Un touriste en Hiver

Sujet: Un touriste en Hiver Sam 29 Jan - 17:55

Feat Oyrania Weber.

Un touriste en hiver 28 janvier 2021

C’est nul ! je soupirais avant de m’agenouiller, en prenant garde à ce que mon pantalon ne touche pas la couche de neige sur le sol. La météo avait dû prendre au dépourvu les agents d’entretien de l’école qui n’avait rien déneigé. Si je n’avais pas été aussi habile tel Legolas dans la trilogie du Hobbits, je me serais ramassé plus d’une fois ma belle gueule ou mon superbe cul en premier. Chloé… grognais-je légèrement en guise d’avertissement avant d’ajouter. Tu sais que Papa est occupé. Hier tu as choisi que je t’accompagne ce matin à l’école et que, ce soir, ce soit mamie qui vienne te chercher. La morveuse tape du pied par terre - elle ira loin dans la vie plus tard – avant de croiser les bras et bouder. Et bah j’ai changé d’avis ! C’est toi qui doit venir ce soir et puis c’est tout ! J’arque un sourcil face à son ordre. Oui vraiment elle ira loin dans la vie plus tard. Mais pour l’instant le big boss c’était moi et non elle. Je ne le répèterai pas Morveuse. Tu te rappelles ce qui arrive à ceux qui ne m’écoute pas ? lui dis-je doucement. Elle déglutit un instant. Oh elle reste furieuse mais cette gosse est intelligence, trait que j’avais aiguisé chez elle depuis que j’étais devenue son « papa d’amour. Berk. Elle marmonne une réponse que je n’entends pas, avant de répéter un peu plus fort Ils finissent comme Freyidiote, Teutaré et Morimoche. Mais c’est nul quand même ! Voilà ! ajoute-t-elle avant de s’enfuir vers l’entrée. Son pied glisse sur une plaque de verglas et j’ai tout juste le temps de la rattraper, finissant par tremper mon costard. Bordel. En gentil papa, je fais mine de rien et rattrape même au passage un autre gosse, faisant soupirer des mamans non loin. Beau gosse attitude + 20 000, pantalon… - 10. J’allais devoir faire un crochet par chez moi pour me changer et ça me gavait d’avance. Je me redressais, adressais un sourire et un au revoir à ma fille adorée (reberk) avant de revisser sur ma tête un béret bien français et remonter l’écharpe noire sur la partie basse de mon visage. Je n’avais pas envie de devoir m’arrêter, pas alors que j’allais déjà arriver en retard.

Sortant mon téléphone quelques rues plus loin, je commence à envoyer un tas de SMS à la secrétaire volée à l’un des attachés de mon bureau. Les remplaçantes ne me convenaient pas, contrairement à elle qui est très efficace et performante. S’il y a bien un truc que je déteste (bon pas qu’un truc mais chut, c’est moi le héros de l’histoire et c’est moi, donc le narateur) c’est l’incompétence à l’image, comme l’avait dit l’autre bouffeuse de crottes de nez plus tôt de celle qui était jadis l’une des figures emblématiques de mon panthéon. J’avais juste eu à pousser un tout petit peu pour l’éjecter. Si j’avais été puceau, j’aurais taché mon futal de plaisir. Bref, à l’image de ces jeunes cons complètement connectés, je ne regardais pas devant moi. Mais bon moi, j’ai une excuse : je bosse. Et puis bon, elle aussi elle n’avait qu’à regarder où elle mettait les pieds aussi. Si elle se retrouve le cul par terre c’est pas de ma faute. Non pas du tout même ! et celui qui me traite de mauvaise foi, je le fous sur une affiche d’avis de recherche comme ça ça l’apprendra à me contrarier. La loi c’est moi après tout. Mais bon si Loki en a rien à foutre, Doudou lui est un homme attentionné et adorable. Alors il se baisse aussitôt pour tendre la main à la blonde pour l’aider à se relever. Je suis désolé, je ne regardais pas où j’allais. Tout va bien ? Laissez moi vous aider. Oh mais…. Oh oh ! Finalement ce n’était peut-être pas une si mauvaise chose que d’avoir dû épargner une chute à l’autre morveuse. Cette « rencontre » allait être intéressante. Officiellement, elle ne me connaissait pas. Mais moi si. Oh oui, je la connaissais et bien plus qu’elle ne le pensait.

