nyx est calmée, et en mesure d’apprécier la beauté du paysage qui lui est présenté. Les bruits de la nature sont beaucoup plus apaisants pour la déesse solitaire qu’est celle de la nuit. Elle respire profondément, empli ses poumons du parfum de la résine des pins, de l’eau fraîche qui tombe de la cascade, de tout ce qui l’entoure. A nouveau, elle ferme les yeux… Et les rouvre en entendant les paroles de Teutatès, qu’elle considère alors avec curiosité. Ainsi, il avait vraiment lu en elle. Que lisait-il d’autre ? Si le dieu pique sa curiosité, à aucun moment Nyx ne se sent envahie, ou pense à se montrer secrète, elle, qui, pourtant, est tellement pudique sur ses propres sentiments. Peut-être est-ce parce que s’il ne l’avait pas lue, elle serait loin d’ici, maintenant ? Ou bien… Ou bien parce qu’il s’est servi de cette lecture pour lui faire du bien, et non du mal… Flattée plus qu’elle ne saurait le dire, elle lui sourit avec tendresse, et serre doucement sa main en écoutant son histoire, suivant le trajet de son doigt vers la lune et les étoiles.

Forcément, l’histoire lui prête à sourire, d’un mélange d’admiration, d’un sentiment de poésie, et d’un peu de tristesse aussi. Elle s’imagine une lune morte de chagrin par la perte de sa mère, comme pourraient l’être ses enfants, si d’aventure elle venait à leur être arrachée. « Ce sont de très belles images… » Elle souffle, à peine audible, en réponse au celte. Un instant, elle s’absorbe dans ses pensées en contemplant la cascade, convaincue qu’elle pourrait rester des heures ici, sans ne rien faire d’autre que de regarder l’eau tomber, et s’écouler, mais le compliment du dieu-père la prend par surprise. Comme plus tôt, elle le regarde avec un peu d’amusement, mais, surtout, un sourire sibyllin. Délicate, elle vient poser sa paume sur sa joue, et fait ensuite glisser sa main le long de son bras pour prendre la sienne, de main. Ensuite, elle se met à reculer, lentement, très lentement, vers l’eau, dans laquelle elle rentre finalement. Une sensation de délicieuse fraîcheur l’envahit dans l’instant. « Nos mythes sont très différents des vôtres… » Elle commence, de sa voix basse. Respectant le désir ou non du celte de se joindre à elle dans l’eau ou non après l’avoir invité à la suivre, elle lui lâche les mains et recule, doucement. « Pour nous, je suis la Nuit, et j’ai engendré le jour, la lune… » Elle lui sourit, gentiment, et, l’eau ayant atteint sa taille, elle commence à défaire les voilages offerts par les femmes hyspaniques, avec lenteur, un par un. « … Mais j’ai aussi porté en mon sein toutes les peurs de l’Homme, qu’il craint encore de voir lorsque je m’étends sur nos terres… » Son fils, Phobos. « … Et parmi elles, les pires qui soient. Celle de la mort, et celle de demain. » Qui se rejoignent, d’une certaine façon. « Mais ce n’est pas tout. » Le dernier des voilages retirés, elle vient les poser, tous, sur le bord du bassin dans lequel tombe la cascade, ne gardant sur sa tête que la couronne de fleurs. « Je porte aussi leurs espoirs, et leurs rêves. C’est à moi qu’ils confient leurs secrets… C’est dans mon giron que les amants se retrouvent, c’est moi qui leur donne la liberté de rêver, comme de redouter l’aube… » Finalement dans l’eau jusqu’aux épaules, elle ferme un instant les yeux, avant de les lever vers la lune… Puis de les ramener vers le celte, lui lançant un regard équivoque. « Que tu me trouves ténébreuses en dit bien plus long sur toi que sur moi… » Elle le tance, sourire en coin, avant de lui tendre à nouveau la main en signe d’invitation à la rejoindre. Elle est curieuse, et veut aller voir si la cascade est de celles qui cachent des trésors…

Midnight Richards
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyLun 16 Aoû - 22:33



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Teutatès & Nyx

« Vallée de l’Ebre, Pays Basque, Hispanie, 70 ans avant notre Ere »
Etais-je en train de me comporter avec force et honneur, ou avec un empressement énigmatique, viril sans nul doute, mais dans d’autres desseins ? C’était parfois difficile à dire. Né au sein d’un peuple aussi belliqueux qu’impétueux, je n’étais simplement pas toujours en position d’anticiper mes faits et gestes. Sage, je l’étais. Mais l’impulsion du moment était parfois plus forte. J’avais appris depuis le temps à me fier à ces voix intérieures, à ces supplications de mon « moi » divin, plus que de mon environnement immédiat. Être dans le cœur, et dans l’âme des humains alentours, c’était quelque chose d’obsédant. Qu’il était facile de s’y perdre, et de s’y complaire sans honte… Mais je devais aussi trouver en moi la ressource de me dédouaner de cette facilité, de cette aptitude à me fondre dans le désir des autres pour me concentrer sur ce que moi, je voulais. Sur ce qui était nécessaire.


