Miroir, mon beau miroir d'Eminönü !

Hier, quand la joueuse de  @Parmesh Sethy s'est couchée, tout était comme d'habitude. Elle a tiré la couette sur elle (ou non), elle a lu (ou pas), maté une série (ou pas), curé son nez avec son doigt (Berk !), rongé l'ongle de son petit orteil (quelle souplesse !), Bref, son propre petit rituel quoi.

Quand son réveil a sonné ce matin, c'était bizarre. Son téléphone n'avait pas le même son. D'ailleurs, ce n'est pas son lit ni sa chambre ! Une cuite monumentale? Une perte de mémoire? Bordel, il se passe quoi? Sur le téléphone, s'affiche la date du 20 mars 2021 et non pas du 02 août 2022. Hein ? En y regardant de plus près, cet endroit, elle le connait pourtant sans vraiment le connaitre... OH BORDEL ! Elle court vers le premier miroir venu et BORDEL de chez BORDEL ! Ce n'est pas elle qu'elle voit mais le visage de Parmesh ! Comment est-ce possible? Aucune idée. Moment de flottement et/ou de panique. Mais pas le temps de se décider.

Contexte n°1 : Des coups sont frappés à votre porte "POLICE ! OUVREZ ". Oh bordel. N'écoutant que son courage / peur, Parmesh (miroir) ouvre la fenêtre de sa chambre et descend par l'issu de secours. Elle s'égare dans une ville que, certes, son perso connait mais pas elle ! Elle finit par arriver au marché et tombe nez à nez avec  @Edouard De Villiers qu'elle reconnait. Je veux dire, rencontrer Ben Barnes ce n'est pas donné à tout le monde.

Contexte n°2 : Parmesh (miroir)  trouve sur la table de chevet un mémo écrit par le perso en turc, un turc qu'elle arrive à lire (Youhou !). Un rendez-vous est donné dans moins de dix minutes de l'autre côté de la ville. D'ailleurs, elle comprend que si ça klaxonne dehors, c'est pour son perso. Après des bouchons monstres, elle finit par arriver au marché et tombe nez à nez avec  @Edouard De Villiers qu'elle reconnait. Je veux dire, rencontrer Lokidoki ce n'est pas donné à tout le monde.

J’ai encore dû dormir comme une chaussette pliée parce que, putain, j’ai mal au dos. Mais mal-sa-mère ! Mal comme quelqu’un qui aurait dormi assis dans une vieille voiture. Je suis… Je suis assise dans une vieille voiture ? Mais qu’est-ce que je fous là ? J’ai même pas de voiture. Et ça sent pas le cuir tout frais ici. Et…et c’est pas moi dans le rétro ?! Je me retourne nerveusement pour regarder l’homme qui est sur la banquette arrière. Mais personne. Ce qui signifie… que c’est moi ça ? Je connais cette tête… Anupam Tripathi ? Dans une voiture moisie ? Oh… Oh. Je crois que je comprends. Pas Anupam. Parmesh. Shiva. Un pincement sur ma joue : non, je ne rêve pas. Je suis mon perso. Un instant, mes mains se posent sur le volant. Dans mon cerveau, c’est la samba des idées cons, de la panique, des questions qu’on ne se pose jamais. J’aurais pas pu créer un personnage qui vit dans un manoir, non ? Si j’avais su que m’impliquer à ce point dans mes RP m’amènerait à ça. Concrètement, ça implique quoi si je suis Shiva du coup ? C’est déjà quoi mes pouvoirs ? Est-ce que je parle couramment tur…

« POLICE ! OUVREZ »

Ça toque à la vitre côté passager. Alors je suis une gentille fille, je respecte tout bien les règles et j’aime pas les conflits. Donc que disait maman quand j’étais gosse déjà ? Si la police m’arrête, je dis « bonjour monsieur l’officier, que puis-je pour vous ? », je fais un sourire, et je garde les mains à portée de vue.

…

Mais là, je suis un sans-abri, un dieu de la destruction, dans un univers un brin agressif, donc pas le moment de faire la causette et… Mes jambes ont déjà décidé pour moi. Je galère un brin sur la portière, mais elle finit par s’ouvrir et je me barre en courant dans cette ville inconnue. Nouvelle surprise : je cours vite, je suis svelte. C’est qu’il est sec comme une branche, le Parmesh. Et aussi qu’il a une force surnaturelle, rapport au fait que c’est un dieu, tout ça. Alors je suis pas non-plus trop nulle en sport dans la vie d’avant (et d’après j’espère !), mais là, c’est carrément d’un autre niveau !