Sujet: Re: Un touriste en Hiver Dim 6 Fév - 21:23

Ce mois a été rude pour Oyrania. En l’espace d’une quinzaine de jours, elle avait été agressée dans les ruelles parisiennes, avait été témoin d’une folie meurtrière dans les galeries des Halles et avait vécu une nuit d’horreur dans une forêt polonaise. Et à chaque événement, elle avait vu des choses déroutantes et impossibles : des hommes et des femmes qui se transformaient en des bêtes sanguinaires ou des personnes qui ou valdinguaient dans l’air pour s’écraser plusieurs mètres plus bas – et encore vivre et se relever –. Et puis, surtout, elle avait vu sa mère tuer d’un coup violent, presque surhumain !

Son monde avait été chamboulé par le « bizarre ». Or, jusqu’à maintenant, elle avait toujours été celle qui apportait la « magie » et « l’enfer » dans l’existence des gens, par des mises en scène sophistiquées, par la manipulation de la conscience des masses, et par son charisme – travaillé durant de nombreuses années. Cette inversion des rôles l’a perturbé grandement, remettant en question les fondements de son univers – ou de sa vision du monde. Car oui, elle avait assez visionné des vidéos, ou répété les scènes dans son esprit si elle n’avait pas un support visuel, pour conclure qu’il n’y avait aucune arnaque. Il était difficile, voire impossible, d’escroquer une escroc aussi douée que cette humaine. Elle avait élevé cette pratique à un « art ».

En rejetant l’hypothèse de la coïncidence – elle ne pouvait pas être tombée, par hasard, dans le piège de mille et une magiciens aux quatre coins de Paris, voire de la Pologne ! –, elle était forcée de considérer l’hypothèse du « surnaturel », le fourre-tout de tous ces concepts que la science ne pouvait pas expliquer. Cette zone grise inexplorée qu’elle avait férocement rejetée durant plus de vingt ans ! Et pourtant, elle devait aller à contrecourant, à l’encontre de sa propre nature, pour obtenir de « véritables » réponses. Prise dans un tourbillon d’achats, elle avait acheté un bon nombre de livres sur les mythes et les croyances européens et japonais, sur deux ou trois sites de livres anciens. Elle avait également écumé les antiquaires de la Capitale, ainsi que les boutiques plus spécialisées et contemporaines.

Résultat, elle se retrouvait avec six livres répartis dans deux sacs en carton, dans les rues d’une ville couverte de neige. Malheureusement, la balade était loin d’être agréable. Le sol était glissant à cause d’une neige lissée ou d’une plaque de verglas cachée, et les sachets menaçaient de craquer en raison de l’humidité ambiante. Les yeux rivés sur ses pieds, avançant à petit pas rapide, elle remarque tardivement la silhouette masculine. Le choc est inévitable. En raison des poids inégaux qu’elle porte, elle perd son équilibre et s’écrase lourdement, se faisant mal au fameux coccyx. Elle allait avoir droit à un nouveau bleu, un autre parmi d’innombrables qui commençaient à parsemer son petit corps.

- Putain, se marmonna-t-elle, dardant d’un regard noir et assassin l’idiot qui l’avait fait tomber. Sa colère ne dure pas longtemps. Elle reconnait son interlocuteur. Sans tarder, voilà qu’elle pare son doux minois de la surprise la plus totale. C’était qu’elle était très bonne actrice, maitrisant parfaitement sa gestuelle ou son ton ou ses attitudes. Je m’excuse également, j’aurais dû davantage regardé devant moi que mes pieds, répondit-elle en retour, d’un ton doux et chaleureux.

Elle se saisit de cette main salvatrice pour se remettre debout. Puis, elle cherche à se saisir de ses sacs tombés. Elle retient, à temps, un grognement de désapprobation. Voilà que l’un des sachets, cartonné, avait cédé, et l’autre était à deux doigts de subir le même destin. Forcée de porter trois vieux livres à bout de bras, tout en ayant l’autre main occupée par un sachet fragilisée, elle considérait vraiment l’option d’appeler un Uber.