Peut-être avais-je déjà entrevu que ces siècles de bisbilles avec les romains ne me mettraient finalement qu’en position d’échec, à terme. Car leur panthéon passait son temps à s’agrandir, et qu’ils étaient plus nombreux, toujours nourris par un nombre croissant de fidèles. L’impasse stratégique était totale. Tous les avantages soigneusement acquis par mes peuples étaient battus en brèche. Une flotte ? La marine romaine avait vaincu et soumis tout l’occident de la méditerranée. Une armée fournie en fer de qualité ? Ils nous opposait un ouvrage analogue, de moins bonne qualité, mais systématisé. La furie guerrière ? Ils nous renvoyaient à leur discipline d’acier. Et tout le reste était ainsi contourné et vaincu. Les machines agricoles aidant aux moissons étaient compensées par des centaines de milliers d’esclaves dans toute leur maudite République. Et leurs rites étaient plus sanglants, plus grandioses…


Il fallait trouver une autre voie.


Avec la Nuit ? Peut être.


Elle se dévoile. Déjà. Elle se laisse amadouer, transporter par la culture qui l’entoure, par la fièvre d’un peuple meurtri mais pourtant en fête. Elle est belle, elle est digne. Si forte, et pourtant déjà si fragile. Je la sens s’ouvrir, s’offrir même. La conquête n’est pas facile. En est-ce seulement une ? Je découvre qu’il n’y a pas que des jolis minois et des guerriers implacables, dans ce peuple. Il y a plus. Une sagesse et une richesse au moins aussi étendues. Je sens sa félicité. Sa quiétude. Paradoxale à l’effervescence qui la guette, qui l’effleure dans sa conscience pour commencer doucement à l’étreindre.


Jusqu’à ce que la musique et l’enthousiasme qui l’environnent de la repoussent, comme agoraphobe. Je ne la sens pas peureuse, pas prête d’être émoustillée par le nombre. Et pourtant, le tout l’émeut. La repousse. Je sens sa gêne, et j’interviens. Je connais un peu l’endroit, pour aussi avoir ressenti le bien qu’il faisait aux habitants du crû. La belle ne se dérobe pas à mon contact, ni aux ondées de mon pouvoir qui la transpercent, pour m’ouvrir son âme comme un livre ouvert. Curieuse, elle se laisse faire. Conquise, pas encore. Et c’est moi qui me montre le plus curieux des deux, raide et sérieux en apparence, confident dans mes songes partagés et pourtant touché par ce que je lisais en elle, en désir d’en savoir encore plus.


Je sens sa tendresse, sa reconnaissance. Elle nourrit de la confiance, déjà. Pourquoi ?


Parce qu’à ma manière, je l’ai protégée. Je le sais, parce que je le sens en elle. Je hoche la tête quand la brune complimente le récit mythique chez les gens du coin.



| Belles, oui. Terribles, aussi. Comme toujours. Je te raconterais comme vit le peuple qui m’a vu naître. Comment il considère le tiens. Et comment il sait déjà qu’il va disparaître, quand viendra l’heure de la fin des fins. |


Et pourtant, c’est son tour de se faire conteuse, énigmatique et mystérieuse, titillant à dessein ma curiosité, mais aussi mes sens. Son sourire exprime son intérêt, me remercie, mais pas seulement. Car elle se fait plus proche, plus tactile. Je sens enfler en elle une forme de complicité, de promiscuité de nos âmes comme de nos sens. Et en moi, une pulsion bien plus brute, bien plus virile. Au fond, je ne suis pas un être compliqué. Bien moins qu’elle et ses semblables. J’ai un code moral, dont je suis le dépositaire. Tous ceux qui ne le respectent pas sont sanctionnés en conséquence. Je vis dans la brutalité, dans l’amertume, dans l’espoir et dans la haine, car tel est mon fardeau. Et je l’accepte avec joie. Elle m’intime d’aller dans l’eau. Et je m’embrase, de la tête aux pieds. Je l’écoute, me raconter. Et je n’ai aucun mal à rester fixé sur ses yeux d’onyx quand pourtant son corps qui se dévoile m’appelle à chaque seconde qui passe. Je reste digne. Je reste le Dieu-Père, en toutes circonstances.


Si belle, sous sa couronne de fleurs. Entièrement nue, cette fois, mais ce ne sont toujours que ses yeux que je regarde. Et ses lèvres. Elle m’invite, d’un geste, d’un mot. Après m’avoir sans doute percé à jour plus que quiconque auparavant, en une déduction courte et qui pourtant expose tout son sens avec éclat.



| Peut être, oui. |


Je soupire, avant de commencer à me déshabiller, sans la quitter du regard. Chemise d’abord, puis braies. Je suis nu dessous ; la tenue de guerrier a été échangée plus tôt par quelque chose de plus simple, de plus confortable. Je la regarde toujours. Entièrement nu, muscles saillants, pilosité abondante comme tous les gens de mon peuple, loin au nord, avec cette barbe épaisse et ces cheveux mi-longs. Je contrôle le reste. Masculinité aussi, même si le désir brûle en moi, et sans pourtant avoir profité de ma position pour la regarder. Je me laisse glisser dans l’eau. M’y enfonce jusqu’à la taille, avant de me glisser allongé dedans, et de passer ma tête un bon moment dans l’eau froide de la cascade en pleine nuit. Lorsque je relève la tête et la secoue, mes cheveux me collent au visage.


