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 J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]

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MessageSujet: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyLun 25 Jan - 7:51

Il y avait de l’effervescence, au Quesnoy. La citadelle avait été prise trois jours auparavant et la garnison royale s’était rendue avant de rejoindre les va-nu-pieds en bleu. Le canon avait un peu tonné, mais l’artillerie réquisitionnée par les troupes révolutionnaires à Valenciennes n’avaient pas eu à occasionner de gros dégâts sur la Citadelle, pour pousser les soldats en gris pâle de se rendre. Ils avaient bien vite troqué leurs effets rappelant le roi par la cocarde révolutionnaire… Mes pouvoirs avaient au moins pu aider. Ils avaient pu galvaniser les va-nu-pieds qui marchaient, piques et mousquets en mains, en réclamant le pouvoir au peuple. Et une fois au fort du Quesnoy, mes capacités avaient pu aussi débloquer la position des « blancs », qui avaient tantôt eu peur, tantôt été contaminés par la fièvre patriotique des « insurgés ». Le pouvoir commençait donc à changer de main, au moins dans la région. Depuis la fuite du Roi à Ravenne, une nouvelle fièvre révolutionnaire étreignait la France deux ans après et les agents du Dieu Unique, combattant pour sauvegarder le Roi et le lien inaltérable entre leur Foi et la monarchie, se retrouvaient pourtant bousculés par les coups de butoir envoyés par le peuple aidé des Anciens Dieux. La marche depuis Bavay avait été ponctuée d’un souffle ancien, de l’élan de la Furor Gallicus de ma jeunesse, que les italiens rebaptisaient depuis quelques siècles la Furia Francese. Ce courage et cette résolution qui donnaient des ailes, et permettaient d’endurer tous les chocs.


Quoiqu’il en soit, Bavay, Maubeuge et le Quesnoy prises, il restait encore à consolider l’empire révolutionnaire sur la région avant que les troupes royales, ou ce qu’il en restait, ne puissent garder des couloirs ouverts aux frontières pour les forces, disait-on, des puissances étrangères qui se méfiaient toujours beaucoup de l’élan populaire qui avait cours en France. Il fallait donc agir…


Et alors que j’interrogeais une jeune putain de camp, j’apprenais qu’il restait une modeste garnison d’une centaine d’hommes, une compagnie d’un régiment de ligne, qui avait établi son bivouac dans la petite place forte du château de Potelle. Hissé sur un tonneau de poudre, je faisais face à un bataillon de volontaires, hissant le drapeau bleu, blanc et rouge derrière moi pendant qu’un tambour rameutait la foule. Les soldats dépareillés, mais arborant le plus souvent une cocarde bleue ou rouge sur leur bicorne, fusil en main, se rassemblaient. J’étais de mon côté vêtu d’un uniforme d’officier bleu foncé, avec des bottes de cuir noir et un sabre au côté, pistolet dans l’autre. Mon propre chapeau était coiffé d’un plumet tricolore aussi et la ceinture tenait tout ce qu’il y avait de mes effets bien en place. Le discours, vibrant et enflammé, rassembla jusqu’aux filles de camps et aux garçons-tambour, qui battirent la cadence de la marche, canons tirés par des chevaux de traits pendant que les trois cent hommes avançaient en colonne et en marchant, sur la route de Potelle.


Arrivés près du château en fin d’après-midi, les premiers coups de feu claquèrent et les panaches de fumée signalèrent depuis les fenêtres et murs du château en bord de lac que des tireurs étaient déjà en position. La distance était encore grande, et si quelques voltigeurs en casques à chenille échangèrent quelques coups de feu avec les défenseurs, j’ameutais ma troupe en lisière de forêt, canons déployés en évidence, avant de m’avancer avec un drapeau blanc, à cheval, avec un dragon au côté, éclaireur du 3ème régiment de cavalerie.



| Holà du château ! Je suis le capitaine Reynier, du district de Bavay. Je suis là avec le 13e bataillon de volontaires de la garde nationale. Je ne sais pas de quel régiment vous êtes, ne voyant pas votre drapeau, mais sachez que Maubeuge et le Quesnoy sont à nous. Le Roi a été arrêté il y a quinze jours à Ravenne. Ordre nous a été donné de nous assurer de toutes les places sur ce secteur-ci de la frontière, alors que les autrichiens se rassemblent sur la route de Mons ! Ouvrez les portes, ou je devrais donner du canon ! Qui est votre commandant ? |

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyDim 21 Fév - 23:26

Taranis riait, d’un rire nerveux, face au déroulement des événements. Si la lignée royale avait su asseoir sa suprématie d’une génération à une autre, tantôt par la force, tantôt par les fêtes, il semblerait que Louis XVI allait être le dernier Roi de France, avant de mourir ou de devenir le misérable pantin de ces révolutionnaires. La faiblesse et les pauvres manœuvres de cet homme donnait l’occasion aux bourgeois et aux miséreux de se hisser au même rang que la haute noblesse de la France.

L’armée n’avait malheureusement pas su faire face à cette folie furieuse qui s’emparait du Pays et qui se propageait comme la Peste Noire. Car oui, malgré les injustices qui régnaient considérablement, la divinité celte avait su trouver son compte dans cette société, en hissant le nom « Tessier » à une position extrêmement confortable et avantageuse. Il faisait donc partie de ceux qui avaient davantage à perdre qu’à gagner si l’Ancien Système s’effondrait définitivement. Alors, oui, il considérait ces idéaux comme les symptômes d’une terrible maladie qui allait condamner bien de ses projets !

Alors, il avait offert tout ce qu’il pouvait pour soutenir les Royalistes. Tantôt en les dirigeant, tantôt en leur payant la solde, tantôt en usant de ses maigres talents restants. S’il ne pouvait plus frapper ses ennemis avec la Foudre, il pouvait au moins éviter les mauvaises surprises en « embrassant » le terrain et le champ de bataille, et ainsi évaluer convenablement les forces et les positions de l’ennemi. Malheureusement, il n’était qu’un « homme » parmi des milliers, et ses actions étaient encore bien trop isolées comparées aux autres et le désordre et la confusion régnaient en masse dans les rangs. Qui suivre ? Qui croire ? Voilà deux questions que chacun se posait, légitimement.