- Vous êtes Edouard de Villiers, le Ministre de l’Intérieur, n’est-ce pas ? demanda-t-elle, la question était davantage rhétorique.

Evidemment qu’elle savait qui elle était. D’une, elle se renseignait sur la politique française – contrairement à la majorité. Et d’autre part, il avait fait le speech tant attendu sur l’attaque des Halles. La déclaration du gouvernement était en demi-teinte, et elle avait bien senti qu’il n’avait pas tout dit. Qu’en était-il de cette « folie » qu’ils avaient expérimentée ? De nature calme et maitrisée, Oyrania peut jurer avoir senti une « influence » étrange, qui l’avait rendu « colérique », presque « incontrôlable ». L’émotion avait pris racine sans raison, sous une impulsion inexpliquée. Elle s’en souvenait, clairement. Enfin, il y avait ce couple ! Le type s’était jeté sur une blonde, ils étaient tombés. Ils auraient dû crever, ou être handicapé. Or, voilà que leurs têtes étaient affichées ici et là, comme des criminels, avec un mandat d’arrêt sur leur tête. Elle avait assez trainé dans les groupuscules secrets et obscurs pour comprendre qu’il y avait anguille sous la roche . Nulle théorie du complot foireuse lu sur facebook, mais une certitude née de l’expérience et d’une sensibilité particulière aux complots et aux intrigues et aux secrets.

- Je suis Oyrania Weber, dit-elle, affichant une mine gênée, lorsqu’elle se rend compte qu’elle ne peut pas vraiment lui serrer la main. J’étais là, à l’attaque des Halles. Sachez que j’ai beaucoup aimé votre discours. Il est, en effet, important que les violences ne montent pas d’un cran dans un tel contexte, glisse-t-elle, espérant éveiller l’attention de l’homme. Timidité ? Une notion qu’elle ne connaissait pas. Oh, regardez moi ! Vous devez être un homme très occupé, et je vous retiens, dit-elle, plus par courtoisie que par sincérité. S’il voulait partir, elle trouverait bien un moyen de le retenir. Car bon, on ne rencontre pas toujours un Ministre de l’Intérieur !

Et le jeu de dupes pouvait commencer.

Sujet: Re: Un touriste en Hiver Ven 1 Avr - 15:29

Feat Oyrania Weber.