| Je n’ai pas toutes ces réussites à porter à mon crédit. Je n’ai rien à voir avec les secrets ou avec les rêves. Je n’ai rien à voir avec l’amour. |


Je me rapproche, un peu.


| Mais j’ai tout à voir avec la peur. Je suis le Dieu-Père. La Justice incarnée. On me craint et on me respecte, car je m’abats sur tous ceux qui ont un comportement nuisible, ou déshonorant. Sans pitié ni compassion. Je suis le Juge des Ames ; je peux souffler sur les braises de l’espoir, et de l’ardeur. Je peux combattre la peur, ou la faire naître. Et pour ceux qui me défieraient, le Ciel leur tombe sur la tête. |


Je me plaque les cheveux en arrière, pour me dégager le champ de vision.


| C’est ce que je lis chez les autres, qui me pousse à leur faire le mal qu’ils méritent, pour avoir voulu l’infliger à d’autres. Je règne sur un peuple frustre, mais pétri de talents, et de bonté. Je me suis dit que j’avais plus à apprendre de toi en lisant dans ton âme qu’en t’ouvrant en deux sur le champ de bataille… Et que tu aurais plus à apprendre de nous en partageant notre nourriture et notre vin. Ou cette cascade. |


Des sonneries de carnyx retentissent dans le lointain, et je regarde la lune.


| On peut rester ici. Mais j’aimerais que nous soyons rentrés pour les danses des jeunes guerriers, en milieu de nuit. Car ceux qui vont bientôt mourir doivent inviter la femme qu’ils aiment, s’ils ne se sont pas encore révélés à elles. Et il me revient de sonder l’âme de ces couples pour assurer la pureté de leurs intentions. Seuls les plus vertueux s’y risqueront, alors. Sinon, si je suis absent, je prends le risque que le vice, la vénalité ou l’envie, n’unissent de jeunes couples plutôt que l’amour, la protection et l’honneur. |


Je la regarde, à nouveau.


| Tu disais avoir porté en ton sein. Tu es donc mère. Et peut être, mariée ? Comment c’est, quand on est un Dieu ? |


(c) DΛNDELION


Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyMer 6 Oct - 19:24


Ici, dans cet environnement désert, Nyx se sent bien mieux qu’elle ne se sentait à la fin de la danse qu’elle a partagée avec Teutatès. Plus de bruits parasites, de sollicitations inopportunes ou autres. Là, tout de suite, il n’y a qu’elle. Elle, et le guerrier celte, qu’elle tolère. Pis encore de le tolérer, si elle est honnête avec elle-même, elle doit admettre que ce grand costaud à l’apparence bourrue et négligée, si lointaine des romains rasés de près, l’intrigue. Lui et ses mœurs, lui et ses rites, lui et son peuple. Elle écoute, dans le silence nocturne, brisé par le tonnerre de la cascade, de l’eau qui s’écrase en clapotis et tourbillons, par les bruissements discrets des animaux éveillés dans le giron de la Nuit, Son giron… Et loin, très loin, comme s’il était à des kilomètres de là, les chants et la musique de ses hôtes. Comme témoins, les deux déités n’ont que la lune et les étoiles… Et cela enchante Nyx, qui a toujours cherché dans la vie, et dans sa nature même, une certaine poésie. Elle serait incapable d’en écrire, bien sûr, mais elle n’a pas besoin de lire des vers pour saisir les images qu’ils font naître. Les images, elle les a, maintenant, sous les yeux. Elle les ressent, même.

Au point que la déesse s’émeut lorsque le Père des tribus lui parle de son peuple, encore vigoureux, mais sur un déclin dangereux… Et elle en vient à compatir, sincèrement, au destin des gaulois car, bientôt, inéluctablement, son peuple déclinerait aussi… Sera-t-elle digne, lorsque viendra la disgrâce ? Disparaîtra-t-elle tout de suite ? Sans doute que non. Nombre de dieux les ont précédés, eux. D’autres viendront, c’est certain, mais peut-être que les temples bâtis en l’honneur des dieux grecs et romains perdureront, et ainsi leurs noms avec eux ? Jusqu’ici, des Gaules, elle n’a rien vu qui soit susceptible de rester, rien qui ne soit gravé dans le marbre. Un instant, Nyx dévisage Teutates et cherche à lire dans ses traits s’il pense survivre au déclin des siens… Ou non.

Dénuée de pouvoir d’empathie comme de prémonitions, la déesse n’a pas trouvé la réponse à sa question au moment où elle décide de lui parler un peu d’elle-même, tout en se glissant dans cette eau, qui l’a appelée dès qu’elle l’a vue. Nager, c’est presque comme voler. Petit à petit, elle s’avance et se découvre des étoles qui lui ont été offertes, se dénude de tissus pour s’habiller d’ondes, et elle compte, énumère certains de ses enfants, sans les nommer. Elle termine par une question qui n’en est pas vraiment une. Les paroles lui ont échappé, et en même temps, peu de choses qu’elle a pu dire lui ont jamais semblé aussi justes. Teutates semble les trouver justes, lui aussi, puisqu’il semble accuser le coup, avant de, finalement, décider de la rejoindre.