Deux questions auxquelles les hommes qui l’entouraient ne devaient pas à y penser ! Le blond ne tarde pas à donner divers ordres à chacun, soit pour les occuper et les empêcher de réfléchir, soit pour préparer un possible siège – si leur force était moindre face à l’ennemi. Il hurle, il foudroie du regard, il rit, il sourit … Il adopte diverses attitudes selon les personnes rencontrées, et selon ce que son instinct de vieux guerrier lui soufflait. A force de côtoyer les guerriers, et quelle que soit l’époque, on « savait » les juger et connaître leur besoin.

Subitement, un homme l’approche, annonçant que deux hommes approchaient, dont l’un qui portait le drapeau blanc.

- Enfin ! s’exclama-t-il d’une voix forte, s’engageant dans l’escalade de quelques escaliers afin de se retrouver sur les murs même. Malheureusement, il n’arrive pas à temps pour accueillir les paroles de ces inconnus comme il se doit, soit avec une attitude souveraine et sereine. Il entend au loin les premiers échos, et saisit plus clairement chaque parole au fur et à mesure que ses pas le rapprochent de la source. Je commande, moi, Denis Tessier ! tonna-t-il, avec cette même voix forte et puissante.

Pourtant, la superbe de Taranis disparaît subitement et le voilà qu’il fixe intensément celui qui tenait le drapeau blanc et qui se présentait comme le Capitaine Reynier. La surprise passée, ses sourcils se froncent, sa mâchoire se crispent et ses lèvres frémissent. Était-ce la colère, l’excitation ou la joie ? Les intimes de ce commandant ne sauraient dire tant ils n’avaient jamais vu ce dernier exprimer autant d’émotions en quelques secondes, et malgré leurs victoires et défaites passées. Ils avaient le sentiment que cette bataille représentait dorénavant plus qu’une simple confrontation de deux systèmes, et de deux idéaux.

- Nous ne recevons des ordres que du Roi, répondit Taranis, le ton ferme et sérieux. Il avait reconnu son frère ainé, Teutatès, évidemment. Cependant, ni lui, ni ce dernier, ne pouvaient pas se trahir devant tant d’humains. Teutatès était le Capitaine Reynier du district de Bavay. Taranis était Denis Tessier, noble gentilhomme dirigeant de cette petite poignée d’hommes installée dans le château de Potelle. Faites donc résonner vos canons, nous saurons vous rendre au centuple chaque coup donné !

Le château avait une configuration particulière. Entourée d’une petite étendue d’eau – ou douves -, deux ponts reliés la solide bâtisse à la terre ferme environnante. A n’en point douter, cette dernière était faîte pour supporter quelques sièges à l’époque féodale où les archers et les catapultes constituaient la principale attaque à distance. Or, dans cette nouvelle ère, les canons changeaient la donne et les épais murs pouvaient rapidement faillir à des assauts répétés.

Louis Tessier
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Métier : Ingénieur & chef d’entreprise dans le domaine des énergies renouvelables
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyJeu 4 Mar - 13:56

La masse des bicornes à cocardes tricolores se rapprochait du petit château sis sur le plan d’eau. Les pièces de 6 étaient légères, mais leurs boulots permettraient d’éventrer le portail et les murs s’il le fallait. Les premiers duels de tir entre voltigeurs révolutionnaires et tuniques grises des troupes royales avait laissé s’entasser quelques volutes de fumée autour de la petite place forte, et l’odeur de salpêtre agressait les narines de tout le monde. Pour tous ceux qui avaient déjà fait la guerre, notamment en Corse ou aux Amériques, cette odeur préludait celle du sang et de la peur. Les coups de feu n’ont pas fait de victimes ; au-delà d’une cinquantaine de mètres, les fusils perdent grandement en précision et la poudre des bélligérants n’est sans doute pas de première fraîcheur, compte tenu de l’ancienneté des dépôts locaux. Qu’importe. Quand il s’agit de l’art de la mise à mort, l’être humain est capable de toujours trouver un substitut à ses outils habituels.


Une haute silhouette rejoint les bicornes noirs à cocarde blanche des troupes du Roi, et il domine l’assemblée de la tête et des épaules, et son charisme éprouve tout le monde alentours. Je ressens le divin, avant de le reconnaître.


Aussitôt, fureur et nostalgie mêlées, et je commence à dérailler sous le poids des millénaires et des émotions contradictoires qui s’entrechoquent dans mon âme, et se surajoutent à celles qu’éprouvent mes hommes alentours, sous le couvert des arbres. Denis Tessier… Quelle mascarade. Dans des camps opposés, plutôt qu’alliés ? Je ne comprenais pas la logique de cette histoire, de son allégeance. Mais je reconnaissais bien le guerrier chez mon frère. Taranis. Ce foutu Taranis. Je déglutis, et dois serrer les poings de colère et de rage, à deux doigts pourtant de jeter mon sabre au côté pour aller le rejoindre, et lui donner l’accolade des anciens frères d’armes. Il répond, buté.



| Taranis ! Je sais que c’est toi, Tessier ! |


Ne recevoir d’ordres que du Roi. Pourquoi ? Que devait-il à ce serviteur de « droit divin », qui révérait le Dieu Unique et recevait en son palais ses séides, comme tous ses ancêtres ? Je l’appelais par son nom véritable, sans honte ni crainte. Les hommes de troupes pouvaient croire au surnom, ou au nom de code entre sociétés secrètes qui pullulaient avant même la révolution. Je trépigne, renâcle, enrage et ça se voit sur mon visage.


| Ne joue pas les idiots orgueilleux ! Tes hommes méritent mieux que de finir dispersés au canon ! Je te laisse cinq minutes pour ouvrir les portes et nous rejoindre, vieux forban, ou je jure que j’enlève la place à la baïonnette après une bonne canonnade ! |


Je me retourne vers l’aide de camp, non loin.


| Faite sonner le rassemblement, et chargez les pièces. Préparez-vous à l’assaut si ces fols osent encore nous tenir tête. Pour la patrie, citoyen. Allez ! |


Je ne peux pourtant pas m’empêcher d’engueuler le celte de l’autre côté des créneaux.