Un touriste en hiver 28 janvier 2021

J’aurai pu rattraper ses livres. Ouais je sais, j’aurai pu mais je ne l’avais pas fait. Un peu de chaos par terre, en quoi était-ce mal ? Bon ok, j’aime beaucoup les bouquins et les voir sur le sol, dans la neige c’est pas ce qui a de plus génial mais n’empêche, le chaos l’emporte sur tout le reste. C’était presque beau cette anarchie. Non pas presque mais beau tout court. Je souris intérieurement en voyant les émotions passer sur son visage à la vitesse de la lumière. D’abord de la colère avant qu’elle ne reconnaisse l’apparence que j’ai. N’est pas donné à tous de pouvoir se permette d’être fâché contre le ministre de l’intérieur français… Encore moins lorsqu’on est une aussi belle et jeune manipulatrice. Elle sait placer ses jetons. Son père lui a appris à se servir de son mignon et de son air angélique pour se jouer des autres. Et en cela, elle y prend un certain plaisir, cela ne fait pas le moindre doute à mes yeux. Je l’ai approché d’assez près, sous différents visages pour bien le savoir. Non pas que j’ai quelque chose à redire de ses pratiques. Du dieu qu’elle demande à prier oui, bien évidemment puisque ce n’est pas moi. En tout cas pour l’instant car je compte bien faire changer les choses. Doucement mais surement. JE prendrais la place dans le cœur de ses fidèles et JE gagnais en puissance. Mais chaque chose en son temps. Pour l’instant, je les laisse s’exprimer, grandir, et conquérir des âmes fragiles. Ma future armée de fidèles comme j’aime à les appeler. Elle s’excuse comme je m’y attends et me laisse l’aider, comme je m’y attends aussi. Elle est prévisible sur bien des points même si elle entraine dans son sillage un certain chaos. Je lui fais mon plus beau sourire Colgate lorsqu’elle évoque le nom de mon enveloppe. Ce n’est pas une question même si elle y met une forme interrogative. Elle est maligne la petite, elle se tient au courant des figures importantes du pays. Elle ira loin, oui, elle ira loin si sa bêtise ne la tue pas avant bien sûr. Je n’ai pas le temps de lui demander qui elle est – ok je le sais très bien mais Edouard lui, la rencontre pour ma première fois – qu’elle le fait. Son visage et ses expressions sont parfaites et j’admire son jeu d’actrice. Brave petite. Enchantée de vous rencontrer Mademoiselle Weber. J’espère que vous ne vous êtes pas fait mal. Je me baisse alors et commence à ramasser ses livres. Permettez moi de vous aider. Après tout c’est de ma faute si vous êtes tombés et je m’en voudrais si vous veniez à perdre ce précieux chargement avec agilité et dextérité, je finis de récupérer ses affaires puis me relève, les bras chargés. Je suis désolé que vous ayez eu à assister à tout ce qui s’est passé aux Halles Mademoiselle Weber. Ces évènements ont été… Tragiques sur bien des points. sortez les violons. Ils étaient géniaux surtout et je m’étais amusé comme un fou. Mais bon, je ne pouvais pas le dire. Je lui offrais un nouveau sourire légèrement gêné à l’idée qu’une si ADORAAAABLE jeune soit touchée par la violence, puis lui dis. Vous êtes très chargées. Si vous ne traversez pas tout Paris, permettez-moi de vous accompagner et porter cela pour vous. C’est la moindres des choses que je puisse faire pour me faire pardonner de cette bousculade. Et, ne vous en faites pas pour mon temps. C’est toujours un plaisir de rencontrer de nouvelles personnes. Sympa, serviable, abordable, adorable. Raah, ce que l’on ne ferait pas pour préserver cette image si idéaliste. Je l’avoue, manipuler à mon tour celle qui manipule à tour de bras, cela était une idée… Amusante. Et j’adore m’amuser.

Sujet: Re: Un touriste en Hiver Lun 23 Mai - 0:10

Il y a bien longtemps que la petite dame avait cessé d’inviter les gens à l’appeler par son prénom. Il n’était pas question de condescendance, mais de pragmatisme. Elle avait droit à plus de complication qu’autre chose. Tout d’abord, les Français – ou tout autre population, en vérité – avaient un grand mal à mémoriser et à prononcer « Oyrania ». Ensuite, en raison de l’originalité du prénom, ils l’interrogeaient naturellement sur ses origines. Aussitôt qu’elle leur révélait ses racines greco-allemandes, elle avait droit à une nouvelle paire de regards interrogateurs. Inévitablement, cette question revenait sur le tapis : que faisait-elle, à Paris, avec son père ?

Or, aujourd’hui, elle ne voulait pas avoir à répondre à une telle question auprès d’un Ministre de l’Intérieur. Il n’était pas question de honte, mais de prudence. Les préjugés et les stéréotypes étaient foisons au sujet des communautés ou des sectes, et elle ne voulait pas se risquer à braquer un type pareil dès la première rencontre – et peut-être l’unique rencontre. De surcroît, avec les récents événements – allant des tensions religieuses au cœur de la Capitale aux attaques dont elle a été personnellement la cible –, elle préférait faire profil bas. Elle avait eu suffisamment sa dose de haine, de violence ou de folie sur ces dernières semaines.

- Non, je vais bien, ne vous inquiétez pas, la rassura-t-elle. Je m’inquiète surtout pour les livres. Ils sont assez anciens, et c’est connu que le papier n’aime pas l’humidité, glissa-t-elle, détachant son regard du beau brun pour détailler ses achats.

Elle ne peut pas s’empêcher de laisser échapper un discret soupir de soulagement, lorsqu’elle constate que tous les volumes étaient tombés en bloc. Seules les couvertures avaient eu droit à un contact avec la neige, et non les pages : l’essentiel, c’est-à-dire le contenu, était sauf. Rassurée, elle se concentre à nouveau sur son charmant interlocuteur, et sur ses paroles. Elle n’en rate pas une seule miette.