Lorsqu’il commence à se déshabiller, le corps de la déesse s’enfonce lentement dans l’eau pour n’en laisser dépasser que le haut de sa tête. Lui rendre la politesse en ne fixant que ses yeux est aisé, même si Nyx ne se prive pas de coups d’œil moins chastes chaque fois qu’il détourne les siens. Sous la surface de l’eau, les lippes pulpeuses de la Nuit s’étirent en un discret sourire. Elle le devance presque sous la cascade et offre comme lui son visage à l’eau qui chute. Les plus petites des gouttes sont comme de minuscules aiguilles, fraîches, qui lui picotent la peau. Les plus grosses, plus brutales, ont un froid pénétrant qui parvient à figer ses pensées, plongeant la déesse dans une douce torpeur, sentimentale comme intellectuelle. A ce moment, il ne reste que son corps, conscient à l’extrême du froid, de la caresse de l’eau sur ses membres, immobiles, du bruit, assourdissant, de la cascade… Jusqu’à ce que le monde retrouve son sens en même temps que revient la voix du celte.

Dérivant légèrement de la cascade, assez pour que l’eau en chute ne l’éclabousse plus, Nyx redonne volontiers tout ce qu’elle possède d’attention au celte. Loin de prendre la fuite en le voyant s’approcher, elle reste toujours aussi immobile, le corps reposant dans l’apesanteur de l’eau. Ses billes d’onyx cherchant celles de Teutates, elle ne l’interrompt pas une fois dans ce qu’elle pense être une confession, ou peut-être une réalisation formulée à voix haute. Elle entend l’inflexibilité du dieu, sa passion aussi. Elle entend la fierté, la velléité… Mais aussi l’affect profond qu’il ressent pour les siens, profond affect qui n’a d’équivalent, sans doute, que la passivité et l’indifférence de Nyx pour ses propres fidèles. Ce constat là la… Surprend. Sans l’émouvoir. Ils n’ont pas été façonnés, tous les deux, pour les mêmes desseins, ni de la même façon. Curieuse pourtant, elle essaie, un instant, de s’imaginer ce que ça lui ferait de nourrir un désir de protection aussi intense que le celte envers les romains… Et n’y parvient tout simplement pas. Les romains, les grecs, ou n’importe ceux qui la prient, n’en demeurent pas moins des humains. Il n’y a jamais que pour ses enfants qu’elle puisse se sentir protectrice. Après tout, la Nuit n’est pas faite pour protéger autre chose que le sommeil et les secrets… Par contre, il est de bon ton de se protéger lorsque la Nuit s’en vient…

« Est-ce que cela veut dire que je suis des vôtres, maintenant ? » Nyx demande quand Teutates évoque la cascade, se référant à son conte de plus tôt. La bouche de la déesse se fend d’un large sourire, avant qu’elle ne tende le bout de ses doigts pour prendre l’une des boucles mouillées du celte entre ses doigts, qu’elle examine quelques secondes, avant de la laisser retomber. « Je n’aurai pas aimé que tu me découpes en deux… » Elle lui glisse, avec une œillade complice, avant de marquer un temps d’arrêt, son regard venant s’ancrer dans le sien. Tout ce qu’il lui a dit, elle l’a déjà entendu. Ça aurait pu sortir de sa bouche, ou de celle de ses enfants. Elle s’approche un peu plus à son tour, glisse une main sur le bras de Teutates pendant que les doigts de l’autre viennent effleurer son cœur. Baissant les yeux un instant, elle les relève aussitôt pour lui sourire, et lui chuchoter, le regard brillant. « Je te comprends… Ce n’est pas une question de réussites… C’est une question d’essence… Toi et moi, nous sommes très différents, mais… » L’un comme l’autre incarnent des principes immuables. Nyx n’est pas mère que de son bon vouloir… Elle est surtout mère puisque le concept même de la Nuit, pour les grecs, en englobait beaucoup trop… Il n’en reste pas moins qu’elle est là pour être une force de la nature, de la même façon que Teutatès incarne la foi en la Justice, manifestement principe fondamental pour les celtes. Nyx comprend alors pourquoi les celtes n’ont pas d’homonyme pour elle. Pour les celtes, le jour et la nuit ne sont pas des forces comme elles peuvent l’être chez les grecs. C’est un rythme indépendant de leur volonté, qu’ils ne peuvent contrarier et duquel ils ne peuvent s’attirer les faveurs…

Les sonneries au loin font légèrement sursauter Nyx, qui reprend ses distances avec le celte. La déesse est troublée par ce qu’elle pense avoir compris, et se contente donc de hocher la tête en signe d’assentiment à la demande de son hôte, auquel elle sourit toujours. « Tu m’as permis de remplir mon devoir. Loin de moi l’idée de t’empêcher de faire le tien en te retenant. » Elle est sincère dans ses paroles, bien plus que curieuse, dont elle sent pourtant la pointe sous son sein.