| Pourquoi sers-tu Louis le Dernier, sacré bon sang ? Ce couard s’est couvert de honte, et le pays avec, après sa pitoyable mésaventure de Ravenne ! La noblesse est celle de l’épée et du courage, pas celle de l’or ou de la naissance ! |

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyDim 7 Mar - 15:42

Si Taranis n’était pas l’idiot orgueilleux comme le disait si bien son frère aîné, le ton autoritaire et colérique de ce dernier aurait suffi à ce qu’il lâche ses armes, revêt les couleurs de cette nouvelle Ere, fasse l’accolade à ce frère d’armes et imagine déjà une façon d’écraser les dernières forces restantes d’une Monarchie perdue et tombée. Malheureusement, la Volonté de Taranis était telle qu’il était bien difficile à le faire plier à une autre volonté. Un caractère fort qui alimentait un pouvoir considérable, tantôt un atout non négligeable – inspirant l’interlocuteur, et résistant à toutes les manipulations mentales ou illusoires des ennemis – autant qu’un désavantage de taille – l’orgueil et l’assurance démesurées peuvent pousser à commettre des erreurs considérables.

- Toi, tu oses me parler de noblesse, mon frère ! Une jolie donzelle suffit pour que tu oublies qui tu es, et les gens que tu avais promis de protéger ! Quant à la noblesse, elle est mienne et avec mérite ! Et je ne compte pas la laisser à des parvenus !

Taranis n’était pas une personnalité aussi guerrière que Teutatès, mais il n’en restait pas moins un combattant. Il n’avait pas obtenu cette position uniquement sur base de courbettes ou de manigances, mais grâce à des faits d’armes mérités. Si une majorité de la noblesse se complaisait sur une affaire de sangs bleus, lui n’avait pas à rougir devant Teutatès de son propre pédigré. En vérité, il aurait bien voulu lâcher toute cette sordide affaire pour prendre ce frère à une taverne, et lui contait toutes ces aventures – où il avait constamment le beau rôle, naturellement. Il aurait pu, s’il n’y avait pas des idéaux, des intérêts et une rancune passée et tenace dans l’affaire.

- Que les hommes se mettent à l’abri, et attendent mes ordres, indiqua-t-il à l’homme qui le seconde. Ce dernier disparaît aussitôt pour aller donner les différents ordres.

Taranis n’avait pas besoin de sacrifier des hommes pour aller espionner le camp adverse, ou pour savoir combien de boulets les canons pouvaient lancer. Il pouvait aisément obtenir ces informations par ses propres moyens. Aussi redoutables soient les canons, il fallait attendre patiemment que les munitions viennent à manquer, et qu’il ne reste plus que les baïonnettes effectivement. En somme, il misait sur une stratégie défensive à cet instant-ci. C’était folie que de courir contre une ligne d’ennemis pourvus de canons avec une si petite poignée d’hommes ! Si cette poignée arrivait à franchir les lignes ennemis, elle serait bien vite perdue face au nombre.

Si son orgueil l’empêchait de prendre la bonne décision à cet instant-ci, il ne le rendait pas trop stupide vis-à-vis de la survie de ses propres hommes et d’une stratégie prudente. Au final, il avait grandi, évolué et appris auprès de celui qui était son adversaire aujourd’hui. S’ils connaissaient la force de chacun, il était également le cas de leurs faiblesses respectives. Taranis aurait pu se dire « fais attention à ta propre assurance, et orgueil » mais il était bien trop aveugle vis-à-vis de son propre défaut, fort malheureusement.

- Voilà qui est étrange ! Nous allons être face à face, et non côte à côte. Je crois que nous n'avons jamais été dans des camps adverses, mon frère, finit-il par dire, avec un ton où se mêlait amusement et amertume.

Louis Tessier
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyMar 16 Mar - 12:54

Je restais profondément surpris de voir Taranis de nouveau. Bien sûr, je savais qu’il n’était pas banni dans les limbes, pas plus qu’il n’avait été abattu par une autre puissance divine. On avait simplement réussi à passer les époques, et celle-ci, moderne, prétendait libérer l’Homme de Dieu. Ou des dieux en général. Les Lumières de l’Esprit plutôt que celles de l’Âme. Qu’importe, à la fin des fins, c’est la poudre qui parle, et l’acier et le sang. Il n’y a jamais le temps de tergiverser quand il s’agit de principes viscéraux, chevillés au corps de l’Humanité. Dès qu’il y a débat d’idée il y a du sang, ça c’est toujours passé ainsi. Taranis me défie, alors, et provoque quelques ricanements parmi ses hommes tandis que je ressens une profonde fureur, glaçante, qui me pétrit l’âme et me fait ressentir les battements du cœur de mon véhicule jusque dans ses tempes. Je beugle, d’une voix habituée à commander sur le champ de bataille.


| C’est toi qui parle de jolie donzelle, Taranis ? On doit pouvoir retrouver de ton sang dans la moitié de tout ce qui a des seins, entre ici et Narbonne ! Vois ceux que je mène aujourd’hui ; ils se battent pour un idéal d’égalité, pour un vent nouveau. Qui es-tu pour défendre les suppôts de l’Unique ? |


Je n’avais pas rajouté « Dieu » devant ; nos hommes devaient déjà nous prendre pour des extravagants, inutile d’en rajouter. Mais quand même, je n’en pouvais plus de l’entendre jacasser à cause d’erreurs du passé quand lui-même pouvait se poser. Pas question de fidélité en amour, pour lui, mais cela n’impliquait pas moins d’erreurs de jugement, de conséquences néfastes, de soucis divers et variés engendrés par ses amours aussi passionnés qu’éphémères. Je le v ois de loin donner des hommes aux soldats du Roi et leurs tuniques d’un blanc presque gris s’égayer sur les remparts. Les canons annihilaient une partie du couvert des murs mais l’assaut serait sanglant quoiqu’il arrive s’il devait avoir lieu.


