Prisonnier, enfermé. Tu ne sortiras plus jamais !

Vous pouvez nous laisser. Monsieur ?! Il est attaché, et sédaté. Vous serez juste derrière la porte. Alors ne vous en faites pas. Sourire qui se veut rassurant et sûr de lui. Sous les traits du ministre que j’incarnais, je regardais l’inspecteur sortir, avant de me tourner vers le Dieu présent. Il était attaché, solidement attaché, bien plus qu’un simple humain. Entraver un Dieu n’était pas chose aisée mais j’avais demandé à ce que le paquet soit mis. Il était également sédaté, assez pour lui faire perdre des forces, mais pas assez pour le rendre inconscient. Ou du moins, pas en cet instant. J’avais besoin qu’il soit lucide. Je le dévisageais, avant de m’asseoir en face de lui, et de poser son dossier sur la table qui nous séparé. Je l’ouvrais et en sortais plusieurs photos, prises aux Halles de Paris. Je les étalais sur la table, avant de sortir aussi un cliché de Freyja, et de Morrigan. Je les posais face à lui, pour qu’il puisse les voir dans le bon sens. Monsieur Niemans. Ancien agent d’Interpol. Les chefs d’accusation à votre encontre sont nombreux et lourds. Vous aviez plusieurs enquêtes en cours qui sont considérées désormais comme compromises. Par votre fait, Interpol va devoir libérer plus d’un détraqué. Vous allez passer une bonne partie de votre vie en prison. Sauf si vous acceptez de coopérer. Je posais mes coudes sur la table et attendais qu’il se mette à table justement. Il ne savait pas qui j’étais. Il ne savait pas combien je jubilais de le voir en face de moi, réduit dans cet état. Deux celtes pour le prix d’un. Et Freyja également. Nous avions joué et j’avais gagné. Il y avait de quoi être fier. Le Vieux, c’est pour toi. Je vais tous les faire tomber, tous, un par un. Ils s’en étaient pris au panthéon Nordique, et ils devaient en payer le prix.

Je ris. Oui je ris. Je savais que cette entrevue n’allait pas être ennuyeuse mais de là, à l’être dès le début ! Ah mais quelle joie, quel bonheur. Lui, si soumis, si vaincu a encore un peu de niak. Parfait. Je m’amuserais d’autant plus à le détruire, comme j’avais détruit sa Morrigan. Enfin non MA Morrigan. Car la Vieille harpie était à moi. Elle l’avait été dès que nos chemins s’étaient croisés. Jamais elle n’échappera à MON contrôle, à MON influence. Il aura beau la sauter autant qu’il le désire, elle restera mienne. Et je lui laissais mes restes sans problème. Je n’aspirais à la baiser physiquement. Le faire mentalement était bien plus plaisant. Son vaisseau était canon ouais, mais vous avez vu le mien ? Je n’avais qu’à claquer des doigts pour que des cuisses s’écartent et que des bouches s’ouvrent bien grandes. Roooh allez ! Ce n’est pas vulgaire, c’est simplement la réalité. Tout le monde n’a pas mon talent pour manipuler les gens. Ni mon goût pour choisir mes vaisseaux… Tous ne pouvaient pas en dire autant. Non mais vous avez vu la tronche d’Anus, le frère d’Astérix en face de moi ? qui voudrait baiser un énergumène pareil ? Des zoophiles, ouais, vu la gueule d’Ours qu’il se tape. Et vu les détraqués qui peuplent la terre, cela ne m’étonnerait même pas qu’il arrive à trousser des détraqués, hommes ou femmes. Mais nous ne sommes pas là pour parler d’anusesus, mais de Teu(bé)tates. Bon je l’admets, j’avais oublié que son côté empate pouvait lui faire savoir directement qui j’étais mais qu’importe. Les vidéos de cette entrevue allaient subir un problème et si on pourra voir, on ne pourra pas entendre ce qui se dit. Ma couverture j’y tenais. J’en avais besoin. J’écoute le divin monter sur ses grands chevaux et proférer ses menaces. Je ris. Oui je ris parce que c’est d’un drôle. Regardez-le, à ma merci, et me menaçant. Quand il se tait, je me retiens d’applaudir. J’arque un sourcil et fais mine de montrer une image sur le dossier que j’ai ouvert entre nous. L’image tout ça tout ça, vous comprendez. Tu as fini Teubétateus ? Non parce que tu n’es ni en mesure de me menacer, ni même de me donner le moindre ordre. Ta petite copine ne viendra pas te chercher. J’ai détruit son esprit et je vais prendre un malin plaisir de la torturer encore et encore. VOUS nous avez déclaré la guerre. VOUS vous en êtes pris aux miens. Tu pensais que, parce que vous êtes arrivés à nous enlever le Vieux Con, nous n’allions pas répliqué ? Et non content de cela, vous nous avez volé ET vous avez tué NOS Valkyries. Tu as entrainé ton panthéon vers une mort certaine, toi leur « père de tribu ». Tout cela, ce n’est que le début. J’ai attrapé deux des votres parce que JE l’ai décidé. Regarde donc cette photo. Je suis sur que ces visages te disent quelque chose. je lui désigne un cliché avec plusieurs photos : celles de nombreux membres de son panthéon. Je sais qui ils sont, où ils habitent, et comment les détruire. Qu’est-ce que cela fait Teubétes ? Qu’est-ce que cela fait de savoir que je vais les détruire, tous, un par un et que tu ne pourras non seulement pas les sauver, mais que tu assisteras à tout, de loin ?