Oh, c’était belle et bien une tragédie, Monsieur le Ministre, corrobore-t-elle, d’un ton plein de pitié. Elle poussait le vice jusqu’à rajouter un léger tremblement à ce dernier. Je crois vous avoir vu, avec une petite fille. Comment se porte-t-elle ? J’espère qu’elle oubliera cet événement, ou qu’elle s’en souviendra vaguement. C’est une honte que d’innocentes personnes soient les victimes de telles violences, rajoute-t-elle, en s’insurgeant. Il y avait un fond de vérité, dans ses paroles. N’était-elle point une innocente dans cette affaire, une étrangère qui n’avait rien à faire avec ces fous-furieux ? Assurément, dans son esprit du moins. Le monde soutiendra une autre théorie, notamment que le Karma existe bel et bien et a tendance à frapper le moment venu. J’ai pu croiser ces trois personnes avec un mandat d’arrêt. Que puis-je dire ? Il était prévisible qu’ils étaient fous. Le brun barbu avait hurlé le nom de la blonde avec fureur. Je crois qu’il avait dit … Freyja. Je crois, à moins que ce ne soit autre chose ? , conclut-elle du ton le plus innocent. Si je vous importune avec cet … épisode, faites le moi savoir. Je ne doute pas un instant que vous avez de l’être très sollicité pour cette affaire. Nous pourrions parler d’autres sujets, si vous le souhaitez, jusqu’à arriver à destination.

Elle se tait. La balle était dans le camp du Dieu de la Ruse.

Sujet: Re: Un touriste en Hiver Ven 5 Aoû - 11:03

Feat Oyrania Weber.

Un touriste en hiver 28 janvier 2021

Jouer le gentil ministre de l’Intérieur auprès de la jeune demoiselle est assez inédit. Elle ne le saitpas mais je connais énormément de choses sur elle. Et ce n’est là notre première rencontre. Ni la dernière d’ailleurs. L’un de mes jeux préférés est de tirer quelques ficelles au sein de sa secte et plus particulièrement de me jouer de son père qui boit parfois mes paroles comme si elles venaient de Dieu lui-même. Quelque part c’est le cas puisqu’après tout je ne suis pas n’importe qui. Mon intelligence n’a pas d’égal et je dis cela en toute modestie bien évidement. La plupart des divinités me détestent par pure jalousie, incapable de m’égaler sur ce terrain-là. Certains combattent avec leurs mains de manière barbare. Moi je combats avec mon esprit et ma subtilité. Cet art n’est pas donné à tout le monde, un monde peuplé d’abruti de James Potter et plus généralement de Gryffondors. Berk. Même les jaunes blaireaux sont meilleurs qu’eux c’est dire. Sourires chaleureux, et bienveillant. Mon image de gentil humain puissance mille pour lieux l’embrouiller. me voilà rassuré si vous n’avez pas été blessée. Pour ce qui est des livres je pense que le plus important a été épargné même si je crains que certaines couvertures ont du s’imbiber d’eau légèrement. Si les dégâts sont trop importants, je connais un homme qui fait des merveilles et qui m’a déjà réparé et restauré de nombreux ouvrages que j’estimais précieux. si parfait, si gentil. Au moins avions nous un point commun Edouard le fake et moi : Notre passion pour les livres et les connaissances. Cela me faisait mieux mal au cul de donner à des bibliothèques ou de promouvoir des œuvres caritatives donnant accès aux l’éducation qu’à l’égalité des sexes par exemple. Comme si les femmes pouvaient surpasser les hommes. La bonne blague.