Je crie, pour couvrir le bruit des canons que l’on chargeait, roulements de boulets et tassements de poudre.



| Dernière chance, Taranis ! |


Mais il me défie, s’amuse de la situation. Fondamentalement parlant il avait raison de ne pas avoir plus peur que cela puisque nous ne pouvions pas nous tuer, aujourd’hui. Nous n’étions simplement plus assez puissants… Mais cela ne m’importait que très peu au fond, seule la victoire importait. Je me tournais vers les batteries, sans signe de drapeau blanc.


| Feu à volonté ! |


Les affûts vrombissent, craches fumée et résidus et un sifflement perçant accompagne les projectiles qui se fracassent contre les murs, endommagent les créneaux et font voler pierres et chairs. J’attends une seconde salve, puis une troisième, jusqu’à cinq. La position retranchée marque très vite les stigmates du bombardement et plusieurs incendies secondaires se sont déclenchés. Je ne sais pas quelles pertes ont endurés les soldats du Roi mais il est temps d’en finir sans user de toute notre poudre. Je descends de cheval, tire mon épée et la pointe vers le drapeau tricolore à losange.


| Pour la France et pour le peuple, à l’assaut ! |


Fusils brandis, baïonnettes pointées, le bataillon s’ébranle en hurlant et en pointant ses armes, se ruant vers les brèches et tas de gravats près des murs, ou les portes malmenées par les canons.

Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyDim 21 Mar - 0:02

Si certains des hommes qui accompagnaient riaient des sous-entendus de Teutatès, d’autres offraient une mine un brin plus critique et moins amicale. Si Taranis avait été un petit-frère des plus volontaires pour prêter main forte à la conquête de l’Europe, et qu’il s’était montré des plus utiles et des plus efficaces, son caractère était le revers amer de la médaille. Entre son orgueil mal placé, ou ses amours éphémères, il commettait des erreurs considérables et bêtes, et perdait même la confiance ou la loyauté de certains de ses guerriers. En effet, peu d’hommes appréciaient d’être ridiculisés ou voir la fille qu’ils convoitaient entre les bras de ce Dom Juan sans foi, ni loi, ni scrupule, ni honneur !

- J’aime les femmes et la boisson et la victoire, et pourtant je n’oublie pas qui je suis et quel est mon rôle, répondit-il, avec une certaine amertume dans la voix. Il était encore ce petit-frère boudeur par les actions injustes de son aîné. Qui suis-je ? Je suis celui que tu nommes Taranis ! Et je suis le bras armé des miens !

Les canons ne tardent pas à résonner dans l’air, à cinq belles reprises. La bâtisse tenait difficilement bon, les incendies avaient affolé certains, et Taranis voyait déjà les fondations se fragiliser à quelques endroits. Il s’était intéressé sérieusement à la question de la défense des lieux, entre son arrivée et cet instant, et cette inspection avait inclus naturellement la résistance de ce Fort à des coups de canons. Certains de ses hommes étaient blessés et d’autres abasourdis par les canons ou par la fumée mais une solide partie était des plus aptes à combattre.

- Toi, tu diriges notre canon vers ce pan du mur et tu tires quand nos ennemis touchent ou rasent nos murs ! Toi, tu rassembles les hommes en état de combattre immédiatement devant les portes ! Toi, tous ceux qui sont encore debout sur ces murs doivent être prêts à tirer du haut. Nous allons les accueillir convenablement !

Il ordonne, il délègue et il ne tarde pas à joindre le rang de ceux qui tenaient debout et qui avaient la soif de verser le sang des autres.

Le canon devait détruire un bout de mur déjà branlant avec ces grosses fissures. L’éboulement devrait retarder, blesser et peut-être même tuer les plus hargneux, et aveugler potentiellement le reste avec la poussière. Rien n’était jamais sûr sur un champ de bataille, d’où la nécessité d’user et d’abuser de tous les moyens à disposition. Et ils attendent que les portes soient enfoncées et défoncées, pour aussitôt se jeter sur les assaillants avec les baïonnettes – d’abord.

- Pour la France, et pour votre Roi !

Il n’était jamais question de « notre » Roi : Taranis ne reconnaissait aucune autorité, si ce n’est celle de son frère précisément. Ils pouvaient se battre dans deux camps opposés mais l’appel à l’ordre de ce dernier, à l’instant, avait été comme un électrochoc. S’il avait été un esprit un tantinet plus faible, ou plus flexible, à n’en point douter qu’il aurait livré la place et l’armée de son propre gré. Sauf que ce n’était pas le cas, et il fallait user plus que d’un ordre pour ramener dans les rangs ce blond qui s’entêtait à se rebeller contre son aîné.


Louis Tessier
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyJeu 25 Mar - 8:45



J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient.
Teutatès & Taranis

« Château de Potelle, Département du Nord, France, 1791 »
Nous ne sortirions sans doute pas du tout grandis de cette passe d’armes, avec Taranis. Ce serait même sans doute tout le contraire. Au fond, ça ne changeait rien. Il y aurait affrontement, avec ou sans nous. Connaissant nos natures belliqueuses, il était alors plutôt normal que nous nous retrouvions engagés… Même si c’était un peu malgré notre lien, malgré tout ce qui nous rapprochait. Nous étions bien plus désunis que le contraire, aujourd’hui. La faute à mes errements du passé, la faute à son propre caractère de bourrique. Et sans doute le mien, si je devais être tout à fait honnête. Mais il était trop tard désormais pour avoir des regrets, pour se remettre en question. Ce qui comptait désormais, c’était d’aller au bout de la nouvelle folie dans laquelle nous nous étions lancés. Impossible de revenir en arrière pour deux bourriques comme nous l’étions. Nous nous invectivons comme des gamins dans une cour d’école, incapables d’avancer. Le panache de mon bicorne vole au vent comme la parodie d’une crête de coq en colère, et c’est bien ce que j’étais aujourd’hui.


Je le rabroue, sèchement.



| Alors rendez-vous dans les limbes où il n’existe plus ni camp ni rôle, mon frère ! |


Si nous devions nous abattre l’un l’autre aujourd’hui, qu’il en soit ainsi. Je ne chercherais pas à aller contre notre destin, ou ce qui y ressemblait. Les boulets ricochent sur les murs de pierre, en décrochant de gros morceaux du bâti et en faisant en sorte de faire s’effondrer en partie les murs du château. Il ne tiendrait pas longtemps, et si j’avais seulement un peu plus de poudre, j’étoufferais sans la moindre hésitation cet endroit et tous ses défenseurs sous les gravats et la poussière de cette ruine en devenir. Très vite, les silhouettes de soldats en tuniques gris clair se postent sur les murs, ou du moins ce qu’il en reste, alors que le tambour bat la cadence de la charge, baïonnettes hérissées en haies devant nous.