Ne souhaitant pas s’enrouler dans des étoles mouillées, Nyx finit par sortir de l’eau s’allongeant sur la mousse près du bord, sur le dos, les yeux vers les étoiles et encore les doigts dans l’eau. Glissant une main sous sa tête, elle a un petit rire à la question du celte concernant le mariage. « Tout dépend des dieux concernés… » Elle lui sourit, sibylline, avant d’en revenir aux étoiles. Elle cherche ses mots un moment, avant de répondre. «C’est très différent des mortels… L’éternité agit différemment chez les uns et chez les autres. Comme dans tous les couples, certains évolueront au diapason, et d’autres non… » La déesse marque une petite pause. « Je connais peu d’unions où l’amour demeure. Et s’il reste, il évolue. » Avec un petit sourire amusée, Nyx tourne à nouveau son visage vers le celte. « En grec, il y a seize façons de dire « amour »… Je pense qu’on peut aimer quelqu’un en en mélangeant plusieurs, et que ça peut changer avec le temps… » Cette réflexion dite, elle s’installe finalement sur la tranche, une main sous la tête et les doigts de l’autre flirtant toujours avec l’eau. « Aucun dieu n’est donc marié parmi vous ? » Elle demande, Nyx, décidément de plus en plus curieuse… Et, même si elle ne l’avouerait sans doute pas à voix haute, de plus en plus déterminée à attirer à elle le géant celte pour le délester, entre autres, de tous ses secrets…

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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyVen 22 Oct - 11:27



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Teutatès & Nyx

« Vallée de l’Ebre, Pays Basque, Hispanie, 70 ans avant notre Ere »
La guerre faisait partie de notre vie. Depuis toujours, et à jamais. Parce que c’était dans la nature de ces peuples qui croyaient en nous. Parce qu’ils étaient nés pour ça, et que ce n’était pas qu’un moyen pour eux mais une expression à part entière. Il n’était pas envisageable à leurs côtés de vivre l’émulation de l’âme, de l’honneur et de la valeur, dans un autre creuset que celui du combat. Se mettre en danger, miser sa vie, ça permettait au moins de savourer plus intensément tous les instants passés dans autre chose que la sueur, les larmes et le sang. La nuit est belle. Je n’aime pas beaucoup l’Hispanie. C’est un pays chaud, sec, c’est un pays où en dehors de sa côte nord les peuples sont trop souvent impliqués dans les conflits d’autres grandes puissances qui ne les concernent pas de prime abord. Carthaginois, Grecs, Romains, et tant d’autres. Ils en oubliaient, par appât du gain, à oublier qu’ils étaient celtes au départ.


La grecque est peut être un piège, pour moi. Mais si c’est le cas, c’est bien doux. Et je me laisse happer…


Elle a un côté naturel qui me rappelle nos propres natures. Elle est plus embarrassée par la civilisation que l’extérieur, ce qui m’étonne, au regard de l’environnement qui a vu naître son panthéon. Plus urbain, plus agraire, plus civilisé au regard des critères méditerranéens. J’aime la nature. Mais je préfère les forêts denses de ma Gaule Chevelue d’origine. Ces grandes forêts de chênes, de hêtres, où ruisselaient rivières et cours d’eau, où la tourbe chauffait les foyers.


Je me sens aussi plus serein, si loin des gens, du peuple. J’aimais ces moments de fête car ils me permettaient de mieux vivre mes pouvoirs, de me nourrir des sentiments des fêtards, de leur joie, de leurs plaisirs, de leur confiance et de leurs espoirs… C’était à la base de tout cercle vertueux que je pouvais vivre et ressentir, mais parfois cela me faisait aussi du bien de ne rien ressentir… Rien d’autre que ce que je pouvais moi ressentir. Et c’était alors tout ce qui comptait, ce degré de liberté si rare qui faisait pourtant tant de bien.


Ce soir, j’étais moi. Je n’étais plus le Père de la Tribu, ni le Juge des Âmes. Enfin, je l’étais toujours, en chaque circonstance, car je n’avais pas été créé pour être autre chose que devoir. Mais je n’avais pas de devoir ce soir, autre que parrainer les jeunes guerriers et m’assurer que tout se passe bien. Je souris à la beauté brune qui glisse dans l’eau vers moi et attrape mes cheveux détrempés entre ses doigts graciles, faisant naître en moi l’irrépressible impulsion de la saisir, et de l’embrasser. Mais je me contiens. Je suis impétueux, comme mon peuple et mes ambactes, mais je sais aussi me réfréner quand je ne suis soumis à aucune influence, comme maintenant.



| Non, tu ne saurais être des nôtres… A moins que ton peuple ne croit plus en toi, et que les miens ne t’adore. |


Ou pire, que les miens l’adorent avec les siens, ce qui en ferait une abomination gallo-romaine, et détournerait à jamais la singularité de notre civilisation. Elle était forte comme elle l’était. Elle ne devait pas en changer, toute Nuit qu’elle était.