Peu subtile mais pensant l’être la petite blonde aux allures d’ange essaye de nous entraîner sur le terrain des évènements des halles. Elle est trop maligne pour que cela soit anodin. Cela me rend curieux. Qu’attend-elle donc obtenir comme information de l’humain que je prétends être ? Rondoudou est un homme adorable, abordable et tout ce que vous voulez mais il n’en reste pas moins intelligent. Je n’ai pas obtenu ce poste parce que j’ai une belle gueule. Ca aide c’est sur mais ca ne fait pas tout contrairement à ce que laisse croire la culture visuelle. en effet. J’étais là avec ma fille. Certains diraient au bon endroit au bon moment. D’autres que j’étais au mauvais endroit au mauvais moment. Je n’ai pas pu faire grand-chose hélas. je ne m’avance pas plus que cela. Doudouadorable ne parle que peu de sa fille et de sa vie privée pour les préserver et je n’irais pas contre cela face à son joli minois. Dommage qu’elle soit aussi jeune et surtout la fille de la déesse grec de la nuit. Je n’avais pas encore toutes les clefs en main la concernant mais de cela je ne doutais pas. Ne vous approchez pas d’eux mademoiselle. Vous l’avez constaté, ils sont dangereux. Laissez faire les autorités et ne prenez aucun risque. Je ne voudrais pas vous compter parmi leurs déjà trop nombreuses victimes. Et s’il est important qu’une jeune femme comme vous s’interroge et se tienne au courant des faits, il est aussi important que vous vous sentiez en sécurité et que vous puissiez vivre pleinement votre jeunesse

Sujet: Re: Un touriste en Hiver Dim 16 Oct - 18:54

- Oh, vous êtes également intéressés par les vieux livres ? Avez-vous un domaine de prédilection ?

Mon métier m’oblige à sillonner les bibliothèques les plus vieilles de l’Europe, voire du monde. Toute mention de Nyx – ou d’autres divinités associées à cette dernière – est importante afin que je puisse m’assurer d’offrir les cultes et les rites les plus authentiques et les plus cohérents possibles. Une escroquerie réussie repose, avant tout, sur le sens du détail et la cohérence. Rien ne vaut une histoire vraie, quoiqu’un brin détourné à mes besoins !

- J’ai également une adresse, mais je ne refuse pas de découvrir les services d’un autre prestataire. J’ai un goût particulier pour les vieux livres, et tous les secrets passés qu’ils renferment. Evidemment, tous sont, quasiment, écrits dans une langue que peu de personnes parle aujourd’hui. Heureusement, je trouve constamment de bonnes et charitables âmes parmi le corps des chercheurs de différentes universités pour faire de la traduction, dis-je, aimablement.

A travers cette anecdote, je lui signale que je suis plus qu’une petite poupée s’amusant à acheter de vieux bouquins. Je les étudie, sérieusement. Sans scrupule, ou pudeur, j’use d’un potentiel point commun avec cet homme pour m’en approcher – ou, au moins, marquer son esprit. Il n’est jamais mauvais d’être dans les papiers du Ministre de l’Intérieur.

- Je me sens en sécurité, et je vis pleinement cette jeunesse, ne vous inquiétez pas, répondis-je avec un sourire sibyllin aux lèvres – le même sourire que ma propre mère adopte, lorsqu’une idée lui trotte dans son esprit. Certaines personnes apprécient de vivre insouciamment, sans se préoccuper de l’actualité. D’autres pensent que les nouvelles sont source de panique et d’anxiété. Pour ma part, j’aime me renseigner sur l’actualité et simplement récupérer les informations importantes. Les médias peuvent dire que le monde devient fou. J’aime penser qu’il l’a toujours été, que nous sommes seulement davantage au courant. Nous ne sommes pas plus en danger, aujourd’hui, que nos prédécesseurs, ajoutais-je. Consciente que j’ai trop parlé, faisant référence à des bêtises ou des généralités, je rougis un brin. Voilà que je philosophe sur des généralités. C’est le prix lorsqu’on lit autant, et étudie autant de vieux livres, n’est-ce pas ?

Je n’insiste pas plus sur les événements des Halles. Il n’en dira rien. Je ne suis guère surprise. Nous ne devenons pas Ministre en ayant la langue bien pendue envers les premiers passants ! Nullement blessée, je me contente de continuer mon petit chemin en faisant bien attention de ne pas tomber – à nouveau.

- Votre sollicitude me touche, sachez-le. Je ne manquerai pas de dire à mon entourage à quel point vous êtes une personne extrêmement charmante et attentionnée. La population a tendance à critiquer facilement les personnalités médiatiques, dis-je, sans la moindre honte de lécher autant les bottes. Je parle à une personnalité publique et politique, et c’est la moindre des choses. Je me montrerai présomptueuse et insupportable le jour où je peux me considérer comme son égal.