Les hommes en bleu se ruent sur les murs pour les escalader, échelles en main. D’autres achèvent ce qu’il reste de la porte. Une volée de mousquet les cueille ; pétarade violente, claquements secs et beaucoup de fumée alors que les balles perforaient les chairs et les uniformes. Plusieurs silhouettes s’effondrèrent, et j’abattais un soldat du roi en pressant la détente de mon pistolet : le chien enflamma la poudre et l’arme tressauta dans mes mains. La balle percuta le front du type, passa au travers, et éclaboussa de sang les deux types derrière. Lame brandie bien haut, j’appelais à moi les enfants de la révolution.



| En avant foutredieu, en avant ! A nous la gloire ! |


Les deux lignes se jettent les unes sur les autres alors que le canon gronde encore, ailleurs. J’embrase alors de mon pouvoir de Furor Gallicus l’âme de tous les combattants qui me suivent, qui hurlent, brandissent leurs armes, qui se déchaînent. Le choc est incroyablement violent. Dès les premiers instants, mon âme se creuse de la rage, de la haine, du courage et de la peur de la mort. Je ressens les agonies, immédiates, mais je les balaie d’un revers de la main. Un républicain à ma droite empale sur sa baïonnette le plexus d’un royaliste, qui s’écroule du sang coulant de la bouche, grognant et ruant. Ma lame fauche de gauche à droite ; elle transperce et pique, enfonçant des reins, glissant entre des côtes, je suis bien vite moucheté de sang sur toute la partie haute de mon corps. Le guerrier éternel que je suis est habitué des jeux d’acier, bien plus que ces soldats qui se fient plutôt à leur mousquet, désormais. Les corps s’écroulent et je sens Sa puissance se rapprocher. Regard fou de rage et de défi, je le tance, tête nue, ayant égaré mon bicorne dans la mêlée sanglante.


| Je vais te rosser, petit frère. Parole. |


Je me mets en garde, bien campé sur mes appuis.


| Ca change d’affronter des guerriers plutôt que la vertu de ces dames, pas vrai ? Allez viens, quand tu auras reçu tes deux gifles, peut être manifesteras tu le respect que tu dois à ton aîné |
(c) DΛNDELION


Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyLun 29 Mar - 23:59

La conclusion d’une guerre, ou d’un conflit, ne dépendait pas uniquement de l’affrontement entre deux armées et deux camps. Cette confrontation n’était que la conclusion d’une suite de manœuvres pensées. Celui qui sait épuiser son ennemi avant qu’il ne se présente à sa propre armée avait gagné. Celui qui est surpris par l’ennemi avait déjà quasiment perdu. Le sang n’actait que ce que qui avait été déjà joué et décidé en amont par les généraux respectifs.

Taranis savait parfaitement que son frère, Teutatès, avait raison et que ses prédictions n’étaient pas de vaines paroles. La Royauté était perdue avec un Roi aussi faible et aussi couard à la tête de la patrie. De surcroît, aucune garnison « voisine » ne l’avait prévenu de cette avancée ou de cette troupe. S’il n’avait pas ses propres « particularités », et qu’il n’avait pas donné quelques ordres en prévision du désastre à venir, ils auraient été anéantis.

Il aurait pu rendre ses armes, bien avant que les canons ne tonnent, que la poudre ne vienne chatouiller les nez, que les hommes ne s’enfoncent des baïonnettes dans l’estomac de l’autre ou qu’ils ne tirent une balle dans la tronche de « l’ennemi ».  Il aurait pu, s’il ne faisait pas face à Teutatès, et s’il ne nourrissait pas une rancœur profonde à son égard. Ce n’était plus un guerrier aguerri au combat et à l’art de la guerre qui agissait et qui prenait des décisions, mais un gamin boudeur et amer par ses défaites passées qui avaient eu raison des siens, de son panthéon et de sa puissance.

Et le sang coule. Ceux qui allaient sortir victorieux de cette rencontre s’acharnaient avec une hargne considérable sur ceux qui allaient essuyer une terrible défaite. Pourtant, à cet instant, Taranis se fichait de savoir qui s’affrontait, qui trouait l’autre, qui se prenait une balle et qui était déchiquetait par son adversaire. Il ne souhaitait que croiser le fer avec ce grand-frère perdu de vue il y a bien longtemps, à la fois pour évacuer cette rage qui bouillonnait en lui et pour exprimer cette joie immense de le revoir et de le ressentir à nouveau.

- Ma patience est enfin récompensée, mon frère ! Battons-nous ! Le Perdant sera condamné aux Limbes. Le Gagnant boira pour deux ! dit-il, sourire aux lèvres, le regard assuré et les traits exaltés.

Il semblerait que le chaos environnant ces deux frères butés et fous n’existait plus. Après s’être hurlé et s’être moqué, ils se toisaient et ils se jaugeaient, les muscles tendus dans l’attente que l’un fasse un premier mouvement. Sans surprise, c’est le confiant Taranis qui se jette sur son frère, l’épée en main et avec toute la force dont il était encore doté. Une étincelle se produit lorsque les deux lames se rencontrent et, au grand bonheur de la Foudre, son adversaire ne flanche pas immédiatement. Il allait pouvoir affronter un Divin, d’égal-à-égal, sans avoir à retenir ni ses coups et ni sa force.

- Quelle poigne molle, mon frère ! Allez, du Nerf ! As-tu oublié de te battre, dans les bras de ta Nuit ? le nargua-t-il, profitant de la proximité de leur échange pour se faire entendre.