| Moi non plus… Mais je n’aurais pas hésité, tu sais. |


Je ne voulais pas qu’elle se leurre. La guerre, je la faisais à fond. Comme toute chose. Si un jour elle s’opposait à moi sur le champ de bataille et que nous incarnions deux camps opposés, évidemment alors que Nuit pourrait être une cible. Ses contacts me laissent en tout cas très sensible, comme brûlé à son toucher. La traînée ardente me ferait volontairement frissonner, plus encore quand ses doigts effleurent mon poitrail


| Mais ? |


Je ne sais pas ce qu’il y a derrière. Je ne m’en inquiète pas. Je sens le rapprochement à l’œuvre. Elle aussi l’a senti. Je le vois dans ses yeux si sombres, au sein desquels brûlent les braises d’un désir plein de promesses. Nous y résistons, tous deux. Par fierté ? Pour d’autres motifs ? Ce n’est au fond pas très important. Mais le devoir m’appelle de nouveau et je ne réagis pas quand la belle me confirme me laisser libre de l’accomplir. Mon regard la suit quand elle sort, et épouse la forme si parfaite de sa chute de reins, de la galbe de ses fesses, mais c’est bien dans ses yeux que je la regarde lorsqu’elle s’assied face à l’étendue d’eau. La grecque sourit, et se fait un rien mystérieuse. Et ses mots me renvoient à ma propre relation avec Meduna… Qui doit se languir de moi, au pays. A moins qu’elle n’honore de son pouvoir d’unité quelques ambactes, en cet instant précis, sous la lune à son tour. Je lui réponds en secouant la tête.


| Si, bien sûr. J’ai une compagne, au pays. La seconde moitié incarnant le pouvoir des tribus. Je suis le glaive et la couronne, elle est le bouclier et la corne portant un toast à la victoire. Nous sommes un couple, mais dans un sens différent de celui des mortels qui nous révèrent. Nous n’avons pas besoin de liens autres que notre nature à chacun. Mais toi, tu ne m’as pas répondu… |


Et sors à mon tour, entièrement nu face à elle, et commence à me rhabiller. Tant pis pour l’eau, je sècherais à peu près en route. Je lui tends une main pour l’aider à se relever.


| Tu vas devoir te couvrir, Nuit… Provisoirement, du moins. |


L’implicite ne lui aura pas échappé. Nous sommes si proches, ses seins effleurant mon torse. Elle est si près, offerte… Mais je ne la prends pas, alors que nous échangeons un regard intense, collision d’univers.


Le retour se passe sans encombre, et encore un brin mouillé, surtout les cheveux, nous nous réintégrons à la fête, et j’en viens à prononcer bras tendus vers le ciel, tête vers le bas et yeux fermés, la prière aux jeunes couples agenouillés qui se forment… Puis la bête bat de nouveau son plein dans une débauche de musique, de cris et de chants hurlés à tue tête. Les paroles sont nuptiales, les danses, plus sensuelles. Ces jeunes paons font la roue avant d’aller aimer l’élue de leur cœur avant de risquer leur vie le lendemain. Je me glisse de nouveau derrière Nuit, et chuchote au creux de son oreille.


| Laisse-moi danser avec toi, Nuit, et sois Reine de la fête jusqu’au lever du jour. |


J’attends de ressentir son assentiment, et pose sur ses cheveux encore humide une couronne de fleurs, avant de l’attirer sur la piste de danse où je lui montre les pas. Mais ne lâche pas ses yeux. Et me noie dans la pluie d’étoiles des siens.



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Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyMer 15 Déc - 19:51


Lorsqu'Hemera, à son heure, s'est défilée, a quitté le firmament pour céder sa place à sa mère, comme elle le fait toujours, Nyx était loin de se douter que son parcours terrestre aurait, ce soir, cette allure. Elle avait tablé, comme souvent, sur l'exécution de ses devoirs et une observation contemplative, passive, sans doute de cette même fête, en solitaire, silencieuse. Si le celte ne l'avait pas interpellée, plus tôt dans la nuit, la face de celle-ci en aurait été changée. En place et lieu, elle badine et barbotte. L'eau est claire, délicieusement fraîche, et les étoiles brillent comme autant de feux de joie. Lorsqu'elle s'en retourne au Tartare, le temps que le jour se passe, ce sont bien les étoiles qui lui manquent le plus, têtes d'épingles scintillantes sur un voile d'une inégalable obscurité. De main d'homme, jamais ne saurait être reproduit ce noir si intense, si vide, et si plein à la fois. Cette certitude donne à Nyx le sentiment d'être infinie, intouchable. Le monde continuera de tourner des siècles qu'ils continueront à lever la tête vers elle, et à ne pouvoir jamais que l'effleurer, sans vraiment la toucher, sans vraiment la saisir, un peu comme elle-même est incapable de saisir l'eau qui coule entre ses doigts.