Il était fou. Fou furieux. Et plus il l’était, plus je riais. Plus il laissait la folie, la guerre l’emportait, plus le chaos s’échappait de lui et me nourrissait. Si j’avais su. Oh oui, si j’avais su plus tôt, Teubétès aurait été aussi ma victime en plus de Momosansvertue. Vraiment, je m’en voulais d’avoir perdu tant d’année de plaisir. Qui se ressemble s’assemble ! J’aurai dû y penser. Il faut être cinglé pour se taper une vieille folle comme elle. Vraiment quel imbécile avais-je été. Mais fort heureusement, j’avais désormais les moyens de remédier à cela. Et je comptais bien rattraper les années perdues telle une jeune femme retrouvant son époux parti à la guerre dans une contrée lointaine.

Je ne l’écoutais pas. Je l’admettais. Je n’écoutais absolument plus ce qu’il disait. Tel le grand gourmand que je suis, je dévorais ce qui émanait de lui, nourrissant mon pouvoir de cette puissance, une puissance envivrante. J’en voulais encore, encore et toujours plus. Mais Doudou, lui devait essayer d’être cohérent. Connerie. J’aurais dû venir sous une autre forme. Je ne pouvais pas rire alors que nous étions filmés. Certes, le son serait de temps à autre coupé – défaillance inopinée du système - , mais la vidéo elle, serait toujours présente. Alors je restais assis, sérieux, cachant cette euphorie qu’il provoquait en moi. Je fronçais même des sourcils face à sa réaction que je me devais de ne pas comprendre. J’attendais qu’il ait fini de beugler avant de lui dire, sur un ton qui se voulait ferme alors que riais tellement en pensée. Il sera donc noté que vous ne voulez pas coopéré. Cela n’aidera en rien votre dossier M. Niesmans. A l’heure où je vous parle les forces de l’ordre française ont déjà ratissé votre appart’ de fond en comble, tout comme celui de votre partenaire de crime. Interpol travaille main dans la main avec notre service. Cut du son. J’en profitais donc pour ajouter Teubétes Teubétes Teubétes. Pourquoi aurais-je besoin de te craindre alors même que tu es à ma merci totale ? Pourquoi te tuerais-je alors que tu es un divertissement digne de Walt Disney pour les gosses ? Pourquoi mettrais-je fin à cet vaisseau alors même qu’il va le permettre de trouver un à un les tiens et de les détruire mentalement jusqu’à trouver le moyen de vous détruire définitivement ? Le Nul dans l’histoire, c’est toi, toi et les tiens d’ailleurs. Vous vous pensiez au dessus de tout ? Vous pensiez pouvoir agir impunément ? Vous nous avez volé. Vous avez tué les nôtres. Je ne suis pas une prostipute comme Freyja. Je m’en fous totalement de ta belle gueule. Je comptes bien laver l’affront que VOUS avez porté en premier contre les miens. Et je vais prendre un malin plaisir à faire subir des dommages irréparables à ta jolie poupée… Mentales bien évidemment mais physiques ça peut être drôle. Une divine violée par des fous humains. Ce serait franchement drôle et chaotique tu n’es pas d’accord ?