Louis Tessier
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyJeu 8 Avr - 13:44



J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient.
Teutatès & Taranis

« Château de Potelle, Département du Nord, France, 1791 »
C’était la guerre, et finalement le conflit entre bleus et blancs était anecdotique au regard du conflit larvé et fort ancien qui continuait de nous diviser, mes frères et moi. Taranis et moi allions nous battre. Peut être à mort. Pas la Vraie. Sans doute pas ; notre colère n’était tout simplement pas encore assez forte et j’étais sûr que nous conservions malgré tout notre discipline et notre sens des responsabilités. Nous ne pouvions pas abattre l’un des nôtres, alors que nous étions conçus pareils, pas après tout ce que nous avions jadis partagé. Mais les temps changeaient, c’était indéniable. Nous ne formions plus de panthéon. Nous ne formions même plus notre triade jadis sacrée. Rien, si ce n’était la guerre et la rancœur. Les corps tombent autour de nous. Ridicules flammèches soufflées dans une tempête de nature divine.


Les coups de feu sont tirés, l’odeur âcre de la poudre était entêtante, et c’était pire encore que celle du sang et des excréments. On se tue pour le Roi, ou pour la Révolution, mais on se tue avec efficacité. Les cris et le fracas des armes font vibrer tout mon être devant la tentation de la mort, devant la fièvre guerrière. Je ne lâche rien. Je n’abdique rien. Je me contente de me battre. Encore, et encore. Jusqu’à ce que nous nous retrouvions confrontés, l’un à l’autre, avec Taranis. Mon frère, enfin. Ce salopard continue de me tancer et je lui rends la pareille. Ma respiration est haletante. Mes pupilles, dilatées par la folie et l’ardeur au combat. Toute la frénésie du meurtre, du Furor Gallicus instillé dans l’âme de mes guerriers, les pousse au crime en série et le sang continue de couler à flots tout autour de nous.



| T’as jamais tenu l’alcool, même celui des humains ! |


Je me fiche du secret. Qui le captera, dans le vacarme de la bataille ? Nous nous jetons l’un contre l’autre et c’est Taranis, que je sens en confiance, qui fait le premier pas. Nous devons ressembler à deux bêtes féroces, monstres de légende qui se ruent sur l’autre pour l’écorcher toute vive. Nos lames se croisent, tintent, s’entrechoquent, et voilà que s’enchaînent les coups de taille, et surtout vues les épées, d’estoc. J’essaie de darder son palpitant sur ma pointe mais il détourne, et m’encourage en me poussant dans mes retranchements.


| J’ai peut être trouvé en elle un meilleur défi que vous tous ? |


Je vise son cou, je vise sa poitrine. Nous commençons à avoir quelques estafilades, l’un comme l’autre, alors que peu à peu, sa garnison en très grande infériorité numérique commençait à se rendre, à mettre bas les armes devant la furie des républicains, qui avaient essuyé de lourdes pertes en passant les portes et en se battant sur le mur d’enceinte, le conquérant fusil au poing.


Je reprends mon souffle, essuie le sang d’une plaie qui me court sur le front.



| Vois et contemple l’œuvre de ton arrogance ! Tes gens se meurent. Quel genre de protecteur es-tu ? Mets bas les armes, et ce qu’il reste de tes hommes aura la vie sauve ! |


la vérité, c’était surtout que je n’étais pas sûr de gagner.
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Victor Lafitte
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyMer 28 Avr - 1:37

- Oh mon frère, ta mémoire te fait défaut ! Je ne suis pas un protecteur, je suis un guerrier ! Celui qui frappe, celui qui pourfend, celui qui fracasse ! Celui qui protège, c’est toi ! Et tu as échoué, pour une femme !

Taranis savait conquérir, en mettant en place d’astucieux et brillants plans de batailles – surtout aux côtés de ses frères. Par contre, il n’était nullement l’homme de la situation quand il était question de faire de la politique, de calmer quelques querelles avec quelques compromis ou d’accepter de voir les siens combattre tout en restant en arrière pour protéger une communauté. Il était la Foudre qui frappait sans aucune pitié et sans délai les ennemis, celui qui zébrait un ciel paisible d’un éclair, celui qui privait de repos l’adversaire, celui qui enveloppait l’autre de sa colère et de sa vanité.

En plus de ne pas avoir à charge une communauté et sa gestion quotidienne, l’homme n’avait jamais été amoureux. S’il aimait les femmes, les courtisant avec beaucoup d’ardeurs et de passions, aucune n’avait pu dompter ce cœur infidèle, l’aveugler et le détourner de sa tâche sacrée. Était-ce sa nature, ou son pouvoir qui le rendait assez insensible à quelques manipulations du cœur et de l’esprit ? Il était bien difficile de le savoir, tant les deux étaient intrinsèquement liés.

Par conséquent, il était incapable de comprendre son frère et ses motivations passées. Il ne pourrait pas saisir ce qu’était une sincère et franche idylle amoureuse, ni ce besoin impérieux de s’isoler et de se recentrer sur soi. Cette ignorance des choses de l’amour et des responsabilités était la raison même de cette mésentente qui s’étalait aujourd’hui sur des millénaires. Taranis l’accusait de mille crimes : trahison, abandon, faiblesse et ainsi de suite. Il avait peut-être raison, en partie, mais il ne saisissait pas toutes les finesses de l’affaire.

Après tout, il n’était pas la Justice.

- Tu nous as abandonné ! finit-il par dire, mettant toute sa rage dans un coup, profitant d’une ouverture de son frère.

Etait-il atteint par les paroles de Teutatès ? Non. Pourvu d’une volonté d’acier, et d’un entêtement légendaire, il n’allait pas faiblir face à quelques menaces et à des « si ». Il devinait, par exemple, la source de la frénésie de l’adversaire et par conséquent, il savait comment l’endiguer et avoir une chance d’obtenir une victoire. Ou à défaut, une défaite pas trop humiliante. A nouveau, qu’importe le gagnant ou le perdant, car tout ce qui lui importait était de se mesurer à son frère dans ce tête-à-tête violent, sanglant et peut-être mortel pour leur corps respectif. Un court instant, il aurait voulu s’arrêter à ce coup, lâcher l’épée, rire et aussitôt le traîner dans une quelconque taverne afin de parler de tous les tenants et aboutissants de cette bataille, et accessoirement de quelques femmes.  

Sauf que c’était impossible.