"Serait-ce si pénible pour vous?" Elle finit par demander, en réponse à la remarque de son compagnon qui lui refuse l'appartenance aux siens, sauf s'ils devaient se mettre à croire en elle. Sentant le sujet délicat, sans doute à cause des échauffourés que les romains et grecs, et celtes, se tendent depuis des années maintenant, Nyx n'insiste pas. Sa curiosité, car c'est uniquement de cela qu'il s'agit, ne la taraude pas à ce point-là. Elle n'a, d'ailleurs, pas poussé la réflexion très loin avant de l'abandonner. Ce n'était qu'une boutade après tout. "Je sais..." Répond-elle encore, lorsque Teutatès évoque le manque de retenue duquel il ferait preuve, dussent-ils se retrouver face à face sur un champ de bataille. "Je ne te l'aurai pas demandé." Elle ajoute, tranquille, non pas pour douter de la supériorité martiale de celui qui pourrait, bientôt, devenir son opposant mais avec la certitude qu'elle ne se serait pas mise à portée de ses coups pour commencer... Certains la disent couarde dans les heures de bataille, elle se revendique plutôt indifférente. Profondément intellectuelle, Nyx a toujours préféré les palabres, même stériles, aux coups.

Au "Mais?" questionneur répond un sourire sibyllin. La Nuit ne termine pas sa phrase qui n'est, de toute façon, pas si intéressante que cela. A la place, elle préfère sortir de l'eau, laissant au beau guerrier celte tout le loisir de s'étendre sur sa réponse, pendant qu'elle-même s'étend sur l'herbe verte, et moelleuse. Savoir qu'une femme l'attend, chez lui, la fait tiquer dans un premier temps, avant qu'elle ne se détende lorsqu'il poursuit. Aurait-il dû former un couple comme celui d'Hadès et de Perséphone, Nyx aurait tiré sa révérence. Cela étant, rien, jusqu'à présent, ne peut laisser penser à la déesse qu'il en aille ainsi, et du reste, toute idée de retraite, à peine germée, meurt lorsqu'elle le suit du regard, lui, qui sort des eaux, tel un éphèbe plein d'une vigueur, d'une virilité, à fantasmer. Léger sourire en coin, elle lui tend sa main et se redresse, avec son aide.

Sa main, elle la garde dans la sienne et continue de lui sourire, ses yeux au mille étoiles ancrés dans les siens. Une foule d'envies se pressent dans le corps de la déesse, aussi bien dans ses membres, que dans ses reins, que dans sa tête ou sur le bout de ses lèvres, mais la tension impalpable, au moins aussi savoureuse que l'acte en lui-même, la retient. Son devoir attend le dieu celte, il n'a guère le temps de s'occuper d'elle comme elle le voudrait... Sans amertume, mais avec une certaine impatience face à la suite, Nyx se revêt, avec, certes, moins de doigté que n'en avait la vieille hispanique qui l'avait d'abord habillée. Les voiles, moins bien remis, ne remplissent plus leur rôle d'opacité et laissent maintenant libres à la vue de certains yeux, s'ils sont obstinés, quelques morceaux de son anatomie.

Le retour au village se fait dans le silence, et Nyx apprécie le retour crescendo des sons ambiants, de la musique, des rires, des discussions, des cornes qui trinquent l'une contre l'autre, et tant d'autres. Aussi discrètement que son statut le lui permet, la déesse rejoint une place dans l'assemblée et assiste, solennelle car respectueuse de la cérémonie qui se déroule devant elle, aux consécrations menées par Teutatès. Elle regarde et apprend. Elle se joint même aux cris de joie des locaux, partageant leur enthousiasme, pour le retour des festivités. Il n'est pas si violent, en fait, quand on s'y attend. Elle se rassied ensuite, croise une jambe sur l'autre et, tandis qu'elle tape en rythme, elle cherche des yeux son comparse divin... Par lequel elle se laisse surprendre, tout comme elle laisse un sourire fleurir sur ses lèvres à la sensation de son souffle dans son cou.

Avec un petit rire discret et un regard pétillant, la déesse, bien que muette, accepte volontiers l'invitation et se lève, emboîtant le pas de celui qui l'invite vers ce qui fait office de piste de danse. Maintenant que les célébrations sont arrivées à terme et que la Nuit n'est plus qu'aux libations et différents plaisirs que la fête peut offrir, à l'image de ceux qui la célèbrent, incarnée ou non, Nyx se déride beaucoup, s'abandonne volontiers au caractère bon enfant des festivités, l'heure du résistant étant déjà passée. Elle suit les pas, moins gênée qu'elle ne l'était plus tôt, plus spontanée aussi. Elle leur apporte ses propres variantes, n'hésite pas à jouer avec les voiles qui la couvrent, ou à peine... Comme libérée, la déesse se laisse happer toute entière par l'esprit de la fête. A plusieurs reprises, elle glisse ses mains dans l'abondante chevelure du celte, joue du bout de ses doigts sur le saillant de sa musculature, se serre contre lui pour venir nicher son nez dans son cou et faire se repaître ses poumons de son parfum musqué... Elle ne le quitte pas, ne le lâche pas et n'a d'yeux pour aucun autre. A cet instant, c'est comme s'il l'hypnotisait, et, pour se donner bonne mesure, la Nuit se fait serpentine pour le charmer à son tour.