L’avantage quand on court sans connaître les lieux, c’est qu’on n’a pas à réfléchir vraiment à où l’on va se rendre. La réponse est : loin, mais pas trop en ligne droite non-plus. Je cours donc comme une (un ?) dératée. C’est incroyable cette forme physique. Grisant, presque. Je sens que ce sprint achève de me réveiller, et quand je me retrouve paumée sur une place du marché absolument inconnue, dans une foule dense qui se bat pour des salades et des olives (j’hésite à me battre un instant moi aussi : j’adore les olives, et Parmesh a visiblement vraiment faim), le cerveau est opérationnel. Ok. Là, faut te poser un instant et… woah, je PUE ! Je fronce le nez. J’aime pas les odeurs trop fortes, j’aime pas non plus les gros bruits. Endroit idéal pour réfléchir, donc. J’avise un banc, un peu à l’écart. Je vais m’y poser, et ça me rappelle le RP avec Masha. Celui où Parmesh est tout gentil avec elle, puis galère à ne pas détruire un manège à cause de l’Appel de la destruction et…

Je me glace. Oh merde. L’Appel. Ce qui semblait une idée amusante pour créer ce personnage ambivalent, pour lui faire une faiblesse avec un vrai challenge devient…un vrai challenge. Je commence à réaliser l’ampleur du truc, et je pose mes mains un instant sur mon visage. Sur le visage de Parmesh. Je vais avoir envie de tuer des gens. De détruire des trucs. Je crois presque je ressens cette envie déjà là, en fond. J’écarte les mains. Ouais. Son pouvoir passif c’était quoi déjà ? Ah, le truc des réincarnations et du fait qu’il ne craint pas la mort et la douleur. Alors sur le papier, ça marche, pas grave si je meurs. Seulement là, si je ne semble effectivement pas craindre la douleur (c’est étrangement…tranquille, dans la tête de Parmesh), je crains un brin de m’auto-arracher la langue, de me noyer dans mon sang, et pendant que Parmesh-le-vrai-pas-moi se réincarnera sur le forum, moi je ne reviendrai jamais revenir à mon monde à moi, sans dieux qui se tapent dessus. J’ai envie de chialer. Je pouvais pas plutôt être Penelope, tranquille avec sa Maman surpuissante, sa sœur bizarre mais gentille au fond, et sa jolie boutique de couturière ? Comment je vais faire pour tuer des gens maintenant ? C’est pas vraiment ma spécialité… Je renifle, j’essaie de reprendre un peu contenance, de pas pleurer de stress. Un regard autour de moi et…

Loki ? Ou…machin, là. L’acteur giga-beau-gosse pour De Villiers (je galère avec le nom des célébrités, bon sang !). Il est…vraiment pas moche. Mais c’est Loki. Mes pensées se court-circuitent. Un blanc. Je me lève et vais à sa rencontre, traversant la foule sans hésitation. Heureusement que dans la panique je pense vite. Ou je me fige, à choix (très peu pratique…). Mais pour le moment je pense vite. J’suis peut-être pas seule dans ce merdier. C’est un énorme pile ou face. Soit c’est Loki-Loki, et je vais devoir dealer avec un perso au moins aussi dangereux que Donovan – auquel cas, va falloir être futée – soit c’est pas vraiment Loki, elle connaît ce monde sur le bout des doigts, elle est méga-gentille et on saura s’entre-aider. Arrivée à la hauteur du « De Villiers », j’active les bras de mon nouveau corps pour juste l’intercepter. J’ai espoir, vraiment.

« Kanala ? »

Ce n’était peut-être pas si mal que ça la Turquie finalement. Je n’avais pas vraiment envie de venir ici. J’avais bien mieux à faire à Paris mais le président m’avait demandé de l’accompagner et je n’avais pas pu refuser. Ce matin, j’avais ma matinée pour « m’aérer l’esprit ». Quel abruti. Un véritable Potter si vous voulez mon avis. Bref. Je me retrouvais au marché pour essayer de trouver des cadeaux locaux à mes enfants. Et quand je dis enfants, je dois inclure, forcément la Morveuse. Elle s’entendrait bien avec Hell. Il faudra qu’un jour, je les mette en contact. Je parcourais donc les allers, non sans sourire bien évidemment. On ne sait jamais s’il y a des paparazzis. Je sentais les fruits et les légumes, je serrais des mains en parfait petit ministre et homme politique au grand cœur. Ouais, c’est connu j’ai un très très très très grand cœur. Loki le sauveur. Loki on t’aime. Ouais je sais je sais, je suis merveilleux ! Oh oui adulez moi. J’aime tellement ça. Et je le mérite. Après tout, sans moi, les miens seraient à la botte des Celtes berk ! Au moins étais-je tranquille maintenant que Freyja s’était fait trouer. Et pas là où elle l’aurait voulu en plus. Haha ! Qu’est-ce que je suis en forme aujourd’hui moi ! Ouais en fait le grand air me fait le plus grand bien…

Heu mais attendez, c’est qui là ? Non parce qu’il pu le dieu mais il se précipite vers moi. Je me retiens de le dévisager. Les caméras, tout ça tout ça quoi, mais c’est pas l’envie qui me manque en tout cas. Je fronce des sourcils. Il parle turc et m’appelle par le nom d’un ville en Nouvelle Calédonie. Je crois qu’il a fumé, mais grave. En plus, il ressemble un peu à un SDF. Je l’enverrai bien aller rejoindre la soi-disant Reine des Valkyries, mais je ne peux pas. Aujourd’hui je suis Edouard De Villiers, le gentil, le beau, le doux, le saint Maritain. Je peux vous aider ? Vous semblez… perdu. Lui répondis-je dans son dialecte, avec un fort accent français tout de même. Ok Doudou est malin et intelligent mais il est pas sensé parler turc comme un turc justement. Ralala qu’est-ce que c’est dur d’être moi quand même. Et qu’est-ce que je suis bon.