- Et ce ne sont pas nos gens. Ils ne nous connaissent pas, et ils ne prient pas pour nous ! Regarde-nous, des larves sans aucune puissance réelle finit-il par dire, d’une voix forte, se fichant de savoir si les voisins entendent ou non, ou même que Teutatès comprenne ou non. Son frère savait ce que les autres ressentaient et, dès lors, les mots n’étaient qu’accessoire.

Nul éclair, nuages gris ou atmosphère à l’horizon : le divin était devenu spectateur de cet élément dont il avait jadis le Maître.

Louis Tessier
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyJeu 27 Mai - 21:55



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« Château de Potelle, Département du Nord, France, 1791 »
Les choses n’auraient sans doute pas plus mal se passer, entre les coups de feu à bout portant, la garnison qui refuse de se rendre, et évidemment, l’implication de Taranis dans l’histoire. C’était tout un pataquès pour pas grand-chose, sans doute, mais il n’en restait pas moins, et bien, que l’un de nous deux risquait de sortir d’ici entre quatre planches. Ce n’était pas une volonté au départ… Loin de là, car même si nous en étions venus à nous détester il restait sans doute une part d’amour fraternel entre nous. Mais ça ne nous suffisait pas pour surmonter nos différences, pour faire un pas de côté et se dire, putain de merde, on ferait pas une connerie là ? Non. Trop tard pour ça. Trop tard pour tout le reste. Maintenant, il ne restait plus que le sang qui devait couler, encore et encore. C’était dans notre nature belliqueuse, querelleuse, que d’asséner des coups et d’en recevoir.


| J’ai échoué pour une femme ? Mais vas bien te faire foutre, avec tes reproches de gosse ! J’ai plus combattu cet ennemi que toi ! J’ai ravagé la Grèce, pris son butin et protégé les guerriers qui voulaient s’y installer. J’ai saccagé Rome avec Brennos. J’ai été de toutes les guerres, même de celle qui m’a vu chuter face à un ennemi plus retors ! |


J’étais venimeux. Dur, mais juste. En réalité, aucun d’entre nous ne l’avions été, à la hauteur. Mais quoiqu’il en soit, je ne pouvais pas accepter qu’il me renvoie au visage mes fautes du passé, quand elles auraient pu être les siennes. Si j’avais péché, ce n’était pas pour le désir ou pour l’amour. Enfin, si, au départ. Mais au regard des circonstances, c’était plus par négligence. De cela, j’étais coupable. Mais de trahison ? D’échec ? Lui, il était collectif.


Je réponds aux accusations de Taranis d’un cri de rage après que l’acier de sa lame n’ai fendu ma veste et ma tunique au niveau de l’épaule, et que le sang perlait déjà sur les rebords déchiquetés du tissu, maculant ma tenue bleue d’officier. Je me tenais l’épaule, pour palper la gravité de la blessure. Je regardais mes doigts pleins de sang, mais ça allait. Ce n’était que le bras gauche, pas le plus fort de mon véhicule. Ca pissait beaucoup et ça allait m’affaiblir, me ralentir, mais pas m’handicaper vraiment pour autant. Je ressens toute sa rage, toute sa frustration.



| Et comment pourraient-ils croire en nous, petit ? Comment pourraient-ils nous connaître ? Tu dois les guider par nos valeurs et par l’inspiration, pas aux ordres d’un petit Roi tout boursouflé d’orgueil et d’amour pour l’Unique ! |


Je me jette à nouveau dans la mêlée, cognant fort, cherchant à crocheter son poignet pour en faire sauter la lame, mais l’homme, expérimenté, ne se laisse pas faire. Des coups de revers et de taille s’enchaînent, les lames renvoyant des étincelles à chacune de leurs étreintes.


| Tu peux me haïr, mais tu n’as pas le droit de renoncer à tes devoirs. Ce serait toi alors, le putain de traître, tu comprends ? |
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyMer 23 Juin - 23:44

Il y a bien longtemps que Taranis ne prenait plus part aux combats par conviction : il s’engageait pour les siens, soit la noble famille Tessier. Cette lignée d’humains était bien tout ce qui le rapprochait, de près ou de loin, à une notion de communauté et, surtout, était un terroir précieux où il n’était pas rare qu’il se réincarne. Ses efforts à disséminer quelques idées, habitudes ou croyances celtiques dans l’esprit de certains membres avaient porté leurs fruits. Ainsi, s’il était bien en accord avec les propos de son frère vis-à-vis de cet engagement pour les suppôts de l’Unique, il ne pouvait pas pour autant abandonner aussi aisément le combat.

- Cesse tes vantardises ! J’étais là aussi, à bien de ces combats dont tu parles ! Je sais ce que tu as fait. Ce que NOUS avons fait ! beugle-t-il.

Cependant, inconsciemment ou consciemment, le Dieu-Père avait su toucher un petit point sensible du blond. Il se souvient d’une bataille et se laisse distraire le temps d’une petite poignée de secondes. C’était bien suffisant, pour qu’il essuie un coup d’épée sur son avant-bras. Si elle n’est pas « coupée », elle n’en reste pas moins profondément entamée. Il « savait » qu’il n’avait plus beaucoup de temps avant que l’enveloppe ne montre les premiers signes de faiblesse.

- Moi, traître ? Traître à « quoi » ? A « nous » ?dit-il, sentant ses tripes se tordre de désespoir.

Car oui, s’il avait trouvé des joies dans ses errances, elles n’étaient que factices, incapable de pleinement le combler. Il n’était pas le Dieu du foutre ou des nanas solitaires ! Il est le Dieu de l’Orage, des Tonnerres, des Cieux selon les variations et les légendes. Il était « Taranis », qu’on appelait aux combats. Or, aujourd’hui, il n’était plus rien.

- Y a plus rien qui reste, à trahir ! Parce qu’on a échoué ! dit-il, assénant des coups frénétiques, désordonnées et sans ménager ses efforts. Ce n’était plus un soldat ou un général qui tapait, mais davantage un homme aux abois. Sa superbe se fissurait de secondes en secondes, révélant les traits d’une divinité solitaire, affaiblie et assoiffée. Ils supportent tous l’Unique. Ils nous ont tous oubliés ! Mêmes ces putains de Romains sont oubliés ! Nous ne sommes plus que des barbares et des sauvages ! On meurt !