Jusqu'au moment très précis où le sombre du ciel se trouve sur le point de se déchirer avant d'accueillir l'éclat du soleil montant... Tant que Nyx a encore ses pouvoirs, au terme d'une énième danse, elle se laisse revenir contre Teutatès et vient lui souffler à l'oreille. "J'aimerai partager quelque chose avec toi, avant que le soleil ne se montre... Viendras-tu avec moi jusqu'à la loggia?" Elle demande, avant de venir effleurer la peau de son cou de l'émail de ses dents... En guise de promesse.

Midnight Richards
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MessageSujet: Re: In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis   In Ueniia in Touta in Cenetlei Dlixomos snis EmptyDim 26 Déc - 22:57



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Teutatès & Nyx

« Vallée de l’Ebre, Pays Basque, Hispanie, 70 ans avant notre Ere »
Qui savait seulement ce que l’avenir pouvait nous réserver ? Personne, à part quelques rares divinités de ma connaissance qui avaient quelques talents divinatoires… Mais c’était autrement bien tout. Et puis, il y avait aussi le danger de la mauvaise interprétation. Qu’importe, au fond. Si j’avais su lire l’avenir concernant cette situation, j’aurais sans doute refusé de le croire. Et plus encore quand il s’agissait d’évoquer ces sujets… Mais j’assumais jusqu’au bout. Ce désir, non, ce besoin. Et tout le reste. Jusqu’à lui fermer les portes de notre communauté divine, portes qui ne sauraient s’ouvrir à qui n’avait été conçu dans la psyché de nos peuples, si différente de celle de ceux qui l’avaient fait naître, elle. Nyx était une drôle de créature. Drôle dans le sens atypique, car si elle avait le talent de me faire rire et sourire, ce qui n’était pas si commun, c’était d’abord son étrangeté, sa différence, qui soulignait son caractère étranger et désirable à mes yeux. Les sujets ne sont pas tous légers, et ce n’est pas si important au final. Car nous sommes visiblement capables de parler de tout sans nous laisser dépasser par notre condition d’ennemis.


| Pénible, non. Mais tu n’as aucune résonnance, dans mon peuple. Nous ne craignons pas la nuit, pas plus que nous l’adorons. Certains parmi nous en font un symbole d’un pouvoir ou d’une mission, mais c’est tout. |


Je poursuis, taquin.


| Il n’y a que des nains de romains pour avoir peur du noir, et des mystères qu’il renferme. |


Sous entendu que je ne les craignais pas et qu’en tant que guerrier, c’était même tout le contraire ; la bravoure inclinait à dépasser la notion de danger et de mystères. A leur faire face, à les affronter si nécessaire. Bien campé sur ses guiboles, épée en main, et prière incantatoire au creux des lèvres.


Je ressens ses émotions, du reste. Et de mystère il y en a peu.


Elle me désire, elle aussi. Elle se gourmande de l’attente, et brûle d’une forme d’impatience qu’elle contient, forte et intelligente, pour savoir que l’emballage du présent qui lui semble offert est au moins aussi important que le cadeau lui-même. Il s’étale là, devant ses yeux. Et les heures filent à grande vitesse. Je ne la lâche que pour me rassasier d’une généreuse rasade de cervoise, ou d’une corne d’hydromel que j’ingurgite en quelques gorgées sous les vivats quitte à en laisser couler dans ma barbe et rugir en direction du ciel sous les acclamations. Mais très vite, et pour longtemps, c’est elle toute entière qui accapare ma volonté, mon énergie, et tous mes appétits. Je ne résiste pas. Je n’essaie même pas. Nous avions tous deux compris depuis plusieurs heures où cette danse allait nous mener, avant même qu’elle ne commence tout à fait. Il avait suffi d’un regard moins superficiel, d’une pénétration de son univers sidéral, dans le gouffre de ses prunelles. Sonder les abîmes de sa conscience me prendrait plusieurs vies d’hommes, et je me sentais étrangement prêt à ce sacrifice rien que pour admirer son for intérieur dans ses moindres recoins… Découvrir chacune de ses allées, tortueuses ou pavées du lustre de ses valeurs.


Au fond, qu’importe. Nos âmes se rapprochent, nos consciences divines s’entrelacent bien plus avant que nos corps, pourtant déjà bien effleurés à tout le moins. Ses voiles ne cachent rien de ses courbes, ses gestes rien de sa souplesse, de son agilité, de la langueur de sa conscience et de sa volupté que je goûte, presque, rien qu’en l’effleurant de peu. Le rapprochement se fait, sensuel corps à corps fait de caresses brûlantes, déjà possessives, de son souffle qui aspire le mien, de ses yeux qui engloutissent ma volonté.


Elle est au-delà du désir. Et je sais qu’elle ne rêve que d’un abandon plus entier, désormais.


La bataille doit s’engager, sous peine de mort d’impatience des deux participants. Les poils de ma nuque se hérissent quand la belle, gracile et se glissant sur ma carrure comme autant de promesses de volupté, et je ne me recule pas pour lui faire face, répondant d’un décisif :



| Oui, Nuit. |


Et je prends sa main dans la mienne. La guide jusqu’à la butte dominant la petite communauté. Lui ouvre la porte, et l’invite à entrer.


| Vas-tu te changer en statue, sitôt le soleil levé ? |



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