Les créatures et les divinités majeures comme mineures de leur panthéon n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. Certains n’étaient même plus capables de se défendre. Lui-même faisait partie du lot. Certes, il avait l’expérience des combats et des guerres, maîtrisant bien des stratégies et des tactiques, mais il ne pouvait plus faire appel à aucune de ses compétences propres qui l’aidaient « actuellement » à taper fort et surtout vite.

- On échoue, encore, à faire ce que nous devons faire !

Si le Dieu-Père avait une fonction qui pourrait traverser les âges et les générations, l’affaire était autre avec Taranis. Son attribut principal était décortiqué constamment par les humains, et finalement mis aux rabais. Dorénavant, les principaux croyants étaient soit les nostalgiques de la période celtique, soit des nobles ennuyés, soit des esprits sensibles aux mythes et aux légendes, soit les personnes effrayées par quelques zébrures dans un ciel bien noir. Taranis n’était plus qu’un souvenir bref, ou trop lointain.

Soit sa volonté s’affaiblissait, soit il perdait trop de sang, toujours est-il que ses coups faiblissaient, et sa respiration était toujours plus haletante. Dans un dernier geste, il saisit son pistolet et le pointe sur le frère.

Louis Tessier
Louis Tessier
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MessageSujet: Re: J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé]   J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient. [Flashback - Terminé] EmptyDim 18 Juil - 22:37

[HJ Si ok pour toi on peut peut être clôturer ?]




J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient.
Teutatès & Taranis

« Château de Potelle, Département du Nord, France, 1791 »
Mon frère n’était plus que l’ombre de ce qu’il avait été jadis. Une ombre… Rien que ce qu’il avait été, avec un dixième de son opacité, de sa teneur et de sa consistance de jadis. Je réprouvais ce qu’il était devenu. Agent sans discernement de peuples humains qui ne croyaient plus en lui, ni en moi, et certainement pas en nous. Il n’en restait pas moins que ce qu’il faisait n’avait plus aucun sens. Avait-il toujours été ainsi incliné à suivre ? Au gré du vent, des tempêtes qu’il ne savait pas provoquer mais sur lesquelles il savait s’inviter à coups d’éclairs. Mais s’il avait jadis été le seigneur de l’orage, il n’était plus la puissance de la foudre, ni sa brutale clairvoyance. Il n’était plus comme moi qu’une relique. Mais en plus abîmée encore.


| Alors, tu dois te rappeler aussi de ce que nous n’avons PAS fait. De nos échecs, de nos défaites. Tu as en elles autant de parts de responsabilité que moi. |


Je lui réponds, froid, brutal, langue acérée et tranchante. Il est trop tard pour avoir des regrets. Ce n’était pas mon genre de fuir mes responsabilités. Jamais, je ne le ferais. Jamais je ne pourrais m’y résoudre. La base de la justice est l’équité, et le sens des responsabilités. C’est ainsi qu’on ne peut pas vraiment dire que je sois un parangon des vertus que je défends… Du moins, le sujet porte à confusion sans doute. Je sais toutefois que je n’ai jamais dévié de la ligne que je me suis tracée, de la voie que j’ai décidé d’emprunter. Les autres pouvaient interpréter mes faits et gestes, ce serait alors en pure perte. Parce que je ne blesse jamais par pure provocation.


Mais si j’avais trahi mon panthéon, alors Taranis aussi. Je ne me souvenais pas qu’il s’était battu plus que les autres pour son unité, et avait ri au nez des autres et des solutions apportées par eux. Je n’étais pas vraiment plus ouvert, puisqu’enfoncé dans le carcan de mes principes, de mes valeurs et de toutes les normes que je m’imposais. Plus qu’un code de conduite, un vrai règlement moral, empirique, quelque chose de fort, de puissant, d’inaltérable.


Je ne pouvais pas y échapper.


Et sans doute que mon frère ne pouvait pas non plus échapper à son propre schéma de pensée. Qu’importe, au fond. Nos lames se cognent avec violence et force étincelles, et parfois l’acier se plie, se tord, vibre de la puissance de notre rage et de notre force physique encore surhumaine, de nature divine. Je pare ses coups, avec difficulté, et je commence à saigner de plusieurs estafilades, mais jamais il n’arrive à me frapper d’estoc, ce qui aurait pu signer la fin de mon véhicule.


Je tiens bon, coûte que coûte. Et puis, il tend son pistolet dans ma direction. Vaincu, ou presque. Dans l’esprit plus que dans le corps. Je sens toute sa rage, sa rancœur, sa haine et ses regrets. Raz de marée qui m’étreint le cœur, qui me bouleverse. Mais ce que j’ai fait est au-delà de toute rédemption, et son propre comportement ne m’incline pas à faire la paix. Je le dévisage, longuement, alors qu’autour de nous les républicains l’emportent, et se pressent autour de nous, menaçant l’officier royaliste de leurs fusils et baïonnettes.



| Je n’échoue pas dans mon devoir. Ta garnison était peuplée de criminels, et de profiteurs de guerre ; ces hommes ont trop vécu sur le dos de cette contrée et des gens qui l’habitent. Le ciel leur est tombé sur la tête. |


Je n’ai pas peur qu’il me tire dessus.


Je m’en fiche. Je me détourne vers un sergent à l’uniforme bleu, au pantalon blanc et au casque à chenille.



| Gardez les prisonniers en vie ; toute la garnison a été assez punie pour son outrecuidance. Renvoyez les officiers comme celui-ci vers Paris, avec un cheval, et les compliments des volontaires de l’avesnois à Monsieur le Roy de France. |


J’ajoute, après un dernier regard pour Taranis.


| A dans une autre vie, mon frère. Médite sur le sens que tu lui donneras, avant de retrouver celui que tu t’es choisi pour maître. |


Et moi d’aller voir blessés et mourants.
(c) DΛNDELION


Victor Lafitte
Victor Lafitte
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Caractère : Vif - Emporté - Empathique - Téméraire
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Pouvoirs et faiblesses : POUVOIRS : Juge des Ames (actif), Furor Gallicus (actif), Père de la Tribu (Non actif), Main de Justice (Non actif), Chute du Ciel (Non actif) // FAIBLESSES : Empathie, Impétuosité, Isolement, Hors de Contrôle
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